mercredi 18 juillet 2012

À la recherche du rayon vert (1)

Ach, de la pluie, de la pluie, et encore de la pluie. Les juillets berlinois se suivent et se ressemblent, n’est-ce pas? Quelle déveine. Mais tant pis, hein, on n’est pas fait en suc’, nous aut’ les Berlinois, alors ce ne sont pas vingt jours de déluge trois petites gouttes de rien du tout qui vont nous faire peur. Et puis, quand bien même le temps de ce mois de juillet est abominieusement exécrable dans la capitale teutonne, c’est l’été sur les Chroniques Berliniquaises. Qu’on se le dise!

J’ai décidé de lancer une série de billets en photos sur les couchers de soleil à travers le monde, car vous le valez bien. Je ne sais pas pourquoi, mais ces moments de la journée où l’astre du jour tombe vers l’horizon m’ont toujours fasciné. Résultat: ma collection de photos de crépuscules s’étoffe rapidement. Malheureusement, je n’ai toujours pas réussi à apercevoir, après des années de traque inlassable, l’insaisissable rayon vert, mais tant pis: le spectacle du soleil couchant me suffit amplement, et en revoyant mes photos prises tout plein de pays différents, je revis un peu ces voyages et ces beaux instants de lumineuse contemplation.

Alors, où admirer de magnifiques couchers de soleil cet été?

Certainement pas à Berlin ! Dommage, car quand le soleil daigne briller sur la Spree, il nous en met plein la vue.

Image prise sur l’Oberbaumbrücke, entre Friedrichshain et Kreuzberg, le 12 juin 2011 à 21h05. Quelques jours plus tôt, j’avais pris des clichés qui ressemblent à celui-ci, mais depuis un autre point d’observation, l’Elsenbrücke, plus en amont sur la Spree. Et je les avais publiés dans le 100ème billet des Chroniques Berliniquaises.

Bien sûr, les abonnés à la page Facebook reconnaîtront cette photo au premier coup d’œil! C’est l’une de mes favorites.

Berlin Friedrichshain, juin 2011
Où voir (ou pas) le rayon vert? Peut-être au pays du soleil de minuit, la Norvège? Ça dépend, mais disons que vous ne mettrez pas toutes les chances de votre côté en allant à la chasse au rayon vert pendant l’été boréal, dans les régions septentrionales où le soleil, dopé au Guronsan, refuse de se coucher durant des semaines... Logique imparable.


Oslo, en revanche, est trop au sud pour y observer ce fantastique phénomène des hautes latitudes, et offre ainsi à ses visiteurs (et ses habitants) de magnifiques crépuscules d’été. À cette saison, dans la capitale norvégienne, le soleil disparaît de la voûte céleste pendant cinq heures à peine, durant lesquelles la nuit, trop courte, ne parvient pas à installer complètement son emprise de ténèbres. Photo prise dans la rade d’Oslo le 22 août 2007 à 21h30, à bord du ferry pour Copenhague.

Dans le fjord d'Oslo, en août 2007
Où voir encore plus couchers de soleil de la mort qui tue? En Suède? Pourquoi pas tiens. Au royaume des Krisprolls,  un proverbe incontournable dans la culture locale, le genre de dicton énervant que l’on vous assène au moins une dix-huitaine de fois par semaine, affirme avec aplomb que Det finns inget dåligt väder, bara dåliga kläder, ce qui se traduit en langage chrétien (mais sans la rime) par «le mauvais temps, ça n’existe pas, seulement les mauvais habits». J’ai envie de répondre une bonne fois pour toutes à nos amis suédois que :

1. Même pas vrai ! En Suède, la météo est tellement affreuse qu’elle donnerait des envies de suicide même au Schtroumpf joyeux. C’est bien pour cela, d’ailleurs, qu’il n’y a plus de Schtroumpfs en Suède. Y sont tous morts. CQFD.

2. Quand on parle une langue où le concept même de mauvais temps (dåligt väder) est un homonyme presque parfait de Darth Vader, tellement la météo locale est toute pourrite, effectivement l’on a bien raison d’user de subtils stratagèmes sémantiques pour ne pas trop avoir les jetons en levant les yeux vers le ciel.

