Vous comptiez fêter Halloween en Allemagne ? En voilà une idée qu’elle est bonne ! Mais attention à éviter certains terreaux moins... favorables, disons.
La fête d’Halloween fait de plus en plus d’adeptes en Teutonie. Chaque année, le 31 octobre, les rues des grandes villes du pays sont envahies à la nuit tombée de gangs de petits vampires et de sorcières en herbe, qui extorquent bonbons et friandises à des passants relookés en zombies. „Süßes oder Saures“ (le fameux trick or treat, version teutonne), menacent les petites pestes avec une insolence enjouée. Plus tard, les fêtards en tenues macabres s’étourdissent à l’unisson lors de soirées endiablées où l’alcool coule à flots jusques au chant du coq le matin suivant. Bref, la tradition est bien entrée dans les mœurs.
Hélas, dans la très chrétienne Bavière, au sud du pays, il en va autrement.
Le 1er novembre, lendemain de l’orgie païenne importéede l’empire du Mal d’Amérique, c’est la Toussaint, une fête catholique empreinte de gravité. Aussi la loi bavaroise décrète-t-elle un stiller Tag : un « jour de silence » obligatoire pour tous. Concerts, manifestations sportives, événements publics trop bruyants ou festifs sont carrément proscrits pendant vingt-quatre heures où une digne piété est de mise. À Munich, les soirées d’Halloween s’achèvent piteusement au douzième coup de minuit comme autant de parodies du bal de Cendrillon : exit les citrouilles grimaçantes et les noctambules débraillés, priés de rentrer chez eux dans leurs carrosses aux chromes rutilants de chez Daimler Benz et de troquer leurs accoutrements contre des habits décents. Le « Tanzverbot » (interdiction de danser) entre en vigueur.
La Bavière, le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre sont les Länder les plus catholiques d’Allemagne. Ces régions observent une période de recueillement lors des grandes fêtes du calendrier liturgique, dont la Toussaint, Noël et le weekend de Pâques. Selon la date, le silence est requis toute la journée. Le plus souvent, il est imposé seulement durant quelques heures. Mais c’est dans le Freistaat Bayern que la loi est la plus stricte : un pieux silence s’abat pas moins de neuf jours complets par an sur l’autoproclamé «État libre», au grand dam de ceux qui voudraient que la religion desserre enfin son emprise étouffante sur la société bavaroise.
Des années de pétitions et de manifestations lancées par des restaurateurs, des gérants de discothèques ou de simples citoyens, soutenus par les libéraux-démocrates de la FDP, ont néanmoins fini par ouvrir une brèche dans l’intransigeante loi d’interdiction de danser cette année. Depuis juin 2013, le «Tanzverbot » ne joue les trouble-fête qu’à partir de deux heures du matin dans la région alpine.
Petite victoire donc, pour les non religieux, les fêtards, les débauchés, les zombies et les suppôts de Satan en général. Mais bon, après deux heures, c’est silence pour tout le monde. Vous dansiez ? Eh bien priez maintenant. Vous me réciterez trois Pater et deux Ave pour expier vos péchés.
Une citrouille d’Halloween à Berlin en octobre 2010 |
Hélas, dans la très chrétienne Bavière, au sud du pays, il en va autrement.
Le 1er novembre, lendemain de l’orgie païenne importée
La Bavière, le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre sont les Länder les plus catholiques d’Allemagne. Ces régions observent une période de recueillement lors des grandes fêtes du calendrier liturgique, dont la Toussaint, Noël et le weekend de Pâques. Selon la date, le silence est requis toute la journée. Le plus souvent, il est imposé seulement durant quelques heures. Mais c’est dans le Freistaat Bayern que la loi est la plus stricte : un pieux silence s’abat pas moins de neuf jours complets par an sur l’autoproclamé «État libre», au grand dam de ceux qui voudraient que la religion desserre enfin son emprise étouffante sur la société bavaroise.
Des années de pétitions et de manifestations lancées par des restaurateurs, des gérants de discothèques ou de simples citoyens, soutenus par les libéraux-démocrates de la FDP, ont néanmoins fini par ouvrir une brèche dans l’intransigeante loi d’interdiction de danser cette année. Depuis juin 2013, le «Tanzverbot » ne joue les trouble-fête qu’à partir de deux heures du matin dans la région alpine.
Petite victoire donc, pour les non religieux, les fêtards, les débauchés, les zombies et les suppôts de Satan en général. Mais bon, après deux heures, c’est silence pour tout le monde. Vous dansiez ? Eh bien priez maintenant. Vous me réciterez trois Pater et deux Ave pour expier vos péchés.
Youpiii ! Deux heures de soirée Halloween en plus pour les Bavarois ! |
J'espère que pour le ramadan on peut faire la fiesta toute la nuit en Bavière...
RépondreSupprimerLà je crois qu'il n'y a aucun problème! Étonnant, non?
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