tag:blogger.com,1999:blog-88116695279377670452024-02-25T09:56:06.450+01:00Les Chroniques BerliniquaisesLes aventures navrantes d’un Martiniquais à Berlin (et un peu ailleurs aussi)Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.comBlogger262125tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-21507681676906173662014-01-21T17:46:00.002+01:002014-01-22T11:10:09.329+01:00On a testé : «Bleigießen», dites-le avec du plomb<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<b>La date :</b> un soir de réveillon.<br />
<b>Le lieu : </b>quelque part en Teutonie, au sens très large. <br />
<br />
C’est fou ce qu’on peut s’éclater rien qu’en faisant fondre un peu de plomb. Prenez une petite quantité de ce métal bon marché et hautement toxique, approchez une flamme, attendez que la température atteigne la température de 327,46 degrés centigrade, laissez mijoter quelques courts instants et... champagne pour tout le monde : que la fête commence ! Les Romains, ces joyeux drilles à l’art de vivre incomparable, l’avaient bien compris. Ainsi, au temps de l’empereur Dioclétien, saint Pantaléon de Nicomédie, médecin de son état, fut condamné à être plongé dans un bain de plomb fondu pour un grand décrassage final. Ouille. En l’an 306, ce fut au tour de saint Boniface, esclave d’une riche dame romaine, qui se vit contraint de boire une grande rasade fumante de ce fameux métal, si pratique, si malléable, si facile à faire fondre et à servir dans un verre à cocktail avec un petit parasol dessus (le fer, par exemple, entre en fusion à 1538°C. C’est une autre paire de manches pour l’obtenir à l’état liquide et en faire un mojito de la mort). Plus près de nous, en l’an de grâce 1610, l’assassin du roi Henri IV était supplicié à Paris au moyen de tenailles, d’huile bouillante, de résine, de soufre, et bien entendu, pour que la fête soit plus belle, de plomb fondu sur ses membres meurtris. <i>« Monsieur Ravaillac »</i>, avait dit le sieur Achille de Harlay en rendant son verdict quelques jours plus tôt, <i>« vous avez pété un plomb : il vous en cuyra »</i>. À quoi l’accusé avait répondu du tac au tac : <i>« Monsieur de Harlay ronchonne ; moy je n’ay besoing de personne ».</i> Un échange resté dans les annales de la justice. Mais je m’égare.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizG8USiYll4UxxlpfTnvJqOIgXjFB1_CZImyqHvwiKN0JJv2D4oQPyZm4rCzpq2RdbFOVSz1HHiCvHj4zaOEdMhQZQBibe-I0wbU2TP3QKW5AffP6VCBb-nQnKxLbahWBF6CPutfAMBMCh/s1600/P1070981+(copy).JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizG8USiYll4UxxlpfTnvJqOIgXjFB1_CZImyqHvwiKN0JJv2D4oQPyZm4rCzpq2RdbFOVSz1HHiCvHj4zaOEdMhQZQBibe-I0wbU2TP3QKW5AffP6VCBb-nQnKxLbahWBF6CPutfAMBMCh/s1600/P1070981+(copy).JPG" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Atelier de «Bleigießen» au réveillon</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
De nos jours, en Allemagne, faire fondre du plomb reste une activité ludique à pratiquer entre amis le soir de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/01/berlin-brule-t-il.html" target="_blank"><b>la Saint-Sylvestre</b></a>. Il n’est plus rigoureusement nécessaire d’y occire au passage quelque malheureux hérétique ou de châtier les régicides dans dans un raffinement de supplices sadiques mais, plus benoîtement, le rituel est censé permettre de connaître son avenir pour l’année qui va commencer. Les bonnes choses se perdent, hélas. Mais c’est comme ça. J’ai donc l’honneur de vous présenter, chers Lecteurs, chères Vahinés, mes tous mes vœux de bonheur pour l’année 2014 ainsi que la tradition allemande du <b>Bleigießen</b> (prononcez « blaï-guiss-n»), qui veut dire, je vous le donne en mille, « faire fondre du plomb ». Faut pas chercher midi à quatorze heures. Enfin, parfois, si, mais pas cette fois.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Pour réussir votre atelier Bleigießen du réveillon, vous aurez besoin de réunir les ingrédients suivants :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4qMjDUxPpKrJynrYzhei5WEvAtrHdz7Jm9z3G-EbvIK0jCwlWfh3km8-vZrWgT0GouqZplBjRK_ySvpbaooAT_7wkxo-nLyT5UW-5dOZ31VLSDpkmhxONiyWfWP1Yp-gN5yqJw-vm_V60/s1600/P1070974.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4qMjDUxPpKrJynrYzhei5WEvAtrHdz7Jm9z3G-EbvIK0jCwlWfh3km8-vZrWgT0GouqZplBjRK_ySvpbaooAT_7wkxo-nLyT5UW-5dOZ31VLSDpkmhxONiyWfWP1Yp-gN5yqJw-vm_V60/s1600/P1070974.JPG" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un kit de Bleigießen</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
- une soirée de la Saint-Sylvestre. Alors théoriquement, vous pouvez bien sûr fondre du métal en mangeant vos Chocapic le matin du dimanche de Pentecôte, mais ça risque de tomber à plat ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- quelques amis ou connaissances (rien ne vous interdit de vous amuser à le faire tout seul dans votre coin, mais ça risque d’être encore moins drôle que le concept originel, et ce n’est pas peu dire). Attention, ne pas le faire avec <i>trop </i>d’amis, sinon la séance risque de durer très très longtemps et votre soirée aura du plomb dans l’aile ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- quelques pièces de plomb à faire fondre, ainsi qu’une cuiller en acier avec un manche en bois. Vous pouvez vous procurer des kits de Bleigießen pour seulement 1,99€ dans le commerce. Ou extraire le minerai de plomb directement à la mine. C’est vous qui voyez ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- une bougie ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- une boîte d’allumettes ou un briquet ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- un récipient en faïence rempli d’eau ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- une nomenclature des différentes formes que peut prendre votre pièce de plomb fondu, ainsi que l’interprétation qui correspond à chaque forme (généralement fourni avec le kit de Bleigießen) ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- une bonne dose d’imagination pour reconnaître les formes en question ;</div>
<div style="text-align: justify;">
- des talents d’acteur pour faire croire à vos amis que vous trouvez ça génial.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDmuwqZE4XcyHmoL9DaJBSVKlVywDGIvzTp8_ewNQH5tCMDFEDSRJJwqIrXHzBZZOGwbSryxjpUg7uA1KMPOT0SQSfWMpA2OBsmHjkVrYHRHNC8Z1OkPmhU2vQ35sEHE8zAguLWNWCTWG3/s1600/P1070988+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDmuwqZE4XcyHmoL9DaJBSVKlVywDGIvzTp8_ewNQH5tCMDFEDSRJJwqIrXHzBZZOGwbSryxjpUg7uA1KMPOT0SQSfWMpA2OBsmHjkVrYHRHNC8Z1OkPmhU2vQ35sEHE8zAguLWNWCTWG3/s1600/P1070988+(copy).JPG" height="480" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Attention : il est nécessaire de tenir correctement votre cuiller à plomb, sinon toute l’expérience est nulle et non avenue !</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
L’instigatrice de la soirée (ou l’instigateur bien entendu <strike>mais de vous à moi, avouons que c’est carrément un truc de bonne femme hein</strike>) vous remet avec solennité votre figure de plomb. Un peu de sérieux, que diantre, vous êtes sur le point de découvrir ce que vous recèle votre avenir pour les 365 jours prochains. La flamme et la cuiller font le tour de la table. Chacun procède au petit rituel à tour de rôle : vous mettez votre petite pièce de plomb dans la cuiller et placez cette dernière au-dessus de la flamme de la bougie. Au bout d’une vingtaine de secondes, la température de 327,46 degrés est atteinte, et le petit morceau de métal se liquéfie alors très rapidement, prenant l’aspect d’une huile opaque et brillante qui frémit d’excitation dans la spatule. L’air de rien, vous vous remémorez vos lointains TP de chimie en classe de 3ème, notamment à ce jour funeste où Jean-Dylan, votre voisin de paillasse, d’un geste maladroit avec le bec Bunsen, fut à un cheveu de vous éborgner pour le restant de votre vie, ce gros lourdaud. Mais il n’est plus temps de ressasser le passé : le devoir vous appelle. Vous versez alors le contenu de la cuiller dans le saladier rempli d’eau. <i>Plumbus jactus est</i>, aurait dit l’autre, avec la gravité qui sied à la circonstance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au contact de l’eau froide, la goutte de métal fondu se solidifie instantanément... en forme de... de... euh... de goutte ? <i>«Nein!</i>», tranche sèchement la Madame Soleil de votre soirée de <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/01/armistice-du-1er-janvier.html" target="_blank">réveillon</a></b>. Ce n’est pas une goutte, même si ça y ressemble comme... comme deux gouttes d’eau. D’ailleurs, la goutte (<i>der Tropfen</i>) est carrément absente de la nomenclature (sinon, ce serait trop facile, et un peu lourdingue sur les bords). Nomenclature que notre diseuse de bonne aventure consulte aussi fiévreusement que méthodiquement. <i>« “Adler”, non ce n’est pas un aigle, Ananas non plus, “Apfel”... mmmh non ça ne ressemble pas à une pomme, “Auto”, non, “Baby” non plus. Ach... »</i>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinqOfXxHC5ioNgMbajpwiJ1nEn4ilU2a9sCGgCJMmchs-6UzD7OTlMBYY-PCgQHNViF6UO_U-J4wjFwyV101ReL7KmfgrG5DOAWmZI_AiTQrsRO4OGOlS1gYa1HVhfe3hvmH_ojdst995o/s1600/P1080002+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinqOfXxHC5ioNgMbajpwiJ1nEn4ilU2a9sCGgCJMmchs-6UzD7OTlMBYY-PCgQHNViF6UO_U-J4wjFwyV101ReL7KmfgrG5DOAWmZI_AiTQrsRO4OGOlS1gYa1HVhfe3hvmH_ojdst995o/s1600/P1080002+(copy).JPG" height="480" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Votre avenir pour 2014 correspond nécessairement à l’un des cas de figure ci-dessus</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Et puis, soudain, alors que vous commencez à espérer qu’elle admettra que la goutte de plomb ressemble à une banale goutte et à rien d’autre : <i>« Eurêka ! J’ai trouvé ! “Fackel” : c’est un flambeau »</i>, jubile la voyante à la petite semaine avec un aplomb qui ne souffre nulle contestation. Un flambeau, tu en es sûre ? <i>Ja ja ja, das ist ein Fackel</i>. Et ça veut dire : « longue vie » d’après le tableau. Okay, bravo. La tablée félicite alors le convive chanceux qui a fait un tirage de si bon augure, et descend une bouteille de vin de la Moselle à sa santé. Tant qu’à faire, autant picoler un peu. C’est toujours ça que les Allemands n’auront pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Plomb suivant : bougie, cuiller, plouf dans le bol. Tiens, tiens, tiens... n’avons-nous pas une goutte ici ? <i>«Nein»</i>. Mmmh, un têtard ? Non plus. Ah, je sais ! Un spermatozoïde ! Une remarque qui vaut à notre <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2012/06/la-zoomancie-du-ballon-rond.html" target="_blank">astrologue en herbe</a></b> de vous toiser avec un sourire condescendant. On ne badine pas avec le Bleigießen ! <i>«Pfeife : c’est une pipe. Signe de joie de vivre»</i>. Pour ne pas plomber l’ambiance, vous ne pipez mot et levez votre verre d’Aperol-spritz à la santé de l’heureux élu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et ainsi de suite, autant de plombs fondus, autant de formes indistinctes qui ressemblent toutes à des têtards en métal mal dégrossis, autant d’interprétations absolument convaincantes. Le lion, la grue, l’ange, la lampe... Quand vient mon tour, ma goutte de plomb en fusion explose en plusieurs morceaux minuscules dans l’eau froide. Le seul morceau d’une taille non négligeable a une forme qui, curieusement, fait l’unanimité. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
«L’œuf ! Tu as un œuf !</div>
<div style="text-align: justify;">
— Vous en êtes sûrs ?</div>
<div style="text-align: justify;">
— Bah ouais là y’a pas photo mec.</div>
<div style="text-align: justify;">
— Cool. Et ça veut dire quoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
— Attends... Wow cool ! <i>Familienzuwachs</i>. La famille s’agrandira en 2014 !</div>
<div style="text-align: justify;">
— Euuuh..., c’est que...</div>
<div style="text-align: justify;">
— Félicitations ! On est trop content pour toi. Allez, <i>proooost</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
— …»</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Bleigießen, on a testé et on a trouvé ça gentil mais un peu naze sur les bords. Mais au moins on aura appris que la flamme d’une bougie chauffe à plus de 327,46°C, et on se couchera moins bête.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWyqqwQvQ3YgogWwVhq03TdUNRpB64i6Tc2ekE7CSXFhEuRVY9WNaeyvJzRlAOGOjTdb2hS48U9go5QrPeg7vmEAC8gxHl2o5E0MWJ9u_SQPlaG516I81-gOCFF-MOg3acrflXe4Jc0uXo/s1600/P1070999+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWyqqwQvQ3YgogWwVhq03TdUNRpB64i6Tc2ekE7CSXFhEuRVY9WNaeyvJzRlAOGOjTdb2hS48U9go5QrPeg7vmEAC8gxHl2o5E0MWJ9u_SQPlaG516I81-gOCFF-MOg3acrflXe4Jc0uXo/s1600/P1070999+(copy).JPG" height="480" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les résultats de notre soirée Bleigießen</td></tr>
</tbody></table>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-13828795675977362062013-12-24T03:50:00.000+01:002014-01-03T13:08:45.178+01:00Chanter Noël dans le métro parisien<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDdE5toFGSirtl6VRLIZVaBYeZtMbVflNuP9eVyPFJjZZUVO_u2_zrxSpmiTEdE70dlYmOLaEuCsnsZXHPkbrL3LMD71NT9gktBRtvJEs83VaeMwm1Hv3EQWsKCkuJC4pViCQs_AhICyCD/s1600/IMG_20131221_120915.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDdE5toFGSirtl6VRLIZVaBYeZtMbVflNuP9eVyPFJjZZUVO_u2_zrxSpmiTEdE70dlYmOLaEuCsnsZXHPkbrL3LMD71NT9gktBRtvJEs83VaeMwm1Hv3EQWsKCkuJC4pViCQs_AhICyCD/s400/IMG_20131221_120915.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ici a commencé mon étrange périple (basé sur des faits réels)</td></tr>
</tbody></table>
<style type="text/css"></style>Décembre à
Paris, c’est le moment où la Ville-Lumière mérite plus que
jamais son resplendissant surnom. Les illuminations de Noël, ce
n’est certes pas ça qui manque par ici. Mais alors où est la
musique ? Où sont les cantiques ? En Martinique, à peine
les bougies de la Toussaint se sont-elles consumées dans les
cimetières que toute l’île entonne des cantiques, pratiquement
sans interruption jusqu’à Noël, huit semaines plus tard. En
Martinique, Noël se chante deux mois par an. Mais ici, c’est une
autre histoire...</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br />
Perdu dans
mes pensées, je monte dans une rame de métro bruyante et
brinquebalante à la station Bonne Nouvelle, sur la ligne 8. Tiens donc... Bonne
Nouvelle, dites-vous ? Me voilà pris de vertiges
soudains. Le vacarme des freins, des lourdes portes coulissantes et des loquets
chromés, le bruit diffus des accordéonistes moldaves et des
voyageurs entassés s’évanouissent instantanément. La température
monte. Les néons blafards laissent la place à une belle nuit
étoilée, bercée de tièdes alizés. J’entends le cri-cri lointain
des grillons, le tapage strident des insectes et la samba coassante
des grenouilles. Battement de tambours, tintamarre de chachas et de
<i>ti-bwa </i><span style="font-style: normal;">bien en rythme</span><span style="font-style: normal;">.</span><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">U</span><span style="font-style: normal;">ne
fervente cacophonie de voix avinées se fait entendre,</span><span style="font-style: normal;">
dans un unisson approximatif :</span><span style="font-style: normal;">
</span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-style: normal;">« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ts5DxnHpP0s" target="_blank">Oh ! la BONNE NOUVELLE</a> (bis)</span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
Qu’on vient nous annoncer !
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
Une mère est vierge (bis)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
Un sauveur nous est né.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
Bon, bon, bon (ter)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
Accourons-y donc »</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
<br />
<a name='more'></a></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-style: normal;">Quel
</span><span style="font-style: normal;">est donc ce </span><span style="font-style: normal;">prodige </span><span style="font-style: normal;">?
</span><span style="font-style: normal;">Rêvé-je ? </span><span style="font-style: normal;">Il semble </span><span style="font-style: normal;">pourtant que je n’aie pas quitté</span><span style="font-style: normal;">
ma rame de métro</span><span style="font-style: normal;">. </span><span style="font-style: normal;">S</span><span style="font-style: normal;">ur
</span><span style="font-style: normal;">la ligne 13, </span><span style="font-style: normal;">l’on
s’égosille </span><span style="font-style: normal;">avec entrain</span><span style="font-style: normal;">.</span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-style: normal; margin-bottom: 0in;">
<br />
«Ô Dieu quelle nouveauté</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
GABRIEL
<strike>[Péri]</strike> a rapportée :</div>
Il dit que le Tout-Puissant<br />
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=QD1DISY8LkQ" target="_blank">Souvenez-vous-en</a> (bis)<br />
...»
<br />
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-v7tNif882VRLjEKSb2keStKdhSjvLX3v2sbfBUN0t4VRBh73F5NW8jNSk4kIACScyzbuswbazawqQy1QPbHYYhAa48TOxDNf-W5Gx8l0VcX548rotbmSSykChHwneNurpOYVdVJq4gTk/s1600/P1000252+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-v7tNif882VRLjEKSb2keStKdhSjvLX3v2sbfBUN0t4VRBh73F5NW8jNSk4kIACScyzbuswbazawqQy1QPbHYYhAa48TOxDNf-W5Gx8l0VcX548rotbmSSykChHwneNurpOYVdVJq4gTk/s640/P1000252+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un «chanté Noël» familial dans la plus pure tradition martiniquaise</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Mon périple
sans queue ni tête continue derechef. Les joyeuses voix des
chanteurs de cantiques martiniquais me poursuivent avec entêtement dans le sombre
entrelacs de tunnels chthoniens. Je suis parachuté <i>hic et nunc </i>sur la ligne 10,
au fin fond du 16ème arrondissement, alors qu’à l’instant nous étions à Gennevilliers. Tiens donc.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
« Glooooooooooria
in EXELMANS Deo »</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Et hop ! Le <i>20
Minutes </i><span style="font-style: normal;">que </span><span style="font-style: normal;">je
feuilletais </span><span style="font-style: normal;">à l’instant se
métamorphose sous mes yeux en recueil de cantiques, l’indispensable
</span><i>Annou chanté Noël</i><span style="font-style: normal;">
</span><span style="font-style: normal;">(« Chantons Noël »)</span><span style="font-style: normal;">,
compilé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Lucien_Boislaville" target="_blank">Loulou Boislaville</a> et ses acolytes il y a un bon demi-siècle, </span><span style="font-style: normal;">et
qui fait toujours autorité </span><span style="font-style: normal;">dans
les soirées éponymes</span><span style="font-style: normal;">, où l’on se soûle pour la plus grande gloire du petit Jésus qui fait pitié tout nu dans sa mangeoire dégueu.
Et bim, l</span><span style="font-style: normal;">igne</span><span style="font-style: normal;">s</span>
1, 5, et 10, d’une traite. On n’est plus à ça près.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
«<a href="https://www.youtube.com/watch?v=t-w08BzcfFQ"> Michaud
veillait</a> (bis)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
La nuit dans
sa chaumière</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Près du VANEAU<br />
En gardant son troupeau.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Le ciel
brillait (bis)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
D’une vive
LAUMIÈRE,</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Il se mit à
chanter</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Je vois
(bis)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
L’ÉTOILE
du Berger »<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5O4px2asjq-53_eH1hKas-CUH-bwxHOakte-_YFk2coAGNHxTWDl_OAL457E4sGwj1LJcB-jKaci5bsEekmTDNkzhl7AA29nprPAP3hvO81sCpCQk5QGmJyOAPrcv7wfughkT2QDcf4v5/s1600/P1000260+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5O4px2asjq-53_eH1hKas-CUH-bwxHOakte-_YFk2coAGNHxTWDl_OAL457E4sGwj1LJcB-jKaci5bsEekmTDNkzhl7AA29nprPAP3hvO81sCpCQk5QGmJyOAPrcv7wfughkT2QDcf4v5/s640/P1000260+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Miam !</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Le chœur
chante divinement faux. Mais quelle ambiance ! C’est
l’essentiel après tout. L’ambiance, et un tout de même peu de rhum, ce divin élixir capable de réveiller le Sinatra qui sommeille en chacun de nous. Tout bonnement. Lignes
6 et 10.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=J-eQodgb0eo">Ô
MIRABEAU d’amour</a></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Mystère
impénétrable</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Un Dieu
QUINET en ce jour</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Tout nu tout
misérable<br />
... »</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Des
ritournelles plus ou moins paillardes, en créole, s’intercalent
perversement entre les pieux cantiques en français châtié des
contemporains de Molière. Il faut bien faire quelques pauses salutaires entre tous ces plus-que-parfaits du subjonctif à n’en plus pouvoir, hein. Ligne 7. Puis ligne 9 dans la foulée.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
« Désann
la CADET,
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Kriyé Man
Alexann (bis)</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Bernadèt
angajé »<br />
<br />
« A fòs Joseph té BOULETS (ter)<br />
Joseph dòmi déwò !» </div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Ceux qui
n’ont pas de tambour ou de chacha, tapent sur les tables, sur les
chaises. Ou dans leurs mains. L’essentiel, c’est de faire un maximum de bruit. Ça met encore plus d’ambiance, et puis ça couvre les fausses notes... Ligne 2, métro
aérien.</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=nK7wQ6AzHA4" target="_blank">Joseph mon cher fidèle</a>,</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Cherchons un
logement :</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Le temps
presse et LA CHAPELLE</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
À mon
accouchement<br />
... »</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjphvzFsXEQaYU3RbUCrt6tEhE7IhBOiQZMJ7kYe6cbUze5uip1nNjz74SaHfeVgL7y62CpX2MSmuwsbroK4_V9PKbKo4ucn9UpcYrPpOIwbZWCnFBzyveM4KRi1x0MHYof-37oYJiprSK-/s1600/P1000257+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjphvzFsXEQaYU3RbUCrt6tEhE7IhBOiQZMJ7kYe6cbUze5uip1nNjz74SaHfeVgL7y62CpX2MSmuwsbroK4_V9PKbKo4ucn9UpcYrPpOIwbZWCnFBzyveM4KRi1x0MHYof-37oYJiprSK-/s640/P1000257+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Faites du bruit pour le petit Jésus ! On a trop longtemps sous-estimé le son mélodieux des bassines en plastique.</td></tr>
</tbody></table>
Les veines du cou des convives enflent à force de chanter. D’aucuns écoperont d’une belle extinction de voix demain matin, c’est sûr et certain. Mais, dans le feu de l’action, on s’en fiche. Allez, ligne 4, tiens, à l’autre bout de Paris. Puis on enchaîne sur la ligne 2.<br />
<br />
« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=8rFiDLxNvEc" target="_blank">VAVIN d’où venait ce grand bruit</a><br />
Qui m’a réveillé cette nuit<br />
Et tous ceux de mon voisinage... »<br />
<br />
« <a href="https://www.youtube.com/watch?v=9hua9K-pGE0" target="_blank">Quand Dieu naquit à Noël</a><br />
Dans la PORTE DAUPHINE<br />
On vit ce jour solennel<br />
Une joie divine...»<br />
<br />
<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2013/07/chronique-martiniquaise-8-le-francais-ensoleille-de-martinique-1ere-partie.html" target="_blank"><b>Fiche qu’</b></a>il fait froid ce soir, hein ! Ah oui, il y a un ti-vent bien frais sur le balcon. Allez, ma
cousine, encore un ti-punch pour nous réchauffer les cordes vocales
s’il vous plaît. Ligne 7 à nouveau.<br />
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
« <strike>Pont</strike>
MARIE et Joseph veillent</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Sur l’Enfant
qui sommeille<br />
Au ciel l’astre luit (bis) »</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
Je descends à
Pont-Marie, et la faille spatio-temporelle se referme avec les portes
de la rame derrière moi. Plus de
tambours, plus de balcons agréablement ventilés, plus de
papillons de nuit virevoltant bêtement autour des luminaires. Mon <i>chanté Noël</i> martiniquais s’achève aussi subitement qu’il avait commencé. Mais, finalement, quand on le souhaite
vraiment, même le métro parisien peut chanter Noël comme aux Antilles.<br />
<br />
Cette histoire est entièrement vraie, je vous assure ! Comme disait l’impayable NKM, c’était en quelque sorte un de ces innombrables <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131119.OBS6003/les-moments-de-grace-de-nkm-dans-le-metro.html" target="_blank">«moments de grâce»</a> qu’on peut vivre dans le tro-mé... Ni plus ni moins.<br />
<br />
<b>JOYEUX NOËL !</b><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv3bsexQR5tggQRlEWkZYymyPgM2mBgekDAxXk8pkyBlQi8UznL6HZOdlzisc3AgNbLTILvQVQOwmUan2cy_t7vgi9mMYkWllGIZ3vGb9DX2InEFToQaynGjsdptlFXHgELvNPQMggEs1T/s1600/P1000272+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv3bsexQR5tggQRlEWkZYymyPgM2mBgekDAxXk8pkyBlQi8UznL6HZOdlzisc3AgNbLTILvQVQOwmUan2cy_t7vgi9mMYkWllGIZ3vGb9DX2InEFToQaynGjsdptlFXHgELvNPQMggEs1T/s640/P1000272+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Noël au balcon, sur fond de palmiers, en Martinique</td></tr>
</tbody></table>
</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-61533328940507306272013-11-10T13:16:00.000+01:002014-01-23T19:50:11.486+01:00Escapade à Québec en images<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyf_K7aDUUx_1wrqEfmRZyTs72S5a2T_TEPMnUb65tn738JtLzqu1FwMClZ-fBP5Bm4xg_w6w9cIqD3FY_yVrjYFHr5X6EDw-xi3oD7ZTWqBLnIy93BaWf5mq-xOk-H3DrxkvyO6A31J3_/s1600/IMG_20131028_005953+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyf_K7aDUUx_1wrqEfmRZyTs72S5a2T_TEPMnUb65tn738JtLzqu1FwMClZ-fBP5Bm4xg_w6w9cIqD3FY_yVrjYFHr5X6EDw-xi3oD7ZTWqBLnIy93BaWf5mq-xOk-H3DrxkvyO6A31J3_/s1600/IMG_20131028_005953+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une éclaircie sur le Château Frontenac, le 27 octobre</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Dans l’ombre de l’envoûtante Montréal, grande cité commerciale à la skyline colossale, vaste métropole multiraciale de renommée mondiale, la ville de Québec, discrète «capitale nationale» et siège des principales institutions gouvernementales, est une fait figure de bourgade tranquille au charme tout provincial. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Provinciale, peut-être, mais avec sa population qui dépasse peinard le demi-million d’âmes, elle se paie le luxe de surclasser Lyon. En fait, la capitale qui a donné son nom à la Belle Province a deux fois plus d’habitants que Bordeaux, et pour enfoncer le clou, et ça c’est l’argument qui mettra tout le monde d’accord, elle est carrément <b><i>cinq fois plus peuplée que Fort-de-France</i></b>. Bref, qu’on se le dise, Québec n’est pas une petite ville, loin de là. Voilà qui devrait remettre les pendules à l’heure.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><div style="text-align: justify;">
<br />
Pis, en plus, Québec, c’est mauditement beau, t’sais. Tu l’as-tu déjà visité ? Alors attache ta tuque avec de la broche et viens-t’en chécker mes pictures.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghR_hDnDom1LKQAqPF1-fUkzqIIKHvg3feKvsxBAL8uAj9m8aeJ7e7te9yGQlrR73MBmnZhaApgALzEHG1bOPDm02O8fNW_qPftbpkoCj-nioKYS5m-zn0iWfE-k6plwlL-q8Q0o85DQJY/s1600/P1060892+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghR_hDnDom1LKQAqPF1-fUkzqIIKHvg3feKvsxBAL8uAj9m8aeJ7e7te9yGQlrR73MBmnZhaApgALzEHG1bOPDm02O8fNW_qPftbpkoCj-nioKYS5m-zn0iWfE-k6plwlL-q8Q0o85DQJY/s1600/P1060892+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La rue Saint-Jean vue depuis les remparts de Québec</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhL2pczxbwJENRB2j1XmmM-u57ra_W3833YbpP_HNf6mjmNaToDU34s9lH4JcrXgPx3hdPQDrGwJiYZVfhib7UmfIVgJJzZWNayfHN4uVK5MEzg9ByJLWdcn-cg6Qu4HOnyy2DOjmWooeq/s1600/P1060868+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="406" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhL2pczxbwJENRB2j1XmmM-u57ra_W3833YbpP_HNf6mjmNaToDU34s9lH4JcrXgPx3hdPQDrGwJiYZVfhib7UmfIVgJJzZWNayfHN4uVK5MEzg9ByJLWdcn-cg6Qu4HOnyy2DOjmWooeq/s1600/P1060868+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Vieux-Québec dominé par l’élégante silhouette du château Frontenac, vu depuis le «traversier» (le ferry) qui relie les deux rives du Saint-Laurent</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Située à peu près à la même latitude que La Rochelle ou que Genève (ou que Saint-Pourçain-sur-Sioule, pour ceux qui connaissent), <b>Québec jouit néanmoins d’un climat chaud et ensoleillé toute l’année</b>, à l’exception d’une courte saison légèrement plus fraîche entre septembre et mai. Oh, trois fois rien, deux-trois nuages qui s’égarent de temps en temps dans le ciel, et quelques pouillèmes de degrés en moins pendant 300 jours à tout casser. Rassurez-vous, on n’y voit que du feu. D’ailleurs, au cœur de la saison-un-chouïa-fraîche-mais-si-peu-dans-le-fond, accrochez-vous à votre chaise: <b>il ne pleut pour ainsi dire jamais</b>. C’est-tu pas l’fun ça? Bref, cette météorologie paradisiaque vaut à Québec le joli surnom, ô combien mérité, de «Martinique du Nord».<br />
<br />
Tu m’crois pas ? T’en veux-tu, des preuves ? Eh bien la preuve irréfutable, la voici : si tu pognes les lettres Q.U.E.B.E.C, que tu ôtes le B.E.C à la fin et que tu garroches M.A.R.T.I.N.I au début là, alors t’obtiens le mot MARTINIQUE, sti ! Y faudrait être crissement niaiseux pour pas voir que c’est presque pratiquement le même mot.<br />
<br />
Pour couronner le tout, au Québec, quand la température baisse (ce qui n’arrive pas très souvent, comme je vous disais plus haut), on dit qu’«il fait frette». De même, en Martinique, lorsque la froidure hivernale s’installe et que le thermomètre indique des températures glaciales, descendant parfois jusqu’à 20°C ou même encore plus bas, le Martiniquais transi par la vague de froid polaire, grelottant dans sa doudoune, dira en créole «i ka fè frèt». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
CQFD. D’autres questions ?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTQid0YofAsTffaYtGza7CMy1l-0qVR7OKB8NQeH_2U5KZ23twQ5HM7KdfDvMpcI0eTTUEL7WydzKhbfc6qK5VNKzaPlpiYeA5pbun6CXB7ztgnnNVnkdGzhvcjzglb1IGAoL12QiqBPCm/s1600/IMG_20131028_161221+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="514" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTQid0YofAsTffaYtGza7CMy1l-0qVR7OKB8NQeH_2U5KZ23twQ5HM7KdfDvMpcI0eTTUEL7WydzKhbfc6qK5VNKzaPlpiYeA5pbun6CXB7ztgnnNVnkdGzhvcjzglb1IGAoL12QiqBPCm/s1600/IMG_20131028_161221+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Chic ! Encore du beau temps sur le parc de l’Amérique-Française, en ce dernier lundi d’octobre. Six mois par an, la pluie est un phénomène inconnu à Québec.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi94l6Q-gxdh-5CPxhCwY4yFLM39mn1TrobgznvvKDIkLCPa7QRQM3Sv_37d-qcoFJTl28eMunWZo38UAxjKQbbaXjlVXbOeS0dijndWArWNYtTCgvMbAQfVYwNTLZdzdXqxGHU6t1Jzm5r/s1600/P1060829+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi94l6Q-gxdh-5CPxhCwY4yFLM39mn1TrobgznvvKDIkLCPa7QRQM3Sv_37d-qcoFJTl28eMunWZo38UAxjKQbbaXjlVXbOeS0dijndWArWNYtTCgvMbAQfVYwNTLZdzdXqxGHU6t1Jzm5r/s1600/P1060829+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un bateau d’aviron sur le Saint-Laurent. Notez que le barreur est équipé d’une pagaie de canoë au lieu de l’habituelle barre fixée à la coque du bateau. Un passager du ferry m’a expliqué que c’est plus pratique pour ramer sur la glace, lorsque, pendant la saison de légère fraîcheur, le fleuve gèle. Au Québec, on fait de l’aviron sur glace!</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
Quelques images du Vieux-Québec...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ_uU57IURmElzn_JQolLYG4-R3KA0ESqUOzERgZfcZVEPnH8UXz46-BaBlKLFdyFK5vOhuw5CLHWM8mBT5r58czFVDZlgMoAKovKU2WixAv8vU_UzeF3qNzTSPjSe2kb7D8pR_YTpampF/s1600/IMG_20131028_170309+%28copy%29.jpg" target="_blank" title="La porte d’une maison dans la Basse Ville">
<img alt="Une porte dans la Basse Ville" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ_uU57IURmElzn_JQolLYG4-R3KA0ESqUOzERgZfcZVEPnH8UXz46-BaBlKLFdyFK5vOhuw5CLHWM8mBT5r58czFVDZlgMoAKovKU2WixAv8vU_UzeF3qNzTSPjSe2kb7D8pR_YTpampF/s1600/IMG_20131028_170309+%28copy%29.jpg" width="320" /></a></td>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf3jWJgTuzuyi_l51JbOpdo4aebdOxZBr4TRDSikN2bVTWa8De-3lRavixjGISfp3x3zP9HUSsuprjxQC4qQ3eh9JCCiyt85nA0JwCh7_JE9UXw_mQCKu4noCIULEA5IWlfhavX11AhWY0/s1600/IMG_20131029_090003+%2528copy%2529.jpg" target="_blank" title="Décos d’Halloween dans le Vieux-Québec">
<img alt="Décos d’Halloween dans le Vieux-Québec" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf3jWJgTuzuyi_l51JbOpdo4aebdOxZBr4TRDSikN2bVTWa8De-3lRavixjGISfp3x3zP9HUSsuprjxQC4qQ3eh9JCCiyt85nA0JwCh7_JE9UXw_mQCKu4noCIULEA5IWlfhavX11AhWY0/s1600/IMG_20131029_090003+%2528copy%2529.jpg" width="320" /></a></td>
</tr>
</tbody></table>
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Tous ces escaliers à l’extérieur des maisons donnent un charme indéniable aux rues de la ville. Mais je dois dire que j’aurais du mal à imaginer la même chose sur la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/04/beaute-de-berlin-karl-marx-sunset.html" target="_blank"><b>Karl-Marx-Allee</b></a>. Mais, suis-je bête, à Berlin, c’est impensable de mettre les escaliers dehors : en hiver, il fait froid et il neige, et ça rend les escaliers difficilement pratiquables. Heureusement, à Québec, la Martinique du Nord, on n’a pas ce genre de problèmes, et les escaliers extérieurs prennent donc tout leur sens !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLg9p9ROtSN5sxK41b47xI5MoAkA6P-RVzuwS08UKj55Ful-W33mLUriFTrgngqefzDpfgJT_HoFKxbqwghdV9RhPZqWmDsdTn-feocYA8LwjSGH2AheC8Y2pWY1SUzdPPqxaZmPj7bK72/s1600/P1060935+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLg9p9ROtSN5sxK41b47xI5MoAkA6P-RVzuwS08UKj55Ful-W33mLUriFTrgngqefzDpfgJT_HoFKxbqwghdV9RhPZqWmDsdTn-feocYA8LwjSGH2AheC8Y2pWY1SUzdPPqxaZmPj7bK72/s1600/P1060935+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglh6OFlAlSpM0eLQyd7-qyL8ekrr_2GDamstSQZRmc11YdZoHf6wpdvXvZsITgE3QkPoW8PcvIjRGvkPONMbVc17Fhi89CQlZRgWx6Ocxi6SvbLFvgmAF7khohCpKQcpX8D-Rortye3dKn/s1600/P1060929+(copy).JPG" target="_blank" title="Escaliers en bois à la rue Sous-le-Cap">
<img alt="Rue Sous-le-Cap dans le Vieux Québec" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglh6OFlAlSpM0eLQyd7-qyL8ekrr_2GDamstSQZRmc11YdZoHf6wpdvXvZsITgE3QkPoW8PcvIjRGvkPONMbVc17Fhi89CQlZRgWx6Ocxi6SvbLFvgmAF7khohCpKQcpX8D-Rortye3dKn/s1600/P1060929+(copy).JPG" width="320" /></a></td>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2wKpOeCIB7GcEmE3MF1ahUjsaesn6_W_YASi2q8Q9mLbUpAV0Hi4U0ZOp71TXJVU7YzlQYRQOp5tN0OVPTyI4oRC08yU339fDOxsynaF_i3ckW73sFlmdVOSKTnOrqnFjTvtUlrRoaqZc/s1600/P1060930+(copy).JPG" target="_blank" title="Escaliers à la rue Sous-le-Cap">
<img alt="pic name" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2wKpOeCIB7GcEmE3MF1ahUjsaesn6_W_YASi2q8Q9mLbUpAV0Hi4U0ZOp71TXJVU7YzlQYRQOp5tN0OVPTyI4oRC08yU339fDOxsynaF_i3ckW73sFlmdVOSKTnOrqnFjTvtUlrRoaqZc/s1600/P1060930+(copy).JPG" width="320" /></a></td>
</tr>
</tbody></table>
<br />
La vitrine du magasin «Fuck la mode». Ça tombe bien, car c’est une maxime que nombre de citadins et de citadines semblent appliquer consciencieusement. Ils pourraient en faire leur devise, ce serait assurément plus décalé que <i>«je me souviens»</i>. Chiche ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcsdj8AWrVSVVqEqRcafOjy5rtMhyoWQdjnJm_NlYKOoiOa6fB7jooEiIsKwZpOKC8_0Q6YkamOYFewhQYl0C0kTkSgsUzlMTm88kLyO-7R-DIPcRJArJiZEmN_sBt5b6w39VWfseBCS2N/s1600/IMG_20131029_004705+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcsdj8AWrVSVVqEqRcafOjy5rtMhyoWQdjnJm_NlYKOoiOa6fB7jooEiIsKwZpOKC8_0Q6YkamOYFewhQYl0C0kTkSgsUzlMTm88kLyO-7R-DIPcRJArJiZEmN_sBt5b6w39VWfseBCS2N/s1600/IMG_20131029_004705+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fucklamode.com, future devise du Québec?</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au boulevard René-Levesque, je suis tombé en arrêt devant «Le quatuor d’airain», une sculpture exécutée par Lucienne Payan Cornet en 1996. C’est sans aucun doute la sculpture la plus dynamique que j’aie jamais vue.<br />
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRXk4o28-HrBuYtVAo0toG4g-PL1H2G63b5GXTVuALZ7r4dWAo25vxXqcCMGi2pali2Qy26QZ6K4ppWzzsj7fq53I2c8_ZgYMt_pxezGKo4L1hkDy5GISVnFtWPP9tyVF206-VL-EgC3Is/s1600/P1060948+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRXk4o28-HrBuYtVAo0toG4g-PL1H2G63b5GXTVuALZ7r4dWAo25vxXqcCMGi2pali2Qy26QZ6K4ppWzzsj7fq53I2c8_ZgYMt_pxezGKo4L1hkDy5GISVnFtWPP9tyVF206-VL-EgC3Is/s1600/P1060948+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le quatuor d’airain de Lucienne Payan Cornet</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
À quelques kilomètres en aval de la capitale nationale québécoise, la chute Montmorency est un site naturel assez intéressant à visiter pendant une heure ou deux avant de poursuivre vers <b>l’île d’Orléans</b> (objet du prochain post). D’une hauteur de 83 mètres, c’est un beau spectacle de la nature que l’on peut admirer au plus près depuis un frêle pont suspendu au-dessus des bouillons écumants. La passerelle est d’ailleurs un spot de suicide très apprécié pour un plongeon final en apothéose. Il n’y a pas de grillages, donc se «pitcher» dans la cascade est un jeu d’enfants. Avis aux amateurs... <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqR8Bpi-XBZQaczQK3Z4sOzzEgYAI-MLJR7NF3gnrDiEl5l9lL4q_hXJp1o1ddBUD2rF1bbz0CyI7iry3AXn18CnXis_xd3YgXzU5O6sM3eEGbPCydz46NXeQqMnId9DKY0IkPL6J6uJ_a/s1600/P1060715+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqR8Bpi-XBZQaczQK3Z4sOzzEgYAI-MLJR7NF3gnrDiEl5l9lL4q_hXJp1o1ddBUD2rF1bbz0CyI7iry3AXn18CnXis_xd3YgXzU5O6sM3eEGbPCydz46NXeQqMnId9DKY0IkPL6J6uJ_a/s1600/P1060715+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La passerelle de la Chute Montmorency</td></tr>
</tbody></table>
Les Québécois ne se lasseront pas de vous rappeler en se bombant fièrement le torse que la chute Montmorency est beaucoup plus haute que les chutes du Niagara, ridicule filet d’eau qui plafonne pitoyablement sous les 60 mètres. Et pourtant, le monde entier n’a d’yeux que pour les Niagara Falls. C’est platte, stie.<br />
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtCKtS8oFelIYHoAByQkki75bj7bGfJv_SpaTyvBFDQstzhTjNzNrRx5OClsIMV7CsT7x3OZUKzuPNRj0sg2dXIOxOt0uSOy7FcQw3j_P_jmnBgbrR6emgtESQUdwgLwkHinWV6EcWLeJW/s1600/P1060720+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtCKtS8oFelIYHoAByQkki75bj7bGfJv_SpaTyvBFDQstzhTjNzNrRx5OClsIMV7CsT7x3OZUKzuPNRj0sg2dXIOxOt0uSOy7FcQw3j_P_jmnBgbrR6emgtESQUdwgLwkHinWV6EcWLeJW/s1600/P1060720+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigYxsbqelBMo2YngVc62_vE_t4e5MDzX6WbruEo7OdIHDQDezDV-rYF8I9IQ-mPWbtJQXxFQEdfhVHXcPa1sPov_mlJ6AENmKcKHdYDuJ3P2nstbfgEyLgXfiJYZt1Ojy9KZ-nkfEWgAUQ/s1600/P1060696+(copy).JPG" target="_blank" title="Chute Montmorency">
<img alt="Chute Montmorency Berliniquais" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigYxsbqelBMo2YngVc62_vE_t4e5MDzX6WbruEo7OdIHDQDezDV-rYF8I9IQ-mPWbtJQXxFQEdfhVHXcPa1sPov_mlJ6AENmKcKHdYDuJ3P2nstbfgEyLgXfiJYZt1Ojy9KZ-nkfEWgAUQ/s1600/P1060696+(copy).JPG" width="320" /></a></td>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP_CoTlfC3Ez_NxLkJ9-cLDAMbYU5fZXVNsaBO26F2vf3slGAS2ZJkCq6B-ZMr63RSUVhGqtCRyDdEgmyw_xrEh-UprAq7CYKXSppu6yyCegENcRSjnSD-8bC1OeXPI4jeZSmDopO2-Keu/s1600/P1060697+%2528copy%2529.JPG" target="_blank" title="Chute Montmorency">
<img alt="Chute Montmorency Berliniquais" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP_CoTlfC3Ez_NxLkJ9-cLDAMbYU5fZXVNsaBO26F2vf3slGAS2ZJkCq6B-ZMr63RSUVhGqtCRyDdEgmyw_xrEh-UprAq7CYKXSppu6yyCegENcRSjnSD-8bC1OeXPI4jeZSmDopO2-Keu/s1600/P1060697+%2528copy%2529.JPG" width="320" /></a></td>
</tr>
</tbody></table>
<br />