3. Quand on vit dans un pays où le soleil se couche à 15h32 à la mi-novembre (et donc encore plus tôt en décembre et en janvier), l’on a tout intérêt à être vachement balèze en méthode Coué pour se convaincre que lorsqu’il fait nuit 18 heures par jour, c’est à cause des gens qui sont mal habillés. Un peu comme en Bretagne, où d’aucuns prétendent qu’il ne pleut «que sur les cons». Le moins que l’on puisse dire, c’est que sous toutes les latitudes, l’adversité climatique semble favoriser la créativité en matière de proverbes amusants et décalés...

Une vêprée automnale sur le lac Mälaren, vue depuis le parvis de l’Hôtel de Ville de Stockholm, sur l’île de Kungsholmen, le 14 novembre 2004 à 15h32.

Stockholm, novembre 2004
Où voir encore plus de crépuscules à tomber à la renverse? À Dresde? Na klar. Lorsque j’ai visité la capitale baroque des rois de Saxe, surnommée fort à propos «la Florence de l’Elbe», par une froide journée de printemps, le soleil était au rendez-vous. Bien qu’il ne se soit pas vraiment foulé pour réchauffer l’atmosphère, au moins il a assuré le spectacle jusqu’au bout.

Crépuscule sur l’Elbe, à Dresde, le 29 mars 2011 à 19h11. Le bâtiment en face ressemble à s’y méprendre à une mosquée, mais on m’a assuré que non, pas de ça chez nous vous faites erreur cher Monsieur, ça n’a absolument rien à voir. On m’a bien expliqué ce qu’était cette élégante bâtisse surmontée d’une coupole en verre et d’un appendice qui fait penser à un minaret, mais j’ai oublié ce dont il s’agit. Appelons donc ce mystérieux édifice, pour faire simple, la non-mosquée de Dresde.

Dresde et sa non-mosquée, mars 2011
Où jouir d’un crépuscule cinq étoiles entre gens de qualité, sans être importuné par les pauvres, les râleurs, les grévistes et tous ces losers qui payent encore des impôts? En Suisse? Très juste! En prime, on voit même un bout de France, tout près, à gauche sur la photo (mais pas trop hein, attention eh oh, sinon on risquerait d’entendre les râleurs jusque sur le «bon» côté du lac).

Coucher de soleil sur le lac Léman, vu depuis la ville de Montreux, dans le quartier de l’Eaudine, le 3 mai 2012 à 20h38. À ce moment précis, j’ai été forcé d’admettre que le surnom de «Riviera suisse» donné à cette superbe région des rives du Léman n’était pas entièrement usurpé.

Montreux, mai 2012
Où surprendre le soleil alors qu’il semble faire une courte pause sur les toits des immeubles de style georgien, comme pour retenir sa respiration avant de faire un grand plongeon derrière la ligne d’horizon? En Écosse bien sûr! Enfin, pourvu que vous soyez un minimum chanceux.

L’Écosse, tout comme la Suède, fait partie de ces régions du monde où le climat semble punir en permanence les gens qui ont le culot d’y vivre. Mais ce que vous perdez en soleil, vous gagnez en paysages à couper le souffle. Les deux grandes villes, Édimbourg et Glasgow, sont passionnantes à vivre et à découvrir sur le plan culturel, en plus d’être peuplées d’une curieuse population, très chaleureuse et étonamment francophile, mais hélas, pas forcément facile à comprendre.

Une scène vespérale sur les toits de la New Town d’Édimbourg, depuis la terrasse panoramique du restaurant Oloroso à Castle Street, le 1er mai 2004 à 20h23.

Édimbourg, mai 2004
Très bien tout ceci, mais cette liste est singulièrement euro-centrée, ne trouvez-vous pas? N’y a-t-il donc aucun coucher de soleil digne de ce nom en-dehors du Vieux Continent? Bien sûr que si: aux États-Unis d’Amérique par exemple! 

