Ici a commencé mon étrange périple (basé sur des faits réels) |
Perdu dans mes pensées, je monte dans une rame de métro bruyante et brinquebalante à la station Bonne Nouvelle, sur la ligne 8. Tiens donc... Bonne Nouvelle, dites-vous ? Me voilà pris de vertiges soudains. Le vacarme des freins, des lourdes portes coulissantes et des loquets chromés, le bruit diffus des accordéonistes moldaves et des voyageurs entassés s’évanouissent instantanément. La température monte. Les néons blafards laissent la place à une belle nuit étoilée, bercée de tièdes alizés. J’entends le cri-cri lointain des grillons, le tapage strident des insectes et la samba coassante des grenouilles. Battement de tambours, tintamarre de chachas et de ti-bwa bien en rythme. Une fervente cacophonie de voix avinées se fait entendre, dans un unisson approximatif :
« Oh ! la BONNE NOUVELLE (bis)
Qu’on vient nous annoncer !
Une mère est vierge (bis)
Un sauveur nous est né.
Bon, bon, bon (ter)
Accourons-y donc »