En hiver, enfin je veux dire pendant la saison fraîche, les embruns à la base de la chute gèlent instantanément, et les petits flocons de neige ainsi formés s’accumulent jusqu’à former une énorme vague de glace parfois haute de plus de vingt mètres ! On l’appelle le «pain de sucre», pour rappeler les liens forts qui unissent Québec et Rio de Janeiro. Sauf que le Pain de Sucre de Rio est lui aussi beaucoup plus connu que celui de Québec. Encore une injustice, décidément... À force, on va vraiment finir par se garrocher depuis le pont, tabarnac.<br />
<br />
Allez, pour finir, gavons-nous d’images du Vieux-Québec. Parce que vous le valez bien.<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN7JzeIfR-uDoBD2xNWl57XvRXM54HaVZ5LJc1sNBkXMNfmd2ZTmxnXCjDXsdjwhq5QgHOuAPINp8pbXpmqiI_0g4fCyxEoxqrfUO-C4AO1wezzwBu7l92alNAx6o8uma_G_W7AEJpTC6H/s1600/IMG_20131029_005104+%28copy%29.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgN7JzeIfR-uDoBD2xNWl57XvRXM54HaVZ5LJc1sNBkXMNfmd2ZTmxnXCjDXsdjwhq5QgHOuAPINp8pbXpmqiI_0g4fCyxEoxqrfUO-C4AO1wezzwBu7l92alNAx6o8uma_G_W7AEJpTC6H/s1600/IMG_20131029_005104+%28copy%29.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Québec : la «basse ville» vue depuis l’esplanade du Château Frontenac</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggzoFvS2zQWMN8SQqIwDZWsy4P5hmrmXPRkCxa8l2H74_DXMHGmyHgouh1IthCMjXiusImKcVOV9R1XZr7AeeiH54jJJy6guc0P1nNyiAvzzTUdc4ipJbzN1Y5YTa_ufk-H_reYnoEWdAx/s1600/P1060923+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggzoFvS2zQWMN8SQqIwDZWsy4P5hmrmXPRkCxa8l2H74_DXMHGmyHgouh1IthCMjXiusImKcVOV9R1XZr7AeeiH54jJJy6guc0P1nNyiAvzzTUdc4ipJbzN1Y5YTa_ufk-H_reYnoEWdAx/s1600/P1060923+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La vitrine d’un magasin d’«art inuit»</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdiwS6th-rKdzm6jKZ5YXUmppiV3mPQFl-HJ9_kgeOqjt70UWOP1_oZr_6Tz0Tjt1AK8IbgTrGSdWsF744BTMcfkhnckR5QT6Msa4i54e2_QinNzjLpfbMlE0Mw3t18LR88SNKpylb6Sr7/s1600/P1060875+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdiwS6th-rKdzm6jKZ5YXUmppiV3mPQFl-HJ9_kgeOqjt70UWOP1_oZr_6Tz0Tjt1AK8IbgTrGSdWsF744BTMcfkhnckR5QT6Msa4i54e2_QinNzjLpfbMlE0Mw3t18LR88SNKpylb6Sr7/s1600/P1060875+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Québec : Place Royale et église Notre-Dame-des-Victoires</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6bU8SOgVcPAzuJN_jUjc5KnOQ_wvUZUTA_Fm7NFZ3FzWcKWlffBJ9nur57ZEx6bY1my9nzJZM58dkR9IPh5XDyz-90oJbkbY2-rVdW6dN5H9lHzziKQ3tW8TRrG_yBc5ZMFgjfYHIkACs/s1600/IMG_20131028_010504+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6bU8SOgVcPAzuJN_jUjc5KnOQ_wvUZUTA_Fm7NFZ3FzWcKWlffBJ9nur57ZEx6bY1my9nzJZM58dkR9IPh5XDyz-90oJbkbY2-rVdW6dN5H9lHzziKQ3tW8TRrG_yBc5ZMFgjfYHIkACs/s1600/IMG_20131028_010504+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Québec : basse-ville et Château Frontenac. On ne s’en lasse pas.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCZ1B4wRDiVa4xUBI6q86sqEKdCBoxqBHt-_GCDUaqzm6l-vzWtOyuWGFcROcJFPeF7XMSo5tmBSRd54lUnkQ93ywMZHiwso77lKlQ0_AjuPgHAU98F0T505x0NdE3ccxp70xDgS0bQa3k/s1600/P1060782+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCZ1B4wRDiVa4xUBI6q86sqEKdCBoxqBHt-_GCDUaqzm6l-vzWtOyuWGFcROcJFPeF7XMSo5tmBSRd54lUnkQ93ywMZHiwso77lKlQ0_AjuPgHAU98F0T505x0NdE3ccxp70xDgS0bQa3k/s1600/P1060782+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les toits du Vieux-Québec. Celui du Château Frontenac est en cuivre.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
J’ai quitté Québec comme j’y suis arrivé : <strike>en bagnole</strike> en char. 300 kilomètres de route droite, de paysages monotones et de vide sidéral jusqu’à Montréal (la métropole boréale, grande cité commerciale, etc, etc). Les grands espaces, c’est bien beau, mais on s’en lasse vite. Manifestement je ne suis pas encore prêt à affronter l’immensité du continent américain sur les routes.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiniGbFbfhBoGyfFFWk4S35ADT4sUM41Ek7Lx1DDliZYfr32vt-0xtvyf-DnNkBs8ECaFSogoC6jO7X2kVz4sCDWTiE5w5Dj5PvMq9PW0TEG0VMAK7DNmtNb9vVTE6-LS4s4GYBhbLlwVs_/s1600/P1060964+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="472" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiniGbFbfhBoGyfFFWk4S35ADT4sUM41Ek7Lx1DDliZYfr32vt-0xtvyf-DnNkBs8ECaFSogoC6jO7X2kVz4sCDWTiE5w5Dj5PvMq9PW0TEG0VMAK7DNmtNb9vVTE6-LS4s4GYBhbLlwVs_/s1600/P1060964+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Non mais les Québécois, vous avez fini de TOUT faire comme les Américains, oui ?</td></tr>
</tbody></table>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com16Quebec, Canada52.9399159 -73.549136133.4658539 -114.8577301 72.4139779 -32.2405421tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-64658329836472753162013-11-01T05:40:00.001+01:002013-11-01T15:30:29.991+01:00Guincher pour Halloween, c’est la croix et la Bavière<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<i>Vous comptiez fêter Halloween en Allemagne ? En voilà une idée qu’elle est bonne ! Mais attention à éviter certains terreaux moins... favorables, disons.</i> <br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtZJYHdNxugIrF0Blg4baNEWhDSPU33ztUvO0kJkCDz_b-XNbkOw3DBJTKMD5mAWu1Cxq6KfUdBmpCtcrfiMIDu3gZQ5ArBgPPv6b653ChfyE7RcjS7S8QjpFC2MZMG2Ll8nYghtEWrxnJ/s1600/Hallowenna.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtZJYHdNxugIrF0Blg4baNEWhDSPU33ztUvO0kJkCDz_b-XNbkOw3DBJTKMD5mAWu1Cxq6KfUdBmpCtcrfiMIDu3gZQ5ArBgPPv6b653ChfyE7RcjS7S8QjpFC2MZMG2Ll8nYghtEWrxnJ/s1600/Hallowenna.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une citrouille d’Halloween à Berlin en octobre 2010</td></tr>
</tbody></table>
La fête d’Halloween fait de plus en plus d’adeptes en Teutonie. Chaque année, le 31 octobre, les rues des grandes villes du pays sont envahies à la nuit tombée de gangs de petits vampires et de sorcières en herbe, qui extorquent bonbons et friandises à des passants relookés en zombies. <i>„Süßes oder Saures“ </i>(le fameux <i>trick or treat</i>, version teutonne), menacent les petites pestes avec une insolence enjouée. Plus tard, les fêtards en tenues macabres s’étourdissent à l’unisson lors de soirées endiablées où l’alcool coule à flots jusques au chant du coq le matin suivant. Bref, la tradition est bien entrée dans les mœurs.<br />
<br />
Hélas, dans la très chrétienne <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/11/petites-phrases-mythiques-en-politique.html" target="_blank">Bavière</a></b>, au sud du pays, il en va autrement.<br />
<a name='more'></a><br />
Le 1er novembre, lendemain de l’orgie païenne importée <strike>de l’empire du Mal</strike> d’Amérique, c’est la Toussaint, une fête catholique empreinte de gravité. Aussi la loi bavaroise décrète-t-elle un <i>stiller Tag</i> : un « jour de silence » obligatoire pour tous. Concerts, manifestations sportives, événements publics trop bruyants ou festifs sont carrément proscrits pendant vingt-quatre heures où une digne piété est de mise. <b>À Munich, les soirées d’Halloween s’achèvent piteusement au douzième coup de minuit comme autant de parodies du bal de Cendrillon :</b> exit les citrouilles grimaçantes et les noctambules débraillés, priés de rentrer chez eux dans leurs carrosses aux chromes rutilants de chez Daimler Benz et de troquer leurs accoutrements contre des habits décents. Le « <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/Tanzverbot" target="_blank">Tanzverbot</a> » (interdiction de danser) entre en vigueur.<br />
<br />
La Bavière, le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre sont les <i>Länder</i> les plus catholiques d’Allemagne. Ces régions observent une période de recueillement lors des grandes fêtes du calendrier liturgique, dont la Toussaint, Noël et le weekend de Pâques. Selon la date, le silence est requis toute la journée. Le plus souvent, il est imposé seulement durant quelques heures. Mais c’est dans le <i>Freistaat Bayern</i> que la loi est la plus stricte : un pieux silence s’abat pas moins de <a href="http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Tanzverbot-in-Bayern-Das-sind-die-Termine-id27570752.html" target="_blank">neuf jours complets par an</a> sur l’autoproclamé «État libre», au grand dam de ceux qui voudraient que la religion desserre enfin son emprise étouffante sur la société bavaroise.<br />
<br />
<a href="http://www.sueddeutsche.de/bayern/aerger-um-stille-tage-aufruhr-um-das-tanzverbot-1.396871" target="_blank">Des années de pétitions</a> et de manifestations lancées par des restaurateurs, des gérants de discothèques ou de simples citoyens, soutenus par les libéraux-démocrates de la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/l-indigeste-yaourt-des-liberaux-et-des-neo-nazis-en-campagne.html" target="_blank"><b>FDP</b></a>, ont néanmoins fini par <b>ouvrir <a href="http://www.sueddeutsche.de/bayern/tanzverbot-an-stillen-feiertagen-feiern-bis-zwei-1.1605213" target="_blank">une brèche</a> dans l’intransigeante loi</b> d’interdiction de danser cette année. Depuis juin 2013, le «Tanzverbot » ne joue les trouble-fête qu’à partir de <a href="http://web.de/magazine/lifestyle/leben/18135776-tanzverbot-bedeutet-genau.html" target="_blank">deux heures du matin</a> dans la région alpine.<br />
<br />
Petite victoire donc, pour les non religieux, les fêtards, les débauchés, les zombies et les suppôts de Satan en général. Mais bon, après deux heures, c’est silence pour tout le monde. <b>Vous dansiez ? Eh bien priez maintenant. Vous</b> me réciterez trois Pater et deux Ave pour expier vos péchés.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvxrmaL3G555eZ1ulPxPwpdr9eCYan0NNZ_l-gbhxsFnfLOkCFyGZu6_WaDkTxQlPIZw38Vxm1Lt7Emc5eQTZbYnp0yZHe0JguC6rSLjaO8g-0Z_3SR-CEyT1JZMYB4zJoZuI37L14fqWh/s1600/Hallowenna+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvxrmaL3G555eZ1ulPxPwpdr9eCYan0NNZ_l-gbhxsFnfLOkCFyGZu6_WaDkTxQlPIZw38Vxm1Lt7Emc5eQTZbYnp0yZHe0JguC6rSLjaO8g-0Z_3SR-CEyT1JZMYB4zJoZuI37L14fqWh/s1600/Hallowenna+2.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Youpiii ! Deux heures de soirée Halloween en plus pour les Bavarois !</td></tr>
</tbody></table>
</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com2New York, NY, USA40.7143528 -74.005973140.3291648 -74.65142010000001 41.0995408 -73.3605261tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-51706162454382809272013-10-15T09:43:00.001+02:002013-10-15T23:18:36.182+02:00WTF Berlin #1 - Les cheveux au vent<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Il manquait à ce blog une rubrique <b>«WTF Berlin»</b>. J’avoue m’être effrontément inspiré du Tumblr <a href="http://wtfbelleville.tumblr.com/" target="_blank">WTF Belleville</a>. Ça fait belle lurette que je <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/02/boire-et-ou-conduire-en-teutonie.html" target="_blank"><b>collectionne</b></a> les <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/08/aout-o-mein-gott.html" target="_blank"><b>photos</b></a> de scènes de rues passablement <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/04/humour-dans-les-rues-go-fruhling.html" target="_blank"><b>dingues</b></a> de cette capitale qui ne semble décidément pas avoir <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/02/humour-de-plombier-berlinois.html" target="_blank"><b>toute sa tête</b></a>. À force de ne pas savoir qu’en faire, je me suis enfin décidé à les partager avec le reste de l’humanité.</div>
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Alors voilà. Sous vos applaudissements, je déclare solennellement la rubrique <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/search/label/WTF%20Berlin" target="_blank">WTF Berlin</a></b> ouverte. </div>
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<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_DKF7XRyOOFMEOf_kRB-h0iOIaQkOAbS8aqnEbw5cTxO5S11nxxif0gakDzn0q0eoHHTvbwZ2GrlW2XoHr2C727EQqfhHB-p-7q24RounDi7BbajXeDI0BWmtWQELT1nTp736lUNKlL8h/s1600/DSC_1127+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_DKF7XRyOOFMEOf_kRB-h0iOIaQkOAbS8aqnEbw5cTxO5S11nxxif0gakDzn0q0eoHHTvbwZ2GrlW2XoHr2C727EQqfhHB-p-7q24RounDi7BbajXeDI0BWmtWQELT1nTp736lUNKlL8h/s1600/DSC_1127+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Friedrichshain, le 2 août</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5JMhjKOx7hmRTFd9-6t37UU36HIv4tOfycxyz-JoVsFgLy4GQEfAkAX9zj6ngCvbkXLl-3rIMLYoHdHFdkpwYRZDSpXRPdKagowYO41LxmuXhc6WwnqHKG5ujkSO7j20g4AHBn-uZXMR-/s1600/DSC_1211+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5JMhjKOx7hmRTFd9-6t37UU36HIv4tOfycxyz-JoVsFgLy4GQEfAkAX9zj6ngCvbkXLl-3rIMLYoHdHFdkpwYRZDSpXRPdKagowYO41LxmuXhc6WwnqHKG5ujkSO7j20g4AHBn-uZXMR-/s1600/DSC_1211+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Kreuzberg, le 23 août</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFIPwKwmqyskVCGP0BFeu_xRCKJBYlPs88VJ1TGa2woT53MVaH4Ydi8KyhxatQN9gMh1-Ewp4yWvA0_kWPM3LvAMx8zPq3pXqaroiTQqmXGw_kQUkZ38lmTfI7jx3mdJ4BwzQOsPzb8A0j/s1600/DSC_1171+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFIPwKwmqyskVCGP0BFeu_xRCKJBYlPs88VJ1TGa2woT53MVaH4Ydi8KyhxatQN9gMh1-Ewp4yWvA0_kWPM3LvAMx8zPq3pXqaroiTQqmXGw_kQUkZ38lmTfI7jx3mdJ4BwzQOsPzb8A0j/s1600/DSC_1171+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Kreuzberg, le 27 août</td></tr>
</tbody></table>
</div>
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Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-80902416118723341012013-10-09T08:17:00.000+02:002013-10-09T09:05:57.052+02:00Le rocker et le Mur<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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</div>
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Un mardi de septembre à Friedrichshain. Sous la chape de grisaille ton sur ton qui a définitivement délogé le soleil de la voûte céleste, la capitale teutonne fait son deuil d’un <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/beaute-de-berlin-la-badekultur-dans-la-hauptstadt-1.html" target="_blank"><b>bel été</b></a> trop vite terminé. Il n’y a pas grand monde sur la Mühlenstraße, cette quatre-voies sans attrait qui longe la Spree entre l’Oberbaumbrücke et Ostbahnhof. Pourtant le secteur est habituellement prisé des touristes qui aiment à s’extasier en larges troupeaux devant les fresques très inégales de l’East Side Gallery. Et où sont donc les Berlinois ? N’ont-ils pas entendu qu’une manif se tiendra à 15 heures précises devant <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/03/cassez-ce-mur-que-je-ne-saurais-voir.html" target="_blank"><b>le chantier de la future tour Living Levels</b></a>, énième métastase du cancer immobilier généralisé qui ronge la capitale ? Un mardi à 15 heures, et alors ? Se peut-il vraiment que Berlin travaille, parfois ? Ou les habitants, lassés de toutes ces manifs pour rien, se sont-ils finalement résignés ?</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhIVL6uM8pSx_EHGb8QZmBhBOkNi8HUtxcc_Suv9pRaOeqZJPDL-5Q_Ci5OtonB8pKzglZ4BQ-onE0y5gNZyJt04YxnXiI6zXhF-hNDFiFZom8MErgvuZNLYtK7IWIbJ49EKCBoQ6XxJcn/s1600/P1060237+%2528copy%2529.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhIVL6uM8pSx_EHGb8QZmBhBOkNi8HUtxcc_Suv9pRaOeqZJPDL-5Q_Ci5OtonB8pKzglZ4BQ-onE0y5gNZyJt04YxnXiI6zXhF-hNDFiFZom8MErgvuZNLYtK7IWIbJ49EKCBoQ6XxJcn/s1600/P1060237+%2528copy%2529.JPG" width="400" /></a>À l’heure convenue, il n’y a vraiment pas la foule des grands jours devant la brèche dans le Mur, l’ulcère béant de la spéculation, ouvert en mars à coups de tractopelle. À peine 200 personnes présentes, pour plus de 90.000 signataires de la pétition pour la sauvegarde de l’East Side Gallery. En se serrant un peu, on tiendrait tous dans les toilettes du Berghain tout proche. Tiens, c’est une idée, ça : organiser les prochaines manifs dans les discothèques... Là, au moins, il y aura du beau monde. Je la note et en ferai part au collectif pour la défense du Mur.<br />
<a name='more'></a></div>
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<br /></div>
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La foule clairsemée est dans l’expectative. Soudain, une berline noire aux lignes racées, aux vitres teintées, se présente devant le cordon de policiers, qui lui ouvre le passage. L’automobile se gare devant le chantier. Une portière s’ouvre. Les têtes se tournent, les cous se tendent. C’est bien lui ! La petite assemblée de manifestants se masse autour de Roger le rocker, smartphones à la main pour ne pas perdre une miette de la rencontre avec la star des Pink Floyd. Le musicien, septuagénaire moins deux jours, a la crinière argentée, la silhouette légèrement voûtée, mais son charisme reste intact. Il se laisse complaisamment photographier poing levé devant une fresque inspirée de l’album « The Wall ». Puis grimpe d’un pas agile sur l’estrade installée juste à côté.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcm7Iy09hxL9Xr01R59qh8UTp0j4xobnOlL_zZqUfDRrHVYLVDIYfaSpl8OX7tWEOmhgstsMuvVSDwT4FcX_OCCo68q4jj68UWL1bILrLk8JgzTSOR-zn-nxe2-phCQIXtmvGlQNn33OxZ/s1600/IMG_20130903_161421.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcm7Iy09hxL9Xr01R59qh8UTp0j4xobnOlL_zZqUfDRrHVYLVDIYfaSpl8OX7tWEOmhgstsMuvVSDwT4FcX_OCCo68q4jj68UWL1bILrLk8JgzTSOR-zn-nxe2-phCQIXtmvGlQNn33OxZ/s1600/IMG_20130903_161421.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avant son grand concert du 4 septembre à Berlin, Roger Waters des Pink Floyd a pris le temps de soutenir le collectif pour la sauvegarde de l'East Side Gallery</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Devant un parterre de smartphones et d’appareils photo, il improvise un bref discours de soutien sincère au patrimoine historique berlinois toujours plus menacé par la spéculation. <i>«Dans la vie, il y a des choses plus importantes que le commerce»</i>. La foule, composée pour moitié de journalistes, et pour moitié de vrais manifestants, écoute, acquiesce, puis applaudit (mais seulement d’une main, car l’autre continue de filmer).</div>
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<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="480" src="//www.youtube.com/embed/3O8_70tWQvo" width="640"></iframe><br />
<br /></div>
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C’était ma quatrième manif pour la sauvegarde de l’East Side Gallery. Mais qui peut réellement croire à une autre issue que celle qui est écrite depuis que Wowereit, trahissant la confiance de ses administrés, a mis fin aux négociations et laissé les mains libres à l’investisseur ?</div>
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<br /></div>
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Au-dessus de nos têtes, la grue, indifférente aux propos idéalistes de Roger Waters, pivote gracieusement et élève de lourdes plaques de béton. Les ouvriers s’affairent. Le deuxième étage est déjà en train de sortir de terre. Rockstar ou pas, la construction de l’immeuble de luxe va bon train, et le reste n’est qu’aimable folklore.
</div>
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<br /></div>
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIFYhACUv2zXwOGxnXiDv-hQgxTzp-q1gehvmWozLhhi0DY0D4q4PJLf0e8FyHT6nfkOMoCF8B6jfE5htPPCIX5fdQeX5b3D8zuGYXaZHmX8fDEqf_l6p2uBkRF_pDwxkw6KVY0lebFuid/s1600/P1060260+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIFYhACUv2zXwOGxnXiDv-hQgxTzp-q1gehvmWozLhhi0DY0D4q4PJLf0e8FyHT6nfkOMoCF8B6jfE5htPPCIX5fdQeX5b3D8zuGYXaZHmX8fDEqf_l6p2uBkRF_pDwxkw6KVY0lebFuid/s1600/P1060260+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">À l'East Side Gallery, le 3 septembre</td></tr>
</tbody></table>
</div>
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<br /></div>
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</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com0Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-52127885321724757482013-09-30T22:33:00.001+02:002013-10-09T09:05:06.484+02:00Trois ans de Chroniques Berliniquaises : les résultats du jeu-concours<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Chers amis lecteurs qui depuis la nuit des temps suivez assidument ce blog, l’heure est venue de mettre fin à cet insoutenable suspense et de révéler enfin les noms des heureux gagnants !<br />
<br />
Merci d’avoir été si nombreux à tenter votre chance au <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2013/09/trois-ans-de-chroniques-berlinquaises.html" target="_blank"><b>grand jeu des trois ans</b></a>. J’espère toutefois que pour le prochain jeu-concours, vous serez encore plus nombreux à vous jeter à l’eau. Mais voici sans plus tarder les réponses aux questions posées.<br />
<br />
<a name='more'></a><b>1.</b> Pendant ces trois années d’activité des Chroniques Berliniquaises,
combien de commentaires ont été publiés, par vous, fidèles Lecteurs, et
par moi aussi, car en jeune homme bien élevé, je réponds à vos réactions
?<br />
<br />
La bonne réponse était : <b>2229 commentaires</b>. Tout le monde a donné des chiffres nettement plus élevés. Vous êtes gentils de me prêter un audimat aussi important, chers amis, cela me flatte... Mais non, mais non, il n’y avait pourtant que 2229 commentaires, au moment du lancement du jeu, le 5 septembre. La copie d’écran, prise bien entendu sous contrôle d’huissier, est formelle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPvCgjz2FzuFQ70RrAljU6XKo_CfKXiqmjdlU0oKVTFkST_7vnUbKUsS9deFbf0U5x4ABlCZ8gNMuGkS-c6r8qDjkEBRObcB3tscvxNnR0FECwEKhpIa-ojTRZVioQQ0TceSXo_Hrds2Ht/s1600/Screenshot+Chroniques+Berliniquaises+2229+commentaires+le+5+sep+2013.png" imageanchor="1"><img border="0" height="380" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPvCgjz2FzuFQ70RrAljU6XKo_CfKXiqmjdlU0oKVTFkST_7vnUbKUsS9deFbf0U5x4ABlCZ8gNMuGkS-c6r8qDjkEBRObcB3tscvxNnR0FECwEKhpIa-ojTRZVioQQ0TceSXo_Hrds2Ht/s1600/Screenshot+Chroniques+Berliniquaises+2229+commentaires+le+5+sep+2013.png" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
Bravo à <b>sdrapeau</b> qui, par rigueur scientifique, s’est le plus approché du chiffre exact ! Je n’en attendais pas moins de toi, cela dit. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<b>2.</b> Où ai-je pris cette photo, et dans quel billet l’ai-je publiée ? <br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilNP6NCanuNeuyVt8N37r8Z7tneD8dHboDQqc4hU3F_if451u6qAFJLBTk9iF0t3nLLOY3LhIhpKKTvTDHWWo9TYFR4CFBJvOZm6muVx1yIM2U3IxxJNkmDtHxGSLlHdLRtY3cGl7NBTs/s1600/P1040959.JPG" style="text-align: center;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilNP6NCanuNeuyVt8N37r8Z7tneD8dHboDQqc4hU3F_if451u6qAFJLBTk9iF0t3nLLOY3LhIhpKKTvTDHWWo9TYFR4CFBJvOZm6muVx1yIM2U3IxxJNkmDtHxGSLlHdLRtY3cGl7NBTs/s640/P1040959.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai pris une photo de cette ébouriffante installation artistique, cet hymne à la communion entre l’homme et la nature, cet appel émouvant au retour à la Terre nourricière, dans une cellule de l’ancienne prison de Schönstedtstraße, lors des <i>48 Stunden Neukölln</i> de juin 2012. Je l’ai ensuite postée dans mon billet <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2012/07/les-riches-heures-de-neukoelln.html" target="_blank"><b>«Art, les Très Riches Heures de Neukölln»</b></a>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Félicitations à <a href="http://www.blogger.com/profile/15826190574187987902" target="_blank"><b>Cara</b></a> pour avoir donné exactement la bonne réponse ! C’est sacrément bien joué. Je me demande vraiment comment tu as fait...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>3.</b> Quel est votre billet préféré, à chacun d’entre vous fidèles dévoués, dans les Chroniques Berliniquaises ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La bonne réponse était... celle que vous voulez bien sûr !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je déclare donc <i>hic et nunc</i> <b>CARA</b> gagnante du jeu concours, et <b>SDRAPEAU</b> brillant second. Bravo Cara, c’est finement joué. Tu remportes donc haut la main un plantureux festin <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2013/08/le-defi-tomates-a-friedrichshain.html" target="_blank"><b>à base de tomates bio</b></a> sur mon balcon berlinois. Malheureusement, comme ça risque d’être un peu compliqué avec les vols depuis l’île Maurice, je te propose le deuxième lot (une carte postale). Enfin, à moins que tu n’insistes pour faire le déplacement jusqu’à mon balcon, bien entendu, chère Cara... Sur Opodo, je trouve des billets à partir de 1017€ et une petite vingtaine d’heures de voyage avec British Airways. Moi je dis que ça se tente. Toutefois, si vraiment tu ne peux pas annuler ta promenade dominicale dans les champs de canne à sucre, je pourrai bien sûr essayer de ne pas en prendre ombrage, et t’envoyer une carte postale à l’adresse que tu m’indiqueras à berliniquais@googlemail.com.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ce cas, Sdrapeau, qui vit à deux rues de chez moi, ne recevra pas de carte postale et devra se contenter de mes tomates bio.<br />
<br />
Deal ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En tout cas, encore merci à toutes et à tous pour votre fidélité et pour votre participation. À très bientôt pour vos prochains billets dans ces pages.</div>
<br />
<i>Ça vous a plu ? Votez pour les Chroniques Berliniquaises ! Et n’hésitez pas à revenir voter plusieurs fois si vous le pouvez...</i><br />
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<iframe frameborder="0" height="100" scrolling="no" src="http://www.golden-blog-awards.fr/votePlugin.php?blogId=9716" width="257"></iframe>
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<br /></div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-47757641722520152032013-09-22T23:52:00.000+02:002013-09-23T20:43:04.072+02:00Électorallemand vôtre : mes affiches « préférées » de la campagne 2013<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvRMQo-Gv1khKUQtlyRrRSZV42OhlNk6-HDpq1_wwsKuT6U7jW15eVhaaDOS5533_Mxb_9Cr-VRLkHseqAjbvxhDxHxUm4IJKDWJyIrN2R7RMetWiY1s9N61QAc8x-SY5Qy0C-DKVhCCir/s1600/P1060413+%28copy%29.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvRMQo-Gv1khKUQtlyRrRSZV42OhlNk6-HDpq1_wwsKuT6U7jW15eVhaaDOS5533_Mxb_9Cr-VRLkHseqAjbvxhDxHxUm4IJKDWJyIrN2R7RMetWiY1s9N61QAc8x-SY5Qy0C-DKVhCCir/s1600/P1060413+%28copy%29.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une affiche des <b>Republikaner</b>, parti<br />
d'extrême droite xénophobe, le 12 septembre</td></tr>
</tbody></table>
Misère ! La campagne électorale est déjà pliée, et <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/09/harry-potter-et-le-portrait-de-la-bundeskanzlerin.html" target="_blank"><b>Angela la magicienne</b></a> vient tout juste d’être triomphalement réélue. Bravo Angie ! C’est pas qu’on ne s’y attendait pas, mais tout de même, il n’était pas interdit d’envisager une surprise... Une conséquence importante de cette réélection, que je ne peux pas passer sous silence : le <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/06/klotur-et-kanzlerin-burgeramt.html" target="_blank"><b>Burgeramt Frühstücksklub</b></a>, mon restau de burgers préférés à Friedrichshain, ne sera pas obligé de changer la porte de ses toilettes. Et ça, c’est une sacrée bonne nouvelle.<br />
<br />
En revanche, la mauvaise nouvelle, c’est que la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/elections-au-bundestag-la-guerre-des-plakate.html" target="_blank"><b>foire aux affiches</b></a> douteuses dans les rues de Berlin touche à sa fin. Et ça, c’est bien dommage. On s’y était à habitué, voire attaché, à ces rectangles de carton coloré qui ont décoré les lampadaires pendant ces quatre ou cinq dernières semaines. Quelques unes me manqueront, c’est sûr. Alors, avant de tourner une fois pour toute la page de ces élections, revoyons une dernière fois ensemble les affiches les plus «réussies» de cette campagne électorale dans les rues de Berlin.<br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<b>Les affiches du Piratenpartei</b><br />
<br />
Parti jeune et rebelle fondé fin 2006, le Parti des Pirates exige avant tout la liberté sur Internet et l’abolition des restrictions légales sur le partage de données. Mais pas seulement : les Pirates faisaient également campagne pour la transparence totale des structures étatiques, la légalisation du cannabis, la gratuité des transports en commun en ville et la défense des quartiers populaires contre <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/03/cassez-ce-mur-que-je-ne-saurais-voir.html" target="_blank"><b>les appétits des investisseurs</b></a>. Pour moi, il n’y a pas à dire : leurs affiches étaient les plus originales de cette campagne, même si parfois les Pirates ont peut-être poussé le délire un peu trop loin. Une affiche avec le Grumpy Cat ? <i>Vraiment ?</i> On aura vraiment tout vu... Et vous avez dûment payé les droits d’utilisation, messieurs les Pirates, n’est-ce pas ? Hein, comment ça non ?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMKBcBKlED9-i7egBRCs_UuVajMTESyEddCOVMhjYJjULtq5lTpVvmhrbCPX5pIMuoi1Cr9vRhAciDlztZ_BhVwd-xnR_sZRTev-jtNJdwebJ_W6Ss8z8l3YpC29I8Hc4MM2lUfPkKMnby/s1600/IMG_20130828_122704+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="492" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMKBcBKlED9-i7egBRCs_UuVajMTESyEddCOVMhjYJjULtq5lTpVvmhrbCPX5pIMuoi1Cr9vRhAciDlztZ_BhVwd-xnR_sZRTev-jtNJdwebJ_W6Ss8z8l3YpC29I8Hc4MM2lUfPkKMnby/s1600/IMG_20130828_122704+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">«Légalisez le cannabis», proteste le Grumpy Cat. «J'ai plus de beuh». </td></tr>
</tbody></table>
Malgré son côté folklo déjanté, le Parti des Pirates siège au parlement régional de Berlin (ou au conseil municipal si vous voulez), où il a remporté 9% des voix en septembre 2011. Depuis ce coup de tonnerre, les Pirates ont confirmé leur attrait auprès de l’électorat jeune en raflant 8% des voix dans trois autres régions allemandes au printemps 2012, notamment le Land le plus peuplé du pays, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Depuis, le mouvement semble s’essouffler. Selon les dernières estimations, ils auraient obtenu à peine 2,2% des voix lors du scrutin de ce dimanche.<br />
<br />
Dommage, les affiches étaient chouettes. J’ai un faible pour cette représentation de la Chancelière en caméra de surveillance pour protester contre l’État Big Brother.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwogbzfpA-GcvBX5PGRvJwHoAAfoCzxebsFEBw4_aI-DDfgkJBW1vHcnsiz7_2mNompX5NQvihAspttuIxWv8FMb_vcyWMVTKga8TD3oe_FWAVGyhErJyOJOeHPoqZksmt-5ddd-uFipS8/s1600/P1060167+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwogbzfpA-GcvBX5PGRvJwHoAAfoCzxebsFEBw4_aI-DDfgkJBW1vHcnsiz7_2mNompX5NQvihAspttuIxWv8FMb_vcyWMVTKga8TD3oe_FWAVGyhErJyOJOeHPoqZksmt-5ddd-uFipS8/s1600/P1060167+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La Chancelière métamorphosée en caméra de surveillance. «Citoyens sous surveillance ? Plus jamais !»</td></tr>
</tbody></table>
Placarder sans gêne «Voyagez plutôt sans ticket» à l’entrée des stations de métro, cela ne manque pas de piquant. Surtout c’est un contrôleur qui semble donner ce petit conseil d’ami, comme ici à la station Mehringdamm, à Kreuzberg.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhaPmee2DYj_u8Cr_pBJ9Id6iTeNUOREvGKxa4SItU4kFQ8ThCJjCHyqrvaAYu01F1G26S90GU3Dp3fetytOWHQzgzizdoklBdlS0Ca31Hv1DKyotPCKLHBg6xoyvD6RgIIKAYT3xwqCuo/s1600/P1060133+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhaPmee2DYj_u8Cr_pBJ9Id6iTeNUOREvGKxa4SItU4kFQ8ThCJjCHyqrvaAYu01F1G26S90GU3Dp3fetytOWHQzgzizdoklBdlS0Ca31Hv1DKyotPCKLHBg6xoyvD6RgIIKAYT3xwqCuo/s1600/P1060133+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
Les Piraten ont aussi <i>the</i> solution contre la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/search/label/Gentrification" target="_blank"><b>gentrification</b></a> galopante de nos quartiers où il fait encore relativement bon vivre : chasser les investisseurs à coups de basses et de décibels. La house contre les penthouses, la musique contre le fric, la techno contre les projets mégalos. Pourquoi pas, après tout. Tant qu’on n’a pas essayé, on ne sait pas si ça peut marcher...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0NGEQZZ46-r0D4LvFZwtayqr1lXAe2u7p_UasLArX8l_-lhaCpk7-endPop0DCYT5iRqAFUAE9P1IuCiULmCuScabDfZ7xLROL3a9N_X5e5dbNezfmoq4_Cph-z1SRSpvzS1otaDYvEuT/s1600/P1060124+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0NGEQZZ46-r0D4LvFZwtayqr1lXAe2u7p_UasLArX8l_-lhaCpk7-endPop0DCYT5iRqAFUAE9P1IuCiULmCuScabDfZ7xLROL3a9N_X5e5dbNezfmoq4_Cph-z1SRSpvzS1otaDYvEuT/s1600/P1060124+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<b>Les affiches des partis de l</b><b>’extrême droite xénophobe</b><br />
<br />
<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/09/une-bonne-dose-de-haine-dans-ce-monde.html" target="_blank"><b>Comme d’habitude</b></a>, les partis d’extrême-droite on fait dans l’outrance pour exister. Je n’ai pas boudé mon plaisir. Cette année, je décerne la palme de la campagne d’affichage la plus délicieusement odieuse au parti <b>Die Republikaner</b> pour l’ensemble de son œuvre. Leur affiche <i>«Pour quel trou du c... allez-vous voter cette fois ?»</i>, représentant quatre postérieurs aux couleurs des quatre principaux partis habituellement au pouvoir, mérite les félicitations du jury pour son esthétique directement inspirée d’Andy Warhol doublée d’un clin d’œil subtil à Braveheart. Une telle débauche de culture sur une simple affiche électorale : je dis bravo. Heureusement que les Républicains sont là pour remonter le niveau.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLYGNV1qk_EiOnfwISwl-mXXESRB7p-iHPoDXQvvnQEMtdT-q7W9FIsRtCldX1FlkjIzFeEzuHBFB0341eyTbATLsKsEbPIA9lFkLW9u_BFRLfb1gGCtBA5bdYtSA-z-w6vH6qXxVaYfkK/s1600/P1060411+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLYGNV1qk_EiOnfwISwl-mXXESRB7p-iHPoDXQvvnQEMtdT-q7W9FIsRtCldX1FlkjIzFeEzuHBFB0341eyTbATLsKsEbPIA9lFkLW9u_BFRLfb1gGCtBA5bdYtSA-z-w6vH6qXxVaYfkK/s1600/P1060411+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« Pour quel trou du c... allez-vous voter cette fois ? »</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Sur les lampadaires du parvis de la gare centrale de Berlin, les affiches des Republikaner se sont télescopées par hasard avec celles d’un autre parti d’extrême-droite, le «Mouvement Pro-Deutschland», qui a ressorti ses affiches des <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2011/09/une-bonne-dose-de-haine-dans-ce-monde.html" target="_blank"><b>campagnes précédentes</b></a>, donc rien de nouveau à signaler de leur côté. Mais par effet de juxtaposition, ces affiches avaient tendance à se renforcer mutuellement, et à créer une atmosphère légèrement angoissante aux abords de la gare. Des musulmanes emprisonnées dans leur burqa, des cambrioleurs gantés et encagoulés, des cordes de pendus... Oh mon Dieu ! Comme j’ai peur ! Vite, donnez-moi tout de suite un bulletin de vote pour les REP ou les Pro-Deutschland, qu’on en finisse ! Viiiiiite !<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFZ66rcQc-44MpCyD53iFuLH6VDs6XFzWIfyr2pYY4DsyJ8A7vLR2semNNvnGs7F8uSdJSCjgKuAc57sBTy6ADENCjxKNcBh4hZ5-d4MZpo99EZjCyFdxM8VwdzpCrAo26-kxzulJpE2Qo/s1600/P1060409+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFZ66rcQc-44MpCyD53iFuLH6VDs6XFzWIfyr2pYY4DsyJ8A7vLR2semNNvnGs7F8uSdJSCjgKuAc57sBTy6ADENCjxKNcBh4hZ5-d4MZpo99EZjCyFdxM8VwdzpCrAo26-kxzulJpE2Qo/s1600/P1060409+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L’Allemagne a peeeeuuuurrrr. </td></tr>
</tbody></table>
Mon affiche préférée des Republikaner est toutefois cette perle de science-fiction sur le thème du spectre de l’«islamisation galopante» de l’Allemagne. Elle n’y va de main morte. Berlin, 2030 : le Reichstag est désormais transformé en mosquée, garni de minarets victorieux. La coupole de Sir Norman Foster est désormais surmontée d’un croissant de lune, bien évidemment. Une marée de croyants prie avec ferveur devant l’ancien siège du Parlement allemand, un drapeau turc flottant triomphalement devant le fronton désormais dédié «au peuple islamique» à la place de l’actuelle dédicace «au peuple allemand». Il suffit de regarder cette image plus de trois secondes pour avoir l’impression d’entendre des Allahou Akbar colériques scandés par une foule de voix mâles fanatiques, et des appels au djihad contre les infidèles. «Cela va plus vite que vous ne l’imaginez !» vaticine sans ambages l’affiche des prophètes du nationalisme teuton. Chiche.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAA84wzhyqPwCeNKKoEsvfcpqOCkIhfz_rckGwe_eoRfgkIbCPBJ9ZCFDuPeLDKn17iw6lIlKbNLfiZ8tvCsC1mDCZ_kYCSxX0Z2qL78WVsEWd6ShVyWr15pjO0MEIUjyR2_lRLfgb7pTg/s1600/P1060415+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAA84wzhyqPwCeNKKoEsvfcpqOCkIhfz_rckGwe_eoRfgkIbCPBJ9ZCFDuPeLDKn17iw6lIlKbNLfiZ8tvCsC1mDCZ_kYCSxX0Z2qL78WVsEWd6ShVyWr15pjO0MEIUjyR2_lRLfgb7pTg/s1600/P1060415+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ça arrive plus vite que vous ne le pensez !</td></tr>
</tbody></table>
Il est intéressant de noter que Die Republikaner a été fondé en Bavière en 1983, par des dissidents de la CSU, le «petit frère» bavarois de la CDU, associé au parti d’Angela Merkel au niveau fédéral. C’est toujours bien de rappeler les liens de parenté. Ce parti, qui entre autres choses prônait la dissolution des syndicats, l’expulsion de tous les étrangers et le rétablissement des frontières allemandes de 1937 (une petite guerre mondiale, ça vous dit les gars?), a connu son heure de gloire à la fin des années 80, obtenant notamment 8% des voix à Berlin-Ouest en 1989 et 11% dans le Bade-Wurtemberg en 1992. Il a même siégé au Parlement européen entre 1989 et 1994. À l’élection d’aujourd’hui, les Republikaner sont actuellement crédités d’un peu moins de 1% des votes, leur score habituel depuis une quinzaine d’années. Depuis 2006, les renseignements allemands (le Verfassungsschutz) ne considèrent plus les Republikaner comme un parti d’extrême-droite, bien que ceux-ci n’aient jamais caché leur admiration pour le Front National et comptent d’anciens Waffen SS parmi leurs fondateurs et éminences grises. What. The. Fuck.<br />
<br />
<b>Autres affiches de partis divers et variés, en images</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6roYks1Dt2tl0IRPqeIUtCuBjE2p4mI6NEwEqTdHJo0pZdjr9SdsZKw8ez3KNQXlhJ_51KRN17lHgCrocrziIWt2Fck4phrrPBLfApcCq2Dl9jRNmxijr-cdJxgSHTVb5jSWYr-Vjfbyj/s1600/P1060147+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6roYks1Dt2tl0IRPqeIUtCuBjE2p4mI6NEwEqTdHJo0pZdjr9SdsZKw8ez3KNQXlhJ_51KRN17lHgCrocrziIWt2Fck4phrrPBLfApcCq2Dl9jRNmxijr-cdJxgSHTVb5jSWYr-Vjfbyj/s1600/P1060147+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une affiche qui proclame «Partager, c’est sympa : oui à l’impôt sur les millions » sur un ton aussi enjoué, je trouve que c’est à la limite de l’appel à la spoliation. Mais j’ai peut-être mal compris le message.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0AdMCOdbiYb4z6ScriX2xjVNKO83Ebs_yna_c6FzTzJjseOQLqsPYb8jNfz6NHG165Wf4o_gMabSTd7La9XmMNYQYH8tDdGYsWs0BEzdn8lylsqgtdOVcP-hc0F1uPpIHQWW5x4RFjRM3/s1600/P1060183+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0AdMCOdbiYb4z6ScriX2xjVNKO83Ebs_yna_c6FzTzJjseOQLqsPYb8jNfz6NHG165Wf4o_gMabSTd7La9XmMNYQYH8tDdGYsWs0BEzdn8lylsqgtdOVcP-hc0F1uPpIHQWW5x4RFjRM3/s1600/P1060183+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
«Plus de courage, plus de marché, plus de liberté», claironnaient les Libéraux-démocrates, avec une obstination qui confine à l’aveuglement. Alors que la FDP prenait l’eau à chaque élection régionale et coulait à pic dans les sondages, les candidats du parti libéral-démocrate continuaient de jouer leur petite partition de sociopathes du tout-marché en faveur du démantèlement de l’État-providence, aussi indifférents au naufrage annoncé que le légendaire orchestre du Titanic. Le verdict a été à la hauteur de leur médiocrité idéologique : avec 4,8% des voix, les Libéraux ratent de justesse le seuil fatidique des 5%, et quittent Bundestag par la petite porte. Bien fait. <br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAJ46g-_W8lXCDJvkcV4D66sREeafOdK8MVbk9OfL5k5kDE5w460ayh2mN5Qw726sMKaN2YlEOTkp6VmF63bzmje1eS-wUwIZwe1BlTR8cbEy9cT1iGYgLnemYwge45Es1Y8Rv2soLnnmU/s1600/Partei+Bibeltreuer+Christen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAJ46g-_W8lXCDJvkcV4D66sREeafOdK8MVbk9OfL5k5kDE5w460ayh2mN5Qw726sMKaN2YlEOTkp6VmF63bzmje1eS-wUwIZwe1BlTR8cbEy9cT1iGYgLnemYwge45Es1Y8Rv2soLnnmU/s1600/Partei+Bibeltreuer+Christen.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi le «Parti des Chrétiens fidèles à la Bible» n’avait-il pas de candidats à Berlin? Pourquoi avons-nous été privés de ces affiches <i>priceless</i> ? Pourquoi ? C’est trop injuste. En 2016, quand je serai <strike>grand</strike> naturalisé allemand, je voterai pour eux, c’est sûr.<br />
<br />