Sur l’île de Manhattan, le piéton est une petite fourmi bien insignifiante au milieu des monstres de verre et de béton armé qui se dressent, à des hauteurs vertigineuses, des centaines de mètres au-dessus de sa tête, et obstruent bien souvent l’horizon. Pour admirer le ciel et le coucher du soleil, il faut prendre de la hauteur! Rien ne vaut le panorama qu’offre le toit du GE Building au Rockefeller Center, surnommé «Top Of The Rock». Ce gratte-ciel de 70 étages est bien moins connu que son grand rival, l’Empire State Building, mais du coup, il se visite plus facilement et à moindre coût! Sans compter que c’est le point d’observation idéal pour admirer la skyline de la Grosse Pomme avec la vue sur l’Empire State Building (bah oui, évidemment), un peu comme on choisit la Tour Montparnasse à Paris pour avoir la vue sur la Tour Eiffel, en quelque sorte. En revanche, malgré la beauté des couchers de soleil vus de là-haut, avec la pollution atmosphérique et lumineuse, si vous voyez un rayon vert, il y a de plus fortes chances que ce soit une enseigne lumineuse que l’évanescent flash du couchant...

Vue crépusculaire de l’Empire State Building, du sud de Manhattan et de l’Hudson River depuis le Top Of The Rock à New York, le 25 novembre 2006 à 17h13.

New York, novembre 2006
Top! Je suis un pays tropical, baigné par un vaste océan sur une façade littorale, ainsi que par la Mer des Caraïbes sur mon autre rivage. Mon nom commence par M et finit par «ique». Je suis, je suis... ?
— La Martinique ?
— Non, ça pourrait, mais c’était un piège.
— Le Mozambique ?
— Bah non, pas du tout.
Le Mexique ?
— Ouiiii ! Bonne réponse ! Et vous êtes champion !

Puerto Escondido est un petit port de pêche et une station balnéaire situé sur la côte pacifique, dans l’État mexicain d’Oaxaca, dans l’extrême sud du pays. La petite ville tire son nom, qui signifie «Port Caché» en espagnol, de la légende d’une femme qui s’y serait cachée pendant un certain temps après avoir été enlevée par des bandits et être parvenue à leur échapper. La baie qui borde la grosse bourgade s’appelle d’ailleurs la bahía de La Escondida («la Baie de la Femme Cachée»). Je trouve tout cela follement romantique. Peut-être devrais-je m’y installer et me laisser inspirer par ces légendes pour écrire des romans à l’eau de rose. La perspective est très tentante. À Puerto Escondido, la végétation et les paysages côtiers rappellent à s’y méprendre ceux de la Martinique, la chaleur aussi. Pendant deux jours, je m’y suis senti chez moi, heureux, comblé. Et d’ailleurs, comme préconise un proverbe local, «Pour vivre heureux, vivons Escondidos». Cela ne fait jamais que dix mois que je dois écrire des billets dignes de ce nom sur mon beau voyage au Mexique, et je compte bien le faire, tôt ou tard.

Crépuscule océanique à la Playa del Carrizalillo, à Puerto Escondido, le 11 septembre 2011 à 19h25. Oh, comme je me languis de cet endroit...

Puerto Escondido, septembre 2011
Eh bien voilà : après le sud du Mexique, voici le sud de la Martinique, après la baie de la «Femme Cachée», revoici la silhouette de la «Dame Couchée» ! Les Martiniquais bon teint n’apprécient guère la baignade au mois de décembre. Il est vrai que la brise est parfois un peu trop «fraîche» (plafonnant à 27°C à l’ombre, à peine) pour le goût des plus frileux, quant à la mer, certains baigneurs exigeants la jugent «froide», voire «glacée», quand la température de l’eau descend jusqu’à 25°C, parfois même (horreur !) légèrement en-dessous de cette valeur plancher ! Par conséquent, à la période de Noël, les plages sont moins prises d’assaut, et principalement fréquentées par les vacanciers (les touristes, et bien sûr les Martiniquais de retour d’exil).

L’une des exceptions est la Grande Anse des Salines, un magnifique arc de sable blanc qui s’étire sur trois kilomètres, et qui est en toute saison la plage la plus prisée de l’île. L’eau toujours turquoise et d’une impressionnante limpidité, y est généralement très calme (et très très tiède), mais la situation géographique de la célèbre plage, ultime confin du littoral caraïbe avant un court promontoire rocheux devant lequel la mer des Antilles rencontre les eaux beaucoup plus agitées de l’océan Atlantique, provoque parfois des courants traîtres et imprévisibles qui peuvent surprendre les baigneurs les moins prudents... Ce n’était pas le cas le soir où cette photo a été prise.

Le soleil a rendez-vous avec la mer, à la plage des Salines. Sainte-Anne, le 22 décembre 2008 à 17h14.