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Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-58078431206069020582013-09-15T12:27:00.001+02:002013-09-23T01:08:46.331+02:00Harry Potter et le portrait de la Bundeskanzlerin<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Dans le monde enchanté des apprentis sorciers de Hogwarts (je n’arrive pas à me faire à «Poudlard»), des quidams perchés avec décontraction sur des balais volants fendent gaiement les airs, et les portraits magiques, en photo ou peints à l’huile, font un brin de causette à quiconque les observe d’assez près. Évidemment, grommeleront les moins fantaisistes d’entre nous, tout ceci est bien joli, mais ce n’est que de la fiction, et d’ailleurs cela le restera. Pas si sûr ! J. K. Rowling en a rêvé, et la CDU l’a fait. Certes, les balais supersoniques <i>Made in Dschörmany</i> ne sont pas encore prêts à quitter les lignes d’assemblage des usines Porsche, mais en revanche, les photos parlantes, c’est désormais une réalité de cette <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2013/08/elections-au-bundestag-la-guerre-des-plakate.html" target="_blank"><b>campagne électorale</b></a> 2013 en Allemagne ! </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et vous aussi, chers Lecteurs, vous pouvez désormais entendre la douce voix maternelle de la Chancelière vous susurrant à l’oreille son projet de prospérité économique et d’avenir radieux pour les ti n’enfants de la Teutonie de demain. Comment vous y prendre pour assister de visu à ce prodige surnaturel ? Pour ce faire, vous aurez besoin d’une affiche, d’un smartphone, et d’une carapace mentale blindée et/ou d’œillères pour ignorer les regards intrigués ou moqueurs des passants. C’est parti.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout d’abord, lors de vos déambulations dans les rues de la Hauptstadt, avisez une affiche géante d’Angela Merkel <i>“Kanzlerin für Deutschland”</i>, et assurez-vous qu’elle comporte bien la mention <i>“Dieses Plakat spricht”</i> («cette affiche parle») en haut à droite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWK3HwcQyoAAGZaCRZqPyknUHE1dGzL_boNVvYVxFYvPfhtUOm5yxuLR1CICT-MmBUjjNy-d-MCZqkAAxuank0onpHhAEb3wvYKR3VALLFx4UGIheb7JCxBnSHqeRjqwlz6lwFkNWgi0xD/s1600/image-540862-galleryV9-ceru.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="451" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWK3HwcQyoAAGZaCRZqPyknUHE1dGzL_boNVvYVxFYvPfhtUOm5yxuLR1CICT-MmBUjjNy-d-MCZqkAAxuank0onpHhAEb3wvYKR3VALLFx4UGIheb7JCxBnSHqeRjqwlz6lwFkNWgi0xD/s1600/image-540862-galleryV9-ceru.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cette affiche parle !</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Il ne se passe rien? Rien de plus normal. Dans Harry Potter, ils ont leurs baguettes magiques. Eh bien ici c’est pareil. C’est donc au tour de votre smartphone (ou votre tablette tactile tant qu’à faire) d’entrer en action. Empoignez fermement votre outil et <b>téléchargez la «Merkel App»</b>, disponible sur App Store et sur Google Play. Oui, c’est bien cela, la <a href="http://www.cdu.de/artikel/laden-sie-jetzt-die-merkel-app" target="_blank">Merkel App</a>. Allez-y, ce n’est pas bien compliqué, et en plus c’est gratuit. Enfin, vous avez payé cette <strike>connerie</strike> merveille avec vos impôts, alors lâchez-vous. Vous êtes à deux doigts de devenir de grands sorciers, bougres de <strike>Muggles</strike> Moldus.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="Merkel App" height="332" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzAEe7l1MfcgE4vEIwdZsUPoZ3kzrAwP_i2u1CgTqbqeqn3R0Ik4oZL1jPhQ-pc73s_XHFTtm10xdIhDDTNENdBevXkH3PWwQyNu4z-IVVSmV6Lysn8Jdl6TeShPGS-JjQU6NK8ToB4Xbj/s1600/Screenshot_2013-09-10-14-38-52.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="200" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Étape 1: trouver la bonne appli</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzAEe7l1MfcgE4vEIwdZsUPoZ3kzrAwP_i2u1CgTqbqeqn3R0Ik4oZL1jPhQ-pc73s_XHFTtm10xdIhDDTNENdBevXkH3PWwQyNu4z-IVVSmV6Lysn8Jdl6TeShPGS-JjQU6NK8ToB4Xbj/s1600/Screenshot_2013-09-10-14-38-52.png" target="_blank" title="Trouver la Merkel App sur Google Play">
</a></td>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="Installation de la Merkel App" height="332" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBFHm61VON9gxZFh2QohX_o8g7HxbowuepUA9ZEYIY90fvfbdts8vdH_p9HQ9qOFY1zhnpwNelnKep5EgKhXWdt2FKyDUv2I75yCdD_YLGI-pwGn8fmmX4_gYW-dyDE_KdMWmT_3uqlvmp/s1600/Screenshot_2013-09-10-14-39-48.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="200" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Étape 2 : Installation</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBFHm61VON9gxZFh2QohX_o8g7HxbowuepUA9ZEYIY90fvfbdts8vdH_p9HQ9qOFY1zhnpwNelnKep5EgKhXWdt2FKyDUv2I75yCdD_YLGI-pwGn8fmmX4_gYW-dyDE_KdMWmT_3uqlvmp/s1600/Screenshot_2013-09-10-14-39-48.png" target="_blank" title="Installation de la Merkel App">
</a></td>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="Merkel App" height="332" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzW_wt1abcMIiwAeKNo1mm-Y1FOka9adTYake6lPEEhpr4tABuleQ0EJL0xdUCjzvEIVN50t_2eCYooiBKS20aa29eYZiHsg6ZxRW0X0-uxBPxy2jr8wiJNPTpC-3M8iKNdjh-F2OvpxlQ/s1600/Screenshot_2013-09-12-14-50-33.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="200" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Étape 3: lancer l'application</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzW_wt1abcMIiwAeKNo1mm-Y1FOka9adTYake6lPEEhpr4tABuleQ0EJL0xdUCjzvEIVN50t_2eCYooiBKS20aa29eYZiHsg6ZxRW0X0-uxBPxy2jr8wiJNPTpC-3M8iKNdjh-F2OvpxlQ/s1600/Screenshot_2013-09-12-14-50-33.png" target="_blank" title="Démarrage de la Merkel App">
</a></td>
</tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Voilà. Et maintenant que vous avez installé votre appli Merkel et trouvé l’affiche idoine, il ne vous reste plus qu’à lancer l’application, à braquer votre mobile vers le rictus figé de la Chancelière, et de prononcer quelques incantations ésotériques, tout en agitant votre appareil avec dextérité comme les plus grands virtuoses de la baguette magique... <i>Expelliarmus! </i><i><i>Alohomora! </i>Sonorus! Rictusempra! Angelamwenkéfanntjouaw!</i> Soudain, après quelques secondes de flottement, la magie se produit. Les yeux de la Bundeskanzlerin se dessillent, son visage s’anime, et les dégradations et graffitis sur l’affiche disparaissent comme par enchantement. <i>“Hallo, und danke für Ihre Interesse...”</i> It’s magic! Angela nous parle ! Jouez hautbois, résonnez musettes.<br />
<br />
J’ai fait un petit film pour illustrer l’expérience, et ça se passe comme ça :<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="480" src="//www.youtube.com/embed/7KRkX9xPek8" width="640"></iframe>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors bien sûr la Bundeskanzlerin parle en allemand. Pour ceux d’entre vous qui n’y entendent goutte, en gros elle énonce quelques platitudes consensuelles sans aucune substance, comme d’ailleurs elle sait très bien le faire en toutes circonstances. À vous de décider, le 22 septembre, de votre avenir et de celui de notre pays, et patati et patata. Aujourd’hui, l’Allemagne va bien, poursuit-elle, et cela ne va pas de soi (sous entendu, c’est grâce à elle et à elle seule, évidemment). Puis elle nous promet un pays «juste», où les forts aident les plus faibles, et où le travail est récompensé, et où les enfants ont les meilleures chances. À nous de jouer, nous tous ensemble, conclut-elle enfin, avec un étrange regard qui se veut persuasif mais qui me fait plutôt l’effet d’une lueur démente et passablement inquiétante.<br />
<br />
Au bout d’une cinquantaine de secondes de monologue, le sort est rompu, les yeux et le visage de la Chancelière se figent à nouveau sur l’affiche dont les déchirures réapparaissent instantanément. Vous êtes catapultés hors du monde magique de Hogwarts et réapparaissez au milieu de la Linienstraße à Berlin. Rien ne vous empêche de retenter l’expérience, bien entendu, et de réécouter l’allocution privée de la Kanzlerin für Deutschland, si le cœur vous en dit.<br />
<br />
Le gadget est sympa, mais dommage que la CDU n’ait pas creusé l’idée davantage. Les centaines d’affiches parlantes de Merkel disent toutes la même chose, c’est sacrément ennuyeux. Mais, qui sait, peut-être que l’équipe de campagne d’Angela nous réserve quelques autres surprises inspirées de l’univers fantasmagorique de J. K. Rowling : des bulletins de vote pour la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/07/l-expo-world-press-photo-2013-a-la-willy-brandt.haus.html" target="_blank"><b>SPD</b></a> qui s’enfuient quand on veut les attraper, comme le Snitch au jeu de Quidditch (le «vif d’or» dit-on en français? WTF) peut-être ? Des Détraqueurs dans les isoloirs, prêts à fondre sur quiconque s’apprête à voter pour les Verts ? Un duel titanesque à coup de slogans creux et incantatoires contre le Voldemort populiste de la <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/02/arbeit-familie-heimat.html" target="_blank"><b>NPD</b></a> ? Qui sait, peut-être qu’elle va <i>vraiment</i> devenir intéressante, cette campagne, à force... <i>Ich bin total gespannt</i>.<br />
<br />
<b>PS:</b> N’oubliez pas de participer au <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2013/09/trois-ans-de-chroniques-berlinquaises.html" target="_blank"><b>jeu-concours pour les 3 ans des Chroniques Berliniquaises</b></a> ! De très beaux lots sont à gagner, rappelez-vous.<br />
<br />
<i>Ça vous a plu ? Votez pour les Chroniques Berliniquaises !</i><br />
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Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-58202404812806366762013-09-05T16:39:00.001+02:002013-09-30T22:38:49.248+02:00Trois ans de Chroniques Berliniquaises<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK6dutl8Sdhxt1LGL-g0Bjnbvktr_cNKCZ63m5J5suXkBE11sSZuy93FtL9qvjBqazDjyhEXFHi9jXhNELyqJNmJRzveFjYzoKUlPOdwsUJxe7kVEjMmWNnMGiiea-2GKLQcreCm51eTBO/s1600/3+ans.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK6dutl8Sdhxt1LGL-g0Bjnbvktr_cNKCZ63m5J5suXkBE11sSZuy93FtL9qvjBqazDjyhEXFHi9jXhNELyqJNmJRzveFjYzoKUlPOdwsUJxe7kVEjMmWNnMGiiea-2GKLQcreCm51eTBO/s1600/3+ans.jpg" width="200" /></a>Chers lecteurs à la fidélité à toute épreuve, chères Vahinés à la crinière indomptée virevoltant dans la brise pré-automnale, ce 5 septembre marque le troisième anniversaire de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2010/09/un-antillais-en-europe.html" target="_blank"><b>mon premier billet</b></a> sur les Chroniques Berliniquaises, qui d’ailleurs s’appelaient «Euroantilles» à l’époque. Je suis plutôt content, on va dire, de ne pas avoir gardé ce premier nom...<br />
<br />
Ce 5 septembre 2009, un phénomène internet était né ! 253 articles publiés, plus de 700 photos mises en ligne, du Berlin, de la Martinique, des voyages, de la culture, des sujets plus sérieux, du volley, des anecdotes barrées... difficile de cerner ce défouloir sans queue ni tête. En tout cas, merci à vous qui continuez à lire régulièrement, et à laisser des commentaires de temps en temps.<br />
<br />
Pour marquer le coup de ces trois ans de blogging, j’ai eu l’idée d’organiser un petit jeu concours assez simple. Il s’agit de répondre aux trois questions suivantes :<br />
<a name='more'></a><br />
1. Pendant ces trois années d’activité des Chroniques Berliniquaises, combien de commentaires ont été publiés, par vous, fidèles Lecteurs, et par moi aussi, car en jeune homme bien élevé, je réponds à vos réactions ?<br />
<br />
2. Où ai-je pris cette photo, et dans quel billet l’ai-je publiée ? <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilNP6NCanuNeuyVt8N37r8Z7tneD8dHboDQqc4hU3F_if451u6qAFJLBTk9iF0t3nLLOY3LhIhpKKTvTDHWWo9TYFR4CFBJvOZm6muVx1yIM2U3IxxJNkmDtHxGSLlHdLRtY3cGl7NBTs/s1600/P1040959.JPG" style="text-align: center;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilNP6NCanuNeuyVt8N37r8Z7tneD8dHboDQqc4hU3F_if451u6qAFJLBTk9iF0t3nLLOY3LhIhpKKTvTDHWWo9TYFR4CFBJvOZm6muVx1yIM2U3IxxJNkmDtHxGSLlHdLRtY3cGl7NBTs/s640/P1040959.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
3. Quel est votre billet préféré, à chacun d’entre vous fidèles dévoués, dans les Chroniques Berliniquaises ?<br />
<br />
Vous avez <b>jusqu’au 19 septembre à 23h59</b> pour donner vos réponses. C’est sympa de ma part de vous laisser le temps de survoler le petit quart de millier de billets publiés, n’est-ce pas...<br />
<br />
Et pour finir, je sais que vous n’aviez pas besoin de cela, mais tout de même, cela me fait plaisir de combler de cadeaux mon lectorat : le premier prix du jeu-concours est une invitation à déguster une de mes recettes maison à base de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/le-defi-tomates-a-friedrichshain.html" target="_blank"><b>tomates</b></a> (prix du transport jusqu’à ma cuisine, le cas échéant, <b>non inclus</b>...), et le deuxième prix, une carte postale.<br />
<br />
À vous de jouer !</div>
</div>
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</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com32Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-67582190317232778582013-09-04T12:08:00.000+02:002013-09-15T16:27:05.565+02:00Un mariage gay à l'église<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
En célébrant religieusement une union homosexuelle en la paroisse
protestante de la petite ville de Seligenstadt près de
Francfort-sur-le-Main, l’Église évangélique de Hesse-Nassau, l’une des
vingt Églises régionales autonomes regroupées au sein de l’<i>Evangelische Kirche in Deutschland</i> (EKD), a créé la surprise en Allemagne et en Europe le 11 août dernier.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO4dA0LNs0nCPr07oSu4dATpjxlC1Vuc6ffDSIev7ut8LXJnUxNqqgtv6JP7ex5DvhfXbAJ8fm32BisAYgpR-UWVOxBic43UKB1O_XuZqh57KPoICI1vAHENzfnfA8UjiNpJCRV3jc5bcJ/s1600/image-Spiegel+Christoph+Ruediger+Zimmermann.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO4dA0LNs0nCPr07oSu4dATpjxlC1Vuc6ffDSIev7ut8LXJnUxNqqgtv6JP7ex5DvhfXbAJ8fm32BisAYgpR-UWVOxBic43UKB1O_XuZqh57KPoICI1vAHENzfnfA8UjiNpJCRV3jc5bcJ/s1600/image-Spiegel+Christoph+Ruediger+Zimmermann.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Christoph et Rüdiger Zimmermann: premier couple gay marié à l'église en Allemagne</td></tr>
</tbody></table>
<br />
En effet, <b>le mariage homosexuel n’existe pas en Allemagne</b>,
où les seules unions matrimoniales officiellement reconnues sont les
mariages civils, réservés aux couples hétérosexuels. Depuis 2001, les
couples de même sexe résidant en Allemagne ont la possibilité de faire
reconnaître civilement leur union dans le cadre d’une <i>eingetragene Lebenspartnerschaft</i> ou <b>« contrat
de communauté de vie », qui leur accorde certains droits, à l’exception
notable des avantages fiscaux et de la possibilité d’adopter</b>,
deux privilèges réservés aux seuls couples hétérosexuels mariés. Un
mariage homosexuel n’est pas à l’ordre du jour et ne figure pas au
programme du parti politique de Mme Merkel, archi-favorite en cette <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/elections-au-bundestag-la-guerre-des-plakate.html" target="_blank"><b>année électorale</b></a>.<br />
<br />
<a name='more'></a>Je m’attendais donc à un véritable tollé, à une <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/02/famille-antillaise-mariage-pour-tous.html" target="_blank"><b>levée de boucliers</b></a> suite
à cet événement survenu au sein d’une Église protestante qui revendique
tout de même 24 millions de pratiquants, soit 30% de la population
allemande. Il y a bien eu quelques grincements de dents, mais
étonnamment, dans la langueur estivale, cet énorme pavé dans la mare n’a
guère fait de vagues. Les <a href="http://www.tdg.ch/monde/europe/Une-eglise-allemande-celebre-un-mariage-homosexuel/story/17199840">médias francophones</a> qui ont <a href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/allemagne-l-eglise-protestante-celebre-son-premier-mariage-gay_1272767.html">relayé la nouvelle</a> du mariage de Christoph et Rüdiger Zimmermann se sont tous contentés de <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/11/97001-20130811FILWWW00099-le-mariage-homo-a-l-eglise-en-allemagne.php">recopier</a> strictement <a href="http://www.rtl.fr/actualites/info/article/l-eglise-protestante-celebre-un-mariage-homosexuel-en-allemagne-7763702111">la même dépêche</a> AFP qui, en quatre paragraphes laconiques, soulevait bien plus de questions qu’elle n’apportait de réponses. <b>Quelle
est la valeur légale de ce mariage? Quels sont les enjeux pour l’église
protestante allemande, à première vue très divisée sur la question?
Comment réagit la société allemande en général?</b> Aucun de ces
thèmes n’étant abordés dans la presse française, j’ai décidé de faire
mien l’adage « aide-toi et le Ciel t’aidera » et d’aller moi-même, la
casquette de Mondoblogueur vissée sur le crâne, interroger la hiérarchie
de l’Église autonome protestante de la région de
Berlin-Brandebourg-Haute Lusace Silésienne (EKBO). <br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLfwjD1c2QSdI3NOSx9ZbMpyGROmGvA6a40F5HBa2YaNUB3KcGIxzxUXUj3Z5w1PojpIeH9NWN8uhbNqZ6Kloy8ZS3MO68Ac9ZF446KvZjnPA0Z3btQhd6c3PhUEjC2l0yfAjiIWq5uPK2/s1600/Jastrzembski_Volker_grossJPG.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLfwjD1c2QSdI3NOSx9ZbMpyGROmGvA6a40F5HBa2YaNUB3KcGIxzxUXUj3Z5w1PojpIeH9NWN8uhbNqZ6Kloy8ZS3MO68Ac9ZF446KvZjnPA0Z3btQhd6c3PhUEjC2l0yfAjiIWq5uPK2/s1600/Jastrzembski_Volker_grossJPG.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Herr Dr. Jastrzembski</td></tr>
</tbody></table>
<b>Le pasteur Volker Jastrzembski, docteur en théologie et porte-parole de l’Église régionale berlinoise</b>,
ayant aimablement accepté de convenir d’un rendez-vous pour répondre à
mes questions, je disposais d’une semaine pour préparer une interview,
m’exercer à articuler correctement le nom de mon interlocuteur, habituer
ma bouche réfractaire à prononcer en un souffle des mots barbares comme
<i>gleichgeschlechtlich</i> (« de même sexe »), et surtout, négocier la chausse-trape ultra-classique de la subtile distinction phonétique entre <i>Kirche</i> (« église ») et <i>Kirsche</i>,
qui veut dire « cerise ». Le jour J, mes laborieux exercices de diction
ne m’ont pas été d’un grand secours, mais le pasteur Jastrzembski,
plein de compassion et animé de charité chrétienne, ne m’a même pas ri
au nez, bien que j’aie piteusement écorché son patronyme prodigieusement
riche en consonnes et systématiquement parlé de « cerises
évangéliques ». Voici un compte-rendu de notre entretien, enregistré le
jeudi 29 août au siège épiscopal de l’<i>Evangelische Kirche Berlin Brandenburg schlesische Oberlausitz</i> (EKBO).<br />
<br />
<iframe frameborder="no" height="166" scrolling="no" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F108660065" width="100%"></iframe><br />
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Lire l’interview en deux parties (et en français) sur mon blog Mondoblog.<br />
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<a href="http://berliniquais.mondoblog.org/2013/09/04/mariage-homosexuel-celebre-dans-une-eglise-allemande-des-reponses-du-clerge-protestant-1/" target="_blank"><b>Première partie.</b></a><br />
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<a href="http://berliniquais.mondoblog.org/2013/09/05/mariage-homosexuel-celebre-dans-une-eglise-allemande-des-reponses-du-clerge-protestant-2/" target="_blank"><b>Deuxième partie. </b></a></div>
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Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com0Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-65979740663485230072013-08-30T19:36:00.001+02:002013-08-31T15:43:25.947+02:00Élections au Bundestag : la guerre des “Plakate”<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Plusil que trois semaines avant les élections législatives en Allemagne. Le suspense est à son comble. Qui l’emportera: Angie ou bien Frau Merkel? Ou alors peut-être tout simplement Angela Merkel? La CDU recueillera-t-elle 41 ou 42% des suffrages? Une petite pointe à 43% est-elle possible? À l’issue du scrutin, aura-t-on une grande coalition avec la SPD, ou alors une <i>Große Koalition</i>? Tous les paris sont ouverts. Les scénarios les plus fous sont envisageables. Les bookmakers sont extatiques. Youpi.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme c’est vendredi et qu’il fait beau, je vous fais, amis lecteurs, un petit billet un peu paresseux avec peu de mots et un maximum de photos sur la guerre des <i>Wahlplakate</i> qui fait rage dans les rues de Berlin, ou l’art de parodier les affiches électorales qui prolifèrent sur la voie publique. Il y a plusieurs angles d’approche.</div>
<a name='more'></a><br />
<h2 style="text-align: justify;">
1. Exprimer une opinion contraire directement sur l’affiche</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ce cas de figure, des quidams barbouillent les affiches pour y souligner les évidentes contradictions entre les promesses électorales et le bilan de gouvernement des partis concernés. C’est une méthode de protestation intelligente, mais malheureusement, rarement drôle.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sur la Karl-Marx-Allee, à Friedrichshain, cette affiche grand format de la CDU de Mme Merkel proclame, avec un cynisme assumé: «Chaque famille est unique, et nous tient à cœur». Un électeur à qui on ne la fait pas a donc répondu à même le support: <b>«C’est pour ça que vous avez supprimé l’allocation parentale aux chômeurs?»</b></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On attend toujours une réponse de l’affiche aux questions de l’accusation.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqGPxTGDuJPUsCrXMwmnhVi-vS2rVLq6dKFLw2MArThnNAcseAa_J10OE6EUBUcKr1EyP9iUTPpLDU0zzdxwojJvcNtePQKy28_gJaXbw696GdYAEuzRmzKwF6kwjSmJKxUoChMZd-weKj/s1600/P1060039+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqGPxTGDuJPUsCrXMwmnhVi-vS2rVLq6dKFLw2MArThnNAcseAa_J10OE6EUBUcKr1EyP9iUTPpLDU0zzdxwojJvcNtePQKy28_gJaXbw696GdYAEuzRmzKwF6kwjSmJKxUoChMZd-weKj/s1600/P1060039+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les partis d’opposition en prennent aussi pour leur grade. Après tout, jusqu’en 2005, la SPD et les Verts étaient au pouvoir. Bien que les Allemands soient le peuple le plus vieux d’Europe et que 20% des électeurs teutons soient <a href="http://www.allemagne.diplo.de/Vertretung/frankreich/fr/03-cidal/09-dossiers/bundestagswahl/01-faits-chiffres-seite.html" target="_blank">âgés de 70 ans ou plus</a> (une statistique un peu flippante tout de même), ils ne sont pas encore tous atteints d’Alzheimer, et certains se souviennent, avec amertume, des mesures prises par la dernière coalition de gauche.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgObOPR6A4NLeBz5Pn7W66sdhFauFhAgdNLyvVqfBroFT7r2GFYQE3Sx0KSH5hVrvA3KHLlWrM_Fggi5L8zP2rLzpCpypO057s7hTCY4A-7gdYEfgwK5dclbSY26Fp6CSWMm3eWVc-kWc7N/s1600/Anti-Gr%C3%BCnen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgObOPR6A4NLeBz5Pn7W66sdhFauFhAgdNLyvVqfBroFT7r2GFYQE3Sx0KSH5hVrvA3KHLlWrM_Fggi5L8zP2rLzpCpypO057s7hTCY4A-7gdYEfgwK5dclbSY26Fp6CSWMm3eWVc-kWc7N/s1600/Anti-Gr%C3%BCnen.jpg" width="481" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lorsque les Verts étaient au pouvoir pour la dernière fois, on a eu:<br />
- des bombes sur les civils à Belgrade,<br />
- des exportations d'armes à un niveau record,<br />
- des interventions de l'armée allemande dans le monde entier,<br />
- des acquis sociaux rognés avec l'Agenda 2010 et les lois Hartz IV<br />
- des frais médicaux supplémentaires,<br />
- la libéralisation des marchés financiers,<br />
- la réduction des impôts pour les plus hauts salaires, etc.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
2. Révéler des messages subliminaux</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ici, la critique est certes un peu moins constructive, mais déjà nettement plus poilante. Jusqu’ici, à ma connaissance, ce sont les affiches de la CDU qui ont le plus morflé. Remarquez, il y a de quoi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’original : <b>«Le succès ensemble»</b>, ici devant la gare d’Ostbahnhof, à Friedrichshain.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj_-417luc81-koX45VM8NdeiVd5wZnmIPh4rvNJL_KjGYTBTT-XDlL0UW92IvQSarfHT3VY3uJw44EaFdEdsJbFNUbFhVpjPu1qaFNnmbfpVq5dM3zxtRdDwa00tSyLQ2QIMopkDSDAH-/s1600/P1060126+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj_-417luc81-koX45VM8NdeiVd5wZnmIPh4rvNJL_KjGYTBTT-XDlL0UW92IvQSarfHT3VY3uJw44EaFdEdsJbFNUbFhVpjPu1qaFNnmbfpVq5dM3zxtRdDwa00tSyLQ2QIMopkDSDAH-/s1600/P1060126+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
La parodie, très intéressante puisqu’ici l’exercice a consisté simplement à effacer quelques lettres judicieusement choisies. <i>Einsam reich</i> veut dire <b>«Riche (et) solitaire»</b>. Parodie vue cette semaine sur la Warschauer Straße. </div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4xluCz1NE1a2DepctFg87Qk6lmH47_Q4WfcktXmUv4W5SmV9aQm5lI3SHEDbSp43Ojcfcrq05vZuTD1If04UUp8kdBBknOboC58l59obRiPCRhwia0xCy1u-g1co4kWSvjeR_S6lMLAPD/s1600/P1060127+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4xluCz1NE1a2DepctFg87Qk6lmH47_Q4WfcktXmUv4W5SmV9aQm5lI3SHEDbSp43Ojcfcrq05vZuTD1If04UUp8kdBBknOboC58l59obRiPCRhwia0xCy1u-g1co4kWSvjeR_S6lMLAPD/s1600/P1060127+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une autre variante, un poil moins subtile, est possible. Celle-là je l’ai trouvée sur le Net. Bon, évidemment, une parodie de ce genre ferait «Führer» dans les rues d’Athènes ou de Lisbonne. À Berlin, peut-être un peu moins...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="pic name" height="270" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_X8Hcj1X95-mr2L_iWzp5A5aWL0KKfA6KfjVMvyb2V5eiJZto47BS0K9nhqoALIRAonGTqz1Ke-1hrwE7kNvlRvXQEU8yzXzPwAUhF6GyEkfkAsuPwo2um_-Vkx7pYwxgr724uQbJtK8a/s1600/P1060140+(copy).JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="360" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'original</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_X8Hcj1X95-mr2L_iWzp5A5aWL0KKfA6KfjVMvyb2V5eiJZto47BS0K9nhqoALIRAonGTqz1Ke-1hrwE7kNvlRvXQEU8yzXzPwAUhF6GyEkfkAsuPwo2um_-Vkx7pYwxgr724uQbJtK8a/s1600/P1060140+(copy).JPG" target="_blank" title="View">
</a></td>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="pic name" height="270" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm_3Ej3n6_JjfzeBIen4EmCLlGRO760SULjmdojatwGLdn7kAxW-CbjUDpgJSnq65JMSO_-Ln0MVDh1CBefPOdmC7rMPPnGmt7XdZt3appql2WzZQpA88Kbf44ykKZDuBKFBLZNMQZg9nc/s1600/Gemeinsam+Erfolgreich+Mein+Reich.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="270" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La parodie : “Mein Reich”. Ouh là...</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm_3Ej3n6_JjfzeBIen4EmCLlGRO760SULjmdojatwGLdn7kAxW-CbjUDpgJSnq65JMSO_-Ln0MVDh1CBefPOdmC7rMPPnGmt7XdZt3appql2WzZQpA88Kbf44ykKZDuBKFBLZNMQZg9nc/s1600/Gemeinsam+Erfolgreich+Mein+Reich.jpg" target="_blank" title="View">
</a></td>
</tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<h2 style="text-align: justify;">
3. Tourner en dérision l’atroce rimaillerie xénophobe de la NPD</h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La NPD, en plus de s’être fendue d’un <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/l-indigeste-yaourt-des-liberaux-et-des-neo-nazis-en-campagne.html" target="_blank"><b>film de campagne</b></a> qui a fait un énorme bide cette semaine, a quelque peu renouvelé son stock d’affiches. En plus de son désormais célèbre <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/09/une-bonne-dose-de-haine-dans-ce-monde.html" target="_blank"><b>«Guten Heimflug»</b></a> des précédentes campagnes électorales, le parti d’extrême-droite nostalgique du IIIème Reich a sorti des imprimeries fascisantes une collection d’affiches au design quelque peu modernisé. Mais ne vous y laissez pas prendre, le message n’a pas changé d’un poil (de moustache)(du Führer).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’original : <b>«Des sous pour Mamie, pas pour les Roms et les Sintis !»</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK-KqieVF1Rzz-Pjj8JR3N_vDT4i3tkNKamGtk2buYV08d0SmKOB-_sI5KfhnzTzNKftLz4ihk8oF2efCM32fedJYXssL2F0LKB64ETlx2srgcf0pTzYfjn4iGbqTP10oUeS-2BfCatwwF/s1600/Geld+fuer+die+Oma.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK-KqieVF1Rzz-Pjj8JR3N_vDT4i3tkNKamGtk2buYV08d0SmKOB-_sI5KfhnzTzNKftLz4ihk8oF2efCM32fedJYXssL2F0LKB64ETlx2srgcf0pTzYfjn4iGbqTP10oUeS-2BfCatwwF/s1600/Geld+fuer+die+Oma.jpg" width="452" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La parodie :<b> «Paye-toi un coma éthylique avec l’argent de Mamie !»</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une traduction alternative, qui est moins fidèle à l’original mais qui rime : <b>«Je me saoule à la bière avec l’argent de Grand-Mère !»</b> L’idée c’est que les néo-nazis ont, à ce qu’il paraît, un penchant très prononcé pour la dive bouteille.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pjp36RRdaiYHJKjsJBiir8Srfj22pBCPU-bmcWBvukP0arF21H5lvOikJSaf2DAnKjglBwug55jTUOF1VVQ_rg6i9PY5YEpuwssyeSJ0ZcdDpW66LaDF6RFKxeIMJglDVuqeJ4iL_fTb/s1600/P1060172+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pjp36RRdaiYHJKjsJBiir8Srfj22pBCPU-bmcWBvukP0arF21H5lvOikJSaf2DAnKjglBwug55jTUOF1VVQ_rg6i9PY5YEpuwssyeSJ0ZcdDpW66LaDF6RFKxeIMJglDVuqeJ4iL_fTb/s1600/P1060172+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>“</i><i>Sauf dich ins Koma”</i>, sur l’Oberbaumbrücke</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et pour finir, mon préféré. L’original : <b>«Oui à Maria, non à la charia»</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA8PIeIh7noK5LfRYQM0pS09z_xYH5L7-coRSq3gXPmZTbKU9Y5aDBaxzja6t5Njj3rPzgtKTEBOEdyRl7Ecp5J2OjyLoW9rDygCT6o7IHdwUZYPoXWRMKTaJ8Gy4whCgaa7T1B4L_cY6Y/s1600/Maria+statt+Scharia.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA8PIeIh7noK5LfRYQM0pS09z_xYH5L7-coRSq3gXPmZTbKU9Y5aDBaxzja6t5Njj3rPzgtKTEBOEdyRl7Ecp5J2OjyLoW9rDygCT6o7IHdwUZYPoXWRMKTaJ8Gy4whCgaa7T1B4L_cY6Y/s1600/Maria+statt+Scharia.jpg" width="452" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La parodie : <b>«Oui aux (réfugiés) syriens, non aux saluts hitlériens !</b>» La référence aux Syriens est très certainement un clin d’œil au dernier coup d’éclat de la NPD, qui s’est illustrée la semaine dernière en organisant des manifestations très médiatisées <a href="http://www.letemps.ch/Page/Uuid/1fd90cce-0b5f-11e3-b9d9-cb4614ba7c0c/Le_droit_dasile_sinvite_dans_la_campagne#.UiDWJLxyScM" target="_blank">contre l’ouverture d’un centre d’accueil</a> de familles de réfugiés en provenance de Syrie dans le quartier ouvrier est-berlinois de Hellersdorf. C’est une réponse vraiment bien trouvée, et la rime est très belle. Oui, car <i>Syrer </i>se prononce à peu près «Zureur», au cas où vous ne le saviez pas...Ça vous en bouche un coin, hein ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXN0tZXUxcuQBAiB2jtLHLj1CpkSBd11lD7h-1hfoPGl_5WFHe0Juoe271Z3tTaStCE4daJ36K0uw46QHLlr4lsBNy_vkt8kuy1C7_1f0bZBJExFgDRh-Nxr0TxINKynXKL8u3-rlN1S0N/s1600/P1060173+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXN0tZXUxcuQBAiB2jtLHLj1CpkSBd11lD7h-1hfoPGl_5WFHe0Juoe271Z3tTaStCE4daJ36K0uw46QHLlr4lsBNy_vkt8kuy1C7_1f0bZBJExFgDRh-Nxr0TxINKynXKL8u3-rlN1S0N/s1600/P1060173+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>“Syrer statt Führer”</i>, vu aujourd’hui sur l’Oberbaumbrücke. Excellent!</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au moment où j’écris ces lignes, ces affiches n’ont toujours pas été répertoriées par Google, et la recherche de <i>“Syrer statt Führer</i><i>”</i> ne donne aucun résultat satisfaisant. Suis-je vraiment le premier à parler de ces parodies sur tout internet ? J’ose à peine y croire. <br />
<br />
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Je reste sur le qui-vive pour repérer les prochaines petites perles. Bon weekend à tous !</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com4Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-64389663766702284712013-08-27T15:03:00.001+02:002013-08-31T15:41:43.803+02:00L’indigeste yaourt des libéraux et des néo-nazis en campagne<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Alors que la campagne électorale la plus ennuyeuse de l’après-guerre, au dire des médias allemands unanimes, bat son plein à coup d’insipides slogans, de promesses creuses et de formules sans audace placardés en 4x3 aux quatre coins du pays, sur des affiches aux motifs aussi lisses que fadasses, alors que même les partis extrémistes, pourtant <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2010/10/au-pays-des-poetes-des-penseurs-et-des.html" target="_blank"><b>coutumiers</b></a> des <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/10/peril-rouge-quand-extreme-gauche.html" target="_blank"><b>pires outrances</b></a>, ont décidé de mettre de l’eau dans leur bière pour ratisser un plus large public, et que les Teutons s’apprêtent donc, faute de mieux, à réélire leur Chancelière préférée sans même interrompre leur sieste estivale, un petit bijou, un gros bide marketing vient de nous être révélé par la «Kreativagentur» <a href="https://www.facebook.com/diewegmeister" target="_blank">Die Wegmeister</a>, une petite agence publicitaire basée à Stuttgart, jusqu’ici complètement inconnue du grand public. (Oui, ceci était une phrase de huit lignes. Tu n’as qu’à bien te tenir, Marcel Proust!)<br />
<br />
<h3>
<b>Connaissez-vous le point commun entre les ultra-libéraux de la FDP, les néo-nazis de la NPD, et une marque de yaourts finlandais ?</b></h3>
<br />
Roulement de tambours...<br />
<br />
<a name='more'></a>La publicité, tout simplement ! Les deux partis politiques en pleine campagne, et idéologiquement très éloignés, ont eu recours, dans leurs spots publicitaires, à la même séquence vidéo montrant une «famille allemande» typique, nageant, ou plutôt pédalant dans un bonheur sans nuages, sur les routes bucoliques de la Teutonie centrale, à l’ombre de grands chênes centenaires. Même topo en Finlande, mais pour le compte cette fois d’un fabricant de yaourts. Voici l’image qui incrimine :<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5-025gpKwCgiPrcLUb4S8vpvJ_zJp9fEfFLDCtmbvS-Tnnivli6eOugaCxaSUWydfL44kuCMvAKc6hqMGl_Bji-OVG9bPDd2AB2cb99xM7JbDYjoIryC37USgXG_ba78wJQf5GSIzjcGh/s1600/Spot+publicitaire+NPD+-+FDP+-+Quark+finlandais.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5-025gpKwCgiPrcLUb4S8vpvJ_zJp9fEfFLDCtmbvS-Tnnivli6eOugaCxaSUWydfL44kuCMvAKc6hqMGl_Bji-OVG9bPDd2AB2cb99xM7JbDYjoIryC37USgXG_ba78wJQf5GSIzjcGh/s1600/Spot+publicitaire+NPD+-+FDP+-+Quark+finlandais.JPG" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La FDP, la NPD et le yaourt finlandais, pris sur le fait, via <a href="https://www.facebook.com/diewegmeister" target="_blank">Die Wegmeister</a></td></tr>
</tbody></table>
La preuve en vidéo avec le spot de la FDP. La séquence qui accuse apparaît à 1:19.<br />
<br />
<object height="480" width="640"><param name="movie" value="//www.youtube.com/v/IQQ5nREaJWs?hl=fr_FR&version=3"></param>
<param name="allowFullScreen" value="true"></param>
<param name="allowscriptaccess" value="always"></param>
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<div style="text-align: justify;">
<br />
Pour rappel, la FDP, ou <i>Freie Demokratische Partei</i>, est le parti libéral-démocrate allemand, proche du patronat, qui soutient des thèses favorables au libre-échange et au tout-marché. Pour ces chantres du libéralisme économique, quand la croissance va, tout va, et peu importe le reste. La FDP est actuellement au pouvoir en Allemagne Fédérale, en coalition avec la CDU de la Chancelière Angela Merkel, et se débat pitoyablement pour éviter la gifle électorale annoncée (et amplement méritée).<br />
<br />
Dans la vidéo, le narrateur en voix off, et le président du parti, Rainer Brüderle, se gargarisent de la puissance économique de l’Allemagne et promettent un avenir riant fait de «liberté» avec moins d’impôts et de dépenses publiques, plus de travail <strike>précaire</strike> pour le plus grand bonheur des familles idéales teutonnes amoureuses de balades à vélo.<br />
<br />
Continuons avec le spot de la NPD. La <i>Nationaldemokratische Partei Deutschlands</i>, on ne la présente plus. <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/09/une-bonne-dose-de-haine-dans-ce-monde.html" target="_blank"><b>Je vous en parlais en détail</b></a> il y a tout juste deux ans, à l’occasion des élections régionales de Berlin. <br />
<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="480" src="//www.youtube.com/embed/6SiiBpydWbc" width="640"></iframe>
<br />
<br />
<br />
Dans ce spot publicitaire, un certain nombre de grands pontes du parti néo-fasciste aux abois martèlent leurs arguments classiques et archi-connus du public allemand : non à l’immigration «de masse» ou «incontrôlée», non à la solidarité européenne envers ce qu’ils appellent les «<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/06/on-acheve-bien-les-cerveaux-1.html" target="_blank"><b>pays en faillite</b></a> d’Europe du Sud», non aux «prêcheurs de haine musulmans», aux «Européens de l’Est qui cassent les salaires», non aux «demandeurs d’asile principalement Roms», non à l’<i>«Überfremdung»</i> (le déferlement d’étrangers), non à l’euro, non à «eux», oui à «nous», oui à la bonne vieille Allemagne de papa, ou plutôt de grand-papa d’ailleurs, et tout ça tout ça. Rien de bien nouveau ni original. Au lieu de débourser des <i>«Milliarden»</i> pour les enturbannés à moustache et les feignasses du Sud, poursuit la voix du narrateur, il faudrait investir dans l’avenir, pour assurer le «bonheur de nos enfants» et favoriser les «familles intactes». C’est là, à 1:08, qu’apparaît la séquence de la famille idéale de cyclistes de pure souche aryenne, épanouie dans une Allemagne enfin débarrassée de ses bougnoules. Strictement la même famille que chez la FDP plus haut.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVJil7cIvyhhJUWPEKskEwlZrsAJYijbueMUwhJlatwE9jOSkVrAj70aFGjyKdYzgFgCkGlotC41BiuwCj8PJfvJ_gHFuYyY6mPUYbpKXv_8sgrGoazUlOtjlyaPIU7uva45wjuD_FAaHY/s1600/nelonenm.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVJil7cIvyhhJUWPEKskEwlZrsAJYijbueMUwhJlatwE9jOSkVrAj70aFGjyKdYzgFgCkGlotC41BiuwCj8PJfvJ_gHFuYyY6mPUYbpKXv_8sgrGoazUlOtjlyaPIU7uva45wjuD_FAaHY/s1600/nelonenm.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La même famille se transforme en mangeurs de yaourts finlandais</td></tr>
</tbody></table>
Pour finir, le spot finlandais des vendeurs de yaourt sur <a href="http://www.nelonenmedia.fi/mainostaminen/showroom-case/ruutu-spotti-graafisella-ja-audio-klikkikehotteella/" target="_blank">le site Nelonenmedia.fi</a>, semble pour l’instant avoir crashé, probablement surchargé de visites d’internautes allemands incrédules devant l’énormité des ficelles. Heureusement, le site du magazine <a href="http://www.stern.de/politik/linsengericht/spots-von-fdp-npd-und-fuer-finnischen-quark-eine-familie-fuer-alle-faelle-2053836.html" target="_blank"><i>Stern</i></a> a pu en faire une copie d’écran à temps.<br />
<br />
Manifestement, nos trois larrons se sont laissé prendre au piège des clips publicitaires en libre-service sur Internet, que l’on peut acheter en trois clics et pour seulement 49 euros sur <a href="http://www.gettyimages.de/detail/video/family-with-two-kids-cycling-in-the-park-stock-filmmaterial/146187865" target="_blank">Getty Images Deutschland</a>. Incroyable, mais pourtant vrai. Parfois, la vraie vie est encore plus tordue que l’univers surréaliste des satiristes de <i>Der Postillon</i>.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWagKhXeQ6vArmBlf-xpwW0wQcB4XXNbIQz2U_1fk8EeJbzXsRx2hzmjZrmUDOAR08NLhsv-j07HP6y4OPxKhaCMaoC4XloZosq-vqz-ZQjeLFXiObo8FGTf1V3yzP5jSeCCUtLdqLEZ1w/s1600/Screenshot+Getty+Images+Deutschland.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="450" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWagKhXeQ6vArmBlf-xpwW0wQcB4XXNbIQz2U_1fk8EeJbzXsRx2hzmjZrmUDOAR08NLhsv-j07HP6y4OPxKhaCMaoC4XloZosq-vqz-ZQjeLFXiObo8FGTf1V3yzP5jSeCCUtLdqLEZ1w/s1600/Screenshot+Getty+Images+Deutschland.png" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Famille idéale à vendre sur Getty Images Deutschland</td></tr>
</tbody></table>
<br />
On pourrait en conclure que finalement, tout ceci montre que les partis politiques allemands en panne d’idées se contentent, à peu de choses près, de servir le même yaourt informe à leur électorat anesthésié par tant de cynisme. Ce n’est pas entièrement faux, mais un tel verdict me semble beaucoup trop cruel envers nos pauvres yoghourts, qui n’ont rien demandé à personne et qui sont plutôt savoureux.<br />
<br />
Une autre analogie me paraît plus pertinente : la NPD, grande lessiveuse d’authentiques nazis du IIIème Reich, qui depuis un demi-siècle promet de laver le pays plus blanc que blanc, et la FDP, qui persiste depuis des décennies à nous laver les cerveaux dans sa gloubi-boulga néolibérale, auraient mieux fait de copier des spots publicitaires de fabricants de lessives. Là, ils auraient été dans leur élément, et personne n’aurait sourcillé devant cette nouvelle affaire de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/02/dr-googleberg-and-mr-guttenberg_24.html" target="_blank"><b>plagiat en politique</b></a>. Trop la te-hon, quoi.<br />
<br />
<b>Petite mise à jour post-publication :</b><br />
<br />
La prestigieuse Süddeutsche Zeitung a <a href="http://www.zeit.de/politik/deutschland/2013-08/fdp-npd-wahlspot-familie-quark" target="_blank">elle aussi relayé l’affaire</a>, ce mardi 27 août à 16h06, soit plus d’une heure après vos Chroniques préférées. Mais elle révèle un détail croustillant, et complètement embarrassant pour les ultra-nationalistes de la NPD: le propriétaire de la vidéo achetée sur Getty Images est une entreprise basée en Slovénie. C’est un comble que le parti si hargneux envers l’Europe et les étrangers, et qui promet du travail «seulement pour les allemands», aille se fournir en vidéos standard produites hors des frontières nationales.<br />
<br />
<i>Au fait cet article est le 250ème billet des Chroniques Berliniquaises ! Je préparais autre chose pour l’occasion, mais j’ai été dépassé par l’actualité.</i></div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com4Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-27185299491617494622013-08-26T13:36:00.000+02:002013-08-27T12:42:47.760+02:00Le défi tomates à Friedrichshain<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX_reSfOFSNdV_mR-aavJY3L1LwvQC4ed4Ow2J7hV1oReINVseFE3m1BWMpOVa4nK9Kz3LMzttQkG5TKKnN6I6xyZoFxrNDn4UKMcfGvWWA43QanYdCdCqEEZVEqtCDvUNpR63JAAad1IB/s1600/IMG_20130802_133830+%2528copy%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgX_reSfOFSNdV_mR-aavJY3L1LwvQC4ed4Ow2J7hV1oReINVseFE3m1BWMpOVa4nK9Kz3LMzttQkG5TKKnN6I6xyZoFxrNDn4UKMcfGvWWA43QanYdCdCqEEZVEqtCDvUNpR63JAAad1IB/s1600/IMG_20130802_133830+%2528copy%2529.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Des <i>Balkontomaten</i> à Friedrichshain, le 2 août 2013</td></tr>
</tbody></table>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<b><i><span style="font-size: x-large;">“W</span>hen life gives you lemons,</i></b> préconise sans ambages un <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/When_life_gives_you_lemons,_make_lemonade" target="_blank">dicton</a> étatsunien que j’affectionne,<b> <i>make lemonade”</i>.</b></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Bon sang, mais c’est bien sûr ! Il suffisait d’y penser. Ils sont vraiment trop forts ces Ricains. Et puis, quel inimitable sens de la formule. Une phrase brève, incisive même, simple et merveilleusement imagée : j’adore. Cette courte maxime frappée de bon sens révèle d’ailleurs des vertus ma foi typiquement américaines : un brin de pragmatisme 100% anglo-saxon, un soupçon d’opportunisme <i>definitely</i> yankee, un chouïa d’ingéniosité, une touche de volontarisme gringo, et pour finir, une exhortation façon <i>“just do it”</i>... ce n’est pas un hasard si une nation d’un tel calibre en est arrivée à dominer le monde. Pas seulement dominer le monde, d’ailleurs, mais plutôt le conquérir par l’épée, l’arroser de déluges de napalm, noyer des peuples entiers dans un bain de sang pour assouvir son instinct impérialiste, sacrifier la planète entière sur l’autel du dollar, accabler l’humanité de souffrances sous son joug tyrannique, massacrer, torturer, piller, asservir... DEATHHHH TO AMERICAAAA!!!!!!<br />
<a name='more'></a><br />
Un instant s’il vous plaît, permettez une seconde que j’éponge les gouttes de sueur qui ruissellent sur mon front et l’amas de bave qui s’est formé à la commissure de mes lèvres, ça commence à dégouliner de partout dans ma barbe et c’est pas joli-joli... Allons, allons, deux secondes et je suis à vous. Voilà, c’est déjà mieux. <br />
<br />
Et puis, euh... bon, hum... ne versons pas dans l’anti-américanisme primaire pour si peu. Maintenant je dois être complètement grillé dans les fichiers de la NSA en plus. Bref. Où en étions-nous déjà ? Ah oui, <i>lemons, lemonade</i>. Revenons à nos citrons. D’autant plus dans le fond, c’est un conseil de bon sens que nous donnent là les <strike>maudits</strike> Américains, alors il vaut mieux leur en être reconnaissant (chères grandes oreilles de la NSA, j’espère que vous lisez encore). C’est vrai quoi : imaginez que vous vous retrouviez avec trois kilos de citrons sur les bras, et que vous ayez absolument envie, à partir des ingrédients dont vous disposez, de faire un clafoutis à la rhubarbe ou de mitonner un civet de chevreuil sauce grand veneur. Disons-le tout de suite : c’est plutôt mal barré. L’Oncle Sam a raison dans le fond. Le salut, chers amis, est dans la citronnade. La ci-tron-nade, que diantre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Et c’est précisément l’expérience que j’ai faite en ce mois d’août à Berlin, sur <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/07/juillet-ma-vie-en-vert-mes-tragedies.html" target="_blank"><b>mon balcon</b></a> baigné de soleil et envahi de nuées bourdonnantes guêpes affamées. Mais avec des tomates au lieu de citrons. Des tomates bio. Une quantité de tomates. Des tomates par <strike>quintaux</strike> kilos. Une vraie plaie de tomates (et de guêpes tigrées, mais ça c’est une autre histoire). Qui aurait cru qu’un seul plant de tomates-cerises, planté sur mon balcon berlinois juste à la fin de l’hiver, autour du 28 avril, un frêle pied de <i>Balkontomaten</i> qui a bien failli ne pas survivre aux gelées tardives, qui a bien failli périr noyé sous le grand déluge de la fin du printemps, aurait porté autant de fruit à peine trois mois plus tard? </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<i>« Tu voulais des tomates, eh bien, tu en auras mon gars »</i>, semble me dire d’un air narquois la plante rebelle au développement anarchique et tentaculaire, débordant allègrement de part et d’autre de son étroite jardinière de chez Hellweg et menaçant de tout engloutir sur son passage, basilic rouge, romarin, persil et origan, un peu comme les tsunamis de zombies partent à l’assaut des plus hautes murailles défensives dans <i>World War Z</i> (vous avez vu ce navet ? moi oui). À mon retour de Martinique, je découvre mon plant de tomates gros comme un buisson de ronces et constellé de délicates petites sphères à la teinte vermillon, dont l’appétissant fumet me somme de passer aussitôt à l’action.<br />
<br />
J’enfile donc vaillamment mon costume d’apiculteur pour déjouer les attaques des guêpes, m’arme de courage et de récipients propres, et commence le long travail de récolte des tomates. Sans oublier de me contorsionner pour atteindre l’extrémité des branches qui pendent à l’extérieur du balcon, évidemment. Je répète l’opération deux ou trois fois par semaine, pendant presque un mois.<br />
<br />
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="pic name" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFH4AIRzQygTdRdpsLnA7ybdI_HhKv-uhCw_FCB0TO-6tAXpaVgTuSDcIToQTYw9AfD9DO8Jq-3iA502i6yutRR7chUQxO85kUHcDM9uk1seoUwTdIJgRxPLpHSndw5JTzv6RY2E6-N9xa/s1600/P1050780+(copy).JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="316" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le 6 août</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFH4AIRzQygTdRdpsLnA7ybdI_HhKv-uhCw_FCB0TO-6tAXpaVgTuSDcIToQTYw9AfD9DO8Jq-3iA502i6yutRR7chUQxO85kUHcDM9uk1seoUwTdIJgRxPLpHSndw5JTzv6RY2E6-N9xa/s1600/P1050780+(copy).JPG" target="_blank" title="Récolte de tomates le 6 août">
</a></td>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="pic name" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheRvnlp007kipen6H5I5EA5KBb_nRWD2hCjZitr7uzbul4BWF0ckFTCrGvVUj7Ds90P9HE3R1TIsw2pY9mnk-O6KSwqC_cCxRgiJGSkhcu4xR9h2050Hmzdc-koa2bvniGaUtn91gCJP-K/s1600/P1050886+(copy).JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="316" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le 9 août</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheRvnlp007kipen6H5I5EA5KBb_nRWD2hCjZitr7uzbul4BWF0ckFTCrGvVUj7Ds90P9HE3R1TIsw2pY9mnk-O6KSwqC_cCxRgiJGSkhcu4xR9h2050Hmzdc-koa2bvniGaUtn91gCJP-K/s1600/P1050886+(copy).JPG" target="_blank" title="Récolte de tomates le 9 août">
</a></td>
</tr>
</tbody></table>
C’est bien joli de récolter des tomates. Mais il faut bien en faire quelque chose. J’ai songé à un paint-ball à la tomate sur mon balcon, une sorte de Tomatina valenciana privée, peut-être doublée d’une soirée mousse, mais je crois que certaines clauses de mon contrat de bail interdisent ce genre de petites sauteries un brin bruyantes et salissantes. J’ai donc dû opter pour la solution classique : les manger, ces satanées tomates. D’ailleurs, comme le dit le proverbe bien d’chez nous, lui aussi tout aussi révélateur du génie français que <i>lemons-lemonade</i> est symptomatique de la psyché yankee : <b>«Quand le vin est tiré, il faut le boire»</b>. Il n’y a pas à dire, ce ne sont pas les Américains qui pourraient inventer un proverbe de ce tonneau. Santé !<br />
<br />
Alors voilà, tout est dit. De la tomate, j’en bouffe depuis des semaines. Passionnant hein ? Quand la vie vous donne des tomates, dit le proverbe berliniquais, faites-en donc :<br />
<ul>
<li>Des spaghetti bio aux tomates, accompagnées d’un pavé de rumpsteak bio.</li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgx4t-l9JHt9-hJGZBefvl8m8hWq6zo3eWrOOa4x5xN1GVKGExm89T-EraOAaGK7foE4XaWYRyL7RjX_waq340Bls8p79Nfeo3BVGlEd3F5BEfYMe1M6ic0mYSeY-__eJiisjuUI9ZGVRB/s1600/P1050917+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgx4t-l9JHt9-hJGZBefvl8m8hWq6zo3eWrOOa4x5xN1GVKGExm89T-EraOAaGK7foE4XaWYRyL7RjX_waq340Bls8p79Nfeo3BVGlEd3F5BEfYMe1M6ic0mYSeY-__eJiisjuUI9ZGVRB/s1600/P1050917+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<ul>
<li>Du <i>pan con tomate </i>à l’espagnole pour andalousifier votre petit-déjeuner d’<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/11/tu-as-de-beaux-oeufs-tu-sais.html" target="_blank"><b>œufs brouillés bio</b></a>.</li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkXgRT7QOoT2yiLQGKDcYXbt1-qT0TglhyphenhyphenJORI-IWOadsgA9Dnu40uI1TJlPr4SBdK11ATJVoKslXcjed2OQONNdxttEHAkD5rGFed4apww9cpDk1z_52bG5HWfIDDvYTPhxX1mX4znV3d/s1600/P1050921+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkXgRT7QOoT2yiLQGKDcYXbt1-qT0TglhyphenhyphenJORI-IWOadsgA9Dnu40uI1TJlPr4SBdK11ATJVoKslXcjed2OQONNdxttEHAkD5rGFed4apww9cpDk1z_52bG5HWfIDDvYTPhxX1mX4znV3d/s1600/P1050921+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<ul>
<li>Une ratatouille bio parbleu !</li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSFP_P4lsja4pqo0WHvFi_9vTd9C3wwqv1409IHEaqQFRbtGGSP1XHPRptzfl6hjCydkuVit4KZbeGF1aDFYZ6IBvSy79Ar04qvDZgzhQ-Ckid4hIR7LeWFTl0y2vcyMr8c9D4dPXbCXXS/s1600/P1050919+%28copy%29.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSFP_P4lsja4pqo0WHvFi_9vTd9C3wwqv1409IHEaqQFRbtGGSP1XHPRptzfl6hjCydkuVit4KZbeGF1aDFYZ6IBvSy79Ar04qvDZgzhQ-Ckid4hIR7LeWFTl0y2vcyMr8c9D4dPXbCXXS/s1600/P1050919+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<ul>
<li>Des tomates-cerises gratinées au four, avec un accompagnement d’aubergines bio (les restes de la ratatouille), de champignons bio et une escalope de poulet bio aux herbes.</li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9geZspHV822XlD9Sjg_WxHtfPQOedTmKX0E_2fAwd2V_NAMjr_bSJ8CtV_i1bwaxhqfdmK72Omz1RPMBs3ZNltXFhNJvsMGIOcWsXd66m6rNUxbJqVSjQybNUsk4TMs3Tdz-MmAMoSkRs/s1600/P1050925+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9geZspHV822XlD9Sjg_WxHtfPQOedTmKX0E_2fAwd2V_NAMjr_bSJ8CtV_i1bwaxhqfdmK72Omz1RPMBs3ZNltXFhNJvsMGIOcWsXd66m6rNUxbJqVSjQybNUsk4TMs3Tdz-MmAMoSkRs/s1600/P1050925+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<ul>
<li>Des gambas bio aux tomates sauce curry et gingembre.</li>
</ul>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw2EhGTzOiHqpH-mW9DDppOGSZCbzx2lySKUwvU7j28vWE8eSgiOEKNbbcnEWJNdiZqdcbkK1eWolIDalfMWXqbCkR1EfLrXrA-6NZ7cGYJzmaiBQNfWMb2wojSHyztYvnc9MvdRndVyBA/s1600/P1060017+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw2EhGTzOiHqpH-mW9DDppOGSZCbzx2lySKUwvU7j28vWE8eSgiOEKNbbcnEWJNdiZqdcbkK1eWolIDalfMWXqbCkR1EfLrXrA-6NZ7cGYJzmaiBQNfWMb2wojSHyztYvnc9MvdRndVyBA/s1600/P1060017+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<ul>
<li>De la salade de tomates. Mais là je n’ai pas pris de photo...</li>
</ul>
<br />
D’autres suggestions de recettes pas trop compliquées à base de tomates pour le dîner ?<br />
<br />
Oui, c’était un billet qui volait très haut en ce lundi, mais pourquoi pas, une fois de temps en temps ? </div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com16Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-32191399059585414342013-08-23T15:46:00.002+02:002013-09-15T17:05:48.249+02:00Beauté de Berlin : Badekultur dans la Hauptstadt (suite)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
L’été berlinois n’a pas encore dit son dernier mot. À l’approche du weekend, poursuivons notre petit <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/08/beaute-de-berlin-la-badekultur-dans-la-hauptstadt-1.html" target="_blank"><b>tour d’horizon des dix spots de baignade</b></a> où j’aime m’ébrouer et m’esbaudir au frais lorsque le soleil cogne dur sur la capitale teutonne.</div>
<div style="text-align: justify;">
<h2 style="text-align: justify;">
<i><b> </b></i></h2>
<h2 style="text-align: justify;">
<i><b>5. Pour les amateurs de grandes plages de sable fin : le Kleiner Müggelsee</b></i></h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Encore une plage située à Köpenick, le district berlinois qui décroche la palme des nominations dans ce top 10. Mais la grande plage de sable blanc du Kleiner Müggelsee, une petite baie à l’extrémité orientale du Müggelsee, le plus grand lac de la <i>Bundeshauptstadt</i>, méritait bien une mention honorable.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUj_Qo2DTOxW-2lEwGbLbZSRvzayg0tq2dUorqWBKDmRtanlLMIfuhwE-0k6zisiljd9h51H8fNRjrROc8oVqHxI1_ThPR2Tb5I8tbR5qUlK_DKH515YuBWRin9QwW3asykxgT412PDcCB/s1600/IMG_20130618_144712+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUj_Qo2DTOxW-2lEwGbLbZSRvzayg0tq2dUorqWBKDmRtanlLMIfuhwE-0k6zisiljd9h51H8fNRjrROc8oVqHxI1_ThPR2Tb5I8tbR5qUlK_DKH515YuBWRin9QwW3asykxgT412PDcCB/s1600/IMG_20130618_144712+(copy).jpg" width="636" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un air de grandes vacances le 20 juin 2013 au Kleiner Müggelsee</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<b></b><br />
<a name='more'></a><b>Le plus :</b> Il y a à ma connaissance peu de plages gratuites aussi vastes que celle du Kleiner Müggelsee. Pratique pour venir en bande. On peut même y organiser son barbecue. Un bateau accoste à proximité de la plage pour y vendre bières, saucisses et glaces industrielles aux baigneurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> La qualité de l’eau est correcte, mais ça reste la Spree après tout... Il y a bien mieux autour de Berlin. Sinon, du fait de l’étendue de la plage, le corollaire est qu’il n’y a pas beaucoup d’ombre. Si vous avez une peau délicate qui supporte mal le soleil, passez votre chemin, cet endroit n’est pas fait pour vous.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Faible à négligeable. Je n’ai pas repéré un seul corps fripé en tenue d’Adam le jour de ma visite au Kleiner Müggelsee. <i>Unglaublich</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Verdict : </b>Le Kleiner Müggelsee est une très bonne adresse. Il faut vraiment être un Antillais <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/07/chronique-martiniquaise-8-le-francais-ensoleille-de-martinique-1ere-partie.html" target="_blank"><b><i>« comparaison »</i></b></a> et habitué à la surenchère de plages paradisiaques des Caraïbes pour faire la moue devant une si belle plage, juste parce que l’eau n’est pas d’une parfaite clarté cristalline. Hélas, on ne se refait pas...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<i><b>4. Pour les férus d’évasion à portée de S-Bahn : le Schlachtensee</b></i></h2>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On ne présente plus le Schlachtensee, au sud-ouest de la ville, un favori des Berlinois, qu’ils soient de pure souche prussienne, d’adoption ou simplement de passage dans la Bundeshauptstadt.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbNAnNwp5zM1-hWB-Fl290jHvUhoZQpci1798hgIOG5tvtW3XpyDwEkbSNXXq3F3_PpHOlGwDdw2jJ-AQsMG60SElExoodLh9g7hlFCo5fK9C85W6a-ZyOUzf3wT8G8VRpwXMNgHJF47N-/s1600/P1050823+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbNAnNwp5zM1-hWB-Fl290jHvUhoZQpci1798hgIOG5tvtW3XpyDwEkbSNXXq3F3_PpHOlGwDdw2jJ-AQsMG60SElExoodLh9g7hlFCo5fK9C85W6a-ZyOUzf3wT8G8VRpwXMNgHJF47N-/s1600/P1050823+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Crépuscule d'été au Schlachtensee, en août 2013</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le plus :</b> Un très beau lac à l’eau passablement claire, niché dans la forêt, à une demie-heure en train de Potsdamer Platz, et à trois minutes à pied de la gare de Schlachtensee ? C’est l’idéal pour aller faire quelques brasses un soir de semaine après le boulot. Pas étonnant que ce lac ait autant de succès.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> Le weekend, la proximité du Schlachtensee et sa facilité d’accès font son malheur. Forcément, la foule est dense et les places où étendre sa serviette au bord de l’eau se font chères.<br />
<br />
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Faible, mais il augmente sensiblement aux heures de basse fréquentation, tôt le matin ou en début de soirée, lorsqu’il y a moins de badauds et de curieux. Le schéma classique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Verdict : </b>Le Schlachtensee, on l’a testé et approuvé. Mais de préférence en semaine quand même.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h2>
<i><b>3. Pour les motorisés : l’Obersee</b></i></h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Paumé dans la campagne brandebourgeoise à quelques kilomètres au nord de Berlin, sur le territoire éminemment boisé de la commune de Wandlitz, l’Obersee est un relativement petit lac perdu dans un écrin de verdure... sous un viaduc autoroutier ! Discret et peu connu, il reste dans l’ombre des autres lacs, bien plus célèbres, de ce secteur particulièrement riche en points de baignade, notamment le Liepnitzsee et le Wandlitzsee. Et c’est tant mieux ainsi.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg20tm31Id9-qOGNOqeu4Gb5dsQNHR8NvsKa0yFbEvqQpBipqKamrzMXGNKC4dWlWVvmj4lFetup8xUPP3_Z6kh34OlHQ1N-Bet_fDgkQ9fBYv7Tn5DLyAtnEopYnf8dk-Eg2abnn5Aq1-L/s1600/IMG_20130817_204541+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg20tm31Id9-qOGNOqeu4Gb5dsQNHR8NvsKa0yFbEvqQpBipqKamrzMXGNKC4dWlWVvmj4lFetup8xUPP3_Z6kh34OlHQ1N-Bet_fDgkQ9fBYv7Tn5DLyAtnEopYnf8dk-Eg2abnn5Aq1-L/s1600/IMG_20130817_204541+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Samedi dernier, j'ai découvert l'Obersee. Malheureusement, le soleil n'était pas au rendez-vous</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b>Le plus :</b> L’Obersee a décidément tout pour plaire ! Une eau claire et propre, une plage moyennement grande et des pelouses pour étendre sa serviette et pique-niquer peinard. Dans l’eau, pas de bateaux à moteur ni de voiliers, tout au plus quelques pédalos et peut-être une barque ou deux : le nageur y est roi. Sur la terre ferme, il y a même deux restaurants de fruits de mer, une aire de jeux pour les enfants et une moitié de terrain de basket. Que demande le peuple ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> Puisqu’il faut absolument trouver un point négatif, je dirais que la proximité de l’autoroute A11 en surplomb, qui relie Berlin à la ville polonaise de Szczecin, se fait entendre, en bruit de fond. Mais ce n’est pas franchement gênant. <strike>Les mioches sont nettement plus bruyants de toute façon.</strike><br />
<br />
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Étonnamment bas le jour de ma visite. Le public était très familial et je n’ai pas vu un seul zizi à la ronde. Mais bon, je reste convaincu que cela peut changer radicalement d’un jour à l’autre ou selon l’heure de la journée. Méfiance donc.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Verdict : </b>L’Obersee, j’en suis fan. Tout simplement.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<h2>
<i><b>3. Pour les amoureux de patrimoine culturel : le Sacrower See</b></i></h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Aaahhh Potsdam, ses palais baroques, ses ruelles à l’hollandaise, ses jardins à la française, ses châteaux néo-renaissance italienne, ses résidences royales néoclassiques, ses casernes d’officiers façon datchas néo-russes, ses murailles néo-gothiques, son urbanisme néo-Disneyland... et son lac d’eau turquoise, translucide, assurément néo-adriatique !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh50LL-S3qwtuH0XX95GMKm3yesO0r_48zPuJKswi3CPlpW9NPsrwGAdB5Hvy20B9x6Lpy9uvJpSWiE378pVnyTItmuSRqUXJyB8TmjAdeEb_BpDZsGf0TS1pOZXtl4eoTTbPDW4G78YNzO/s1600/P1050784+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh50LL-S3qwtuH0XX95GMKm3yesO0r_48zPuJKswi3CPlpW9NPsrwGAdB5Hvy20B9x6Lpy9uvJpSWiE378pVnyTItmuSRqUXJyB8TmjAdeEb_BpDZsGf0TS1pOZXtl4eoTTbPDW4G78YNzO/s1600/P1050784+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La plage bondée du Sacrower See, été 2013</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b>Le plus :</b> À un jet de pierre de Berlin, le Sacrower See offre aux baigneurs de la capitale teutonne un vaste espace de baignade de 2800 mètres de long, soit environ 56 piscines olympiques. L’eau, fortement calcaire, est rafraîchissante et étonnamment transparente. Situé dans les confins forestiers du district ouest-berlinois de Spandau et du lieu-dit brandebourgeois de Sacrow, un quartier de Potsdam, le Sacrower See faisait autrefois partie du secteur frontalier entre la RDA et Berlin-Ouest et était lourdement gardé par les militaires est-allemands. Aujourd’hui, l’atmosphère y est quelque peu plus détendue. Une visite au Sacrower See se combine à merveille avec un programme plus culturel à Potsdam... à condition d’être en voiture ou mieux, à vélo.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> Dur dur de trouver de la place au Sacrower See! Ce lac reçoit un nombre important de visiteurs sur ses petites plages, et il n’est pas évident de se trouver une bonne place au soleil (ou à l’ombre). Pour ne rien arranger, «Sacrower See» est un homonyme presque parfait de «Sarkozy» prononcé à l’allemande. Bonjour le côté glamour...<br />
<br />
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Élevé. Ici c’est l’Allemagne de l’Est et les naturistes sont chez eux. Vous n’avez qu’à ne pas regarder, bande d’obsédés.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1GG0EQllGsNgdJM38w-sOPqSRaSGkAKdO_bFhtw-DQ8GK-i364XKSk49P65rQVKkVC__nzgKKiGxIM5rTtojWmXOslx9uzG6c0rP9FIjB029mDGHI8ERK2toBO1o4vGigeq3eLKwZu9wF/s1600/P1050783+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1GG0EQllGsNgdJM38w-sOPqSRaSGkAKdO_bFhtw-DQ8GK-i364XKSk49P65rQVKkVC__nzgKKiGxIM5rTtojWmXOslx9uzG6c0rP9FIjB029mDGHI8ERK2toBO1o4vGigeq3eLKwZu9wF/s1600/P1050783+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une baigneuse au Sacrower See, vêtue uniquement de sa crème solaire</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Verdict : </b>Une belle troisième place ex aequo bien méritée pour ce très beau lac si proche du centre de Berlin.</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<h2>
<i><b> </b></i></h2>
<h2>
<i><b>2. Pour les amoureux d’îles mystérieuses au milieu de la forêt, le Liepnitzsee</b></i></h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Deuxième mention de la petite commune de Wandlitz dans ce top 10 ! Mais je ne pouvais pas passer sous silence le Liepnitzsee, incontestablement le plus beau lac situé à proximité de la <i>Bundeshauptsadt</i>. On y accède de préférence en voiture. Pour les warriors du vélo, il est bien entendu possible de parcourir les 25 kilomètres de vélo qui le séparent de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/search/label/Prenzlauer%20Berg" target="_blank"><b>Prenzlauer Berg</b></a>, ou alors de venir en S-Bahn jusqu’à Bernau et de parcourir les dix derniers kilomètres à vélo dans la forêt de pins, en une grosse demie-heure de pédalage. C’est très beau. Le lac étant situé au cœur d’une forêt dense et protégée, il est inaccessible aux automobilistes qui devront se garer à l’entrée du domaine forestier et parcourir le dernier kilomètre à pied, ce qui n’est pas franchement désagréable du moment qu’on à du spray anti-moustiques sous la main.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSWVbFj7gcEE-lZe-i93JN_dy-PD8FGzKuTv-cYb5DHVna1qf6T4CFesXmdW-r6iKoRzfF5-lTTUfdYHqBrGYaOjkvCMV-CHhLQwtobmGfny_LmdDWtz_2MDgVeU3ABNAwbJfTku1TW1-q/s1600/P1050837+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSWVbFj7gcEE-lZe-i93JN_dy-PD8FGzKuTv-cYb5DHVna1qf6T4CFesXmdW-r6iKoRzfF5-lTTUfdYHqBrGYaOjkvCMV-CHhLQwtobmGfny_LmdDWtz_2MDgVeU3ABNAwbJfTku1TW1-q/s1600/P1050837+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fin d'après-midi au Liepnitzsee, août 2013</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b>Le plus :</b> Un lac magnifique d’eau turquoise au milieu d’une forêt de hêtres. La visibilité dans l’eau atteint jusqu’à cinq mètres aux meilleurs moments. Que demander de plus ? Une île paradisiaque ? Accordé. Au centre du lac, le Großer Werder se laisse facilement atteindre en dix petites minutes de brasse. Sur l’île, il y a un camping et une espèce de plongeoire-balançoire pour s’exercer au plongeon-voltige façon Tarzan.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> Dans la forêt, les moustiques sont chez eux et vous le font vite savoir. N’oubliez pas de vous badigeonner régulièrement de spray à la citronnelle !<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0I9hwnVqyXXeW5tTpoetFxV4KD-I3ByOER_z7RMpT2oEeBytRX3beTPiKNDsemGgRWeLlntUo9cAk-td3XoktrVIwrICJrEjD5JcW3MhvXPHIelxlj-oiNw97rVnFQB0mAIrP9T9BrD7L/s1600/P1050810+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0I9hwnVqyXXeW5tTpoetFxV4KD-I3ByOER_z7RMpT2oEeBytRX3beTPiKNDsemGgRWeLlntUo9cAk-td3XoktrVIwrICJrEjD5JcW3MhvXPHIelxlj-oiNw97rVnFQB0mAIrP9T9BrD7L/s1600/P1050810+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Liepnitzsee en fin d'après-midi</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Élevé à très élevé. Sous l’épais couvert végétal, chacun trouve suffisamment d’intimité pour communier au maximum avec la nature... C’est la nature, ce n’est pas sale !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<b>Verdict : </b>Un lac à ne pas rater, même pour ceux qui ne passent que quelques jours à Berlin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h2>
<i><b>1. And the winner is: Werbellinsee!</b></i></h2>
<br />
Situé dans le nord du Land de Brandebourg, à une cinquantaine de kilomètres de Berlin, le Werbellinsee n’est plus vraiment la porte d’à côté. Mais ce plan d’eau de formation glaciaire de près de dix kilomètres de long à proximité de la commune de Joachimsthal vaut assurément le voyage.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9_2NrVSuHW0MP6tBKkQBCDalh70M-OD1HQzFiJTuliwhbVT0SLTpQdnqTpRAk8DuBTzKzVVb079EDN3HU4qWpS3HshYBCtM4xWpP20xqjAFskBj_10CwIO_5LryB3tE4pfrs-r1BQeZoa/s1600/IMG_20130728_123804.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="638" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9_2NrVSuHW0MP6tBKkQBCDalh70M-OD1HQzFiJTuliwhbVT0SLTpQdnqTpRAk8DuBTzKzVVb079EDN3HU4qWpS3HshYBCtM4xWpP20xqjAFskBj_10CwIO_5LryB3tE4pfrs-r1BQeZoa/s1600/IMG_20130728_123804.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Werbellinsee vu de son extrếmité nord, un après-midi de juillet 2013</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<b>Le plus :</b> Comme au Liepnitzsee, l’eau du Werbellinsee est turquoise et très claire. Le lac est profond et l’eau peut être assez froide, dès que l’on s’éloigne un peu de la rive : baignade vivifiante assurée. Mieux vaut ne pas être trop douillet ! À la fin de la journée, dirigez-vous vers le village d’Altenhof, situé sur la rive orientale du lac. Le long des quais, admirez la beauté affolante du couchant. Le meilleur endroit pour cela est assurément le restaurant <i>Alte Fischerei</i>, où vous pourrez vous régaler de poissons tout en dégustant un verre de vin blanc dans la lumière dorée du soir. Une vraie merveille.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS8zwfBqWJfVSP88ZuYOxbY8ALa9fWVzFqwxl9iHw3gHNSXCQacOzfk0qoQ6fUVCuw1Du8zo2kWxkvsMhXrBCbmDnMxEpRNvEK2w8pQU7vxTxFvbG9KKxrVY52t_KnjnX86czjZVygnsww/s1600/P1050744+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS8zwfBqWJfVSP88ZuYOxbY8ALa9fWVzFqwxl9iHw3gHNSXCQacOzfk0qoQ6fUVCuw1Du8zo2kWxkvsMhXrBCbmDnMxEpRNvEK2w8pQU7vxTxFvbG9KKxrVY52t_KnjnX86czjZVygnsww/s1600/P1050744+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Baignade au Werbellinsee</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le moins :</b> Le Werbellinsee, quatrième plus grand lac du Brandebourg, est immense, profond et donc navigable. De nombreux plaisanciers s’y donnent à cœur-joie en voilier ou en hors-bord à moteur. Il y a suffisamment de place pour tout le monde, mais selon l’endroit où l’on se situe, le bruit des moteurs peut être gênant. La parade, c’est de s’installer à une extrémité du lac, là où les nuisances sonores sont insignifiantes.<br />
<br />
<b>Indice de nudité teutonique : </b>Assez bas, me semble-t-il après deux visite. Le lieu est-il trop fréquenté au goût des naturistes ? Il semblerait que ce soit le cas. Ou alors, ils ont peut-être leurs plages secrètes dans un autre recoin du lac.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<b>Verdict : </b>Le Werbellinsee, champion toutes catégories, transforme un dimanche en journée de grandes vacances.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3SjTFw6S7ArXETonWapOEBAJ_rZPpOpnn5f5p0WHBccnNduNy0gxJ5mGMtDaRjKSiIfE9eoddQiqJ30Ewi6mjmVSVDCjcfg9NsVVPV8qur1GaAPsd0HwOcybNLhkW_4QJzNn1JWmbVvAN/s1600/IMG_20130728_200347.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3SjTFw6S7ArXETonWapOEBAJ_rZPpOpnn5f5p0WHBccnNduNy0gxJ5mGMtDaRjKSiIfE9eoddQiqJ30Ewi6mjmVSVDCjcfg9NsVVPV8qur1GaAPsd0HwOcybNLhkW_4QJzNn1JWmbVvAN/s1600/IMG_20130728_200347.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coucher du soleil au Werbellinsee, vu depuis le restaurant Alte Fischerei, le 28 juillet 2013</td></tr>
</tbody></table>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com3Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-66301208145578692912013-08-19T10:13:00.001+02:002013-08-19T11:41:41.326+02:00Voisinage infernal à Berlin-Mitte<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes en 2013 après Jésus-Christ ; tout le quartier Berlin Mitte est <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2013/03/cassez-ce-mur-que-je-ne-saurais-voir.html" target="_blank"><b>gentrifié</b></a> par les requins de l’immobilier. Tout ? Non. Car un <i>Wohnprojekt</i> alternatif peuplé d’irréductibles squatteurs résiste encore et toujours aux promoteurs aux dents longues et à leurs complices de toujours, les politiciens véreux et corrompus qui gouvernent la ville.</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Le «squat», un immeuble de trois étages construit en 1826 pour héberger des officiers de l’armée prussienne dans des chambres individuelles, s’élève tel un vaisseau fantôme à l’angle de la Kleine Rosenthaler et de la Linienstraße, au numéro 206 de cette dernière. Dès le printemps 1990, des squatteurs venus de Berlin-Ouest occupèrent l’immeuble alors abandonné et délabré. Au cours des années suivantes, leur situation fut régularisée. L’immeuble fut restitué à ses propriétaires légitimes: une communauté d’héritiers roumains dont les ancêtres avaient été spoliés par les nazis, et les squatteurs purent obtenir des contrats de location en bonne et due forme. Depuis, ils payent un loyer comme tout le monde. (Et du coup, ce ne sont plus des squatteurs, mais qui suis-je pour leur reprocher d’avoir préféré la relative stabilité que procure la légalité au romantisme précaire du squat pur et dur?)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par la suite, l’immeuble de la Linienstraße 206 a changé plusieurs fois de mains. Les occupants ont réussi à réunir plus d’un demi-millions d’euros et tenté d’acheter le bâtiment qu’ils habitent, sans succès. La maison <b>Lippert und Wadler GbR</b>, propriétaire de l’immeuble depuis 2010 après en avoir fait l’acquisition pour 600.000 euros, a déjà tenté à plusieurs reprises d’en déloger les locataires. Ceux-ci ont jusqu’ici réussi à faire valoir leurs droits devant les tribunaux. Pour l’instant, la communauté alternative de Linienstraße 206, l’une des toutes dernières en son genre à Mitte, tient bon contre vents et marées. Ses quinze résidents se chauffent au charbon, font la cuisine ensemble, s’occupent collectivement des travaux d’entretien et bien sûr serrent les coudes pour contrer les tentatives d’expulsion menées par l’inlassable propriétaire, déterminé à les mettre à la porte par tous les moyens. Un jour ou l’autre, il y parviendra. Une histoire tout ce qu’il y a de plus <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/02/fin-de-partie-liebig-14.html" target="_blank"><b>classique</b></a> à Berlin désormais.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un jour de juin 2011, alors que je pédalais sur la Linienstraße pour me rendre au beach-volley, je me suis arrêté pour photographier l’immeuble en question, qui faisait tache dans l’environnement déjà propret, clinquant et entièrement stérilisé de cette rue où les immeubles aux façades de verre, aux noms pompeux, ridiculement grandiloquents, poussent comme des champignons, pour le plus grand bonheur des spéculateurs et de leurs clients fortunés.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjflKSAFwOu0KbYdsmPeLPJrQy6pimr7Bpt8DnEUq8ElKOcXifCSCWaDDpL9A_XYnae2gd7LdGSvjPN68tlkYL-Yfhj3aOjzQQtVgVpXlSNnIHXW_IxlaJN-4AoSFaAno5uN2zEeCfpLhyphenhyphenY/s1600/DSC03238+(another+copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjflKSAFwOu0KbYdsmPeLPJrQy6pimr7Bpt8DnEUq8ElKOcXifCSCWaDDpL9A_XYnae2gd7LdGSvjPN68tlkYL-Yfhj3aOjzQQtVgVpXlSNnIHXW_IxlaJN-4AoSFaAno5uN2zEeCfpLhyphenhyphenY/s1600/DSC03238+(another+copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Linienstraße 206, le 19 juin 2011</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’étais loin de me douter que seulement deux ans plus tard, le même pâté de maisons ressemblerait à cela :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMxsvaUA7NIp_9IZOzfR5eXEkPn8Yakq1wda4eUb7jeJUPGIJbRxlHdipHGRgUEnNQys4d9sZjE9iyiRAmdGHeqoNMoCvlWZrZS_swRGJsmIAbtq2HduNjq8sYyr2r8dyzDihebKnM9NXR/s1600/P1050995+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMxsvaUA7NIp_9IZOzfR5eXEkPn8Yakq1wda4eUb7jeJUPGIJbRxlHdipHGRgUEnNQys4d9sZjE9iyiRAmdGHeqoNMoCvlWZrZS_swRGJsmIAbtq2HduNjq8sYyr2r8dyzDihebKnM9NXR/s1600/P1050995+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Linienstraße 206 deux ans plus tard, le 18 août 2013. Voyez-vous la différence ?</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jadis, derrière l’immeuble de la Linienstraße 206, au numéro 9 de la Kleine Rosenthaler Straße, se trouvait le <a href="http://de.indymedia.org/2011/12/321752.shtml" target="_blank">Linienhof</a>, un terrain vague occupé par quelques cabanes, des ateliers où les artistes (et les résidents du «squat») organisaient autrefois des fêtes underground. Désormais, à la place de la cour qui a vu fleurir pendant vingt ans toutes sortes de projets culturels alternatifs, se dresse fièrement un luxueux immeuble de quatre étages, tout en béton, en verre et en bois, propriété d’une mystérieuse <b>Karin Schopp</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quel curieux voisinage que celui d’un immeuble historique qui abrite depuis 23 ans une communauté qui se surnomme elle-même «le nid de terroristes de gauche» (<i>linkes Terror-Nest</i>), et un bâtiment haut de gamme flambant neuf destiné à la crème de l’élite économique berlinoise. Dans le quartier, les appartements neufs se négocient jusqu’à <a href="http://www.nestoria.de/immobilien/kaufen/kleine-rosenthaler-strasse" target="_blank">7000 euros du mètre carré</a>, et à vue de nez ce nouvel immeuble risque de faire monter les enchères vers de nouveaux records insensés... Les nouveaux occupants BCBG du Kleine Rosenthaler Straße 9 feront-ils bon ménage avec les collectivistes baba-cools de l’immeuble mitoyen? J’en doute fort, mais après tout, il n’est pas interdit d’être naïf et de croire à un happy end.<br />
<br />
Pour en savoir plus sur la communauté Linie 206, lisez <a href="http://www.berliner-zeitung.de/berlin/projekt-linienstrasse-wieder-soll-ein-wohnprojekt-weichen,10809148,22362056.html" target="_blank">cet article en allemand de la Berliner Zeitung</a>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxVomxCn6hBbnGfSsSZLoU2G73gMHh9Jf7F4RUPbRJkaR6Kousjfui-16k3nk6FWpZhR4rcKu5IsVdHLEra24wZm-QWOIKVEce86EgTWQgw8_H1Qe4_CjogWTCxOnyExjXHahmCht4333k/s1600/P1050996+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxVomxCn6hBbnGfSsSZLoU2G73gMHh9Jf7F4RUPbRJkaR6Kousjfui-16k3nk6FWpZhR4rcKu5IsVdHLEra24wZm-QWOIKVEce86EgTWQgw8_H1Qe4_CjogWTCxOnyExjXHahmCht4333k/s1600/P1050996+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Détail de la façade du Linie 206. Oh là là, ils sont vraiment très très méchants!</td></tr>
</tbody></table>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com6Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-25432632235117773512013-08-16T20:35:00.000+02:002013-08-30T16:09:13.203+02:00Beauté de Berlin: la Badekultur dans la Hauptstadt<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>« <i>D</i></b></span><i>u kommst aus Frankreich?</i> Et tu viens d’où en France, si ce n’est pas indiscret ?</div>
<div style="text-align: justify;">
— Mais justement, c’est une question vachement indiscrète... Enfin bon, dans le fond ça ne me dérange outre mesure pas d’y répondre. Alors voilà : je viens de la Martinique.</div>
<div style="text-align: justify;">
— <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/09/mais-dou-venez-vous-dites-donc.html" target="_blank">La Martinique ? Kézako ?</a></b><br />
— La Martinique. C’est une île française dans la Caraïbe. Tu vois un peu ? <br />
— <i>Aaaach sooooooo</i>, bien sûr ! La Caraïbe ! C’est l’une de ces <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/03/la-gazelle-et-les-colonies.html" target="_blank">anciennes colonies françaises</a></b> tu veux dire ? <i>Ein</i> <i>Überseedépartement</i> ? <br />
— Genau, mon bon Helmut. Dans le mille.<br />
— Cool! Trop bien. Ça doit être trop beau chez toi. Et la plage, alors, ça te manque pas trop ? <b>»</b></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr9ko9w50G7V9AC2AVVcPD5dZf74btXQK22Lw7EuzsjXQzuKpaMnXKoF-PGBc8Mxwf-Pg9hD-7_diCEk3tD5HGTLWrDPa_kUxYq99h4XpyACjA8V6PFYNfZmWFhXI-M_QPTSu2TQYLzAtP/s1600/IMG_20130618_154356+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr9ko9w50G7V9AC2AVVcPD5dZf74btXQK22Lw7EuzsjXQzuKpaMnXKoF-PGBc8Mxwf-Pg9hD-7_diCEk3tD5HGTLWrDPa_kUxYq99h4XpyACjA8V6PFYNfZmWFhXI-M_QPTSu2TQYLzAtP/s1600/IMG_20130618_154356+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Baignade berlinoise au Kleiner Müggelsee (district de Köpenick), en juin 2013</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a>Comment ça ? Oui, bien sûr, ce vois
ce qu’ils veulent dire, ces braves gens. La Martinique, ses cocotiers, <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/01/chronique-martiniquaise-5-beaute-de.html" target="_blank"><b>ses plages paradisiaques</b></a>, ça fait rêver... Mais pourtant, des plages, il
y en a aussi en pagaille à Berlin. Alors, non, <b>la plage ne me manque pas tant que ça</b>.