La Grande Anse des Salines, en décembre 2008
Eh bien voilà en fait, ce n’est pas sorcier: pour trouver le soleil cet été, il suffit de quitter Berlin. Ou alors, au minimum, de s’envoler au-dessus de la couverture nuageuse. Car, si mauvais le temps soit-il quels que soient les «mauvais habits» que vous portez sur le plancher des vaches, au-dessus des nuages, il fait toujours beau !

Un crépuscule nuageux aperçu juste avant d’atterrir à l’aéroport de Heathrow, le 13 mai 2011 à 20h42.

Le ciel au-dessus des nuages au-dessus de Londres, en mai 2011
Voilà, c’est tout pour cette fois. Dix photos de dix couchers de soleils à dix endroits différents, accompagnés de dix petites histoires. À venir dans cette série (dans deux ou trois mois hein), entre autres: encore Berlin et la Martinique bien sûr, mais aussi le Liban, le Maroc, la Tunisie, la Croatie, la France, l’Espagne, et tellement d’autres cieux.

À très bientôt!

14 commentaires:

  1. Ouah, c'est une super cholie collection!!! Je suis jalouse, je suis jamais allée en Martinique!! Mais en même temps j'ai grandi dans cette fameuse Riviera avec les couchés de soleil sur le Léman et les Alpes pendant plus de 10 ans donc je peux pas trop me pleindre ;) Tu veux vraiment des photos d'autres personnes? Je peux t'en envoyer une d'ici, j'ai une superbe vue depuis chez moi sur la rivière et la ville et les couchés de soleil sont magnifiques!

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    1. C'est marrant ta manière de me demander si je veux «vraiment» les photos prises par de fidèles lecteurs / contributeurs, je n'ai pas l'impression d'avoir mentionné cette éventualité et qu'il me faille la confirmer :-)

      Mais à la réflexion, je «veux bien» que celles et ceux qui le désirent m'envoient une chouette photo avec un petit texte (surtout si c'est une région que je ne connais pas). Je leur attribuerai la paternité (ou la «maternité»... gloups!) de leur œuvre, bien entendu. Je trouve cela très sympa comme idée en fait! Donc, comme disaient tout le temps mes collègues dans la Riviera Suisse, «ça joue» pour que tu m'envoies ta photo!

      ;-)

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  2. Sorry sorry, le début de ton post m'a porté à confusion, ça m'apprendra à lire les blogs à 2 heures du matin avec un somnifère dans la tronche! Bon, je vais faire une tarte puis acheter du chocolat puis m'acheter un hamburger puis bosser un peu puis répondre à mes commentaires et après je t'enverrai une jolie photo! Ca joue? (j'adore cette expression!)

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    1. Pas de problème, on a le droit d'être détendu et pas super concentré en lisant Les Chroniques Berliniquaises, ce n'est pas du Proust :-)

      Pour la photo, berliniquais@googlemail.com... Tu as un mois (au moins) pour l'envoyer.

      (Le «ça joue» de mes collègues suisses commençait à me taper sur les nerfs à la longue, heureusement que je ne suis pas resté très longtemps!)

      Schönes Wochenende!

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  3. Pour voir des couchers de soleil, encore faudrait-il qu'il fasse soleil ... ce billet a donc des vertus thérapeutiques indéniables, et mon coucher préféré est celui de Montreux, cette photo est superbe! (et je n'ai pas commenté la photo du mois, faute d'avoir compris laquelle était la bonne dans ton reportage colombophilique

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    1. Oui j'ai passé deux très belles soirées dans la région. Il y a beaucoup de choses à y voir et à y faire. Malheureusement, j'y étais pour le boulot et n'en ai pas vraiment profité, à part le soir où je m'en suis mis plein la vue au bord du Léman... C'est aussi ma seule photo de 2012 dans cette liste, et, comment dire... je disposais d'un meilleur appareil photo que pour les photos précédentes!

      ;-)

      Je conçois bien que j'ai pu dérouter un grand nombre de collègues de la Communauté de la Photo du Mois avec mon post fleuve gavé de photos, mais pour une fois j'avais envie de vraiment me lâcher et de faire un post comme j'en fais d'habitude lorsque je "tiens" un sujet et une histoire marrante... Ca faisait un moment que je souhaitais raconter mes déboires pigeonnesques et "la vie en vert" n'a été qu'un prétexte.