L’eau divinement tiède, turquoise, et transparente de la mer des
Caraïbes, peut-être. Et encore... Le bruit régulier des vagues que l’on
entend d’une oreille distraite depuis la plage, assurément. Le tintement
de la clochette de la vendeuse de sorbets au coco maison, ça c’est
évident. Mais la plage, en soi, en toute honnêteté, non. Il y a des
substituts, des ersatz, tout à fait acceptables à Berlin et alentour. Et
c’est un Martiniquais qui vous le dit ! </div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les Allemands ont un mot bien à eux pour désigner leur manie de se mettre à l’eau pour un oui ou pour un non, avec ou sans habits, avec ou sans staphylocoque doré : la <i>Badekultur</i>. On peut proposer des traductions françaises correctes comme «culture de la baignade» ou «tradition balnéaire», mais je ne connais pas de vrai équivalent à ce mot en français. La <i>Badekultur</i>, c’est un truc de Teutons. En Australie, ils ont la <i>beach culture</i>, et à Berlin, on a la <i>Badekultur</i>. De là à dire que Berlin en été, c’est un peu Sydney sans les requins croqueurs de baigneurs, il n’y a qu’un pas, que je franchis sans avoir peur de me couvrir de ridicule.<br />
<br />
Alors, même si le sujet est hyper-bateau et a déjà été décrit en long et en large par la blogosphère franco-berlinoise, voici un petit tour d’horizon très incomplet, en forme de top 10 (effet de mode oblige), des spots trempette à Berlinque j’ai testés, et dont vous pourrez profiter par une chaude (ou pas) journée d’été. Ou d’automne, ou d’hiver. En fait c’est comme vous voulez, finalement. Il n’est pas interdit d’aller au lac par -7 degrés un 14 janvier, après tout. Mais allons-y.<br />
<br />
<h3>
<i><b>10. Pour les baigneurs très courageux, un poil inconscients, et dûment vaccinés contre l'hépatite A : le Landwehrkanal</b></i></h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span id="goog_633536441"></span><span id="goog_633536442"></span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRiJ36n0OuhOdQ8nuAoxqkk3cqA77FcVwvnX8XJ-Dv220_hD4Zfw4Dg65YGu-2xLK8ogkpue4oVuqHs2P9mWBir0739IpTbpqX9hZHXjIUb0Ot81xtk92NHcI6-sHLPzX_yqAE0OYn6aeG/s1600/IMG_0071.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="478" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRiJ36n0OuhOdQ8nuAoxqkk3cqA77FcVwvnX8XJ-Dv220_hD4Zfw4Dg65YGu-2xLK8ogkpue4oVuqHs2P9mWBir0739IpTbpqX9hZHXjIUb0Ot81xtk92NHcI6-sHLPzX_yqAE0OYn6aeG/s1600/IMG_0071.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ces Berlinois d’un weekend se rafraîchissent gaiement dans les eaux,
euh, pures (?)... du Landwehrkanal, après une folle soirée au Klub der
Visionäre, en juin 2010</td></tr>
</tbody></table>
Frappons un grand coup pour ouvrir ce modeste benchmark maison. Il faut bien se démarquer de la concurrence après tout... Le Landwehrkanal, canal navigable long de 10 kilomètres à travers les quartiers ouest-berlinois de Kreuzberg, Neukölln, Tiergarten et Charlottenburg aux berges verdoyantes et propices à la promenade, est une voie d’eau très appréciée des flâneurs, des pique-niqueurs, des amateurs de promenade en bateau, et des patineurs en hiver. Les baigneurs, curieusement, s’y font plus que rares. Étonnant, ne trouvez-vous pas ? Après tout, quand on y pense, c’est plus ou moins la même eau qui coule dans la Spree, la Dahme, la Havel, à Wannsee, des rivières qui font, quelques kilomètres seulement en amont ou en aval, le plus grand bonheur des troupeaux de baigneurs... Gloups.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFK8D5ob_rvILv0NzNShxVODYJiIAbm25J3HEln1gEeaN-LNx98MP73vZIj-zKKibtHQoqnFU4yBbURDmFCCKz3TsH0Ns7OEMcBN7yqTbVqZEmYwwFSOxc4SRk_puI3veviLXoC38asg1O/s1600/P1040900.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFK8D5ob_rvILv0NzNShxVODYJiIAbm25J3HEln1gEeaN-LNx98MP73vZIj-zKKibtHQoqnFU4yBbURDmFCCKz3TsH0Ns7OEMcBN7yqTbVqZEmYwwFSOxc4SRk_puI3veviLXoC38asg1O/s1600/P1040900.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La plupart des Berlinois se contentent<br />
de tremper les pieds dans le Kanal</td></tr>
</tbody></table>
<b>Le plus :</b> au moins, au Landwehrkanal, on barbote tranquille et tant que l’on reste dans l’eau, on risque pas d’être embêté par la foule ! Et puis, avantage non négligeable en cette période de crise : c’est entièrement gratuit d’y piquer une tête (sauf si à la rigueur vous avez payé pour entrer au Klub der Visionäre).<br />
<br />
<b>Le moins : </b>hmmm, par où commencer ? Trop dégueu ? Pas de vraie plage ? Le risque de se faire jeter, gentiment mais fermement, par les videurs du Klub der Visionäre ? Et que dire du risque de se faire assommer d’un coup de pagaie par un kayakeur en goguette ? Du risque de se faire tailler en pièces par les hélices d’un bateau-mouche de la Reederei Stern und Kreis ? De se faire attaquer par un cygne en furie ? De se faire croquer <strike>le prépuce</strike> le gros orteil par un brochet mutant ? De choper la dysenterie ?<br />
<br />
<b>Indice de nudité teutonne :</b> Négligeable, mais bon on ne sait jamais. C’est l’Allemagne après tout.<br />
<br />
<b>Verdict :</b> Bof. Pour un délire entre potes, c’est rigolo et forcément inoubliable. Mais sinon, je dirais <i>nein Danke.</i><br />
<br />
<h3>
<i><b>9. Pour les baigneurs jeunes, bien bâtis, fortement grégaires, et qui aiment se rincer l’œil : le Badeschiff</b></i></h3>
<br />
On ne présente plus cette institution balnéaire berlinoise, le célèbre <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/06/beaute-de-berlin-full-sun-party-au.html" target="_blank"><b>bateau transformé en piscine</b></a> amarré face à l’Arena Treptow.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcuCcYNYT0AY8at9ju-r4UTZOrc-HWLKLXHtfuxbD_xGqwJ6evIYT60y8zNMaa6A8Tx9Z4QuT_pNaos72oDVopaLzhEWM2SqAjVbgNKPnl1WcaowJ1AzxB4T0-bnYnlq36K8H_p3Tjs8Br/s1600/P1050486+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcuCcYNYT0AY8at9ju-r4UTZOrc-HWLKLXHtfuxbD_xGqwJ6evIYT60y8zNMaa6A8Tx9Z4QuT_pNaos72oDVopaLzhEWM2SqAjVbgNKPnl1WcaowJ1AzxB4T0-bnYnlq36K8H_p3Tjs8Br/s1600/P1050486+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Baignade au Badeschiff l'été dernier</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Le plus : </b>Très facile d’accès, le Badeschiff peut dépanner si vous n’avez pas le temps ou l’envie de quitter le centre de Berlin pour aller faire trempette au lac. Il propose une vraie plage de sable fin, des transats, un bar, un stand de sandwiches au poulet et de la musique électro comme en boîte. En plus, l’endroit est fréquenté par une foule de <i>beautiful people</i> dans la fleur de l’âge qui portent tous le même modèle de Ray-Ban. Cerise sur le Kuchen: la piscine est chauffée. On peut donc en profiter des <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2013/07/un-mois-a-berlin-mai-2013.html" target="_blank"><b>les premières chaudes journées du printemps</b></a>, là où ailleurs l’eau des lacs (ou du Kanal, si c’est vraiment votre dada) est encore bien trop froide pour la baignade.<br />
<br />
<b>Le moins :</b> La baignade au Badeschiff, c’est avant tout un bain de foule ! À moins de se pointer dès l’ouverture, à 8 heures du matin, ou alors juste avant la fermeture, ou un jour de pluie diluvienne, vous avez toutes les chances de faire la queue à l’entrée de l’établissement, victime de son succès... et le deuxième effet kiss-cool : de faire la queue <i>à l</i><i>’intérieur du Badeschiff</i> pour accéder à la piscine ! En plus, on ne peut même pas apporter son pique-nique ou sa bibine. Trop c’est trop.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ6eJTkMVyw-pvP3QrAvIUuzyTLXqjm96MZ_TVk71cp3eOP6nOGFpz5AE3IseSTbm3RpdEtYsgJfdt1H0-1Y2xHHLTrfxT3ZWsNOmC3bZ-j6hn3Nn3ZwRizkMA6YgLDwz_eY1F3Gb_MSMM/s1600/P1050544.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ6eJTkMVyw-pvP3QrAvIUuzyTLXqjm96MZ_TVk71cp3eOP6nOGFpz5AE3IseSTbm3RpdEtYsgJfdt1H0-1Y2xHHLTrfxT3ZWsNOmC3bZ-j6hn3Nn3ZwRizkMA6YgLDwz_eY1F3Gb_MSMM/s1600/P1050544.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Bon, après tout le monde n'a pas forcément la méchante classe non plus, au Badeschiff.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Indice de nudité teutonne :</b> Nul. Le Badeschiff est l’un de ces rares endroits où il est strictement interdit de se baigner simplement vêtu de son bronzage. La perfection n’est pas de ce monde, hélas ! <br />
<b><br /></b>
<b>Verdict :</b> A priori, pour bien profiter du Badeschiff, il faut un minimum d’organisation. Sinon, armez-vous de patience. Beaucoup de patience. Il y a bien mieux, moins cher et moins compliqué à Berlin pour faire trempette.<br />
<br />
<h3>
<i><b>8. Pour les amateurs de formules tout-compris : le Strandbad Wannsee</b></i></h3>
<br />
La «plage balnéaire» de Wannsee est la plus ancienne des plages aménagées de la capitale, ayant ouvert ses portes au public dès 1907, sous le règne du Kaiser Guillaume II, une époque où la stricte morale prussienne voyait d’un très mauvais œil la pratique de la baignade en groupes mixtes. Les bâtiments actuels datent de 1929 et sont classés monuments historiques. Longue de près de 1300 mètres de sable fin ramené du rivage de la Baltique, c’est aussi la plus longue plage en eau douce d’Europe ! Voilà de quoi meubler la conversation chez Tante Gertrud devant <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/08/gastronomie-teutonne-la-kantine.html" target="_blank"><b>votre festin de Thüringer Klöße</b></a> ce dimanche.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Es6tWwaSaGtJ7JwXhQ2R0S6ovLyMHXDvVwYzE4FEh0jCYyCoDWkTOKQ58aKZtsbj2J8GFU2MGbYUENoF0FyvHf5B0CQSPpDqfR3rvvFGD3ooqry3PQQioPnt7zvmx2LJKwZAaybVCXxT/s1600/IMG_20130620_133613+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="520" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2Es6tWwaSaGtJ7JwXhQ2R0S6ovLyMHXDvVwYzE4FEh0jCYyCoDWkTOKQ58aKZtsbj2J8GFU2MGbYUENoF0FyvHf5B0CQSPpDqfR3rvvFGD3ooqry3PQQioPnt7zvmx2LJKwZAaybVCXxT/s1600/IMG_20130620_133613+(copy).jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Baignade au Strandbad Wannsee, en juin 2013</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<b>Le plus : </b>Vestiaires dignes de ce nom, sanitaires, boissons fraîches, bière, glaces, une débauche de <i>Strandkörbe</i> pour se prélasser comme sur la Mer Baltique, des terrains de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/07/jeu-des-synonymes-sur-les-neiges-dete.html" target="_blank"><b>beach-volley</b></a>, un kilomètre de sable fin et autant d’eau pour nager, et même un toboggan («de niveau de difficulté 3 sur 5», informe-t-on le baigneur)... <i>«Il a Wannsee, il a tout compris»</i>, serait-on tenté de conclure. De plus, ce qui me plaît avec le Strandbad Wannsee, c’est que cet établissement administré par l’autorité des <i>Berliner Bäderbetriebe</i> est un lieu très démocratique, une merveille de mixité sociale, où les mamas turques en quasi-burkini côtoient sans ciller les hipsters dénudés avides d’ultra-violets. Seule ségrégation en vigueur : une partie de la plage, bien délimitée par des panneaux et abritée derrière une haute barrière en bois, est réservée aux naturistes.<br />
<br />
<b>Le moins :</b> Il faut aussi aimer les plages archi-bondées et le fond un peu vaseux sous ses orteils. D’ailleurs, à propos d’orteils, vous ne risquez pas de les apercevoir dès lors que vous avez l’eau à mi-mollets : l’eau, brunâtre à souhait, est bien trop trouble pour cela ! On y repêche régulièrement des détritus et des poissons morts. À partir de la fin juillet, à la faveur de la chaleur, un plancton végétal prolifère et donne à la surface de l’eau la consistance d’une soupe verte très nourrissante. Mmmh ! Ça peut s’avérer pratique, cependant, si vous avez oublié votre casse-croûte.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOUJoQz0KZa6f2HulRjswAg5vsmFyVzAo5Kohe79qW__sMXk4qUG0PbOafBE6Maw5MBGWSEgT7WzILDzTAmSvkPldOjMxbbeTZOpAQewLafbs2KYjEhrl7WzV7ZIK3yrkWSd6UvXaxIjeW/s1600/P1040703.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOUJoQz0KZa6f2HulRjswAg5vsmFyVzAo5Kohe79qW__sMXk4qUG0PbOafBE6Maw5MBGWSEgT7WzILDzTAmSvkPldOjMxbbeTZOpAQewLafbs2KYjEhrl7WzV7ZIK3yrkWSd6UvXaxIjeW/s1600/P1040703.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">En cette chaude journée de juin (un jeudi je crois), premier jour des vacances scolaires à Berlin, la plage du Großer Wannsee avait connu une très forte affluence.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Indice de nudité teutonne :</b> Élevé. Mais disons que si vous vous retrouvez au beau milieu de baigneurs simplement vêtus de crème solaire, c’est que vous l’avez un peu voulu, hein, petit polisson. On ne nous la fait pas. Ou alors, à votre décharge, il est vrai que la barrière de séparation n’est présente que sur la plage et ne se prolonge pas dans l’eau. Ainsi, il n’est pas exclu que vous tombiez nez à... nez (ou à tout autre organe) avec un nageur naturiste au cours de vos longueurs de bassin. <br />
<br />
<b>Verdict :</b> Ma foi, une visite par an au Strandbad Wannsee, ça suffit largement, et de préférence en juin, avant le début de la prolifération du plancton.<br />
<br />
<h3>
<b><i>7. Pour ceux qui préfèrent la baignade Ossi-style : le Seebad Wendenschloss et les plages du Langer See.</i></b></h3>
<br />
Malgré ses 11 kilomètres de long, le bien nommé Langer See (le «Lac Long» tout bêtement, faut pas chercher midi à quatorze heures) demeure un plan d’eau assez peu connu de la capitale. Il serpente tout en longueur à travers des forêts de pins aux confins orientaux du district est-berlinois de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/10/beaute-berlin-scintillements-koepenick.html" target="_blank"><b>Köpenick</b></a>, non loin au sud du bien plus célèbre Müggelsee (et clairement dans l’ombre de ce dernier). Comme au Großer Wannsee, on y trouve un certain nombre de clubs nautiques, de plages «sauvages» gratuites, et au moins deux plages aménagées, le <a href="http://www.strandbad-grünau.de/" target="_blank">Strandbad Grünau</a> et le <a href="http://www.strandbad-wendenschloss.de/" target="_blank">Seebad Wendenschloss</a>. Rien que pour vos beaux yeux, j’ai testé la plage de Wendenschloss.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72zYuomCRqHqfvsr2vJurED0-CyvRpBecmjDJXcseenUOsVS00wN5D48bWehtRVdcEWNQLATcmM9uh8AnwcLfjoM0qfPWhNf-f_PRaY29Ox7FmCfd4YbYl2lyR9ogYT3w3O31cgRIfrk3/s1600/P1050720+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh72zYuomCRqHqfvsr2vJurED0-CyvRpBecmjDJXcseenUOsVS00wN5D48bWehtRVdcEWNQLATcmM9uh8AnwcLfjoM0qfPWhNf-f_PRaY29Ox7FmCfd4YbYl2lyR9ogYT3w3O31cgRIfrk3/s1600/P1050720+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une chaude après-midi de juillet 2013, au Seebad Wendenschloß. Il y a de la place pour tout le monde.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Le plus :</b> Pour ceux qui habitent à l’Est, le quartier de Grünau est bien plus accessible que Wannsee. Un petit quart d’heure en S-Bahn, une courte promenade à vélo, bien agréable dans la verdure, et le tour est joué. L’endroit est nettement moins fréquenté que le Strandbad Wannsee. La petite plage de 100 mètres de long semble au premier abord bien riquiqui par rapport aux hectomètres de sable fin du mastodonte ouest-berlinois, mais en fin de compte, on y trouve plus facilement de la place. Les autres prestations de base (sanitaires, café, snack etc) sont également assurées. De surcroît, pour l’islamophobe qui sommeille en chacun de nous, sachez que l’établissement, contrairement au Strandbad Wannsee, est très peu prisé des Turcs et des Arabes de la capitale. Donc pas d’ambiance wesh-wesh, à tout le moins. Le Martiniquais que je suis faisait tache dans cette foule rougeaude purement teutonne de souche, qui lorgnait avec envie mon beau bronzage couleur café.<br />
<br />
<b>Le moins :</b> Il y a beaucoup de trafic fluvial sur le Langer See qui, en définitive, n’est qu’une portion plus large de la Dahme, un affluent navigable de la Spree. Du coup, l’espace de baignade, délimité par des bouées, est très restreint. On ne vient pas au Langer See pour nager à tue-tête. Par ailleurs, l’eau du lac, couleur «Seine sous le pont Charles-de-Gaulle», fait assez peu envie, finalement.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZAwzKZ4q-llhseBqjMuE5xq7iY-5c2b0xIgI6DfOm2Xr0L5c14dMKwemIS-z9XXw4sGNaq-OJvhEB0mearf00Zgoek0YXakPUxKi273yD-1tD5qEcQ1nAtEgtRTsd6IVpHpPKOxOXFFTB/s1600/P1050723+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZAwzKZ4q-llhseBqjMuE5xq7iY-5c2b0xIgI6DfOm2Xr0L5c14dMKwemIS-z9XXw4sGNaq-OJvhEB0mearf00Zgoek0YXakPUxKi273yD-1tD5qEcQ1nAtEgtRTsd6IVpHpPKOxOXFFTB/s1600/P1050723+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Juste en face du Seebad Wendenschloß, le Strandbad Grünau fait jouer la concurrence</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Indice de nudité teutonne : </b>Nul au Seebad Wendenschloss (d’après mon observation empirique d’une après-midi). Très élevé sur les plages gratuites environnantes. On est, après tout, au royaume du <i>FKK</i>, le naturisme à l’allemande, certes en perte de vitesse auprès des jeunes générations, mais encore solidement ancré dans les mœurs est-allemandes.<br />
<br />
<b>Verdict : </b>Sympa, vaut la découverte, mais peut mieux faire.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<i><b>6. Pour les explorateurs de lacs complètement inconnus au bataillon : le Summter See.</b></i> </h3>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6FX2cBsYwjnu1mcBn4CjoLGmnfV_m-L9k8BuYiC2TARqQKCLExu7i2uEcQA1sXaSLcmGen0VOwV4yjuZ1LG2eU1CkeZNj-2Lhh8v6e22av80mT-RizhjJkQ1SBeA886eDy0yu8AG4JkHY/s1600/P1050735+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6FX2cBsYwjnu1mcBn4CjoLGmnfV_m-L9k8BuYiC2TARqQKCLExu7i2uEcQA1sXaSLcmGen0VOwV4yjuZ1LG2eU1CkeZNj-2Lhh8v6e22av80mT-RizhjJkQ1SBeA886eDy0yu8AG4JkHY/s1600/P1050735+(copy).JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le glacier du Summter See (et des lacs avoisinants)</td></tr>
</tbody></table>
La commune de Mühlenbeck, juste au nord de Berlin, a beau être une ville limitrophe de la capitale, elle conserve néanmoins un caractère indéniablement rural, avec ses pinèdes, ses petits champs de blé et ses 3500 habitants bien tassés... Au lieu-dit Summt se trouve, logiquement, le Summter See, un petit lac aux rivages verdoyants et aux petites plages discrètes offrant presque un semblant d’intimité.<br />
<br />
<b>Le plus : </b>Le Summter See, c’est garanti <i>touristenfrei</i> ! Ignoré par le Routard, snobé par le Lonely Planet, ce petit lac brandebourgeois, pourtant si proche de la capitale et facilement accessible en voiture ou en S-Bahn et vélo, n’est connu que des gens du cru. Le secret du Summter See ne se transmet que de bouche d’<i>Alt-Berliner</i> (Berlinois de souche) à oreille d’<i>Alt-Berliner</i>. Autre argument appréciable : un glacier en camionnette, assurant des rotations entre les différentes plages du coin, vient vendre ses glaces aux baigneurs, non pas une, mais <b>deux fois</b> par jour !<br />
<br />
<b>Le moins : </b>Je n’ai peut-être pas eu beaucoup de chance, mais le jour où j’ai testé le Summter See, l’eau brun-vert sentait très fort le marécage, et un poisson d’espèce indéfinie, de grande taille et en état de décomposition avancée, montait jalousement la garde dans l’eau face à la petite plage. Aussi dissuasif pour moi qu’un crocodile à jeûn depuis la dernière lune, attendant que je lui offre mon mollet. Mais bon, ça c’est mon côté un peu chochotte, je l’avoue.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh19B4iFmucxbsDSJdUYJtpnhVno8lIW68f880WXSrgXruhXfWzoGfFuSOnA03OZqFVxnSZbhab2smZGSJmXQyJhRQ7-Eu72v7hbbOWJMi_GBaDEcQrIgX1ug9lHQ-0DkAt63S-YaWJNV-i/s1600/P1050732+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh19B4iFmucxbsDSJdUYJtpnhVno8lIW68f880WXSrgXruhXfWzoGfFuSOnA03OZqFVxnSZbhab2smZGSJmXQyJhRQ7-Eu72v7hbbOWJMi_GBaDEcQrIgX1ug9lHQ-0DkAt63S-YaWJNV-i/s1600/P1050732+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au Summter See, on se baigne ha-bi-llé ! Dommage...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b>Indice de nudité teutonne :</b> Faible à moyen. En fait, à part les habituels enfants tous nus, on s’est retrouvés plutôt entre «textiles». Mais j’attribue cette observation au hasard, un peu comme pour le poisson mort: après tout, là encore, ces petits lacs autour de Berlin sont habituellement très prisés des naturistes.<br />
<br />
<b>Verdict : </b>On m’en avait dit beaucoup de bien, mais je n’ai vraiment pas été conquis par le Summter See. Dommage.<br />
<br />
À venir au prochain numéro : la suite de ce top 10, de la cinquième à la première place. Là, il sera plutôt question de belles plages, celles grâce auxquelles la Mer des Caraïbes ne me manque presque pas ! Bon weekend estival et à très bientôt.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiotcHHGkpucML7sEwg7zvuXuEJz9yLf_1kayCNz00Sd3OzmFyaiugDwIWrS8fagIyxwAlVfOIs6tCCFn4PLT-x8IzJvHuSbjBL68Qk1jLe74_8NZvS3cFHQBaFr657tLTke-nbIvTxracU/s1600/Werbellinsee+-+ao%C3%BBt+2012.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiotcHHGkpucML7sEwg7zvuXuEJz9yLf_1kayCNz00Sd3OzmFyaiugDwIWrS8fagIyxwAlVfOIs6tCCFn4PLT-x8IzJvHuSbjBL68Qk1jLe74_8NZvS3cFHQBaFr657tLTke-nbIvTxracU/s1600/Werbellinsee+-+ao%C3%BBt+2012.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coucher de soleil au Werbellinsee, dans le nord du Brandebourg, en août 2012</td></tr>
</tbody></table>
</div>
</div>
Le Chroniqueur Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/13396426267939301749noreply@blogger.com6Friedrichshain, Berlin, Germany52.515919 13.4545739999999852.4386035 13.29321249999998 52.593234499999994 13.61593549999998tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-58339648542204438792013-08-15T16:38:00.003+02:002013-09-04T12:09:52.689+02:00La Syrie, autrefois en paix<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
La Syrie m’habite. La Syrie me hante. Depuis mon trop court voyage dans ce pays peu connu aux portes de l’Europe, je n’en suis pas complètement revenu. La beauté stupéfiante de ses cités millénaires, le doux vacarme de ses souks odorants, l’effroyable tintamarre de ses rues où des automobiles de fabrication chinoise ou iranienne se disputent le pavé, la gentillesse de ses habitants, leurs sourires radieux assenés sans gêne aux visiteurs étrangers presque agressés par tant d’amabilité… </div>
<a name='more'></a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
En ce temps-là, en novembre 2010, le « printemps arabe » n’avait pas commencé, et personne ne l’avait vu venir. Les dictatures arabes apparaissaient au faîte de leur stabilité. C’était une autre époque, où la Syrie coulait des jours heureux, ou son quotidien ne se résumait pas à une litanie de tragédies. Qu’est devenue la Syrie? Qu’est-il advenu de mes amis? Autrefois, tout était différent. Il y avait une vie avant la guerre.
Voici dix images, dix souvenirs d’autrefois, de ce pays martyr qui, je l’espère, saura sauver son âme de cet effroyable conflit qui n’en finit plus.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Le billet complet, c’est sur mon blog Mondoblog: <a href="http://berliniquais.mondoblog.org/2013/08/10/top-10-de-mes-souvenirs-de-syrie/" target="_blank"><b>Top 10 de mes souvenirs de Syrie</b></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbbZ3znkSkMC2Ct3KbOkT5ll6ncD_6GZJwNviLxnms3HSSpGjfMMIn4X81tdztnxQSn6IAuaOcpsNOagS3zdrMQ9oambnDlH4Q5oa6RRTAOt55EBXTlU_A3vXaTRm2cFl_cfw3OKQHWCvI/s1600/DSC00618+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbbZ3znkSkMC2Ct3KbOkT5ll6ncD_6GZJwNviLxnms3HSSpGjfMMIn4X81tdztnxQSn6IAuaOcpsNOagS3zdrMQ9oambnDlH4Q5oa6RRTAOt55EBXTlU_A3vXaTRm2cFl_cfw3OKQHWCvI/s1600/DSC00618+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Coucher de soleil sur Alep, vu depuis la Citadelle, en novembre 2010</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvraxVu_4yWroNlAPF9X5fPC-jbArH8v_0ttG4vwchTAOuD7wWe1n2AIKZ35SpO8Q3FSEWMn9bdaHYp3OH5yGkI8MCbKLBeiacim2zanZ7XACOAt8yBh5e_OOCKby558dIbTpIGuJIHe0/s1600/DSC00554.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvraxVu_4yWroNlAPF9X5fPC-jbArH8v_0ttG4vwchTAOuD7wWe1n2AIKZ35SpO8Q3FSEWMn9bdaHYp3OH5yGkI8MCbKLBeiacim2zanZ7XACOAt8yBh5e_OOCKby558dIbTpIGuJIHe0/s640/DSC00554.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Des touristes étrangères s'amusent de devoir porter l'abaya islamique fournie par la Mosquée Omeyyade d'Alep avant de pouvoir commencer leur visite. Alep, novembre 2010.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvuXrsEsJsak7PssQ7MqDO6Y6elDSxNX73GUhCbvk3h36MpimUzizo5MlRoONf-_-T-ux6J7HJ_LNWDfmj3ndgzJ44W20DVQOwfz1OKFqORXLgxlw-adAxyJ-k5-0YyOYruE-cmE5jmSc/s1600/DSC00564.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvuXrsEsJsak7PssQ7MqDO6Y6elDSxNX73GUhCbvk3h36MpimUzizo5MlRoONf-_-T-ux6J7HJ_LNWDfmj3ndgzJ44W20DVQOwfz1OKFqORXLgxlw-adAxyJ-k5-0YyOYruE-cmE5jmSc/s640/DSC00564.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans le souk d'Alep. On pouvait acheter des robes de mariée. Le style "choucroute" était très prisé dans la Syrie d'avant-guerre.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfxzePiGNvPkjwD3942cGsWbQkNZOIeObJxOdNlhfmp8AlqpFJQuh21vP5xEIUG08PqNJh_KHPoHZ9laMe6jjdrlATAFK-SNr9ldJSclYuLKYF9tUCkW6G6Q-GTZnrOpSJ0kg84OrvTGY/s1600/DSC00585.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfxzePiGNvPkjwD3942cGsWbQkNZOIeObJxOdNlhfmp8AlqpFJQuh21vP5xEIUG08PqNJh_KHPoHZ9laMe6jjdrlATAFK-SNr9ldJSclYuLKYF9tUCkW6G6Q-GTZnrOpSJ0kg84OrvTGY/s640/DSC00585.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La Citadelle d'Alep, novembre 2010</td></tr>
</tbody></table>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com0Friedrichshain, Berlin, Germany52.5158 13.45420000000001452.4384845 13.292838500000014 52.593115499999996 13.615561500000014tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-2057978913741789092013-07-30T18:55:00.000+02:002013-10-30T00:03:23.516+01:00Chronique Martiniquaise (8) : Le français ensoleillé de Martinique — Première partie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/01/chronique-martiniquaise-5-beaute-de.html" target="_blank"><b>En Martinique</b></a>, on parle <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2010/10/journee-internationale-du-creole.html" target="_blank"><b>le créole</b></a> qui, comme chacun sait, est la langue maternelle d’une bonne partie de la population. Comparé à d’autres langues régionales de France comme le breton ou l’occitan, le <i>kréyòl</i> martiniquais se porte plutôt bien, n’ayant pas encore été expédié au purgatoire des langues moribondes par les coups de boutoir d’une République vengeresse qui se veut centralisatrice et uniformisante et n’a eu de cesse de terroriser des générations entières d’écoliers afin d’éradiquer définitivement les «patois», dans une absurde bataille contre les cultures régionales. <br />
<br />
Mais, bien entendu, les Martiniquais parlent aussi le français, langue de l’éducation, des médias, du commerce et de la République. Comme dans d’autres régions de France et dans les autres territoires de la Francophonie, le français parlé (et écrit) en Martinique compte un certain nombre de savoureux particularismes locaux que les autochtones emploient fréquemment, sans se douter un instant que ces régionalismes sont souvent inconnus au-delà des rivages ensoleillés de leur île. Jusqu’au jour funeste où l’étudiant martiniquais à Paris ou à Bordeaux demande le plus naturellement du monde un «sachet» ou une «timbale» à un commerçant, et ne reçoit pour toute réponse que des yeux de merlan frit (puis une «gentille» remarque sur son accent). Hein? Comment? On cause pas pareil? Eh bien non, pas tout à fait.<br />
<a name='more'></a><br />
<span style="font-size: large;"><b>Babiller :</b></span> Rouspéter, protester, maugréer, vitupérer, fulminer. Le mot sous-entend un débit élevé de paroles prononcées, de préférence en créole et ponctuées d’un ou deux jurons.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Aïe bon Dieu! Tu as encore roulé sur les arums de Tatie Rosalie. Alors là quand elle va voir ça, elle va babiller.»</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Bourg :</b></span> Petite agglomération urbaine où l’on trouvera au moins quelques commerces et administrations (bureau de poste, gendarmerie), que ce soit le village de quelques rues à peine ou le centre-ville d’une des principales communes de l’île, par opposition à «la campagne», c’est-à-dire les quartiers ruraux alentour, où règnent en maître, à perte de vue, les champs de canne à sucre et les verdoyantes bananeraies régulièrement aspergées de pesticides nocifs pour la santé des riverains. Le Martiniquais ne se rend jamais au village, il «descend au bourg». L’exception qui confirme la règle, c’est bien sûr Fort-de-France, qui en raison de l’immense prestige que lui confère son statut de <strike>mégapole</strike> capitale, s’organise autour d’un «centre-ville», et surtout pas d’un bourg. Alors attention à pas vous emmêler les pinceaux, hein. </div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «La pharmacie la plus proche est au bourg des Trois-Îlets. Elle est ouverte jusqu’à 19 heures.»</i> </blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif2eieOPWW3y_JtKDB526ikHkl5Ox_msIdI1ZReVXdCjefgHri12NPnHYmA5ngJba2KUt5a-ni9alEpHA-R5QzOsa8loyeYpo15N0t6j18g122ggQ3jiiJCaBUf8k4b7O-MZNnVBKjZ6_Y/s1600/P1050623+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif2eieOPWW3y_JtKDB526ikHkl5Ox_msIdI1ZReVXdCjefgHri12NPnHYmA5ngJba2KUt5a-ni9alEpHA-R5QzOsa8loyeYpo15N0t6j18g122ggQ3jiiJCaBUf8k4b7O-MZNnVBKjZ6_Y/s1600/P1050623+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le bourg de la commune des Anses-d’Arlet, ici vu depuis le Morne Champagne, est l’un des plus pittoresques de la Martinique.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Calotte :</b></span> Claque, gifle, baffe, soufflet, torgnole, mandale. La double calotte donnée successivement sur les deux joues dans un même mouvement de la main porte le nom créole de <i>palaviré</i>, qui se traduit mot à mot par «Par là! Reviens!». J’espère que vous comprenez l’image.</div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Petit garçon, si vous continuez à faire l’intéressant, je vais vous donner une calotte!»</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprNedRT6dJ3LcjiFq8stp0j-nNRutLlG4_VPHCzxFZLZUWDbTOrJ5RMrp86zaH4vdC7Q4glcvcBSRFwby3cqLjRpJdVPCXa5HXp-uwgJdFTaPEc_mUXxi2PpzRMK5gI_vbiS3zp9OBW68/s1600/P1050675+(copy).JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhprNedRT6dJ3LcjiFq8stp0j-nNRutLlG4_VPHCzxFZLZUWDbTOrJ5RMrp86zaH4vdC7Q4glcvcBSRFwby3cqLjRpJdVPCXa5HXp-uwgJdFTaPEc_mUXxi2PpzRMK5gI_vbiS3zp9OBW68/s1600/P1050675+(copy).JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les carreaux, c'est généralement à l'oral.
<br />
À l'écrit, ils perdent beaucoup de leur saveur.</td></tr>
</tbody></table>
<b><span style="font-size: large;">Carreau</span> (ou peut-être <i>cahot</i> ?) :</b> Barbarisme, solécisme, faute de français. Le carreau est la hantise de l’orateur dans un pays où le complexe du colonisé est encore vif, où le «créolisme» que vous avez laissé échapper dans une moment d’inattention il y a plusieurs années continue de vous coller à la peau et peut vous être resservi au moment opportun, des décennies après les faits. Un «kawo» particulièrement savoureux suffit à vous ridiculiser pour l’éternité. En fait, un peu comme avec les crimes contre l’humanité, il n’y a ni prescription, ni droit à l’oubli en matière de carreau. À quand une comparution des pires récidivistes devant la Cour Pénale Internationale de La Haye?</div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Le prof de français est vraiment nul. En plus il fait des carreaux tout le temps.»</i></blockquote>
<span style="font-size: large;"><b>Carrer :</b></span> Se dandiner, se pavaner avec un air de suffisance, le torse bombé ou, pour les dames, le dos bien cambré. Peut aussi signifier «snober quelque chose».<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Ouais nèg’, les enfants ont carré sur le gâteau que je leur ai apporté. Franchement.»</i> </blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Chabin, <span style="font-size: small;">chabine :</span></b></span> Le <a href="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/chabin/14399" target="_blank">Larousse</a> définit un chabin comme étant <i>«une variété de mouton à la laine longue et grossière»</i>. Un mouton ? Longue et grossière ?!? Non mais allô quoi ! <b>«Chabin»</b> est l’un des mots les plus importants du vocabulaire antillais, et il n’est point question de bouc mal dégrossi, alors tenez-vous-le pour dit, <i>Mussieu</i> Larousse (Môssieur Larousse).<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFPEPgKuwKIZFVLbbhapLJN6kRN40W5CvfO93BtQa3kQA7OH5NyXqU7B_WPdB4EIZ3QiCcnOYLQZokLiB1TGyNqQnoheNN-ZGmpCKRSHCQ094JNgd0bSLKlNmBM4n1q16AgzRVpgxHDEVX/s1600/PHOTO~11+(copy).JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="279" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFPEPgKuwKIZFVLbbhapLJN6kRN40W5CvfO93BtQa3kQA7OH5NyXqU7B_WPdB4EIZ3QiCcnOYLQZokLiB1TGyNqQnoheNN-ZGmpCKRSHCQ094JNgd0bSLKlNmBM4n1q16AgzRVpgxHDEVX/s1600/PHOTO~11+(copy).JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une chabine martiniquaise. Et l’autre qui parlait de<br />
«mouton à la laine grossière»... N’importe quoi!</td></tr>
</tbody></table>
Foin de brebis galeuses, un chabin, donc, est un individu «ethniquement noir», mais au <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/04/lorsque-lon-me-parle-de-couleur-de-peau.html" target="_blank">teint clair</a></b>. La négritude du chabin ne fait pourtant pas de doute, du fait des traits de son visage, ou de ses cheveux crépus, qui peuvent eux aussi avoir une couleur tirant sur le blond. Dans ce cas, on parle de «chabin(e) doré(e)». Magie du métissage !<br />
<br />
Quoi qu’il en soit, avec une définition aussi élastique, la chabinologie est loin d’être une science exacte. Mieux vaut rester prudent, et se rappeler en toutes circonstances qu’héler une Antillaise en lui disant <i>«Hé, Chabine!»</i> fait le plus souvent <b>très très mauvais genre</b>.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Hé, Chabine!» Wabap! (bruit d’un palaviré retentissant sur les deux joues du malotru)</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Chatrou : </b></span>Poulpe, pieuvre ou kraken, bref, un céphalopode comestible à huit tentacules ayant (ou pas) un talent inné de pronostiqueur de matches de football lors des compétitions internationales.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Madame Sidonie, votre fricassée de chatrou était tout bonnement délicieuse.»</i></blockquote>
<b><span style="font-size: large;">Cireur, </span>cireuse :</b> Se dit (en général plutôt affectueusement) d’un <strike>petit emmerdeur de première</strike> enfant espiègle, turbulent, vif, agité.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Les enfants de Clotilde sont tellement cireurs! Ils m</i><i>’ont épuisé.»</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Comparaison : </b></span>En Martinique, comparaison est aussi un adjectif (invariable) pour qualifier une personne perçue comme snob, dont les goûts de luxe sont excessivement difficiles à satisfaire. Dans ce contexte, le mot se prononce alors «comparézon».<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Tu n</i><i>’aimes pas la morue? Ah, franchement, tu es trop comparaison, frère.»</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Côté : </b></span>Un certain nombre d’accessoires vestimentaires vont par paire. Un «côté» est un élément simple de la paire. Logique implacable. Nombreux sont les Martiniquais qui diront «un côté de gants» ou «un côté de chaussures» plutôt qu’un gant ou une chaussure. La simplicité, c’est pour les paresseux.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple : «Aïe, aïe, aïe, je crois que j’ai perdu un côté de boucle d’oreille à la soirée chez Ketty hier.»</i> </blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>En dedans : </b></span>À l’intérieur, dans la maison. Cela exclut donc les parties extérieures du logis comme le balcon ou le jardin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple : «Allons s</i><i><i>’asseoir sous la véranda. Il fait trop chaud en dedans</i>.»</i></blockquote>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtugAyDWPgjrMl5BAWUpHem2PrpMy1KlQw7C7hkm885APQTERNRN53bi5W-Y_iDBOQlTLv8nduZy48EzwDB4tG8WbCuqNCMRy86eXfEAmu8Cl98t4iOqUe6iEUEhNp3QiMd2abcbwsifmW/s1600/P1050704+(copy).JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtugAyDWPgjrMl5BAWUpHem2PrpMy1KlQw7C7hkm885APQTERNRN53bi5W-Y_iDBOQlTLv8nduZy48EzwDB4tG8WbCuqNCMRy86eXfEAmu8Cl98t4iOqUe6iEUEhNp3QiMd2abcbwsifmW/s1600/P1050704+(copy).JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un Dacia Duster ou voiture de l’année 2013 en Martinique,<br />
garé sur le parking de l’aéroport.
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;"><b>Essence<span style="font-size: small;"> (faire de l</span></b></span><span style="font-size: large;"><b><span style="font-size: small;">’) :</span> </b></span>Lorsque le Martiniquais signifie son intention d’aller «faire de l’essence», il ne sous-entend pas qu’il est sur le point de se rendre à la raffinerie de la SARA muni d’un baril de brut pour y distiller lui-même le précieux carburant dont est avide son luxueux 4x4 Dacia Duster acheté à crédit sur six ans chez Martinique Automobiles. Vous n’y êtes pas : votre interlocuteur projette plus prosaïquement d’aller faire le plein à la station-service. J’ai déjà entendu cette expression dans d’autres régions de France, d’ailleurs.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Il faut que j’aille faire de l’essence avant de monter à la campagne.» </i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Fiche que :</b></span> Marqueur d’emphase au moyen duquel l’orateur martiniquais exprime une forme d’étonnement. C’est l’équivalent local de «comme» dans une phrase telle que «Comme c’était bon!»<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Mon Dieu! Fiche que l’eau est froide!», exclamation que laissera échapper nécessairement tout Martiniquais à la plage après avoir hasardé un orteil dans une eau à moins de 26°C.</i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Fond :</b></span> Vallée, vallon, encaissement. En Martinique, petite île volcanique au relief très accidenté, on ne parle guère de vallées, mais de fonds, un mot emblématique de la toponymie locale.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple : «On n’a pas idée d’aller habiter dans un fond comme ça, en plus ça doit être infesté de moustiques toute l’année.» </i></blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEEMI6EZV9CnmdwbPtrKkzVXnmLr7mVOUpKK4BiPVd6ZyU5gRbplb3wh6kj4ewjyXsepBnWY12LItXQRU8yxAWFXIvWPIViPNPcIYznpefW9-OqGvmn_ihOI876uAi1zFnfTXr0gsefQAW/s1600/P1010986+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEEMI6EZV9CnmdwbPtrKkzVXnmLr7mVOUpKK4BiPVd6ZyU5gRbplb3wh6kj4ewjyXsepBnWY12LItXQRU8yxAWFXIvWPIViPNPcIYznpefW9-OqGvmn_ihOI876uAi1zFnfTXr0gsefQAW/s1600/P1010986+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une maison dans un fond, non loin du bourg du Saint-Esprit, dans le sud de la Martinique.</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: large;"><b>France, <span style="font-size: small;">français(e) :</span></b></span> La France métropolitaine, l’Hexagone. <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/09/mais-dou-venez-vous-dites-donc.html" target="_blank"><b>Le Martiniquais est français</b></a>. N’allez pas vous amuser à insinuer le contraire et mettre en doute sa francité. Si vous les contrariez sur ce point sensible, les plus calés en histoire n’hésiteront pas à vous rappeler que la Martinique est d’ailleurs devenue française au début du XVIIème siècle, soit bien avant la Lorraine, la Savoie, la Corse <strike>et votre mère</strike>... Cela dit, une certaine ambivalence reste de mise vis à vis de l’ancienne métropole coloniale devenue Mère Patrie en un tour de passe-passe en 1946, toujours située à <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/12/terre-terre.html" target="_blank"><b>huit heures</b></a> de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/11/la-jungle-dans-le-ciel.html" target="_blank"><b>vol</b></a> de nos plages d’eau turquoise et peuplée de gens bizarres qui ne comprennent que dalle quand on leur demande un sachet. De sorte qu’il n’y ait rien de plus normal que de parler de la France au lieu de la Métropole, et de désigner comme français nos compatriotes «pas de chez nous».<br />
<br />
On parle aussi d’«oignons France» ou d’«abricots France» pour désigner les variétés importées d’Europe des susmentionnés fruits et légumes. </div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Les deux fils de Madame Joseph-Alexandre partent faire leurs études en France cette année.»</i></blockquote>
<span style="font-size: large;"><b>Gober : </b></span>Rêver, rêvasser, bâiller aux corneilles. En Martinique, l’on ne gobe pas «les mouches», car on a sa dignité quoi, on n’est pas des crapauds ou des anolis, non mais sans blague. On gobe, tout court. Et cela suffit amplement.<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple: «Tu gobes ou quoi? Le feu est vert. Avance!» </i></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Goyave <span style="font-size: small;">(et goyavier) :</span> </b></span>La goyave est le fruit du goyavier, à la chair blanche ou d’une teinte rose plus ou moins intense. Le <b>goyavier</b> (<i>psidium guajava</i>) est un arbre fruitier de la famille des myrtacées originaire d’Amérique centrale et des Caraïbes. Son fruit s’appelle la <b>goyave</b>. CQFD.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUjJjEMhntjU8PftaXvqH8KVkYegXrmr6LsItLEF2Otwva35g4oKWL5f9FpioL7ZYZvceJuW7b8c5NHU5p8csjB5fN7d68PTpnDZN78EPAKSCS-2L3xjT_c0-l_p61sNALh3Zq6tB-NJD9/s1600/IMG_20130713_092421.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUjJjEMhntjU8PftaXvqH8KVkYegXrmr6LsItLEF2Otwva35g4oKWL5f9FpioL7ZYZvceJuW7b8c5NHU5p8csjB5fN7d68PTpnDZN78EPAKSCS-2L3xjT_c0-l_p61sNALh3Zq6tB-NJD9/s1600/IMG_20130713_092421.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La goyave, ça vient de chez nous, ça pousse chez nous,
<br />
alors on l’appelle comme on veut. D’autant plus qu’on a raison.</td></tr>
</tbody></table>
Jusque là, rien de spécifiquement martiniquais, ricane <strike>bêtement</strike> le lecteur non averti. <b>ERREUR !</b> Le diable est dans les détails, et ici, le détail diabolique est la prononciation de ce petit mot à l’apparence si anodine. Impossible aux Martiniquais et aux «Français» d’accorder leurs violons sur cette question cruciale ! La goyave, éternelle pomme de discorde ? Pourtant, c’est nous qui avons raison, tout simplement.<br />
<br />
Voyez plutôt : le mot goyave vient du vocable espagnol <i>guayaba</i>, lui-même issu d’un mot indigène précolombien. D’où le nom scientifique de la plante, <i>psidium guajava</i>. Ainsi, nous autres les Martiniquais, férus d’étymologie, latinistes distingués, prononçons correctement «gouayave». Un peut comme on dit «voyage», pas «voïage», comme on dit «royal» et «loyal», pas «roïal» ou «loïal». Un peu comme noyade ne rime point avec anchoïade, qu’on le veuille ou non. Question de logique, chers amis. Rien que de la logique. Alors, qui c’est qu’a raison, une bonne fois pour toutes? Hein? HEIN???<br />
<br />
Dès lors, vous comprenez notre légitime exaspération à force de nous faire «corriger» à longueur de temps par le premier cuistre venu qui, débarqué de sa Béthune natale, n’a pourtant jamais vu le fruit en question de sa vie et ne serait même pas <strike>foutu</strike> capable de le distinguer d’une vulgaire noix de coco ! Et c’est hélas notre pain quotidien. On frise l’indigestion de ces «goïaves». De quoi vous donner illico des velléités indépendantistes face à tant d’outrecuidance. <br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>Exemple : «C’est <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/12/chronique-martiniquaise-3-jour-de.html" target="_blank"><b>deu-euwo le kilo</b></a> de goyaves, doudou.» </i></blockquote>
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que vous avez apprécié ce petit «voïage» sémantique à la Martinique. Il reste tout plein d’autres mots mais je crois que je vais continuer à vous présenter notre français ensoleillé par petits bouts.<br />
<br />
À venir au(x) prochain(s) numéro(s): béké, broder, heure de temps, lambi, major, maquerelle / makrèl, milan, moins, morne, mulâtre, pays, quimbois, ravet, sachet (enfin), et bien d’autres encore.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWNV5fcFSUlxFwg2LCIsTrmEXsyZpkU13pqwNew0OP-RFlrmg6lpTRXFreBNEYOsdPUo0mNBi4yf4LKyAuyPazisK4AL3OJ-tfcv30i5RYLzbG2D7x-iBLVvQse_1ukTMwGHtnSfXs01IN/s1600/P1010970+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWNV5fcFSUlxFwg2LCIsTrmEXsyZpkU13pqwNew0OP-RFlrmg6lpTRXFreBNEYOsdPUo0mNBi4yf4LKyAuyPazisK4AL3OJ-tfcv30i5RYLzbG2D7x-iBLVvQse_1ukTMwGHtnSfXs01IN/s1600/P1010970+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ça n'a rien à voir avec le schmilblick, mais juste pour le plaisir, une photo du poste de secours à la plage des Salines. Parce que vous le valez bien.</td></tr>
</tbody></table>
</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com25Fort-de-France Bay, Martinique14.609371 -61.0725600000000114.486471 -61.233921500000008 14.732270999999999 -60.911198500000012tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-47397525186310794032013-07-18T06:46:00.000+02:002013-07-18T06:59:34.223+02:00 Un mois à Berlin : juin 2013<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Aïe bon Dieu Seigneur la Vierge Marie, juillet est déjà presque terminé et je n’ai toujours pas achevé mon billet sur les temps forts en images de mon mois de juin à Berlin. Alors pressons, <i>zack zack</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>3 juin - </b>Au cinéma des Hackesche Höfe, à Mitte, c’est la première en Allemagne du film sénégalais <i>La Pirogue</i>. Le réalisateur, Moussa Touré, est dans la salle et répond aux questions d’un public avide de réponses sur ces jeunes prêts à tout risquer pour s’embarquer dans de frêles embarcations pour assouvir leurs rêves d’Europe. Aidé par son interprète et ami, le réalisateur livre aux spectateurs franco-allemands sa vision d’artiste, d’Africain et de citoyen du monde sur les problèmes soulevés par son film.<br />
<a name='more'></a><br />
À l’issue d’un échange très enrichissant, Moussa Touré nous confie que son prochain film traitera des problèmes linguistiques entre Wallons et Flamands en Belgique, et que des Africains leur apporteront la solution ! À suivre donc.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAq7kWutwgw6fzllV2wkH8dASFBd0Q4ElghYBEXKXY9vE7T26hqbHe_Z7wzjQ1U8hjy_FRn6_qnrcgEjuUGnpvOwxwUoUEcS7k8YN48B318zF3L6w1WLU68nBL5Z124dRyRyf09OENnzN7/s1600/P1040284+(copy).JPG" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAq7kWutwgw6fzllV2wkH8dASFBd0Q4ElghYBEXKXY9vE7T26hqbHe_Z7wzjQ1U8hjy_FRn6_qnrcgEjuUGnpvOwxwUoUEcS7k8YN48B318zF3L6w1WLU68nBL5Z124dRyRyf09OENnzN7/s1600/P1040284+(copy).JPG" width="640" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<b>6 juin - </b>Le street-art berlinois a encore frappé près de la gare d’Ostkreuz. Un panneau on ne peut plus banal devient soudain nettement plus intéressant lorsque l’on fait dire à l’un des deux personnages : «Dis, Papa, je peux porter une jupe moi aussi?» Hoho.</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggNh0Ifm2r1Bks1HTikq2GZB2od3yples4UeYeIX1BTEDXUt3H6x64xVYZCDpu7WA7g6A892Jb6Hre1HO4QommdoEA6M9_FdL7Zj0qJ-PYHYTMu18EL42BupZxrXyIjJlYfJYN-Jwk620v/s1600/IMG_20130606_160315.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggNh0Ifm2r1Bks1HTikq2GZB2od3yples4UeYeIX1BTEDXUt3H6x64xVYZCDpu7WA7g6A892Jb6Hre1HO4QommdoEA6M9_FdL7Zj0qJ-PYHYTMu18EL42BupZxrXyIjJlYfJYN-Jwk620v/s1600/IMG_20130606_160315.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>16 juin - </b>Après dix jours d’absence hors de la <i>Hauptstadt</i>, me voilà sur le point d’atterrir à Tegel. Comme lorsque j’aperçois les reliefs de la Martinique <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/12/terre-terre.html" target="_blank"><b>depuis mon hublot</b></a>, je dégaine mon Lumix et photographie le paysage.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwK4yJ0Tm9CCJGdmiNXDE8tNQsIL_M-I32qMM2YSXpwOaMM7vfdqlgz3Iq_GlRFG5YpNJhn0q7BONKW6LBlnpPU_Recr09pF-DQHD0fqiFC_jShFQkUKqN0QPdNvDH6MgVW5pr-UTcWJCz/s1600/IMG_20130623_201528.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwK4yJ0Tm9CCJGdmiNXDE8tNQsIL_M-I32qMM2YSXpwOaMM7vfdqlgz3Iq_GlRFG5YpNJhn0q7BONKW6LBlnpPU_Recr09pF-DQHD0fqiFC_jShFQkUKqN0QPdNvDH6MgVW5pr-UTcWJCz/s1600/IMG_20130623_201528.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<b>18 juin - </b>Semaine de chaleur à Berlin ! Par bonheur, j’ai du temps libre, et passe mon mardi avec quelques amis à la plage du Kleiner Müggelsee, un petit lac à <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/10/beaute-berlin-scintillements-koepenick.html" target="_blank"><b>Köpenick</b></a>. Et dire qu’il y en a qui bossent...</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSORi9MlI8qb88QGA0KZa_dd75_HF8R-B1hNzrQgUgJY36v_xmX8f3zePPr7DHWc4_zRPklracAT_WFREyA9JY_zoI_H1s5acj5_X-MbeQyArzsqNHdy88oxxLEhR_jWEKsqw9or5z7ldj/s1600/IMG_20130618_144712+(copy).jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSORi9MlI8qb88QGA0KZa_dd75_HF8R-B1hNzrQgUgJY36v_xmX8f3zePPr7DHWc4_zRPklracAT_WFREyA9JY_zoI_H1s5acj5_X-MbeQyArzsqNHdy88oxxLEhR_jWEKsqw9or5z7ldj/s1600/IMG_20130618_144712+(copy).jpg" width="636" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
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<i><b>19 juin - </b></i>Il fait encore plus chaud que la veille. Cette fois, je jette mon dévolu sur le <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/08/aout-o-mein-gott.html" target="_blank"><b>Badeschiff</b></a>, qui a l’avantage d’être moins excentré que Köpenick. Mauvais calcul ! Dès 13 heures, la piscine flottante sur la Spree est prise d’assaut en ce premier jour de vacances scolaires. Il faut carrément faire la queue, pendant une bonne demie heure, avant d’avoir le droit de se rafraîchir dans l’eau. La barbe.</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3JGnF-8Z9Ait0OwxZTZmXppbd6zgs6k8S3O_G32PPjP42634yygMzgKsQZlihg8s-MoZXy7gNZ0znsyCklC3-6DImzz_x2fW14nA7v-EkoudeXdhV__ZhcBHZIPenSxVAJZeOW2JRMDio/s1600/IMG_20130619_141237+(copy).jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3JGnF-8Z9Ait0OwxZTZmXppbd6zgs6k8S3O_G32PPjP42634yygMzgKsQZlihg8s-MoZXy7gNZ0znsyCklC3-6DImzz_x2fW14nA7v-EkoudeXdhV__ZhcBHZIPenSxVAJZeOW2JRMDio/s1600/IMG_20130619_141237+(copy).jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>20 juin - </b></i>Et encore une journée de chaleur, une ! Le mercure ne cesse de grimper. Je m’offre une troisième journée consécutive de bronzette à Berlin. Mais cette fois, je laisse tomber le Badeschiff et ses interminables files d’attente et m’aventure jusqu’à la plage de Wannsee. J’y côtoie un condensé amusant de la société berlinoise : des femmes turques engoncées dans leurs voiles à côté de leurs moustachus dénudés, des groupes de lycéens en vacances, des nuées de mômes piaillants avec ou sans parents, des ados libanais qui roulent des mécaniques, des adeptes de la culture physique avec forcément au bras une créature peroxydée arborant un faux diamant au nombril et un <i>Arschgeweih</i> tatoué sous la cambrure du dos, et au milieu de tout ça des cohortes de Teutons bedonnants à la complexion rendue écarlate par le soleil estival.<br />
<br />
Je me moque, mais après trois jours consécutifs de plage, je finis par attraper mon tout premier coup de soleil au nord de la Méditerranée...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP2mdziaRjkgPIbi8R4cSfpJAO2vPO5dGjx-x2XlSsdYDyn13xR4rsV_d0r7jz5Zu5_6u0q5AvlOc0WJ0Dg9XTL97qQha7O1nT_LElVB7qdeY1ACoALCC8Ibeh0CrZIxvB9lSY8cGRDWEL/s1600/IMG_20130716_221711+(copy).jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiP2mdziaRjkgPIbi8R4cSfpJAO2vPO5dGjx-x2XlSsdYDyn13xR4rsV_d0r7jz5Zu5_6u0q5AvlOc0WJ0Dg9XTL97qQha7O1nT_LElVB7qdeY1ACoALCC8Ibeh0CrZIxvB9lSY8cGRDWEL/s1600/IMG_20130716_221711+(copy).jpg" width="640" /></a></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>21 juin - </b></i>À Berlin aussi, c’est la Fête de la Musique ! Les pentes herbeuses du <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2011/03/mauerpark-chassez-le-bobo-il-revient-au.html" target="_blank"><b>Mauerpark</b></a> sont prises d’assaut par des milliers de fêtards venus écouter Modeselektor en plein air.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgICMI4dTC4F-A30eED63aeP98vJu-cE28tO4RB2tSieCRVbZxwOWq5qsKcoAJyI5joUJkqnzIlFuB47De77S3IsvbWaWZYz7TWsP7I80vV5OXvHLZWeIrPJjpv3YhjEooEtzeTb0tKgWHr/s1600/IMG_20130621_191244.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgICMI4dTC4F-A30eED63aeP98vJu-cE28tO4RB2tSieCRVbZxwOWq5qsKcoAJyI5joUJkqnzIlFuB47De77S3IsvbWaWZYz7TWsP7I80vV5OXvHLZWeIrPJjpv3YhjEooEtzeTb0tKgWHr/s1600/IMG_20130621_191244.jpg" width="638" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>22 juin - </b></i>Devant l’Instituto Cervantes, à deux pas d’Alexanderplatz, des Andalouses dansent les sevillanas, le flamenco du grand public. Du coup, je loupe les festivités de la Gay Pride, une fois de plus...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEW9TWdohaHwBb4HdkLSGrOVIg8MxZFJibDtww8m5rJ8S2FAOHVoTKIGi9H37gvxwrSGBkCpKwfdjswQ-k6P1EZvXyw7J-tEJwBN4IpDCyJzjP7S8Hk22LnXVLBjSUae-NQ0Ndzh0zzCjt/s1600/IMG_20130622_183724.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEW9TWdohaHwBb4HdkLSGrOVIg8MxZFJibDtww8m5rJ8S2FAOHVoTKIGi9H37gvxwrSGBkCpKwfdjswQ-k6P1EZvXyw7J-tEJwBN4IpDCyJzjP7S8Hk22LnXVLBjSUae-NQ0Ndzh0zzCjt/s1600/IMG_20130622_183724.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>26 juin - </b></i>Bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou, bou...<br />
Boumbo, Boumbo,<br />
Petite automobile, bile,<br />
Tu parais si fragile, gile,<br />
Sous ton drôle de capot,<br />
Bou-bou-bou, Boumbo.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqCSgoOF4zKb8OAddD5GIWme-ZJ8qO7ixMLvaPBC-sajPVnUxLxWwrYwVwpOnQro5o_DzbmNuHS1CvJRgjz3-1H22DOzfuUQfGFpeSdHRHuUCoZp8AP-DSNHJM8bbPcRqNOyhRse3S0kro/s1600/IMG_20130628_200656+(copy).jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqCSgoOF4zKb8OAddD5GIWme-ZJ8qO7ixMLvaPBC-sajPVnUxLxWwrYwVwpOnQro5o_DzbmNuHS1CvJRgjz3-1H22DOzfuUQfGFpeSdHRHuUCoZp8AP-DSNHJM8bbPcRqNOyhRse3S0kro/s1600/IMG_20130628_200656+(copy).jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<i><b>27 juin - </b></i>Pendant ce temps, à l’<a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/03/cassez-ce-mur-que-je-ne-saurais-voir.html" target="_blank"><b>East Side Gallery</b></a>, le massacre du patrimoine historique berlinois sur l’autel du fric continue. Les habitants de Friedrichshain ont une nouvelle fois perdu la partie face aux suppôts de l’immobilier de luxe...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkwkmRbMSv3hRe40DVc1EEp08tdeN3zCGsVGIaOHXsVbT8AWMUPGOXNynq9g8hlYJSX13Pxt_V9ZnvroBvpZp1o92aXhn5RjQvJuUJvkmvkanjiPRLPaeFCPL4U_QgQSzDbBI6SK9LWW4Q/s1600/IMG_20130701_114016+(copy).jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkwkmRbMSv3hRe40DVc1EEp08tdeN3zCGsVGIaOHXsVbT8AWMUPGOXNynq9g8hlYJSX13Pxt_V9ZnvroBvpZp1o92aXhn5RjQvJuUJvkmvkanjiPRLPaeFCPL4U_QgQSzDbBI6SK9LWW4Q/s1600/IMG_20130701_114016+(copy).jpg" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>28 juin - </b></i>Cette monumentale statue de l’ancien chancelier Willy Brandt <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/07/l-expo-world-press-photo-2013-a-la-willy-brandt.haus.html" target="_blank"><b>au siège de la SPD</b></a> est passablement flippante.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfAyzf6iqj5Mghaj_wJr0P7U-vWsHxtyzHifNPonNH9ZzgpF1_5gfq-dpLjRIN12gf3EJBNkZIdcwPRs1-IrHP6a4nOL_ID8he6xSSCV_oqM96eK6BrEnm79JmXVcQCZuG7EnyZ4k8O0mg/s1600/IMG_20130716_230059.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfAyzf6iqj5Mghaj_wJr0P7U-vWsHxtyzHifNPonNH9ZzgpF1_5gfq-dpLjRIN12gf3EJBNkZIdcwPRs1-IrHP6a4nOL_ID8he6xSSCV_oqM96eK6BrEnm79JmXVcQCZuG7EnyZ4k8O0mg/s1600/IMG_20130716_230059.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>29 juin :</b> Peut-être à peine moins flippante, je vous le concède, que cette tête de cochon rôti qui trônait tristement parmi les restes du festin du premier mariage allemand auquel j’ai été
invité. On l’entend presque couiner. De quoi donner des arguments aux végétariens...</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT7KkRTgXoys6mLC9OiT5IHYkbj5q19HrimtSIJ8fFMNAw3FrHHB1FpMCCzCYn8V8xwyyRbeeaDOvyihgZ0CzB9ozr5UybWMaX3aECYcSkwiwq7RBKPdqfTxLmN2zMGw4Oj7DXVRebN9c/s1600/DSC_0758.JPG"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT7KkRTgXoys6mLC9OiT5IHYkbj5q19HrimtSIJ8fFMNAw3FrHHB1FpMCCzCYn8V8xwyyRbeeaDOvyihgZ0CzB9ozr5UybWMaX3aECYcSkwiwq7RBKPdqfTxLmN2zMGw4Oj7DXVRebN9c/s640/DSC_0758.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="Apple-interchange-newline" />
À bientôt pour le mois de juillet à Berlin !</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com6Fort-de-France Bay, Martinique14.609371 -61.0725600000000114.486471 -61.233921500000008 14.732270999999999 -60.911198500000012tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-42227527165449551582013-07-10T16:40:00.001+02:002013-09-05T02:35:10.774+02:00On a testé : Steglitz vaut bien une messe<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<b>Le lieu :</b> Berlin-Steglitz, 52°N, 13°E, 73.000 habitants dont un millier de Porsche.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>La date :</b> le soir de la fête de Pâques grecque orthodoxe, le 4 mai.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce samedi-là, j’avais naïvement accepté d’accompagner <a href="http://mrbonsoir.blogspot.de/" target="_blank">Mr Bonsoir</a> et quelques amies au fin fond de Steglitz, un quartier ouest-berlinois plutôt cossu et complètement excentré de la <i>Hauptstadt</i>,
à environ quatre heures et demi de métro de Friedrichshain, un bout du monde où jusqu’ici je ne m’étais jamais aventuré. En vérité je vous le dis, fidèles Lecteurs : depuis les toits de Friedrichshain, on voit la Lune, mais on ne voit pas Steglitz. Je dis ça, je dis rien. Le but avoué de notre expédition
était, tenez-vous bien, d’assister à une messe de Pâques grecque orthodoxe. Un samedi soir,
<b>à minuit</b> par-dessus le marché, à l’heure où tout Berlinois bien dans ses <strike>Birkenstock</strike> Converse préfère écumer les bars bruyants des quartiers hype plutôt que de s’infliger le silence des bénitiers en simili-marbre... Qu’étais-je donc allé faire dans cette galère ?<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAtfShsA5jWhUbF5uJndaIV9IM3BVoX-9o9vDGegRtQgV_rhnApmGfO5ib4Vt9fSvg2nTew6w4Sdbp_AL95_4me5CnT7gdfX9ZO50qWjFDYTB3Wx36gdhl6Hq_7iN8QAiI3zHE3-VBLpp2/s1600/P1000457+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAtfShsA5jWhUbF5uJndaIV9IM3BVoX-9o9vDGegRtQgV_rhnApmGfO5ib4Vt9fSvg2nTew6w4Sdbp_AL95_4me5CnT7gdfX9ZO50qWjFDYTB3Wx36gdhl6Hq_7iN8QAiI3zHE3-VBLpp2/s1600/P1000457+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un pèlerin allume des cierges dans une église grecque orthodoxe. Pas à Steglitz, certes, mais à Jérusalem. Mais bon vous voyez l'idée. De toute façon, depuis Friedrichshain, c'est le même temps de voyage.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<a name='more'></a>L’argument de vente des instigatrices de cette soirée <strike>loose</strike> proprement inoubliable, que nous appellerons simplement Fräulein Kartoffel
et son Âme Daphnée, était que la cérémonie religieuse est «super
chouette» et les chants sacrés grecs «vachement beaux, même quand on
pige pas un traître mot». Tope là, répondis-je tout émoustillé par un
programme si alléchant, allons donc voir chez les Grecs si Pâques est
plus fun dans la langue d’Homère et vaut mieux qu’une virée nocturne à Schlesisches Tor. Et je consentis donc à échanger les
shots de Jägermeister du <strike>dimanche matin</strike> samedi soir contre une hypothétique rasade de
vin de messe pascale, la confortable mollesse des fauteuils vintage dépareillés contre la rectitude austère des bancs d’église et des agenouilloirs poussiéreux, la foule de noctambules assoiffés de liqueurs contre la multitude de fidèles affamés du Pain de Vérité, l’air vicié des troquets enfumés contre le balancement de l’encensoir et ses effluves parfumées.<br />
<br />
Du sympathique Biergarten du quartier de Wedding où nous étions attablés bien peinards, nous nous mîmes vaillamment en route vers Steglitz. Arrivés à la gare la plus proche, nous montâmes dans la première rame de métro à destination de Rathaus Steglitz, et nous installâmes confortablement dans notre voiture-couchettes (précaution indispensable pour ne pas arriver complètement fourbu et perclus de douleurs articulaires au terme du long voyage), non sans nous être assurés que nous disposions de suffisamment de provisions pour survivre pendant ce long périple, notamment un stock de citrons et de jus d’orange. Non pas pour nous préparer une gourdasse de cocktails pendant le trajet hein, je vous vois venir (enfin, quoique), mais bel et bien pour nous prémunir contre les carences en vitamine C tout au long de l’interminable traversée de la ligne U9. Ce serait ballot de mourir du scorbut avant même d’arriver à bon port, de crever gueule ouverte en des contrées lointaines comme les marins de Magellan autrefois. Pour «faire» Steglitz (comme le routard aguerri «fait» le Cap Horn), il faut être pré-pa-ré, nom d’une pipe.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXOjVwKoY5Y2YPt3_BftbPUwnoaw4cvoinicCDjj7A6-i__aPD4OSj2CbTKM1ErRySnoCuiR9c_-W0sv7P2qfjByh7FYlOEgg0xgBn__O7C0lZ8ltGVRVVDAU1ozwOPjAT4S5HtBULLCxu/s1600/IMG_20130504_225408+(copy).jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXOjVwKoY5Y2YPt3_BftbPUwnoaw4cvoinicCDjj7A6-i__aPD4OSj2CbTKM1ErRySnoCuiR9c_-W0sv7P2qfjByh7FYlOEgg0xgBn__O7C0lZ8ltGVRVVDAU1ozwOPjAT4S5HtBULLCxu/s1600/IMG_20130504_225408+(copy).jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les filles s'exercent au chant sacré grec dans le métro</td></tr>
</tbody></table>
Une fois bien installés dans notre wagon, nous prîmes nos aises : les filles se raclèrent la gorge, sortirent leurs smartphones et entonnèrent à tue-tête des cantiques sacrés en grec, sous les encouragements pervers de Fräulein Kartoffel et son Âme Daphnée, une Grecque très calée en chants de Pâques orthodoxes. «Kyrie Eleison» par ci, «Χριστε ελέησον» par là, «αλληλούια» à 94 décibels... au bout d’une heure de vocalises à pleins poumons sous les yeux étonnés et passablement atterrés des autres voyageurs, les demoiselles, parfaitement coachées par la belle Hellène, étaient parées pour en découdre avec le pope barbu et ses ouailles velues (je dis ça pour la rime). Nous passâmes les trois heures suivantes à voir défiler le paysage depuis nos couchettes de la ligne U9.<br />
<br />
À notre descente du train, nous passâmes le contrôle des passeports et la douane (le district berlinois de Steglitz-Zehlendorf devrait rejoindre l’espace Schengen à l’horizon 2015), et suivîmes Daphnée notre guide dans le silence de la nuit d’encre, loin des lumières et de l’agitation du samedi soir à Berlin. Pas de doute, nous étions sur la bonne voie : autour de nous, la majorité des passants convergeaient par petits groupes endimanchés dans la même direction. Nous atteignîmes enfin les abords de la <b>«Paroisse Démocratique Grecque»</b> (ainsi s’appelle l’église en allemand, la <a href="https://www.google.de/#safe=off&biw=1215&bih=710&sclient=psy-ab&q=griechische+kirche+berlin+steglitz&oq=griechische+kirche+berlin+st&gs_l=hp.3.0.0.905.7134.0.8049.20.14.1.5.5.0.306.2177.4j7j2j1.14.0....0...1c.1.19.psy-ab.IOlBbfkxIIs&pbx=1&bav=on.2,or.r_cp.r_qf.&bvm=bv.48705608,d.Yms&fp=8d2134678c500e78" target="_blank"><i>Griechische Demokratische Gemeinde</i></a>). Un nom inhabituel pour une église, certes, mais pourquoi pas après tout. Et puis, ma foi, c’est toujours plus sympa et accueillant que «Paroisse Fasciste Grecque» ou que «Église Staliniste Grecque», ou bien, que sais-je encore, «Basilique Salafiste Grecque», ou bien encore... Oui bon je crois que vous avez compris. Alors une paroisse dite «démocratique», me direz-vous, c’est tout à l’honneur de la communauté hellénique de Berlin.<br />
<br />
Et d’ailleurs, elle n’a pas de démocratique que le nom, c’t’église de Steglitz: c’est tout le peuple grec de la <i>Hauptstadt </i>qui s’y agglutine. Le vaste parvis, dominé par trois grands marronniers, est déjà rempli de fidèles venus en famille. Je me sens très étranger, isolé et vulnérable dans l’attroupement. Non seulement ça parle grec, une langue aux sonorités douces à l’oreille mais à laquelle je n’entends goutte, mais en plus il n’y a vraiment que des visages pâles à la ronde. Méditerranéens, certes, mais quand même fort pâles. Ce soir, je suis l’unique représentant de la «diversité» et des «minorités visibles», la goutte de <i>Multi-Kulti</i> berlinois dans un océan de moussaka, et cette évidence me met quelque peu mal à l’aise. D’ailleurs, suis-je parano, ou certains fidèles me décochent-ils des regards surpris, incrédules, narquois? Et ces murmures sournois auxquels je ne comprends diantre rien, veulent-ils, ou ne veulent-ils pas dire «je te parie que celui-là il n’est pas grec»?<br />
<br />
La foule compacte se presse d’un pas lent vers l’entrée du bâtiment. Tout le monde a un cierge à la main. Daphnée en dégotte quelques uns pour nous autres, afin que nous aussi suivions le rite bien comme il faut. Enfin, nous pénétrons à notre tour dans l’église, un bâtiment moderne de forme rectangulaire, aux murs recouverts d’icônes dorées et de tapisseries immanquablement orthodoxes. Il est presque minuit et la messe a déjà commencé. Trop bête d’avoir loupé le début, ça devait vraiment envoyer du <i>fett</i>... L’église est archi-comble, et nous sommes contraints d’assister à la cérémonie debout au fond de la nef, ce qui n’est pas pour me déplaire. Des chants, des sermons. Des sermons et des chants. D’autres chants, d’autres sermons. À un moment, le curé a probablement dit : «Άγιε Κύριε, ελέησον ημάς». Ou peut-être pas en fait... Je ne pige pas un mot. Et quant à la «beauté» des cantiques, elle échappe à mon oreille profane. Heureusement, l’assistance est assez passive. Pas d’agenouillements intempestifs, pas de poignées de mains et encore moins de claquage de bise à ton voisin comme à la messe catholique bien de chez nous, donc pas d’occasion de me donner en spectacle. Je n’ai qu’à continuer à écouter, continuer à ne pas comprendre, et continuer d’attendre sagement que ça passe.<br />
<br />
Enfin, au bout d’une quarantaine de minutes qui semblent avoir duré une éternité, la cérémonie touche à sa fin. Les fidèles qui étaient assis se lèvent, les autres se retournent et se massent dans l’étroit couloir qui mène vers la sortie. Nous allumons nos cierges de proche en proche, un peu comme dans une parodie de parcours de flamme olympique, au ralenti. À deux reprises, l’abondante chevelure bouclée de la mama grecque devant moi frôle dangereusement la flamme de mon cierge. Combien de chevelures (d’écharpes, de vestes) ont-elles fini cramées lors de toutes les messes de Pâques dans toutes les églises grecques du monde? Échaudé par la tragédie évitée de justesse, je tiens mon cierge tout contre moi, je sens la douce chaleur de la flamme sur mon visage, et j’attends patiemment que nous puissions enfin sortir de cette <span style="font-size: x-small;"><strike>putain d’église, bordel de merde</strike></span> église.<br />
<br />
Deux femmes m’adressent la parole, sans doute pour tromper l’ennui de la longue attente. «Salut, bel inconnu, que faites-vous donc après la messe?» s’enquièrent-elles (selon toute vraisemblance) avec concupiscence. Malheureusement, la question était en grec. Pour toute réponse, je leur ai fait : <i>«Sorry, ich kann kein griechisch»</i> avec la moue penaude de celui qu’on vient de prendre à défaut. Contrariées, elles se détournèrent de moi à jamais.<br />
<br />
Enfin dehors. On respire. Ouf, ce n’est pas ce soir que je mourrai dans l’incendie d’une église grecque... Le parvis de la Paroisse démocratique est inondé de lumière, comme en atteste cette photo que j’ai volée à mon ami <a href="http://instagram.com/s_drapeau#" target="_blank">S_Drapeau</a>. J’espère qu’il ne me tiendra pas rigueur de cette indélicatesse. Followez-le sur <a href="http://instagram.com/s_drapeau#" target="_blank">son compte Instagram</a> et peut-être me pardonnera-t-il un jour. Mais c’est vrai que c’est beau.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP8g2IyezOj9d_xNJspb6BxONlf8hPsY0u7UyRbjN2PNZ5Uwr7OBsToMYFYhqef63TbEAxdA5IekdAaFtu8QqzYMyHHp6JptRrNNs-EScc3o_okSHYpXObIQxuEZuPefH_5LrPPZ4WqrPH/s1600/P%C3%A2ques+grecque+Steglitz+S_Drapeau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP8g2IyezOj9d_xNJspb6BxONlf8hPsY0u7UyRbjN2PNZ5Uwr7OBsToMYFYhqef63TbEAxdA5IekdAaFtu8QqzYMyHHp6JptRrNNs-EScc3o_okSHYpXObIQxuEZuPefH_5LrPPZ4WqrPH/s1600/P%C3%A2ques+grecque+Steglitz+S_Drapeau.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">À la sortie de la messe de Pâques devant la Paroisse Démocratique Grecque de Berlin. Photo: <a href="http://instagram.com/s_drapeau#" target="_blank">S_Drapeau</a>.</td></tr>
</tbody></table>
Dehors, Fräulein Kartoffel et son Âme Daphnée s’extasient sur l’époustouflante beauté de la cérémonie à laquelle elles viennent d’assister. Je ne pipe pas mot, afin de ne pas mettre en péril le délicat consensus et passer pour un rustre. La conversation est brusquement interrompue par un vacarme assourdissant dans le ciel: des <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/01/berlin-brule-t-il.html" target="_blank">feux d’artifice</a></b> dans le silence de la nuit de Steglitz, à une heure du matin! Et boum! Et re-boum! Oh la belle rouge, oh la belle jaune. Pour célébrer <i>Christos Anastasios</i> (Christ ressuscité) les Grecs mettent vraiment le Pâquet (ha-ha). Ils doivent morfler, les <i>Spießer</i> (les petits-bourgeois) du voisinage qui tentent de dormir par un tel raffut. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Sans crier gare, un bruit encore plus fort couvre le vacarme des feux d’artifice: des hommes, jeunes et moins jeunes, tirent au fusil! Pan! Un coup de feu en l’air. Bang! Le Christ est ressuscité! Bang bang bang! Un type décharge son revolver dans le ciel. Pan! Alléluia! Bang bang! <i>Shoot for Jesus! Yeehaw!</i> Le truc de tarés. Steglitz, c’est tellement loin à l’ouest que c’est le Far West en fait. Logique.<br />
<br />
Si l’esprit de Jésus ressuscité se promène vraiment au-dessus des églises grecques à Pâques, il doit être criblé de balles et trucidé à la poudre à canon, raisonné-je à part.<br />
<br />
Mais nous en avons assez de Steglitz et de cette ambiance de guerre de religion, et reprenons la route vers la civilisation. Devant la bouche de métro de la station Rathaus Steglitz, deux cerbères de l’Ordungsamt s’assurent que tout le monde éteint bien son cierge avant d’entrer dans la gare. On a enfin fini de faire mumuse avec le feufeu. Et nous voilà repartis dans la nuit berlinoise «normale», là où le grec n’est qu’une langue parmi beaucoup d’autres. <br />
<br />
<b>Verdict:</b> Pâques chez les Grecs à Steglitz, on a testé et trouvé ça sympa, mais tout compte fait on préfère passer le samedi soir à <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/08/u-bahnhof-schlesisches-tor.html" target="_blank">Schlesisches Tor</a></b>...<br />
<br />
<i>Je compte sur mes amis présents pour attester de la véracité de mes propos et l’authenticité de cette petite histoire. Pas vrai <a href="http://mrbonsoir.blogspot.de/2013/05/voir-la-lumiere-steglitz.html" target="_blank">Mr Bonsoir</a> ? Pas vrai, <a href="http://dilettantitude.de/" target="_blank">Le Dilettante</a> ?</i></div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-71389945769466182012013-07-05T09:29:00.000+02:002013-07-17T01:30:19.153+02:00L’expo World Press Photo 2013 à la Willy-Brandt-Haus<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPu4JVUUselNmTkh0_VJc0S4zpdwpSrE_C7-IirmGtmvtpCwGTzPBk8vNwYkNkZxlPfEC6PCxV0yVIWTDKH3rusEIAQdolyv0nlsDQzYJIgEkhBX2vjUO0QmmNqqk5KXw1RwQ0Iyv1W-Q/s1528/P1040769+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPu4JVUUselNmTkh0_VJc0S4zpdwpSrE_C7-IirmGtmvtpCwGTzPBk8vNwYkNkZxlPfEC6PCxV0yVIWTDKH3rusEIAQdolyv0nlsDQzYJIgEkhBX2vjUO0QmmNqqk5KXw1RwQ0Iyv1W-Q/s1528/P1040769+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Micah Albert (États-Unis), 1er prix dans la catégorie «Thèmes contemporains / Photos simples»</b>
<br />
Dans la décharge géante à ciel ouvert de Dandora, en banlieue de Nairobi, une femme s'accorde une pause dans sa longue journée de collecte de déchets potentiellement réutilisables (et potentiellement dangereux). Selon le commentaire du photographe, elle a avoué aimer feuilleter les livres qui lui tombent sous la main, même des catalogues de machinerie industrielle. La décharge aurait dû fermer en 1990, puis en 2001, mais est toujours en activité. Près de 10.000 Kényans y survivent quotidiennement de la collecte de détritus, mettant leur santé en péril pour gagner une misère.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La semaine dernière, ma prof d’allemand a eu une chouette idée: délocaliser notre cours hebdomadaire de langue teutonne dans le hall lumineux, spacieux et anguleux de la Willy-Brandt-Haus, au lieu de l’habituelle geôle exiguë et dépourvue de fenêtres où, à l’abri des regards indiscrets, elle nous accable en continu de <i>Modalverben</i>, de <i>Dativ-Präpositionen</i> et autres <i>Konjunktiv II</i> <i>in passivem Nebensatz</i>, et fait claquer comme une cravache les <i>trennbare Präfixe</i> (<i>«auf! hinzu! nach!</i><i>»</i>) dans l’air confiné du cachot, sur fond de tubes rock de Wir Sind Helden à 88 décibels. Afin de mieux masquer les hurlements d’épouvante et de sanglots de douleur de sa classe terrorisée et meurtrie.<br />
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqzVpXzMju9DKJLLALm6Umq5M-pAFyXqLqhAxWL59AmCL_QxcwISoeHQudr8MyABklsGCKTlLqocW9dJqwNr021RHbniTXFeR-aNINIbsuKv7yhRrpZSH0PbT2CjKB3X1uWs0PagHE50s/s1333/P1040749+(copy).JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqzVpXzMju9DKJLLALm6Umq5M-pAFyXqLqhAxWL59AmCL_QxcwISoeHQudr8MyABklsGCKTlLqocW9dJqwNr021RHbniTXFeR-aNINIbsuKv7yhRrpZSH0PbT2CjKB3X1uWs0PagHE50s/s1333/P1040749+(copy).JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans le hall de la Willy-Brandt-Haus</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
OK, j’exagère peut-être un chouïa, mais si peu. Vraiment. Non, sérieux. Bref. De toute façon vous ne me croirez pas alors j’arrête le récit de mes cours d’allemand avec Hannah <i>(*)</i>...<br />
<br />
Revenons plutôt à la Willy-Brandt-Haus. Pédagogue hors pair dont l’engouement pour les sorties culturelles n’a pour égale que sa passion pour les beautés <span style="font-size: x-small;">certes bien cachées (mais elles existent)(pour qui sait bien chercher)(mais alors bien bien bien chercher)(au pire, invoquez Saint-Antoine de Padoue)</span> de la langue de <strike>Goebbels</strike> Goethe, Hannah n’a pas son pareil pour exploiter tout le potentiel lexical ou grammatical d’un banal refrain de rap (si vous saviez tout ce qu’on peut raconter sur un simple <i><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt; line-height: 18px;">„</span>Fick die Polizei!<span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt; line-height: 18px;">“</span></i>) ou d’une critique de film. Elle éprouve donc parfois l’envie de varier les plaisirs avec ses élèves et de les mettre en contact avec la langue allemande dans des contextes moins scolaires, ce qui est tout à son honneur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’était le but de notre sortie à la Willy-Brandt-Haus, siège du parti Social-Démocrate, ou se tient pendant un mois, jusqu’à ce dimanche 7 juillet, <a href="http://www.worldpressphoto.org/exhibition/2013_Berlin" target="_blank">l’expo World Press Photo 2013</a>.<br />
<br />
Chers amis Lecteurs <span style="font-size: xx-small;">(si vous êtes encore là...)</span>, je vous sais suffisamment informés de tout ce qui se passe dans le monde pour ne pas avoir besoin d’entrer dans les détails du prestigieux concours World Press Photo qui, chaque année depuis un demi-siècle, récompense les clichés photojournalistiques les plus méritants et les plus saisissants des douze mois écoulés. Ce que j’ignorais complètement jusqu’ici (ne vous moquez pas hein), c’est qu’après l’annonce du palmarès, une exposition itinérante permet au public d’admirer, dans des dizaines de villes sur tous les continents, une sélection des photos primées. Elle passera même à Perpignan en septembre... Grâce à Hannah, je suis désormais un peu moins ignare.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQecacLarIT0ihyUPSi2UWh4Bsqu_5MNJBGDrVTr2oU2aQPSclmV7Hvw4QE7uMjGDbqyIHyBqrden6fUdAmSa9OdeU9vWIMC7ltvOb2nGGqSjB_DqOY-G9kvSyblYT1AEvlK98dRF4xSg/s1506/P1040761.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQecacLarIT0ihyUPSi2UWh4Bsqu_5MNJBGDrVTr2oU2aQPSclmV7Hvw4QE7uMjGDbqyIHyBqrden6fUdAmSa9OdeU9vWIMC7ltvOb2nGGqSjB_DqOY-G9kvSyblYT1AEvlK98dRF4xSg/s1506/P1040761.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Majid Saïdi (Iran), deuxième prix dans la catégorie « Thèmes contemporains / Séries photos »
</b><br />
À Kandahar, des ouvrières afghanes apprennent à broder et a coudre des habits de poupées dans un atelier géré par une ONG qui œuvre pour l'amélioration du statut de la femme.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Au siège de la SPD, ce ne sont pas moins 54 photographies, toutes plus
intéressantes les unes que les autres, que vous pourrez admirer jusqu’à
dimanche. En plus c’est gratuit. <br />
<br />
À seize heures tapantes <strike>passées de neuf minutes</strike>, j’arrive comme convenu devant la Willy-Brandt-Haus où, après avoir attaché à une barrière mon Jolly Jumper, fougueux <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/03/revelation-au-centre-du-monde.html" target="_blank"><b><i>Holland-Rad</i></b></a> à la ligne racée, je rejoins et salue Hannah et ses élèves qui ont pu s’échapper du bureau si tôt un vendredi. Cette joyeuse bande de tire-au-flanc n’affiche même pas un semblant de culpabilité, bien au contraire. Et ça se joue jeune cadre dynamique à qui s’ouvre une carrière prometteuse... L’après-midi s’annonce bien. Mais je déchante rapidement : fidèle à elle-même, Hannah est bien décidée à nous faire cravacher et bouffer de la <i>deutsche Grammatik </i>jusqu’à n’en plus pouvoir. Tout sourire, elle distribue à son petit groupe la liste d’exercices à faire <u><i>pendant</i></u> notre visite de l’expo.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkAXbX8SU1kc53L74aotStPBE7mhwTWXTSWWZ526wJhxA85Jm809lSoB4uTnE8wx9kF-qKXfYQPm5Jd34xeO0eazUIChAF6wJWHcMu-t5n02VUjb0MlVcJIrwiNb22rBXSQrEtYquabtY/s1467/P1040736+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="478" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkAXbX8SU1kc53L74aotStPBE7mhwTWXTSWWZ526wJhxA85Jm809lSoB4uTnE8wx9kF-qKXfYQPm5Jd34xeO0eazUIChAF6wJWHcMu-t5n02VUjb0MlVcJIrwiNb22rBXSQrEtYquabtY/s1467/P1040736+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Yongzhi Chu (Chine), deuxième prix dans la catégorie « Sports / Photos simples »
</b><br />