      Bon weekend!

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  4. Bah, moi aussi j'ai fait des posts de photo du mois avec plus d'une photo et plein de gens me sont tombés dessus à cause de ça. Au début je me suis énervée, j'ai même failli quitter le groupe à cause de ça, et maintenant je m'en fiche royalement! la photo du mois est là pour inspirer et pour s'amuser, alors m.... aux règles ;) Et puis quoi, qu'est-ce qu'ils vont faire, me filer $30 d'amende pour postage excessif de photos? ;)

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    1. Hello! Petit weekend sympa, loin de Berlin, loin du Net... ça fait du bien, une fois de temps en temps :-)

      Attends, non toi tu exagères vraiment avec la Photo du Mois! Tu OSES poster ton billet plusieurs heures AVANT la deadline, et tu mets toujours plein de photos! Sérieux, faut se plier au règlement un minimum quoi!!! Sinon on te fera passer au conseil de discipline! (Non je rigole)

      Moi aussi j'ai des moments d'interrogation et de lassitude vis-à-vis de La Photo du Mois, alors que je ne participe que depuis novembre dernier... J'ai eu des moments de ras-le-bol par rapport au fait que la grande majorité des membres du groupe ne s'intéressent strictement qu'à une seule photo que je poste sur mon blog le 15 du mois, alors que je me foule pour parler de plein d'autres choses et tartine vaillamment une dizaine de billets par mois... Mais j'ai fini par accepter, même si c'est dur pour l'amour-propre, que tout le monde ne peut pas être complètement en adoration devant mon blog ;-)

      En mai ("L'escalier") j'avais failli laisser tomber pour de bon mais je me suis ravisé... à la fin, comme tu dis, chacun fait ce qu'il veut avec son blog!

      :-)

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  5. Chouette idée. J'aime beaucoup les photos de couchers de soleil aussi (même si je crois que je préfère encore celle des levers de soleil, je l'ai fait très rarement, mais c'est une sensation assez magique je trouve, de se lever très tôt, de surprendre l'éveil d'un nouveau jour et d'observer la nature en train de sortir de sa torpeur nocturne). Ça symbolise bien la magie de la photo, qui sait donner un peu d'éternité aux instants éphémères qu'elle capture...

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    1. J'aime bien les deux. L'expérience est différente: dans un cas, on a l'obscurité qui gagne du terrain et rend les photos de plus en plus difficiles à faire, dans l'autre, c'est l'inverse. C'est clair que je ne suis pas assez "lève-tôt" pour prendre autant de photos de levers de soleil que de couchers, mais parfois le lever de soleil est un spectacle accessible aussi au "couche très tard", et là, c'est bon pour moi!

      Tiens, tout ceci me fait penser à la chanson de Bénabar :-)

      Dans la série en tout cas, j'ai bien quelques levers de soleil aussi à proposer. D'ailleurs, tiens, j'en ai déjà mis sur ce blog!

      L'idée du temps qui fuit en permanence, et qui est artificiellement figé sur un cliché instantané, a tendance à me donner le tournis et à me plonger dans l'angoisse, un peu comme quand j'essaye de réfléchir à l'immensité de l'univers... C'est un peu perturbant et déprimant de se rappeler à quel point nous sommes tout petits, insignifiants... Du coup je préfère m'en tenir au côté superficiel de la contemplation esthétique!!!

      :-D

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  6. De mémoire, la non-mosquée de Dresde est (ou plutôt était) une fabrique de cigarettes (ou tabac); son ingénieur sans doute légèrement farfelu (ou pas allemand) lui a donné l'allure d'une mosquée.

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    1. AH! Oui!! C'est exactement ça! Très bonne réponse. Quel soulagement de connaître la réponse. C'est tellement frustrant les trous de mémoire... Merci! :-)

      En plus, ça prouve que tu ne te contentes pas simplement de jeter un coup d'œil aux photos mais que tu lis aussi ce que j'écris.

      Donc encore merci pour ton attention d'ailleurs :-D

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  7. J'aime beaucoup ta photo de Stockholm

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    1. Merci chère voyageuse :-)

      Je trouve aussi que cette photo de Stockholm exhale une atmosphère de froide sérénité que l'on ressent bien en Scandinavie au début de l'hiver.

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Un petit bonjour ?

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