De jeunes gymnastes à l'échauffement dans une école de sports de Jiaxing, dans la province du Zhejiang.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Je parcours mon paquet d’exos et compte une bonne dizaine de pages, chacune comportant bien cinq ou six questions suivies de trois ou quatre lignes pour donner sa réponse. Certaines questions d’ailleurs n’en finissent pas. «Et faites des phrases hein! Je veux une grammaire soignée. Dépêchez-vous, l’expo ferme dans deux heures. Mais faites-moi de belles <i>Nebensätze</i> (propositions subordonnées)!» ordonne-t-elle avec entrain, gloussant par avance de plaisir à la perspective de la lecture de nos laborieuses compositions écrites à la va-vite sur un bout de mur.<br />
<br />
Cinquante-quatre photos à voir, cinquante-quatre réponses à donner en allemand. En deux heures. Sacrée Hannah tout de même. Et moi qui n’avais même pas emporté de quoi écrire... Je passe à l’accueil du bâtiment pour emprunter au stylo, promettant au jeune stagiaire de la réception que je le rapporterai sans faute après ma visite. Quand le blondinet me remet le stylo rouge marqué SPD, je décide que finalement, peut-être que j’oublierai de le restituer, après tout...</div>
<div style="text-align: justify;">
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTg4Ny48AltD7yXrlY0u2RZ5yqxmjSxrwKhLxTzsg89l8XEHuHb_zQ7zw0Ams_F_mOpzhcdAQTSBbVzj_giy8rzpKZ4Dsxg0dNtKEu1ip9HVUIuSY23eTPju1BrIXfwUD5nGDPtMmwbGs/s1324/P1040754+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="530" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTg4Ny48AltD7yXrlY0u2RZ5yqxmjSxrwKhLxTzsg89l8XEHuHb_zQ7zw0Ams_F_mOpzhcdAQTSBbVzj_giy8rzpKZ4Dsxg0dNtKEu1ip9HVUIuSY23eTPju1BrIXfwUD5nGDPtMmwbGs/s1324/P1040754+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Stephan Vanfleteren (Belgique, <i>De Standaard</i>), 1er prix dans la catégorie « Staged Portraits Series »
</b><br />
Cette série bouleversante montre six patients défigurés par la maladie recevant des soins sur l'Africa Mercy, un vaisseau hospitalier amarré dans le port de Conakry, en Guinée. </td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il n’y a pas une minute à perdre. Allez hop ! Au boulot. Question n°1. Photo 201 (le numérotage des photos, faut pas chercher à comprendre). <i>«Que décrit la scène? Dans quelles circonstances les enfants sont-ils morts?»</i> Ah oui, en effet, des petits corps sans vie, emmaillotés dans des linceuls blancs, figurent au premier plan. Et moi, au lieu d’accorder mon attention à la photographie, au lieu de ressentir la scène, je dois répondre à des questions débiles... Cool, il ne me reste plus qu’à paraphraser le panneau explicatif !<br />
<br />
La première photo qui s’offre aux visiteurs n’est autre que la grande gagnante du concours. Nous sommes à Gaza, en <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/search/label/Isra%C3%ABl%20Palestine" target="_blank"><b>Palestine</b></a>, en novembre 2012. Suhaib Hijazi, âgé de 2 ans, et son frère aîné Muhammad, quatre ans, ont été tués
lorsqu’un missile israélien a détruit leur maison. Leurs oncles paternels portent leurs corps à la mosquée pour la cérémonie d’inhumation. L’auteur de la photo, Paul Hansen, photographe pour le grand quotidien suédois <i>Dagens Nyheter</i>, a remporté le prix très convoité et la somme de 10.000 euros, damant le pion à quelques 5000 autres participants qui ont soumis en tout plus de 100.000 clichés !<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCksAjrsclVa2OCtSsETGnn97BIcepqhvPKROxFLwfRm0dPSJXqCOtKaFf3lOEDoI4p74B9OLjRtNlLxdFs8qaulHl5-BWawgCM7WR6KegPQYQ7eRgddWCCtF-Jmcijzn4CeE-sJ1K93g/s1600/P1040780+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="416" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCksAjrsclVa2OCtSsETGnn97BIcepqhvPKROxFLwfRm0dPSJXqCOtKaFf3lOEDoI4p74B9OLjRtNlLxdFs8qaulHl5-BWawgCM7WR6KegPQYQ7eRgddWCCtF-Jmcijzn4CeE-sJ1K93g/s1600/P1040780+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Le prix World Press Photo of the Year 2012 a été décerné au photojournaliste suédois Paul Hansen</b> (<i>Dagens Nyheter</i>) pour cette photo d'un cortège funéraire prise à Gaza le 20 novembre 2012. Une famille palestinienne a été décimée par une bombardement israélien. Les deux plus jeunes victimes, deux frères de deux et quatre ans, sont sur le point d'être inhumés. Vous avez sûrement déjà vu cette photo quelque part dans la presse.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Vous vous imaginez devoir départager cent mille photos ? Voilà un boulot à la rigueur encore plus ingrat que les exercices de Hannah. D’ailleurs, il ne faut pas lambiner. J’ai mis plus de trois minutes à observer la première photo et à recopier la réponse sur la feuille de questions. C’est beaucoup trop lent si je tiens vraiment à répondre aux cinquante-quatre questions posées en moins de deux heures... Pas le temps de maugréer.<br />
<br />
Question n°2, photo 202. <i>«Comment a été nommée l</i><i>’offensive militaire israélienne de novembre 2012</i><i><i> à Gaza? </i>Quelles sont les cibles visées par les bombardements
israéliens?» </i>Recopiage éhonté et paraphrase à cent à l’heure.<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoDVdQZuVDNU3dJffyutOJIeAWwiqAJDl6FzVNjdusg95EgqZKLcjVflK1xxCpI2ONK2-TJ7bCjjSGzQRfIo5zXDpEqOLu5a8eJGOMVpzgplRZ0TJAcWyxTRRZEgQZQZ-yC7vC8Dg_0fg/s1518/P1040812+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoDVdQZuVDNU3dJffyutOJIeAWwiqAJDl6FzVNjdusg95EgqZKLcjVflK1xxCpI2ONK2-TJ7bCjjSGzQRfIo5zXDpEqOLu5a8eJGOMVpzgplRZ0TJAcWyxTRRZEgQZQZ-yC7vC8Dg_0fg/s1518/P1040812+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>S</b><b><i>ø</i>ren Bidstrup, (Danemark, <i>Berlingske Tidende</i>), 2ème prix dans la catégorie « Vie quotidienne »
</b><br />
La famille du photographe pendant des vacances d'été en Italie.</td></tr>
</tbody></table>
Question n°3, photo 203. <i>«</i><i>Quelle frontière les réfugiés syriens tentent-ils de franchir à pied?» </i>Et vas-y que je paraphrase. Vachement intelligent comme exercice. Parfait pour développer sa capacité d’analyse, son sens critique. On n’a même pas le temps de regarder les photos, juste le texte explicatif. C’est génial. Question n°4, question n°5, question n°6, photo 204, 205, 206... <i>Verdammte Scheiße!</i> Elle est où cette maudite photo 206 ? Serait-ce vraiment trop demander qu’elle soit entre la 205 et la 207 par exemple ??? Je perds une précieuse minute à rechercher la satanée photo manquante, et décide de passer aux suivantes.<br />
<br />
Les premières photos exposées à la Willy-Brandt-Haus sont celles des catégories <i>General News </i>et <i>Spot News</i>, consacrées à l’actualité. En gros, on n’y voit que des scènes de guerre. Palestine, Syrie, des maisons éventrées, des veuves éplorées à la morgue, des visages hagards et ensanglantées, des snipers embusqués, des panoramas de destruction à Alep ou à Gaza, des cadavres en plus ou moins gros plan... Je jette un coup d’œil distrait sur la photo, j’avise le panneau explicatif, et je recopie, je gratte, je gratte, je gratte. Non mais quel exercice idiot, je vous jure... Tu parles d’une sortie culturelle !<br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRDb5dF8tuIhyDifhPQ4Z6EHY23ecuW5C3LA3LQ8nrDkeBcP2r4kb_4HnN-UYhO0fYZXg_8JRI14xXcBBGSfExSc2oeF8ypV-uorWXfcIQBIU4wUCJfiA7yYL73exMWHqF-JQlrD0EqkI/s1526/P1040784+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRDb5dF8tuIhyDifhPQ4Z6EHY23ecuW5C3LA3LQ8nrDkeBcP2r4kb_4HnN-UYhO0fYZXg_8JRI14xXcBBGSfExSc2oeF8ypV-uorWXfcIQBIU4wUCJfiA7yYL73exMWHqF-JQlrD0EqkI/s1526/P1040784+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Alessio Romenzi (Italie, <i>Time </i>magazine), 1er prix dans la catégorie « General News Stories »
</b><br />
À Al-Qusayir, une fillette syrienne pleure son père assassiné par les milices pro-Assad Al-Shabiha.</td></tr>
</tbody></table>
Soudain, alors que je commence à avoir le tournis de tout ce chaos, de tout ce sang, de toutes ces scènes de deuil et de destruction, voilà que je me retrouve face à un grand cliché représentant un grand oiseau bleu sombre ressemblant vaguement à une sorte d’émeu, qui picore dans la jungle des graines bleues sur le sol. <br />
<br />
Finie l’actualité sanglante du Proche-Orient, nous voici maintenant dans la catégorie Nature. Les clichés sont magnifiques. Mais, hélas, je n’ai pas le temps de les admirer: mon exercice n’attend pas.<br />
<br />
Question n°16, photo 216. <i>«Pourquoi le casoar est-il important pour l</i><i>’écosystème de la jungle équatoriale australienne</i><i>? Pour quelles raisons est-il menacé d</i><i>’extinction?» </i>Je recopie docilement les paragraphes idoines du petit écriteau explicatif : «Le casoar est important car il mange de gros fruits et peut disséminer les graines sur de grandes distances. Il est menacé à cause de la fragmentation de son habitat et des chiens domestiques.» Pffff, non mais allô quoi. Je décide alors de m’accorder une petite pause et de faire pendant cinq minutes un truc de ouf-guedin : <i><u>regarder les photos</u></i>. Des manchots empereurs, des requins-baleines, toute la beauté du règne animal.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7rH_1njHPrvMAqEj-hFGFZT2ZVr_PE0PrHdJSxDOMfsJHSihyniTS01WDMyu7MbN1Z2Xq9PdD915rfuVN4cRNKzmDAkHjkeAQLtPYSXjEzMOnHyZXRrE6GrHdsM4fFJKSqTRYzzSbp5E/s1485/P1040746+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="430" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7rH_1njHPrvMAqEj-hFGFZT2ZVr_PE0PrHdJSxDOMfsJHSihyniTS01WDMyu7MbN1Z2Xq9PdD915rfuVN4cRNKzmDAkHjkeAQLtPYSXjEzMOnHyZXRrE6GrHdsM4fFJKSqTRYzzSbp5E/s1485/P1040746+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Paul Nicklen (Canada, <i>National Geographic</i>), 1er prix dans la catégorie « Nature / Séries »
</b><br />
Un manchot empereur bondit hors de l'eau pour échapper à un phoque léopard.</td></tr>
</tbody></table>
Je toise quelques secondes ma feuille d’exercices, parcours d’un oeil distrait les questions relative à l’épopée des manchots de la mer de Ross, et décide de poursuivre encore un peu ma visite. Après les séries sur la nature viennent les lauréats des catégories Sports. Je tombe en arrêt sur une photo de basketteuses aux JO de Londres. À ce moment-là, je range définitivement «mon» stylo SPD, replie ma feuille d’exercices et dégaine mon appareil photo. Les exos crétins d’Hannah, c’est ter-mi-né. Quel rebelle je fais.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsq8B5IlSevR7m5Fupu3-xvVCrIqBoIDoFyJjbuw37NR5R_PuIHhzdONylr94BzRbeU095F7k1nh43T6Onb-oFa8f26yGCPTT6pxa-RBEqvbvg8rgG6WlXqw4d_2e1nYfK0mDin9p0A1g/s1488/P1040743+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsq8B5IlSevR7m5Fupu3-xvVCrIqBoIDoFyJjbuw37NR5R_PuIHhzdONylr94BzRbeU095F7k1nh43T6Onb-oFa8f26yGCPTT6pxa-RBEqvbvg8rgG6WlXqw4d_2e1nYfK0mDin9p0A1g/s1488/P1040743+%28copy%29.JPG" width="516" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Chris McGrath (Australie, Getty Images), 3ème prix dans la catégorie « Sports Action Stories »
</b><br />
Suzy Batkovic (n°8) tente un rebond pendant le quart de finale de basket-ball dames, entre l'Australie et la Chine. L'Australie a remporté la partie.</td></tr>
</tbody></table>
Une autre photo de basket féminin a retenu toute mon attention. Mais là, on n’est plus aux jeux olympiques. La série de clichés du photographe danois Jan Grarup, publiés dans le magazine <i>Laif</i>, montre des sportives de Mogadiscio, la capitale somalienne en proie au chaos et aux milices islamistes radicales qui interdisent aux femmes la pratique de toute activité sportive, sous peine de mort ou de graves châtiments corporels, selon la «jurisprudence» des tribunaux islamiques. Les basketteuses somaliennes risquent leur vie en bravant l’interdit, et jouent sur un terrain clandestin entouré de murs criblés de balles, sous la protection de gardes armés. À la fin de leur entraînement, elles s’enveloppent dans leurs abayas, leurs niqabs et autres tenues de fantômes noirs et tristes, et se fondent en silence dans la ville meurtrie.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2atWr1ymvaX4N4a4sXuTEjqzJdg7Ont-sfMLfTBhRHmneoSXMs19nq-4VQCn8ZC6KLZgBUmfL3p8rHIL4fjNsJn7fPgXjKL_IzHASMckKwOn9X8GB-zxDRYvp4lLwYyNMmg_St67J690/s1600/P1040742.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2atWr1ymvaX4N4a4sXuTEjqzJdg7Ont-sfMLfTBhRHmneoSXMs19nq-4VQCn8ZC6KLZgBUmfL3p8rHIL4fjNsJn7fPgXjKL_IzHASMckKwOn9X8GB-zxDRYvp4lLwYyNMmg_St67J690/s1600/P1040742.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Jan Grarup (Danemark, <i>Laif</i>), 1er prix dans la catégorie « Sports Feature Stories »
</b><br />
À Mogadiscio, des sportives somaliennes prennent tous les risques du monde pour dribbler le ballon et marquer des paniers.</td></tr>
</tbody></table>
«Tiens, tu as déjà fini de répondre aux questions?<br />
— Bah non, mais je regarde l’expo, quoi. En fait.<br />
— Il ne vous reste que 45 minutes. Tu vas y arriver?<br />
— Bah, écoute, Hannah, en fait j’ai laissé tomber. L’expo est super intéressante, et franchement il y a beaucoup trop de questions.<br />
— C’est vrai que j’ai un peu forcé... Désolée. Alors tu arrêtes?<br />
— Bah oui.<br />
— OK, donne-moi quand même tes feuillets, je vais corriger tes réponses.<br />
— Tiens, voilà.»<br />
<br />
Et le tour est joué. Finalement, ce n’était pas bien difficile de se débarrasser de ce fardeau... Je fourgue mes exercices bâclés à une Hannah visiblement déçue et me concentre sur l’expo. Freedom!<br />
<br />
L’expo World Press 2013 (qui, vous l’aurez compris, montre les photos de 2012), quel sacré voyage ! Des prostituées africaines en Italie aux couples de marginaux gays au Vietnam en passant par les toréros borgnes andalous, les fumeurs d’opium en Afghanistan, les gangsters salvadoriens, les habitants mécontents des favelas de Rio, les Indiens Lakotas du Midwest américain... Cela donne vraiment le vertige. Voici une sélection de clichés pour finir.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvrjL4xp3HFEgoGrpU2HHB4BM0YxAA9zNjdX6ZuNbFSyWoLraSiyXA-i78rIsbV3HwkjcF3nPq1APYCi1YeWUbQkF3nfJifEQe9aa0qKroJ9NOKdCLGt58ItBuqNYHS1jVHK-4ynnYrKr3/s1600/P1040758+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="412" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvrjL4xp3HFEgoGrpU2HHB4BM0YxAA9zNjdX6ZuNbFSyWoLraSiyXA-i78rIsbV3HwkjcF3nPq1APYCi1YeWUbQkF3nfJifEQe9aa0qKroJ9NOKdCLGt58ItBuqNYHS1jVHK-4ynnYrKr3/s1600/P1040758+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Aaron Huey (États-Unis, <i>National Geographic</i>), 3ème prix « Contemporary Issues Stories »
</b><br />
Les Indiens Oglala Lakotas de la réserve de Pine Ridge, dans l'Etat du Dakota du Sud, vivent tout près du site de la bataille de Wounded Knee Creek, où 250 Lakotas Sioux furent massacrés en 1890. Depuis lors, leur histoire n'est qu'une litanie de traités bafoués et de promesses non tenues de la part des gouvernements américains successifs. À Pine Ridge, les mouvements de résistance contre Washington ont le vent en poupe, et les habitants renouent avec leurs traditions ancestrales : la danse du soleil, l'équitation, la langue, etc. Sur la photo, Wakinyan Two Bulls, 9 ans, dispose des drapeaux de prières autour d'un arbre sacré sur un site spirituel Oglala, dans le Wyoming. </td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ9aG-0l6Q10sLjKstgYvTKRNWll7gFRJUwbJYwXr8rNCGikLDTclOzMi8JzsgMhzwD2HEcbRPSss4JQVEpyJ7dZAedzvwEVnATHX8SwLEykc0tLLJ0UieOkGY6x8aeLk9WduSF5uQUVA/s1333/P1040777+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ9aG-0l6Q10sLjKstgYvTKRNWll7gFRJUwbJYwXr8rNCGikLDTclOzMi8JzsgMhzwD2HEcbRPSss4JQVEpyJ7dZAedzvwEVnATHX8SwLEykc0tLLJ0UieOkGY6x8aeLk9WduSF5uQUVA/s1333/P1040777+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Maika Elan (Vietnam), 1er prix dans la catégorie « Contemporary Issues Stories »
</b><br />
En 2012, les débats parlementaires relatifs à la légalisation du mariage gay au Vietnam ont débuté. La population est globalement hostile à cette mesure. Hieu et Thang, 58 et 62 ans, prennent leur bain. Ils sont ensemble depuis huit ans.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdb6-wA0rTzn1f1ORvvvcQD1yQ2eP_7q5M7e_3upDbdfzvfNSH5uIPRva2tn29J_-N3CUwM8xwghD22P4Npl5Fy0IJjwuesG16BOWv7lzNFLJMMKxwbuZOIfE_YIyJS8kQx4urLEYBETs/s1352/P1040764+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdb6-wA0rTzn1f1ORvvvcQD1yQ2eP_7q5M7e_3upDbdfzvfNSH5uIPRva2tn29J_-N3CUwM8xwghD22P4Npl5Fy0IJjwuesG16BOWv7lzNFLJMMKxwbuZOIfE_YIyJS8kQx4urLEYBETs/s1352/P1040764+(copy).JPG" width="416" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Marie Hald (Danemark), 2ème prix dans la catégorie « Observed Portraits Singles »
</b><br />
Bonnie Cleo Andersen, 38 ans, mère de trois enfants, se prostitue depuis vingt ans. Bonnie travaille de jour dans une petite maison située dans un village à l'est du pays, puis va chercher ses enfants à l'école dans un autre village, à 15 kilomètres. Elle espère que ses enfants vivront mieux qu'elle.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHUIAPqmmGwN7Egm8vzGITCex2gVqhhxFggZgVPbZQ7zQxs2-YLPcA3-6wUuwqYhl6KdhrihaWPhhtAEb2DDTNPm1qUOV3Fum7PugNr44QdXuF_58hPovzWXKpEXLa15t6pN-V1yUbNm0/s1600/P1040737+%28copy%29.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="460" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHUIAPqmmGwN7Egm8vzGITCex2gVqhhxFggZgVPbZQ7zQxs2-YLPcA3-6wUuwqYhl6KdhrihaWPhhtAEb2DDTNPm1qUOV3Fum7PugNr44QdXuF_58hPovzWXKpEXLa15t6pN-V1yUbNm0/s1600/P1040737+%28copy%29.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Wei Seng Chen (Malaisie), 1er prix dans la catégorie « Sports Action Singles »
</b><br />
Un participant et son attelage atteignent la ligne d'arrivée à Batu Sangkar, sur l'île indonésienne de Sumatra. Le «Pacu Jawi» est une tradition vieille de plus de 400 ans dans la région : après la récolte, une fois que les rizières ont été vidées, la course annuelle de taureaux est organisée. Les concurrents s'attellent à deux taureaux et les font galoper en s'agrippant à leur queue. Plus de 600 taureaux et 50 paysans ont participé au «Pacu Jawi» de février 2012.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkBs7CTFXplEhyEEbPYFkCUi4sN8ML0uleMZVnRlY3_1IQ9KYw8PouTNtLSd_CvzqHGc9ziZUU_KOeJcwbidTqGYkCZPPq_PPUY-6DRqW12wGfLj9XI3juNLRnyBRCR3xZN6ieDQR29NM/s1403/P1040774+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="456" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkBs7CTFXplEhyEEbPYFkCUi4sN8ML0uleMZVnRlY3_1IQ9KYw8PouTNtLSd_CvzqHGc9ziZUU_KOeJcwbidTqGYkCZPPq_PPUY-6DRqW12wGfLj9XI3juNLRnyBRCR3xZN6ieDQR29NM/s1403/P1040774+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Ebrahim Norouzi (Iran<i></i>), 2ème prix dans la catégorie « Staged Portraits Series »
</b><br />
Une Iranienne de la ville de Khorramabad porte le costume traditionnel pour la fête de Chehel Manbar, l'une des grandes festivités de l'islam chiite.</td></tr>
</tbody></table>
Je suis reparti de l’exposition reconnaissant envers Hannah de m’y avoir invité et complètement débarrassé de tout scrupule quant à mes exercices inachevés. Bien au contraire, j’aurais bien sauté dans le premier avion pour n’importe où, pour Khorramabad ou pour les réserves indiennes du Dakota du Sud ou pour Nairobi, histoire d’avoir la possibilité d’écrire quelques billets sur quelques uns des protagonistes de cette expo vraiment saisissante. Peut-être un jour, qui sait.<br />
<br />
En attendant, allez vite visiter l’expo ce weekend ! Si vous la loupez, sachez qu’elle revient à Berlin du 6 au 16 septembre, mais cette fois les photos seront exposées à Ostbahnhof. Ou alors, rendez-vous au Couvent des Minimes de Perpignan du 31 août au 20 septembre...<br />
<br />
<i>(*) Les prénoms ont été modifiés, comme toujours.</i></div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com6Friedrichshain, Berlin, Germany52.5158 13.45420000000001452.4384845 13.292838500000014 52.593115499999996 13.615561500000014tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-54816429121031123162013-07-03T01:12:00.000+02:002013-07-15T21:52:22.905+02:00Un mois à Berlin : mai 2013<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Le nombre riquiqui de commentaires à mon grand article signalant le <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2013/06/petites-phrases-mythiques-en-politique.html" target="_blank"><b>come-back en fanfare</b></a> des Chroniques Berliniquaises tend à prouver qu’il est plus facile de maintenir en vie un héros africain nonagénaire à l’article de la mort que de redonner vie à un blog fait de zéros et de uns après seulement 6 mois d’agonie... Mais qu’à cela ne tienne, je ne compte pas me laisser abattre pour si peu. Vos chroniques préférées reprendront d’ici peu la place qui leur revient de droit dans la blogosphère mondiale. N’est-ce pas ? Hein, n’est-ce pas ? <span style="font-size: x-small;">Vous allez revenir, hein, dites, chères Vahinés ?</span> <span style="font-size: xx-small;">Allez quoi siouplééééé.</span> Bref, voici donc, après quelques mois d’absence, le retour de nos rétrospectives « <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/2012/06/un-mois-berlin-mai-2012.html" target="_blank"><b>Un mois à Berlin</b></a> ». Je vous prépare mai et juin 2013 d’un coup, et laisse tomber tout l’automne et l’hiver... tant pis pour cette fois, mais ce n’est que partie remise ! J’espère que les puristes de la photographie parmi vous me pardonneront l’irruption de photos <a href="http://instagram.com/berliniquais#" target="_blank">instagrammées</a> dans la rubrique. Toutes vos protestations et vos fatwas contre ces applis pour hipsters sans talent sont les bienvenues.<br />
<br />
<i><b>1er mai - </b></i>Le festival <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/05/myfest-2012-kreuzberg.html" target="_blank">MyFest</a></b> est de retour à Kreuzberg, avec la même mission que chaque année : bannir la violence des rues de ce quartier lassé de cette curieuse «tradition» d’émeutes de groupes extrémistes de gauche, qui ont gâché la fête du 1er mai pendant plus de vingt ans. Dans les rues, les mamas turques coiffés de fichus en satin côtoient la jeunesse berlinoise avide de <i>beats</i> et les étudiants Erasmousse en quête de frisson teuton, l’électro en plein air joue des coudes avec le reggae... On a beau dire que le <i>Multikulti </i>est mort, il suffit de passer quelques heures dans les rues voisines de Kottbusser Tor un premier mai pour se convaincre du contraire.<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
À un balcon en surplomb de la Manteuffelstraße, des petits malins ont eu l’idée de génie pour se faire un peu d’argent de poche, comme en témoigne la banderole vantant la prestation proposée aux fêtards : <span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt; line-height: 18px;"><i>„Kacken: 2€ - Hände waschen: 0,20€“</i>. </span>En français cela donne «Faire caca : 2€ - Se laver les mains : 20 centimes». C’est même l’happy hour tiens. Encore une démonstration de la classe berlinoise... Désolé pour la mauvaise qualité de la photo, ce jour-là je me suis encombré au minimum et je n’avais que mon téléphone portable sur moi. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcrm6EcMU2V5Hn5zDJjsh0Vz_QyAuc6y6V9PDAHNnCSQfKWE2sIL4qp_3Lf0acZvgYWPe9TpGlAC5AUav-tNPjhJjmzjP1PpLBzQ7XaCfIiXGVrL9x6FmYIMDvRBjWhT8NvI6OMnK7I14/s800/IMG-20130501-WA0000+(copy).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcrm6EcMU2V5Hn5zDJjsh0Vz_QyAuc6y6V9PDAHNnCSQfKWE2sIL4qp_3Lf0acZvgYWPe9TpGlAC5AUav-tNPjhJjmzjP1PpLBzQ7XaCfIiXGVrL9x6FmYIMDvRBjWhT8NvI6OMnK7I14/s800/IMG-20130501-WA0000+(copy).jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Kacken: 2€! Happy Hour! À ce prix-là, aucune raison de se retenir plus longtemps!</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>2 mai</b></i> - Ach, Berlin, ach, Friedrichshain... Un chef d’œuvre anonyme agrémente pendant quelques jours le trottoir de la Boxhagener Straße, sans que personne ne sache qui l’a installé là et dans quel but. Non mais vraiment, pourquoi ? Cela fait <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/06/un-mois-berlin-mai-2012.html" target="_blank"><b>un an</b></a> que ces étranges silhouettes humaines faites de bric et de broc apparaissent mystérieusement dans les rues de mon quartier, avant de disparaître tout aussi soudainement sans laisser de traces. Je leur ai personnellement donné le nom affectueux de CACAs de Friedrichshain (Créations Artistiques, Citadines et Anonymes).<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOFLU2VRShf1KOfOBiN3m3iTwBUKgnDRZhWQ2TRs9OQrTjVtwYSVk_EG24scvjDPiYhV3_XO6qUgxaso_vJir3GDbZnyQoR0xeFyyr9v3XBlAVJVQSjv2uv3E2PiZUwZRHUKh3VH0pRTY/s1600/IMG_20130426_193851.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOFLU2VRShf1KOfOBiN3m3iTwBUKgnDRZhWQ2TRs9OQrTjVtwYSVk_EG24scvjDPiYhV3_XO6qUgxaso_vJir3GDbZnyQoR0xeFyyr9v3XBlAVJVQSjv2uv3E2PiZUwZRHUKh3VH0pRTY/s1600/IMG_20130426_193851.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">On ne sait pas ce que c'est, ni pourquoi c'est là, ni à quoi ça sert, mais bon, c'est là.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>4 mai</b></i> - Après l’hiver le plus sombre et glauque des dernières décennies, suivi du mois de mars le plus froid depuis quelques 120 ans, quel bonheur de voir enfin l’arrivée du printemps, des fleurs, de la vie ! Je n’ai jamais été aussi heureux de subir mes premières attaques de rhume des foins. Durant quelques jours, la Lottumstraße, une petite rue calme et sans grand intérêt qui finit dans la Schönhauser Allee, à Prenzlauer Berg, vaut bien que le cycliste, si pressé soit-il, descende de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/03/revelation-au-centre-du-monde.html" target="_blank"><b>sa fidèle monture</b></a> le temps de prendre une photo. <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9jerCDotj4x3h0FXwK5ToLwJpjfFATZ0lqE15KWEr32CN7aPZG9sm7caxfM-Ny37x9Yw59pl9asj5bEgWgjdz6PCd-wQG2Fp6cPdTfQt0M4eIYZUUqf8p-ouX2CYrp-W_QshB846XUSg/s1600/P1040131.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9jerCDotj4x3h0FXwK5ToLwJpjfFATZ0lqE15KWEr32CN7aPZG9sm7caxfM-Ny37x9Yw59pl9asj5bEgWgjdz6PCd-wQG2Fp6cPdTfQt0M4eIYZUUqf8p-ouX2CYrp-W_QshB846XUSg/s1600/P1040131.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les cerisiers en fleur sur la Lottumstraße</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<i><b>Nuit du 4 au 5 mai - </b></i>Ce samedi-là, j’avais naïvement accepté d’accompagner <a href="http://mrbonsoir.blogspot.de/" target="_blank">Mr Bonsoir</a> et quelques amies au fin fond de Steglitz, un district ouest-berlinois plutôt cossu et complètement excentré de la <i>Hauptstadt</i>, à environ 2 heures et demi de métro de Friedrichshain, pour assister à, tenez-vous bien, une messe de Pâques grecque orthodoxe. Un samedi soir, <b>à minuit</b> par-dessus le marché, à l’heure où tout Berlinois bien dans ses <strike>Birkenstock</strike> Converse écume plutôt les bars enfumés des quartiers hype... L’argument de vente des instigatrices de cette soirée <strike>loose</strike> vraiment inoubliable, que nous appellerons sobrement Fräulein Kartoffel et son Âme Daphnée, était que la cérémonie religieuse est «super chouette» et les chants sacrés grecs «vachement beaux, même quand on pige pas un traître mot». Tope là, répondis-je tout émoustillé par un programme si alléchant, allons donc voir chez les Grecs si Pâques est plus fun dans la langue d’Homère. Et je consentis donc à échanger les shots de Jägermeister du samedi soir contre une hypothétique rasade de vin de messe pascale.<br />
<br />
Du sympathique Biergarten du quartier de Wedding où nous étions attablés, nous nous mîmes donc en route vers Steglitz...<br />
<br />
Je sens que je devrais plutôt écrire un billet séparé pour raconter cette aventure.<b> Affaire à suivre donc. </b><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDsmiO83FJTTqhiMNb0v1Z7nMjpA_J6rV7vRu3kn_vk7eysoBee5H2VFph664FwvOzBeRKUNZ9Tz6mt2kuan0VOgb2XT_zNkHTl-rpdCOZDT_QF6Yn2Gr5POZZqmxa-3PuTkmLNJFEfNM/s1600/IMG_20130505_001238.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDsmiO83FJTTqhiMNb0v1Z7nMjpA_J6rV7vRu3kn_vk7eysoBee5H2VFph664FwvOzBeRKUNZ9Tz6mt2kuan0VOgb2XT_zNkHTl-rpdCOZDT_QF6Yn2Gr5POZZqmxa-3PuTkmLNJFEfNM/s1600/IMG_20130505_001238.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La cérémonie des bougies à l'église grecque orthodoxe de Steglitz</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>5 mai - </b></i>Pour me remettre de toutes les émotions de la veille, rien de tel qu’un dimanche printanier pépère qui s’achève sur un magnifique <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/04/beaute-de-berlin-karl-marx-sunset.html" target="_blank"><b>coucher de soleil sur Karl-Marx-Allee</b></a>, sans conteste la plus belle de toutes les avenues staliniennes à l’ouest de Moscou.<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC7Bn4HqlrOrHh8158C3DLKaTCrYLQhQENDcXhtnsoylrmAO91KUoQH4dqx71yCVdrNoFwVWvD_xSO3BqiKbbD7_lF4rNH6bDw-DirGaBRXgJIHADQ4COGPn3OB5MsDfTRpveTvZLqpZU/s1600/P1040189.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgC7Bn4HqlrOrHh8158C3DLKaTCrYLQhQENDcXhtnsoylrmAO91KUoQH4dqx71yCVdrNoFwVWvD_xSO3BqiKbbD7_lF4rNH6bDw-DirGaBRXgJIHADQ4COGPn3OB5MsDfTRpveTvZLqpZU/s1600/P1040189.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dire que ce sont les Cocos qui ont construit tout ça...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>6 mai - </b></i>La <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Volksb%C3%BChne_Berlin" target="_blank">Volksbühne</a> am Rosa-Luxemburg-Platz, l’un des principaux théâtres de la <i>Hauptstadt</i>, est aussi celui qui a la réputation d’être, parmi les grands théâtres, le plus audacieux et avant-gardiste dans sa programmation, ce qui n’est pas peu dire dans une ville aussi peu portée sur le conservatisme que Berlin. Mais on a beau être habitué aux affiches toujours plus provoc’ qui tapissent épisodiquement les murs de la capitale à chaque nouveau spectacle, la dernière campagne d’affichage en date, pour la sortie de la pièce <i>Porn of Pure Reason</i>, constitue un point cul-minant, en quelque sorte, dans la provocation gratuite. Surtout quand on est confronté à tout un mur de ces affiches, comme je l’ai été ce 6 mai sur Kastanienallee. Certes, il m’arrive occasionnellement de passer mes samedis soirs à l’église, mais cela ne fait pas de moi un cul-bénit, amis Lecteurs, et je raffole de cul-ture qui défrise. Mais sur ce coup-là, <i>pardon my French</i> mais j’en suis resté sur le cul.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsZZ_u6Ui4yzsdRDT1KxWwqCp_S9J0sZnLf3_J7oqOVNARkx_l2NaQFap9ZnKKgbBHnJnNnfZq3tvZQfkfv46-IZ52gtCv_J75wwdWix56BirhPuSWVzRn4d67KeEqk3VCu4b6lcFChzY/s1333/P1040147+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsZZ_u6Ui4yzsdRDT1KxWwqCp_S9J0sZnLf3_J7oqOVNARkx_l2NaQFap9ZnKKgbBHnJnNnfZq3tvZQfkfv46-IZ52gtCv_J75wwdWix56BirhPuSWVzRn4d67KeEqk3VCu4b6lcFChzY/s1333/P1040147+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Berlin est incontestablement une grande métropole cul-turelle... arf, arf.</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
Je ne suis pas allé voir la pièce des <strike>pornographes</strike> «drama-turgescents» suédois Markus Öhrn et Pekko Koskinen, et n’en ai pas vraiment entendu d’échos depuis la première du 14 mai, malgré tout le buzz. Sur <a href="http://www.volksbuehne-berlin.de/praxis/porn_of_pure_reason/?id_datum=6682" target="_blank">le site de la Volksbühne</a>, les réalisateurs promettent aux éventuels voyeurs spectateurs l’expérience cul-turelle suivante :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i><span style="font-size: large;"><b>« I</b></span>mmergez-vous <span class="" id="result_box" lang="fr"><span class="hps">dans</span> <span class="hps">un labyrinthe</span> <span class="hps">visuel</span> <span class="hps">rempli des sensations</span> <span class="hps">de l</span></span><span class="" id="result_box" lang="fr"><span class="hps">’expérience</span> <span class="hps">pornographique</span><span class=""> à l</span></span><span class="" id="result_box" lang="fr"><span class="">’état brut.</span> <span class="hps">Nous vous guidons</span> <span class="hps">à travers la galerie aux miroirs</span> <span class="hps">de vos fantasmes</span> <span class="hps">et de vos tabous.</span> Mais le spectacle se passe en vous-même</span> ! <b>»</b></i></blockquote>
Mmmmh, en fin de compte, peut-être devrais-je aller y jeter un coup d’œil après tout. Uniquement dans le but de vous en faire un compte-rendu sur ce blog, bien entendu... Bon, les critiques sont plutôt mitigées, voire carrément <a href="http://fragmentfilm.de/5498/porn-for-no-reason" target="_blank">mauvaises</a>, mais je ne vais pas me laisser dicter mes sorties hautement culturelles par quelque fastidieux peigne-culs de <i>Bild </i>ou de <i>Zitty</i> hein. Et puis cela me changera des pièces gentillettes cucul la praline que je vais voir d’habitude. Non mais.<br />
<br />
<b><i>7 mai -</i></b> Ah, comme j’aime le printemps ! Et dire que seulement un mois plus tôt, Berlin était encore pris dans les glaces... Hiver long oblige, les tulipes sont en retard cette année, mais pendant quelques semaines, elles ont bien rattrapé le temps perdu. Et moi je me régale.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKpB40Vh9atkYEo7BuH0z5RWDA4hgi6i96NrXHQbe40fpQR5-kot2lwu7ZVr-oqSciOcmgM3YRHgGpIURS7AE9kdmfVCwf7cS0xdqsII6YP8myhAgvUVSe3hPfoUoE0xFo4Vt6DvTSkA/s1333/P1040149+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKpB40Vh9atkYEo7BuH0z5RWDA4hgi6i96NrXHQbe40fpQR5-kot2lwu7ZVr-oqSciOcmgM3YRHgGpIURS7AE9kdmfVCwf7cS0xdqsII6YP8myhAgvUVSe3hPfoUoE0xFo4Vt6DvTSkA/s1333/P1040149+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un petit square dans prétention et quelque peu débraillé près de Bundesplatz, le 7 mai</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<i><b>9 mai - </b></i>Un papayer à Berlin ! Est-ce un signe du réchauffement climatique ? Bah non, quand même pas. Les papayers ne feraient pas de vieux... de vieilles branches ? de vieux troncs ? Bref, un papayer ne ferait pas long feu dans une ville où il peut faire -15°C fin mars. Mais sous les serres du Jardin Botanique, il semble se porter comme un charme.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVjq_FL_9F7N7ME7JgR_sKLMhGK55SCcOSBR9uBBoxHKZFYVfu-eNU14Eao5sdhhyPvG58AccjedakUnqG4FYInJ9qbOh3fvmm22sn8lLnQCycImKeio8CvP_oMAhu65XvZ7-tRgGgeaA/s1600/IMG_20130509_171002.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVjq_FL_9F7N7ME7JgR_sKLMhGK55SCcOSBR9uBBoxHKZFYVfu-eNU14Eao5sdhhyPvG58AccjedakUnqG4FYInJ9qbOh3fvmm22sn8lLnQCycImKeio8CvP_oMAhu65XvZ7-tRgGgeaA/s1600/IMG_20130509_171002.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un papayer au Jardin Botanique de Dahlem</td></tr>
</tbody></table>
Aux confins des quartiers de Dahlem et de Steglitz (oui, celui-là encore), le Jardin Botanique est le bon plan pour s’oxygéner en admirant une végétation exotique provenant de tous les continents. Manque de bol pour moi, la flore caribéenne et de la zone tropicale des Amériques était sur-représentée, et je connaissais la moitié des spécimens exposés, dont beaucoup sont affreusement banals aux Antilles... Mais bon, pour les Berlinois, le dépaysement est garanti, c’est sûr.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>13 mai - </i></b>Une photo instagrammée (pas taper ! pas taper !) du Bode-Museum, à la pointe de l’Île aux Musées, sous un ciel gris et menaçant. Comparée à la plupart des grandes capitales européennes, Berlin est une ville plutôt moche. Mais, incontestablement, elle a du caractère.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgsDrM6EdKNTnzJWN9rMD7qpJe7WhL63oBwxlcXfpu3Y6Ig-Cxxcyl5JmpQrGex6biUOC6Qh1AXB6yZfeaU8mZFVDCWCt7DcHg0XeSiZW4XsmrTB7m9EKXIDFeeHKmtP74-kL0-tPUOvs/s1600/IMG_20130513_001436.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgsDrM6EdKNTnzJWN9rMD7qpJe7WhL63oBwxlcXfpu3Y6Ig-Cxxcyl5JmpQrGex6biUOC6Qh1AXB6yZfeaU8mZFVDCWCt7DcHg0XeSiZW4XsmrTB7m9EKXIDFeeHKmtP74-kL0-tPUOvs/s1600/IMG_20130513_001436.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Spree et nuages le 13 mai</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>15 mai - </b></i>Seulement deux jours plus tard, le temps a bien changé. C’est le premier jour de temps estival de l’année. Ciel limpide, 26°C. Je vais passer mon mercredi après-midi à <strike>draguer</strike> bronzer au <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/08/aout-o-mein-gott.html" target="_blank"><b>Badeschiff</b></a>. Eh ouais, comme ça. Qui a besoin d’immeubles haussmanniens quand on a le Badeschiff pour y passer ses mercredis, hein ? Je crois (mais je me trompe peut-être) que ce jour-là il faisait douze degrés à Paris avec de la pluie... Quelqu’un confirme ?<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_SIKGF-72KU7QpGXcwQzm9F8ioWElL7SNRt7-t7AH1XyLwAFiKerWrJoeYvvzeT2ZBYUvU1_ojXoiJkkZyHXL75iyHipoYjqK3Ib6vXrwyw6SY_aeDAMPzZHtoGF2Wq3nKxhTb7QC1s/s1600/IMG_20130515_160145.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw_SIKGF-72KU7QpGXcwQzm9F8ioWElL7SNRt7-t7AH1XyLwAFiKerWrJoeYvvzeT2ZBYUvU1_ojXoiJkkZyHXL75iyHipoYjqK3Ib6vXrwyw6SY_aeDAMPzZHtoGF2Wq3nKxhTb7QC1s/s1600/IMG_20130515_160145.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un brin de bronzette au Badeschiff.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i><b>21 mai - </b></i>Sur la Kastanienallee, les recommandations du jour sont : la soupe aux asperges pour 4,50€, la pizza aux asperges (et au jambon cuit) pour 7€50, les tagliatelle aux asperges pour 8,50€ et l’escalope panée accompagnée d’asperges pour 12,50€... Un détail attire votre attention ? <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi4NnCwz3YvRuPrIjX6q_E-jIbYzw1dSQEBSB1K2OVJS6Xhp-UZbK__A-hYiT9B-FLF2wftfPMZ665NC5ih-ff2knWJ74LglmPdtZ9RG9x4TCSR9VpkzthqOSOTl-H1ED5xeGASm2NTg0/s1333/IMG_20130530_133140.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgi4NnCwz3YvRuPrIjX6q_E-jIbYzw1dSQEBSB1K2OVJS6Xhp-UZbK__A-hYiT9B-FLF2wftfPMZ665NC5ih-ff2knWJ74LglmPdtZ9RG9x4TCSR9VpkzthqOSOTl-H1ED5xeGASm2NTg0/s1333/IMG_20130530_133140.jpg" width="480" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Moi je voudrais juste des asperges aux asperges, si vous avez ça...</td></tr>
</tbody></table>
C’est la <i>Spargelzeit</i>! Le temps béni des asperges. Les Berlinois me font marrer avec cette obsession pour les asperges, blanches de préférence, qui s’empare de leurs assiettes deux mois par an, en avril-mai (cette année c’était plutôt mai-juin d’ailleurs). Les étals des marchés croulent sous les cagettes de <i>Beelitzer Spargel</i>, qui est à l’asperge ce que la fine de claire est à l’huître, les restaurants rivalisent rajoutent exprès à leurs menus une <i>Spargelkarte </i>et rivalisent d’ingéniosité pour marier le blanc légume phallique à leurs spécialités. J’ai même vu des bars à tapas espagnoles réussir avec brio le mariage de la carpe et du lapin en associant sans complexe le jamón ibérico à l’asperge de Beelitz ! Le jour où j’aurai vu un <i>Spargeldöner</i>, je pourrai mourir en paix... <br />
<br />
<i><b>23 mai - </b></i>En cinq ans à Berlin, figurez-vous, je n’avais jamais cuisiné d’asperges chez moi. Il n’y a pas de quoi être fier. Cette année, c’est enfin chose faite. Et je suis conquis moi aussi. Que voulez-vous, chers amis, il faut bien <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/05/tu-tintegreras-dans-la-douleur-premiere.html" target="_blank"><b>s’intégrer</b></a>. <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibRBKXYisw6zs4vTwa67KQljRHCFpzw8w352R0QthiXtfkf3Nd9TjbyP_iwHBTwOq6yjyPGfWj_qOyA6ReJgCkS7DjkuGNAr2ImnUQ7tAvHfAihJBc8PNIOX8n7SVffCYf395kFQNxCeM/s1600/P1040194+(copy).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibRBKXYisw6zs4vTwa67KQljRHCFpzw8w352R0QthiXtfkf3Nd9TjbyP_iwHBTwOq6yjyPGfWj_qOyA6ReJgCkS7DjkuGNAr2ImnUQ7tAvHfAihJBc8PNIOX8n7SVffCYf395kFQNxCeM/s1600/P1040194+(copy).JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Finalement, ce n'est pas bien difficile</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="Préparation de la sauce hollandaise" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoxEmpVEPHXVPzhTEeIT9e5rRCwGLAm4FUuSbpucKXLcNWqRWvC3AuSONTHEWQ6peZBrpJ-GppP3dTWscGRSUw4sLBR1WOP_0fXhyphenhyphengt-MFIC7lJDBw2Vaold9DSrz3L8zr3w25Qpp_gxZx/s1067/P1040198+(copy).JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="315" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Préparation de la sauce</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoxEmpVEPHXVPzhTEeIT9e5rRCwGLAm4FUuSbpucKXLcNWqRWvC3AuSONTHEWQ6peZBrpJ-GppP3dTWscGRSUw4sLBR1WOP_0fXhyphenhyphengt-MFIC7lJDBw2Vaold9DSrz3L8zr3w25Qpp_gxZx/s1067/P1040198+(copy).JPG" target="_blank" title="Préparation de la sauce hollandaise">
</a></td>
<td><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="Le résultat final, une truite au four aux asperges" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWt5mkuaE7S5k4KShnwBdw4JSsBmhwzGzJzBvAS2i7KvoOo-gFw8TfImY2dHnCucUe5v_lJVbP86nhmkwljJOy0Gdl6yCO_cPTxLBDOnQmFazBVIWS6hYEgHkyInrRWg75IigOxW9Bk8y1/s1333/P1040200.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="315" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le résultat final</td></tr>
</tbody></table>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWt5mkuaE7S5k4KShnwBdw4JSsBmhwzGzJzBvAS2i7KvoOo-gFw8TfImY2dHnCucUe5v_lJVbP86nhmkwljJOy0Gdl6yCO_cPTxLBDOnQmFazBVIWS6hYEgHkyInrRWg75IigOxW9Bk8y1/s1333/P1040200.JPG" target="_blank" title="Le résultat final, une truite au four aux asperges">
</a></td>
</tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>27 mai - </b></i>C’est le printemps, donc il faut bien qu’il pleuve. Mais en ce dernier weekend de mai, on ne peut plus vraiment parler de pluie, mais de déluge. C’est infernal. Cela dit, Berlin a échappé au pire. La moitié sud et sud-est de l’Allemagne est restée inondée pendant des semaines. La ligne de trains à grande vitesse qui relie Berlin avec l’ouest du pays, complètement inondée pendant plusieurs jours, est fortement endommagée, et mettra des mois à être rétablie. Cloîtré chez moi, je trompe l’ennui et la mélancolie en photographiant mes fuchsias et mon aneth détrempés. J’ai d’ailleurs perdu la moitié de mon basilic, noyé par les torrents de pluie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
</div>
<table border="0">
<tbody>
<tr>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTzh1f3Qq9rPvp9leHIUdQ4riyB-5bkuCxkYjesfPvA9AQZ_l2-SnvjMBuG4YsFfAw2jEjzrnkUcRYFvwGouDNvofkUZcRbuSA9OGVQWbvyu1R2y9xCZC3rCVonYhEWxK04V1bVyAvDH0/s1600/IMG_20130527_014441.jpg" target="_blank" title="Dahlia">
<img alt="Dahlia mouillé" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTzh1f3Qq9rPvp9leHIUdQ4riyB-5bkuCxkYjesfPvA9AQZ_l2-SnvjMBuG4YsFfAw2jEjzrnkUcRYFvwGouDNvofkUZcRbuSA9OGVQWbvyu1R2y9xCZC3rCVonYhEWxK04V1bVyAvDH0/s1600/IMG_20130527_014441.jpg" width="320" /></a></td>
<td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEis6UTPVRvOhdIEsCC1nAWQf9M2jQjI5viP4KaUjZyxB5hvJRgm0kPOj_N2-wJpqhp6Ad7CprxPYC30G6WzNOA1MQimNToIaYebpeNaYMr0V9shNKQFf_8nYHh5SNJDcueA8zFpMJYrR6Y/s1600/IMG_20130527_014055.jpg" target="_blank" title="Aneth">
<img alt="Aneth détrempé" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEis6UTPVRvOhdIEsCC1nAWQf9M2jQjI5viP4KaUjZyxB5hvJRgm0kPOj_N2-wJpqhp6Ad7CprxPYC30G6WzNOA1MQimNToIaYebpeNaYMr0V9shNKQFf_8nYHh5SNJDcueA8zFpMJYrR6Y/s1600/IMG_20130527_014055.jpg" width="320" /></a></td>
</tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i><b>29 mai </b></i><span style="color: #0000ee;"><span style="color: #0000ee;"><i><b>- </b></i></span></span>Le pic de crue est loin d’être passé sur les régions allemandes inondées, et dans le ciel au-dessus de Berlin les orages se sont mis à la queue leu leu pour nous arroser toutes les deux heures, avec une précision toute teutonique. Mais du coup, entre deux orages, on a une petite heure pour taquiner le ballon sur une étendue de sable humide au Volkspark Friedrichshain. C’est presque l’été, et donc la saison du beach-volley ! <a href="http://mrbonsoir.blogspot.de/" target="_blank">Mr Bonsoir</a>, qui est vraiment de tous les bons plans, était bien sûr de la partie. Contre toute attente, on a même eu droit à un rayon de soleil complètement improbable. Pas assez pour nous sécher les pieds mais c’était déjà bon à prendre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE86Zpz9FpKKwI5FdRjKB4dRdYyHb1cXnRGPMVCZvPccSduUGJmdmZIDNfMvkiC1Gbbv2d0M7P_Grm7xD9BbPzNMLmWQ5PIizoYWNMU4oqBhuZGfUi4SD0jsi4s0xHfaAQ4J0uOgbHENM/s1600/IMG_20130529_210650.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE86Zpz9FpKKwI5FdRjKB4dRdYyHb1cXnRGPMVCZvPccSduUGJmdmZIDNfMvkiC1Gbbv2d0M7P_Grm7xD9BbPzNMLmWQ5PIizoYWNMU4oqBhuZGfUi4SD0jsi4s0xHfaAQ4J0uOgbHENM/s1600/IMG_20130529_210650.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une éclaircie sur le terrain de beach volley humide du Volkspark Friedrichshain</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
À bientôt pour la suite de nos aventures grecques à Steglitz, et les prochains numéros d’«Un mois à Berlin» ! </div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com20Friedrichshain, Berlin, Germany52.5158 13.45420000000001452.4384845 13.292838500000014 52.593115499999996 13.615561500000014tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-1789822996825729892013-06-29T21:20:00.000+02:002013-07-17T01:30:47.040+02:00Petites phrases mythiques en politique allemande (2)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Chers amis lecteurs, chères Vahinés orphelines de vos chroniques autrefois préférées, contrairement aux apparences, contrairement à Nelson Mandela, ce blog n’est pas encore mouru. <span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;">Ah, on me souffle dans l’oreillette que Mandela non plus n’a pas encore cassé sa pipe</span></span><span style="font-size: xx-small;"><span style="font-size: x-small;">. </span>Vous en êtes sûr cher Monsieur? Pourtant j’aurais juré que... Bon, si vous le dites. </span>Bref. Pour fêter le retour des Chroniques Berliniquaises en fanfare dans la blogosphère mondiale, et pour faire écho à la remise du grand prix de l’humour politique décerné cette semaine à Gérard Longuet, voici la suite de ma sélection de <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2012/11/petites-phrases-mythiques-en-politique.html" target="_blank">petites phrases mythiques</a></b> de la politique allemande, que je vous avais promise en novembre dernier, il y a seulement sept (!) mois. Car, comme dit le proverbe de chez moi : <i>Two présé pa ka fè jou ouvè</i>. Mais trêve de bavardages. Voici sans plus tarder la suite du palmarès.<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: large;">3. Les nominés dans la catégorie «Les promesses n</span></b><b><span style="font-size: large;">’engagent que ceux qui les écoutent»</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Ach</i>, l’Allemagne, paradis de l’intégrité dans la fonction publique, parangon de vertu et de bonne gouvernance où les ministres <b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/06/mauvaise-passe-pour-les-cucurbitacees.html" target="_blank">démissionnent</a></b> comme un seul homme en moins de temps qu’il ne faut pour dire <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/02/dr-googleberg-and-mr-guttenberg_24.html" target="_blank"><b>«plagiat»</b></a>, où les présidents en exercice sont impitoyablement <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/02/breaking-news-wulff-jette-leponge.html" target="_blank"><b>démis de leurs fonctions</b></a> juste parce qu’ils ont oublié de signaler aux juges qu’ils ont des amis riches... Droiture, honnêteté et vérité sont les trois mamelles de la nation teutonne, nous jurent, la main sur le cœur, les hommes politiques. Oui, trois mamelles, et alors? La preuve par quatre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<span style="text-align: left;"><b>„Putin ist ein lupenreiner Demokrat.“ </b></span></h3>
<h3>
<span style="text-align: left;"><b> </b></span></h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="text-align: left;">« Poutine est un impeccable démocrate. »</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoCsqFPdAwSM84U7DKuGn3LUt8LLrjDqyA5q9aW8FlTdpQXOOdgh_5SiAL_b8lyzv7MlVKpPC6x2YZH5L3RUGq4IYHGmipSjcsy27x4-SyQSrYcI7cQbbpHGaKU9YZb_tP2v7MJ8nG61V9/s1600/Schr%C3%B6der+Putin+Focusbild.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoCsqFPdAwSM84U7DKuGn3LUt8LLrjDqyA5q9aW8FlTdpQXOOdgh_5SiAL_b8lyzv7MlVKpPC6x2YZH5L3RUGq4IYHGmipSjcsy27x4-SyQSrYcI7cQbbpHGaKU9YZb_tP2v7MJ8nG61V9/s1600/Schr%C3%B6der+Putin+Focusbild.jpg" width="322" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gerhard et Vladimir, les «impeccables cyniques»<br />
<a href="https://www.focus.de/politik/deutschland/nach-umstrittener-wahl-in-russland-schroeder-haelt-putin-fuer-lupenreinen-demokraten_aid_721816.html" target="_blank">selon le magazine Focus</a>, en mars 2012</td></tr>
</tbody></table>
La vie est cruelle. En réalité, le 23<b> novembre 2004</b>, en direct sur la chaîne ARD, le chancelier <b>Gerhard
Schröder</b>, dont les malicieuses saillies ont déjà alimenté <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.fr/2012/11/petites-phrases-mythiques-en-politique.html" target="_blank"><b>le premier volet</b></a> de cette petite compilation maison, n’a pas réellement prononcé ces mots qui lui sont attribués, cette formule désormais gravée ad vitam aeternam dans le marbre de la psyché teutonne. Ses mots à lui sont en réalité : <i>«Je le crois, et je suis convaincu qu’il l’est»</i>, en réponse au présentateur télé Reinhold Beckmann qui lui demandait s’il considérait Vladimir Poutine comme un <i>lupenreiner Demokrat </i>(un «impeccable démocrate»).<br />
<br />
Après ce rare éclair de sincérité en prime-time, l’habile politicien a bien sûr tenté de nuancer son propos et de noyer le poisson pendant encore une bonne minute de considérations alambiquées sur les progrès considérables de la démocratie en Russie après des décennies de dictature communiste. Mais le mal était déjà fait : ce qui avait été dit ne pouvait plus être dédit, et l’ancien chancelier D’ailleurs, les excellentes relations personnelles que Schröder et Poutine ont continué à entretenir jusqu’à présent, bien trop cordiales et vénales aux yeux de la majorité des commentateurs politiques allemands, ne sont pas de nature à faire oublier cette citation de l’ancien chancelier. D’ailleurs, à l’issue de l’élection présidentielle russe de mars 2012 qui vit le retour de Poutine à la tête de l’État dans des circonstances controversées, Schröder était le premier à manifester son soutien à son ami Vladimir Vladimirovitch, et n’a eu de cesse de répéter à qui voulait l’entendre, contre les vents du scepticisme et les marées de ricaneries que oui, Poutine était bel et bien un <a href="http://www.tagesspiegel.de/politik/nach-praesidentschaftswahlen-in-russland-schroeder-bleibt-dabei-putin-ist-ein-lupenreiner-demokrat/6298420.html" target="_blank">vrai démocrate</a>. Sacré Gégé, on ne l’en fera pas démordre.<br />
<a name='more'></a><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<span style="text-align: left;"><b>„Die Rente ist sicher.“ </b></span></h3>
<h3>
<span style="text-align: left;"><b> </b></span></h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="text-align: left;">« Nos retraites sont sûres. »</span></i></div>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlfg9Q9snq8-5LXW9Uh3WIS83D-jSITaw89QAVQYJ-SoN-OrH5RiVVPYcGQ0-vvmEN4KTTXLi5OW74FVfpzUwdk8aBKK6hn_C9IvHrBLh_ESPa4kx79PfvVArEQgwstdExD7TIRXojVlHI/s1600/Die+Rente+ist+sicher.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlfg9Q9snq8-5LXW9Uh3WIS83D-jSITaw89QAVQYJ-SoN-OrH5RiVVPYcGQ0-vvmEN4KTTXLi5OW74FVfpzUwdk8aBKK6hn_C9IvHrBLh_ESPa4kx79PfvVArEQgwstdExD7TIRXojVlHI/s1600/Die+Rente+ist+sicher.jpeg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><b>Avril 1986 : Norbert Blüm</b> rassure
<br />
les électeurs inquiets. Photo<br />
de la <a href="http://www.wz-newsline.de/home/politik/die-renten-sind-sicher-8211-die-rentenbeitraege-nicht-1.125982" target="_blank">Westdeutsche Zeitung</a></td></tr>
</tbody></table>
Connaissez-vous <b>Norbert Blüm</b> ? Non, vraiment pas ? Cet ancien ouvrier de l’industrie automobile, devenu universitaire puis figure de la CDU grâce à son labeur acharné, gagne pourtant a être connu. Il a notamment occupé pendant seize ans, de 1982 à 1998, une fonction ministérielle qui allait comme un gant au gros bosseur qu’il était : ministre fédéral du Travail et de l’Ordre social. Et s’est distingué notamment en prononçant l’un des plus énormes mensonges de l’histoire de l’Allemagne de l’Ouest.<br />
<br />
Dans les années 1980, la RFA est dans l’angoisse: le système de retraites par répartition, introduit par le chancelier Bismarck <i>himself</i> en 1889, prend l’eau de toutes parts. Le régime de retraites qu’avait mis en place le Chancelier <strike>au casque</strike> de Fer donnait droit à de généreuses pensions aux anciens travailleurs de plus de 70 ans, à une époque où l’espérance de vie du Prussien lambda culminait royalement à 45 ans... Un siècle plus tard, hélas, après deux décennies de crise démographique, de faible croissance économique et d’augmentation du chômage et bien sûr d’accroissement de l’espérance de vie du Teuton moyen, le financement des retraites en RFA devient une véritable bombe à retardement. Qui paiera nos retraites ?, s’inquiètent, à l’unisson sur les deux rives du Rhin, les cohortes de baby-boomers vieillissants.<br />
<br />
C’est alors qu’en <b>avril 1986</b>, en pleine campagne électorale, le vaillant ministre du Travail décide de mettre les mains dans le cambouis pour faire sortir le pays de la sinistrose ambiante. Armé d’une échelle, d’une brosse, et <strike>d’un nez rouge</strike> d’un seau de colle, <b>Norbert Blüm</b> se fait complaisamment photographier en plein ouvrage, la mine réjouie, en train de coller une affiche monumentale à l’adresse de l’Allemagne qui se lève tôt :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>« Une chose est sûre : la retraite ».</i> </blockquote>
En tout, ce ne sont pas moins de 15.000 de ces affiches rassurantes qui seront placardées dans tout le pays, dans un battage médiatique surpassant toutes les campagnes de com’ de l’ère Sarkozy réunies. Il voulait frappé les esprits et y est largement parvenu. Mais n’ayant pas été sur place à l’époque, je ne saurais dire si ces doses homéopathiques de méthode Coué ont porté leurs fruits et véritablement dissipé les inquiétudes de la population.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9UfuZYsnWrhH-0FFjt0sCMRGHlXpTNWKiZ4DqlK1YjG-dXhDejo8mK9ss44N8cxRlcY1XhJIY3HWeHoVXwSUPcx5ZpsbOcJn4lybcbeJGf2qZ7Xo3G0dafodkGlJeGVJHYCb70oSecZGL/s1600/DSC_1604.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9UfuZYsnWrhH-0FFjt0sCMRGHlXpTNWKiZ4DqlK1YjG-dXhDejo8mK9ss44N8cxRlcY1XhJIY3HWeHoVXwSUPcx5ZpsbOcJn4lybcbeJGf2qZ7Xo3G0dafodkGlJeGVJHYCb70oSecZGL/s1600/DSC_1604.jpg" width="292" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Février 2013: le magazine footballistique
<br />
<i>11 Freunde</i> intitule “Die Rente ist sicher”
<br />
son dossier consacré à la retraite de Michael
<br />
Ballack, l'ancien capitaine de la Mannschaft
<br />
Crédit photo: Berliniquais</td></tr>
</tbody></table>
Toujours est-il que dans les années qui ont suivi, le système de retraites allemand a été réformé en profondeur, le nombre d’années de cotisation a augmenté, les pensions sont toujours plus réduites et la pauvreté des personnes âgées devient un problème de plus en plus aigu. Fin 2012, ce sont plus de 800.000 <i>Senioren</i> de plus de 65 ans qui se voient contraints d’occuper un «Minijob» pour <a href="http://www.stern.de/politik/deutschland/altersarmut-hunderttausende-rentner-muessen-jobben-2023154.html" target="_blank">compléter leur maigre retraite</a>, malgré tous les gros titres vantant la prospérité de l’économie allemande. Pire encore, l’Allemagne, où est né le concept d’économie sociale de marché, ne compte pas moins de 128.000 «mini-jobbeurs» âgés de 74 ans ou plus... Les chiffres sont effrayants et ne cessent d’augmenter.<br />
<br />
Pour l’Allemand de la rue, le gouvernement a délibérément menti au public en ce jour de 1986 et préparait déjà le travail de sape des bases du système d’assurance vieillesse alors même que le ministre Blüm s’adonnait à ses pitreries de colleur d’affiches devant les caméras. Dans la culture populaire allemande, la phrase <i>Die Rente ist sicher</i> est restée un symbole fort des mensonges d’une classe politique qui ne recule devant aucune compromission ou aucune promesse non tenue. D’ailleurs, il est amusant de constater qu’avril 1986, c’était aussi l’époque de la catastrophe de Tchernobyl, et d’un fameux nuage radioactif qui s’est miraculeusement «arrêté aux frontières» d’un certain pays de forme hexagonale. Simple coïncidence? Saine émulation de part et d’autre du Rhin? Quoi qu’il en soit, en ce printemps 1986, on ment comme on respire l’air parfumé aux effluves de muguet et de particules de césium 137...<br />
<br />
<h3>
<span style="text-align: left;"><b>„Niemand hat die Absicht, eine Mauer zu errichten!“ </b></span></h3>
<h3>
<span style="text-align: left;"><b> </b></span></h3>
<i><span style="text-align: left;">« Personne n</span></i><i><span style="text-align: left;">’a l</span></i><i><span style="text-align: left;">’intention de construire un Mur ! »</span></i><br />
<span style="text-align: left;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Après le plus gros mensonge de l’histoire de la RFA d’avant la réunification, voici maintenant, pour ne pas faire de jaloux, le plus kolossal mytho prononcé par un politicien de l’ex-RDA.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieI5Fa9_HZ88fyAfqyr5jvHob1cs6SxhimwH_V24MHWViS2eDnvKVCynWPA9JLq9dPMStRbq7C8GdnXYo5Ig8cL2uK09BFgnu68XA-VgcDUxeBpjvDlH-ei_SskDaA1h3rRsauwS8qKIgL/s572/Niemand+hat+die+Absicht+++Sektorgrenze.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieI5Fa9_HZ88fyAfqyr5jvHob1cs6SxhimwH_V24MHWViS2eDnvKVCynWPA9JLq9dPMStRbq7C8GdnXYo5Ig8cL2uK09BFgnu68XA-VgcDUxeBpjvDlH-ei_SskDaA1h3rRsauwS8qKIgL/s572/Niemand+hat+die+Absicht+++Sektorgrenze.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Octobre 1961: seulement quatre mois après la déclaration
<br />
de Walter Ulbricht, un Mur infranchissable divise Berlin.
<br />
Une affiche de protestation côté ouest rappelle la promesse
<br />
non tenue. Crédit photo: <a href="http://www.augsburger-allgemeine.de/thema-des-tages/Worte-zur-Berliner-Mauer-id16313636.html" target="_blank">Augsburger Allgemeine Zeitung</a>.
</td></tr>
</tbody></table>
Nous sommes à Berlin, le <b>15 juin 1961</b>. Depuis des mois, la situation entre les deux Allemagne est très tendue, et en particulier dans la capitale divisée en quatre secteurs d’occupation. Le nombre de citoyens est-allemands qui font défection à l’ouest augmente de manière dramatique, dans des proportions dangereuses pour la viabilité économique et idéologique de la RDA. Entre 1949 et 1961, près de trois millions d’Allemands de l’Est ont ainsi «voté avec leurs pieds» vers l’ouest, le plus souvent à Berlin. Entre janvier et juin 1961, l’Allemagne de l’Est déplore près de 100.000 départs, et les chiffres mensuels sont en augmentation. C’est un véritable exode des forces vives de la nation socialiste, une catastrophique fuite des cerveaux. À cette date, Berlin reste le seul endroit où le franchissement de la «frontière intérieure allemande» est simple comme <i>Guten Tag</i> : il suffit aux candidats au départ d’acheter un billet de train ou de métro en direction du secteur allié, de se laisser transporter par la BVG ou la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Reichsbahn_%28RDA%29" target="_blank">Deutsche Reichsbahn</a> et de descendre à bon port côté ouest.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP6uKyL0uDgiQvCN95T6_9YBtSANwO1AF6W-4BItovujvQjQk8OIxIkNbnfQAE0NBKdcSPCsnMBQoJqRUl6mEXYkBH-Y7y9lk0heb6G6zytXdp12wyHbYjVFSfzN5LouCSeP7M-mjgN3k9/s912/Niemand+hat+die+Absicht+++Mauerbau.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhP6uKyL0uDgiQvCN95T6_9YBtSANwO1AF6W-4BItovujvQjQk8OIxIkNbnfQAE0NBKdcSPCsnMBQoJqRUl6mEXYkBH-Y7y9lk0heb6G6zytXdp12wyHbYjVFSfzN5LouCSeP7M-mjgN3k9/s912/Niemand+hat+die+Absicht+++Mauerbau.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une autre affiche de protestation devant le Mur
<br />
en construction. Crédit photo: <a href="http://www.wolfgangroehl.de/Grenzbilder/DDR-Grenzbilder02/Grenzbilder02.htm" target="_blank">Wolfgang Röhl</a></td></tr>
</tbody></table>
Le 15 juin, 300 journalistes allemands et internationaux sont réunis à la Maison des Ministères de Berlin Est à l’invitation du Secrétaire Général du Parti, <b>Walter Ulbricht</b>. Celui-ci tient aux journalistes un long monologue où il réitère ses revendications à l’attention des Alliés afin de mettre un terme à la crise des réfugiés: démantèlement des camps de réfugiés à Berlin-Ouest afin de priver les déserteurs d’un point de chute, octroi du statut de Ville Libre à la moitié ouest de la métropole allemande afin de clarifier le statut juridique des secteurs sous occupation alliée, et possibilité pour la RDA de contrôler le transport aérien entre Berlin-Ouest et le reste du monde, comme c’est déjà le cas pour le transport routier et ferroviaire. Cela rendrait la vie plus difficile aux réfugiés est-allemands, qui se verraient faits comme des rats à Berlin-Ouest et n’auraient quasiment aucune chance de construire leur vie ailleurs.<br />
<br />
Toutes ces propositions sont déjà connues depuis longtemps et les Alliés ont déjà signifié leur refus. Bref, encore une conférence de presse pour rien. La plupart des journalistes occidentaux ont quitté la salle avant même le début de la séance de questions-réponses. Mais <b>Annamarie Doherr</b>, la correspondante à Berlin pour le <i>Frankfurter Rundschau</i>, a patiemment attendu de pouvoir prendre la parole, et quand vient son tour, elle interpelle enfin Walter Ulbricht :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>« Monsieur le Secrétaire Général, la création d’une Ville Libre de Berlin-Ouest signifie-t-elle à votre avis qu’une frontière internationale devra être érigée à la Porte de Brandebourg ? Êtes vous prêt à assumer une telle conséquence de votre projet ? »</i></blockquote>
Ce à quoi le Secrétaire Général virtuose hors pair de la langue de bois et de l’enfumage idéologique, s’empresse de répondre :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>« Si je comprends bien votre question, il y a des gens en Allemagne de l’Ouest qui souhaitent que nous mobilisions les ouvriers du bâtiment de la capitale de la RDA pour ériger un mur, c’est bien cela ? Je n’ai pas eu vent d’un tel projet. En fait, les maçons de la capitale sont occupés à construire des logements et y consacrent toute leur force de travail ».</i> </blockquote>
Puis, après une courte pause rhétorique :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<b><i>« Personne n’a l’intention de construire un mur ! »</i></b></blockquote>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1kMKTKe1_GVxx_pgNPYIGY6DtUus3GQZHu9C2yb64OdqcTAygUl_EOnmq4RRPmGszUQEMLS_Vje4Ivl09NudII1_5Rq6LZB0DNcuUDkzBxqfDNis9dtcKo6P0QJJbv-LKrbcZlduv4EE/s1600/DSC_1253.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1kMKTKe1_GVxx_pgNPYIGY6DtUus3GQZHu9C2yb64OdqcTAygUl_EOnmq4RRPmGszUQEMLS_Vje4Ivl09NudII1_5Rq6LZB0DNcuUDkzBxqfDNis9dtcKo6P0QJJbv-LKrbcZlduv4EE/s640/DSC_1253.JPG" width="300" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une carte postale vendue à Berlin en 2013 détourne
<br />
la phrase pour se moquer des déboires du nouvel aéroport.
<br />
«Personne n’a l’intention de construire un aéroport!»
<br />
Crédit photo: Berliniquais
</td></tr>
</tbody></table>
Au moment où ces paroles ont été prononcées, et dans les jours suivants, malgré la gravité de la crise des réfugiés sur les relations Est-Ouest, personne ne saisit l’importance de ces mots d’apparence anodine. La plupart des médias ouest-allemands, à mille lieues d’imaginer que Walter Ulbricht vient juste de révéler (volontairement ou pas, on ne le saura jamais) son projet, pour lequel des plans en cours de préparation depuis des mois, excluent ce commentaire de leurs comptes-rendus de la conférence de presse du 15 juin. Aucun observateur occidental ne conçoit sérieusement que l’on puisse envisager de diviser physiquement une métropole au moyen d’un mur ou de barbelés ou d’une quelconque structure permanente. Pourtant, jusqu’ici, aucune figure publique n’avait jusqu’à présent parlé de cette possibilité ou même évoqué un «mur». Ainsi, en RDA, ces propos fidèlement rapportés dans les journaux du Parti déclenchent une vague de panique, à l’opposé de l’effet escompté. Les rumeurs les plus folles circulent, y compris celle selon laquelle Ulbricht veut vraiment construire un Mur. Le nombre de fuyards augmente de plus belle : sur la première quinzaine d’août 1961, ce sont plus de 45.000 Allemands de l’Est qui se font la malle à Berlin-Ouest. La suite, vous la connaissez, à moins que vous n’ayez passé les 53 dernières années sur Vénus. Ou dans le darkroom du Berghain.<br />
<br />
Dans les jours qui ont suivirent le début de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2011/08/einem-sonntag-im-august-billet.html" target="_blank"><b>la construction du Mur de Berlin</b></a>, en août 1961, les journalistes ouest-allemands se souvinrent alors de la petite phrase du Secrétaire Général qu’ils avaient totalement négligée deux mois plus tôt. Ils produisirent alors des milliers d’affiches, de cartes postales et de tracts qu’ils affichèrent au plus près de la frontière, ou diffusèrent illégalement en RDA, pour bien rappeler au maximum de citoyens est-allemands le cynisme et les mensonges de leur gouvernement socialiste.<br />
<br />
La phrase de Walter Ulbricht est alors immédiatement entrée dans l’histoire.<br />
<br />
Puisqu’on parle de feu Walter Ulbricht, avant de passer à autre chose et de laisser ce grand homme reposer en paix, je voudrais partager avec vous l’une de ses citations que je préfère, en plus de celle relative au Mur<i>. </i><br />
<blockquote class="tr_bq">
<i><b>„Es muß demokratisch aussehen, aber wir müssen alles in der Hand haben.“</b></i></blockquote>
<span class="st"> Ce qui, traduit en langage chrétien, donne à peu près:</span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>«Cela devra avoir l’apparence de la démocratie, mais nous devrons absolument tout contrôler».</i></blockquote>
Ainsi s’exprimait Walter Ulbricht, tout juste arrivé de Moscou dans le Berlin dévasté du 30 avril 1945, à l’attention de son compagnon de lutte Wolfgang Leonhard. Il soulignait ainsi ses objectifs relatifs à l’édification du paradis socialiste dans la future zone d’occupation soviétique de l’ex-Allemagne nazie. Encore un <i>«lupenreiner Demokrat»</i>, en quelque sorte...<br />
<br />
<h3>
<span style="text-align: left;"><b>„</b></span><b>Was geht mich mein dummes Geschwätz von vorgestern an?</b><span style="text-align: left;"><b>“ </b></span></h3>
<h3>
<span style="text-align: left;"><b> </b></span></h3>
<i><span style="text-align: left;">« Mais que m’importent les sornettes que j’ai pu raconter avant-hier ? »</span></i><br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJMJwt26cIiclQiR_M47TMJ08Ep23K3DJSVYXPPw8xXXBpx6dCa6sjd2R4FnnAbfDfrWgnjfY3ibzOQePot8vLagRVEyxi8v7kCXhOf439kG8MX51_wPJHoDPJN8TEwVdcZbMhHxhuKEQP/s478/Adenauer+Heuss.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJMJwt26cIiclQiR_M47TMJ08Ep23K3DJSVYXPPw8xXXBpx6dCa6sjd2R4FnnAbfDfrWgnjfY3ibzOQePot8vLagRVEyxi8v7kCXhOf439kG8MX51_wPJHoDPJN8TEwVdcZbMhHxhuKEQP/s478/Adenauer+Heuss.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Konrad Adenauer (à droite) et Theodor Heuss, les deux pères
<br />
de la RFA. Deux papas, tiens donc... Crédit photo <a href="http://www.captaincork.com/node/1248" target="_blank">CaptainCork</a></td></tr>
</tbody></table>
<span style="text-align: left;">Pour clore ce chapitre consacré aux mensonges de politiciens, une petite dernière citation en guise de conclusion, que je trouve plutôt mignonnette et franchement désarmante de sincérité, mais sur laquelle je ne m</span>’étendrai pas trop car son authenticité n’est pas établie. Cette citation daterait du début des années 1950 et est le plus souvent attribuée au premier chancelier de la RFA, <b>Konrad Adenauer</b> (<b><a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2012/11/petites-phrases-mythiques-en-politique.html" target="_blank">le même qui a dit</a></b> que <i>«les gens feront toujours des enfants»</i>), mais certains attribuent la paternité de ces mots à <b>Theodor Heuss</b>, le premier <i>Bundespräsident</i> (Président fédéral) de la RFA. Parfois, la citation est reproduite sous une forme plus «complète», comme suit:<br />
<blockquote class="tr_bq">
<i><b>„Was geht mich mein dummes Geschwätz von vorgestern an? Auch Sie können nicht verhindern, daß ich von Tag zu Tag klüger werde!“</b></i></blockquote>
<span class="st">Dans notre belle langue que le monde entier nous envie, cela donnerait :</span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<i>«Mais que m’importent mes sornettes d</i><i>’avant-hier ? Que vous le vouliez ou non, je deviens plus intelligent de jour en jour</i><i> !»</i></blockquote>
Ah. Voilà donc la parade ultime, l’argument massue. On en reste coi. En réalité, les politiciens ne mentent jamais, et ne se contredisent absolument, absolument jamais. Que nenni. Ils se contentent simplement de <i>«devenir plus intelligents de jour en jour»</i>. Puisqu’on se tue à vous le dire. CQFD.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhB9Hrnm-1zc8ZGHkBi6Z3CrED2T7jeCDeJMPsA3O1rnVqzLciN0k_m2m7ZOQSi9yrFstLxIoE_v3gi5NWToeCMJ282hiHATp59n2-ApjSfWcSGxr23QvD3mbHMRF54NQgU7w50t7hApGKE/s613/timbrequeuille.png" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhB9Hrnm-1zc8ZGHkBi6Z3CrED2T7jeCDeJMPsA3O1rnVqzLciN0k_m2m7ZOQSi9yrFstLxIoE_v3gi5NWToeCMJ282hiHATp59n2-ApjSfWcSGxr23QvD3mbHMRF54NQgU7w50t7hApGKE/s613/timbrequeuille.png" width="306" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Henri Queuille. <a href="http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/03/17/tonton-heros-de-hollande-et-le-pere-queuille-alors-230283" target="_blank">Crédit photo Rue89</a>.</td></tr>
</tbody></table>
Par pitié, que personne n’aille raconter ça à nos politiciens français, sinon ils ne feront même plus semblant d’avoir un minimum d’honnêteté intellectuelle.<br />
<br />
Au fait, juste pour le plaisir, savez-vous qui a dit, justement «les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent» ? Charles Pasqua ou Jacques Chirac ? Eh bien ni l’un ni l’autre. J’ai appris en préparant ce billet que l’auteur de cet aphorisme saisissant est <b>Henri Queuille</b> (1884-1970), un politicien des IIIème et IVème République et ancien président du Conseil sous Vincent Auriol, injustement tombé dans l’oubli...<br />
<br />
Je m’arrête ici pour cette fois, et devrai continuer avec un troisième volet de citations. J’espère qu’il sera prêt avant 2014 ! En attendant, je vous dis à très bientôt.<br />
<br /></div>
<div>
</div>
</div>
Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/12661821223010607978noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-8811669527937767045.post-55037185619194204402013-04-15T12:00:00.000+02:002013-07-15T21:53:43.796+02:00Avril : «Weex ak Ñuul» (*)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
15 avril, midi pile à Pontault-Combault, c’est déjà l'heure de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/search/label/La%20Photo%20du%20Mois" target="_blank">la Photo du Mois</a>. Le thème d'avril a été choisi par <a href="http://histoiresdeux.blogspot.de/" target="_blank"><b>E. du blog <i>Histoires Deux...</i></b></a>, éminent membre de la communauté et fidèle lectrice des Chroniques Berliniquaises. Par conséquent, je ne pouvais pas me permettre de snober son sujet !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et <a href="http://e./"><b>E.</b></a> nous a bien gâtés, avec son thème : <b>«Du blanc et du noir, mais pas de noir et blanc»</b>. Le sujet m'a donné plus de fil à retordre que je l'avais imaginé.<br />
<a name='more'></a><br />
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Voici donc ma photo, prise il y a quelques jours à la fameuse «Maison des Esclaves» de l'île de Gorée, à un quart d'heure en bateau de <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.de/2013/04/dakar-du-sable-et-des-couleurs-et.html" target="_blank"><b>Dakar</b></a>. La Maison des Esclaves un haut lieu du tourisme sénégalais classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, dont j'espère pouvoir vous parler plus en détail prochainement. Ces deux visiteuses fort dissemblables, pour autant que j'aie pu comprendre en les <strike>mitraillant sans vergogne</strike> observant discrètement de loin, se connaissaient et faisaient l'excursion ensemble. Elles étaient en train d'écouter, tout comme l'ensemble des touristes sénégalais ou étrangers présents dans la cour intérieure flanquée du tristement célèbre double escalier en torsade, les explications en forme de réquisitoire du conservateur du site à propos de l'histoire de l'esclavage. Il était souvent question d'Européens et d'Africains, de Noirs et de Blancs, de coupables et d'innocents, de gentils et de méchants. Sous le ciel bleu du Sénégal, la brise marine était étonnamment fraîche, l'atmosphère était grave, et les propos du guide, péremptoires et hautement discutables par moments.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVlJS5BsGXHETdXuqjQnBzwcdp5LaBaK0_4G2ggtEgSaJ2GQlJ5HvwBoZUF5jGYHvSfEGQ8boWvNdN92n0pe2VyhyphenhyphendvjgbsGTcFn1T5scjtlfsSdCHMZMeB61uVFQlHOLL0h6nvQ3zTI8/s1600/P1030244.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVlJS5BsGXHETdXuqjQnBzwcdp5LaBaK0_4G2ggtEgSaJ2GQlJ5HvwBoZUF5jGYHvSfEGQ8boWvNdN92n0pe2VyhyphenhyphendvjgbsGTcFn1T5scjtlfsSdCHMZMeB61uVFQlHOLL0h6nvQ3zTI8/s1600/P1030244.JPG" width="640" /></a></div>
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Comment les autres membres ont-ils relevé le défi ?</div>
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<a href="http://www.abowloforanges.com/fr/" target="_blank">A bowl of oranges</a>, <a href="http://grenoblequebec.blogspot.ca/search/label/Photos%20du%20mois" target="_blank">A&G</a>, <a href="http://cultureetpapotage.blogspot.fr/search/label/photo%20du%20mois" target="_blank">Agrippine</a>, <a href="http://leblogdekat.com/" target="_blank">A'icha</a>, <a href="http://akai-inthesky.blogspot.com/" target="_blank">Akaieric</a>, <a href="http://denisdanzephotographe.wordpress.com/category/la-photo-du-mois/" target="_blank">Akromax</a>, <a href="http://cocovin.net/" target="_blank">Alban</a>, <a href="http://blogs.paris.fr/unitedstatesofparis" target="_blank">Alexinparis</a>, <a href="http://wonderlandalice.wordpress.com/" target="_blank">Alice Wonderland</a>, <a href="http://chroniqueduncongeparental.wordpress.com/category/la-photo-du-mois/" target="_blank">Angélique</a>, <a href="http://monptitmonde.amoi.over-blog.com/" target="_blank">Anita</a>, <a href="http://anne-tranche-de-vie.over-blog.com/categorie-11390539.html" target="_blank">Anne</a>, <a href="http://www.annelauret.com/search/label/La%20photo%20du%20mois" target="_blank">Anne Laure T</a>, <a href="http://www.chiffonsandco.fr/" target="_blank">Arwen</a>, <a href="http://www.connais-toi-toi-meme.biz/" target="_blank">Ava</a>, <a href="http://chronique-berliniquaise.blogspot.com/" target="_blank">Berliniquais</a>, <a href="http://sublime-essence.over-blog.com/" target="_blank">Bestofava</a>, <a href="http://blogoth67.wordpress.com/" target="_blank">Blogoth67</a>, <a href="http://calamonique.com/" target="_blank">Calamonique</a>, <a href="http://c-est-reparti.blogspot.com/" target="_blank">Cara</a>, <a href="http://elthis.blog.fr/" target="_blank">Carine</a>, <a href="http://www.carnetdescapades.com/" target="_blank">Carnet d'escapades</a>, <a href="http://www.carnetsdimages.org/" target="_blank">Carnets d'images</a>, <a href="http://ohmypetitpois.blogspot.fr/" target="_blank">Caro from London </a>, <a href="http://julesetmoa.blogspot.com/" target="_blank">Caro JulesetMoa</a>, <a href="https://fromaustraliawl.wordpress.com/category/les-rdv-du-blog/" target="_blank">Carole In Australia</a>, <a href="http://julesetmoa.blogspot.com/" target="_blank">Caroline</a>, <a href="http://catdeschamps.blogspot.fr/" target="_blank">Caterine</a>, <a href="http://naomietbella.canalblog.com/" target="_blank">Cath la Cigale</a>, <a href="http://www.cekoline.tumblr.com/" target="_blank">Cekoline</a>, <a href="http://poutineettartiflette.blogspot.com/" target="_blank">Céliano</a>, <a href="http://frenchiesinparis.over-blog.com/" target="_blank">Céline in Paris</a>, <a href="http://champagnefraise.wordpress.com/" target="_blank">Champagne</a>, <a href="http://reverieschatbleu.canalblog.com/" target="_blank">Chat bleu</a>, <a href="http://cherrybee-a-montreal.blogspot.com/" target="_blank">Cherrybee</a>, <a href="http://mysweetescape.fr/" target="_blank">Chloé</a>, <a href="http://christeav.wordpress.com/" target="_blank">Christeav</a>, <a href="http://www.niokiontheroad.fr/" target="_blank">Christelle</a>, <a href="http://suissexpress.wordpress.com/" target="_blank">Christophe</a>, <a href="http://cindychouamontreal.blogspot.ca/search/label/Photo%20du%20mois" target="_blank">Cindy Chou</a>, <a href="http://www.claires-blog.com/" target="_blank">Claire's Blog</a>, <a href="http://vintagegirltrips.canalblog.com/archives/pics___la_photo_du_mois/index.html" target="_blank">Coco</a>, <a href="http://cocosophie.over-blog.com/" target="_blank">Cocosophie</a>, <a href="http://cook9addict.over-blog.com/" target="_blank">Cook9addict</a>, <a href="http://www.cricriyomfromparis.com/search/label/La%20photo%20du%20mois" target="_blank">Cricriyom from Paris</a>, <a href="http://www.dameskarlette.com/" target="_blank">Dame Skarlette</a>, <a href="http://mapassionbento.blogspot.fr/" target="_blank">DelphineF</a>, <a href="http://life-is-a-bombon.blogspot.fr/search/label/photo%20du%20mois" target="_blank">Djoul</a>, <a href="http://cestpasmoijeljure.wordpress.com/" target="_blank">Dr. CaSo</a>, <a href="http://histoiresdeux.blogspot.com/" target="_blank">E</a>, <a href="http://elpadawan.wordpress.com/category/what-quoi/pic-of-the-month-photo-du-mois" target="_blank">El Padawan</a>, <a href="http://clemencebdc.wordpress.com/category/photo-du-mois/" target="_blank">Eloclemence</a>, <a href="http://foodforthoughtandmore.wordpress.com/" target="_blank">Elodie</a>, <a href="http://www.jyreflechis.com/" target="_blank">Emma</a>, <a href="http://occident-express.hautetfort.com/" target="_blank">Eurydice</a>, <a href="http://fanfanraccoons.blogspot.com/" target="_blank">Fanfan Raccoon</a>, <a href="http://filamots.wordpress.com/" target="_blank">Filamots</a>, <a href="http://flechebleu77.tumblr.com/" target="_blank">flechebleu</a>, <a href="http://vudubalcon.blogspot.fr/search/label/Photo%20du%20mois" target="_blank">François le Niçois</a>, <a href="http://zoursland.com/" target="_blank">Frédéric</a>, <a href="http://galinette-dezailes.blogspot.fr/" target="_blank">Galinette</a>, <a href="http://www.legaletas.net/blog/index.php" target="_blank">Gilsoub</a>, <a href="http://cyberdilou.canalblog.com/" target="_blank">Gizeh</a>, <a href="http://vraiefiction.blogspot.com/" target="_blank">Guillaume</a>, <a href="http://happyusbook.blogspot.fr/" target="_blank">Happy Us</a>, <a href="http://hibiscusblog.net/category/la-photo-du-mois-2" target="_blank">Hibiscus</a>, <a href="http://homeos-tasie.blogspot.fr/" target="_blank">Homeos-tasie</a>, <a href="http://hypeandcie.com/" target="_blank">Hypeandcie</a>, <a href="http://www.isatoutsimplement.org/" target="_blank">Isa ToutSimplement</a>, <a href="http://isaquarel.canalblog.com/archives/la_photo_du_mois/index.html" target="_blank">Isaquarel</a>, <a href="http://jadorejadhere.canalblog.com/" target="_blank">J'adore j'adhère</a>, <a href="http://365chosesafairedansuneviedemaman.fr/" target="_blank">Joséphine ose</a>, <a href="http://lachataignesauvage.over-blog.com/categorie-12516589.html" target="_blank">Josiane</a>, <a href="http://colibribleu.blogspot.fr/" target="_blank">Julie</a>, <a href="http://www.juriste-in-the-city.fr/" target="_blank">Juriste-in-the-city </a>, <a href="http://zoewahl.ch/blog" target="_blank">Karrijini</a>, <a href="http://krn-defouloir.blogspot.com/" target="_blank">Krn</a>, <a href="http://www.lafilledelair.com/blog/la-photo-du-mois/" target="_blank">La Fille de l'Air</a>, <a href="http://www.carnetsduneflaneuse.fr/" target="_blank">La Flaneuse</a>, <a href="http://messineaventure.canalblog.com/archives/la_photo_du_mois/index.html" target="_blank">La Messine</a>, <a href="http://lanantaiseaparis.com/" target="_blank">La Nantaise</a>, <a href="http://lapapotte.canalblog.com/tag/Photo%20du%20mois" target="_blank">La Papotte</a>, <a href="http://souslecieldeparis.fr/category/la-photo-du-mois/" target="_blank">La Parigina</a>, <a href="http://voyageusecomtoise.wordpress.com/tag/photo-du-mois/" target="_blank">La voyageuse comtoise</a>, <a href="http://lagodiche.fr/" target="_blank">LaGodiche</a>, <a href="http://laudesmontagnes.wordpress.com/" target="_blank">Lau* des montagnes</a>, <a href="http://laulineafaitdesphotos.com/" target="_blank">Laulinea</a>, <a href="http://maptitemaisonenquebecquie.blogspot.ca/search/label/photo%20du%20mois" target="_blank">Laure</a>, <a href="http://www.malaxi.net/" target="_blank">Laurent Nicolas</a>, <a href="http://a.nous.les.caribous.over-blog.com/categorie-12329056.html" target="_blank">Lauriane</a>, <a href="http://lorgnettedunjour.canalblog.com/" target="_blank">Lavandine</a>, <a href="http://dederrierelesfagots.wordpress.com/" target="_blank">L'Azimutée</a>, <a href="http://www.lesbonheurs.fr/" target="_blank">Les bonheurs d'Anne & Alex</a>, <a href="http://lesvoyagesdelucy.over-blog.com/categorie-12302834.html" target="_blank">Les voyages de Lucy</a>, <a href="http://www.sethetlise.com/" target="_blank">Les voyages de Seth et Lise</a>, <a href="http://www.leviacarmina.fr/" target="_blank">Leviacarmina</a>, <a href="http://www.lisadeparis.ch/articles/bonus/la-photo-du-mois/" target="_blank">LisaDeParis</a>, <a href="http://365photos2011nous4.tumblr.com/" target="_blank">Louiki</a>, <a href="http://grandereveuse.fr/" target="_blank">Louisianne</a>, <a href="http://www.destination-montreal.net/" target="_blank">Lucile et Rod</a>, <a href="http://lyonelkaufmann.ch/Blog/category/blogcafe/photo-du-mois/" target="_blank">Lyonelk</a>, <a href="http://basedinsg.blogspot.com/" target="_blank">M</a>, <a href="http://vusetrevus.blogspot.com/" target="_blank">M.C.O</a>, <a href="http://anteketborka.blogspot.com/" target="_blank">magda627</a>, <a href="http://chezmamysoren.over-blog.com/" target="_blank">Mamysoren</a>, <a href="http://le-tour-du-monde-de-la-marmotte.over-blog.com/" target="_blank">Marmotte</a>, <a href="http://mclw.wordpress.com/" target="_blank">Mclw</a>, <a href="http://leblogdemeyilo.blogspot.fr/" target="_blank">Meyilo</a>, <a href="http://mimireliton.canalblog.com/" target="_blank">Mimireliton</a>, <a href="http://etesansfin.wordpress.com/category/photo-du-mois/" target="_blank">N</a>, <a href="http://merantaise.blogspot.com/" target="_blank">Narayan</a>, <a href="http://clicpassion.canalblog.com/" target="_blank">Nicky</a>, <a href="http://dans-ma-bulle-365.tumblr.com/" target="_blank">Nie</a>, <a href="http://orichan.canalblog.com/archives/photo_du_mois/index.html" target="_blank">Ori</a>, <a href="http://pilisi.over-blog.com/categorie-12387113.html" target="_blank">Pilisi</a>, <a href="http://www.lavalisederaphael.com/" target="_blank">Raphaël</a>, <a href="http://renepaulhenry.blogspot.com/" target="_blank">Renepaulhenry</a>, <a href="http://scarolles-and-co.blogspot.com/" target="_blank">scarolles-and-co </a>, <a href="http://www.sephiraph.be/" target="_blank">Sephiraph</a>, <a href="http://sinuaisons.wordpress.com/category/la-photo-du-mois/" target="_blank">Sinuaisons</a>, <a href="http://www.annexedeskipi.blogspot.com/" target="_blank">Skipi</a>, <a href="http://cigaletfourmi.blogspot.com/" target="_blank">Solveig</a>, <a href="http://www.sophierififi.com/" target="_blank">Sophie Rififi</a>, <a href="http://provincecanadienne.blogspot.ca/search/label/Photo%20du%20mois" target="_blank">Stephane08</a>, <a href="http://tambour-major.blogspot.ca/search/label/La%20photo%20du%20mois" target="_blank">Tambour Major</a>, <a href="http://testinauteathome.over-blog.com/" target="_blank">Testinaute</a>, <a href="http://macatou.wordpress.com/" target="_blank">Thalie</a>, <a href="http://mouseandfrog.wordpress.com/" target="_blank">The Mouse</a>, <a href="http://theparisienne.fr/" target="_blank">The Parisienne</a>, <a href="http://carroir.over-blog.com/" target="_blank">Thib</a>, <a href="http://tuxana.blogspot.ca/" target="_blank">Tuxana</a>, <a href="http://www.unjourunevie.fr/" target="_blank">Un jour, une vie et mon blog </a>, <a href="http://365chosesafairedansuneviedemaman.fr/" target="_blank">Valérie</a>, <a href="http://www.leshumeursdeviolette.over-blog.com/" target="_blank">Violette</a>, <a href="http://www.viviane-voyages.com/" target="_blank">Viviane</a>, <a href="http://sebdanzephotographe.wordpress.com/category/photo-du-mois/" target="_blank">Wolverine</a>, <a href="http://www.xaviermohr.com/" target="_blank">Xavier Mohr</a>, <a href="http://xoliv.blogspot.fr/search/label/Photodumois" target="_blank">Xoliv'</a>.</div>
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<i>(*)</i> <i>Weex ak Ñuul</i> signifie «Blanc et Noir» en wolof, la langue dominante au Sénégal.<br />
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Je réfléchis à une éventuelle interruption de mes participations à <b>la Photo du Mois</b>, au moins pendant quelques temps, le temps de me consacrer plus à mon blog proprement dit et à ses thèmes centraux.</div>
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Le Chroniqueur Berliniquaishttp://www.blogger.com/profile/13396426267939301749noreply@blogger.com14