jeudi 17 février 2011

Signe avant-coureur : Frühling Feeling

Ah c'était trop beau pour durer. Nous nous étions habitués, ces dernières semaines, à un temps clément, une sorte de "printemps indien" qui a fait fondre toute la neige et nous a permis de mener une vie tout à fait normale ces dernières semaines : marcher avec des chaussures de ville, faire du sport, nous déplacer à vélo, ne plus courir le risque d'une hypothermie ou de faire une glissade périlleuse chaque fois que nous mettions le nez dehors. Nous avions commencé à croire au miracle, malgré nous, sans oser nous l'avouer, comme un condamné au peloton d'exécution espère, tout au fond de lui et en dépit du bon sens, que toutes les balles manqueront leur cible, qu'il survivra miraculeusement et narguera ses bourreaux effarés : l'hiver est fini, nous susurrait une voix perfide que nous voulions faire taire mais dont les mensonges faisaient tellement plaisir à entendre.

Et voilà que, comme chacun s'y attendait, l'hiver est revenu de plus belle. Nous avons adopté à nouveau la stratégie de l'oignon aux multiples couches, et nous sommes résignés à reprendre une vie de yéti pour encore quelques temps. La petite pause printanière était toujours bonne à prendre.

Mais chaque matin, depuis une dizaine de jours, j'ai droit à ce spectacle surprenant et très réjouissant dans la jardinière posée sur le rebord de la fenêtre de ma cuisine :



Ma ciboulette repousse ! Et je dirais même plus : elle a un bon mois d'avance par rapport à l'an dernier. Si ça ce n'est pas la preuve irréfutable que l'hiver vit ses tous derniers moments ! Je la couve du regard chaque matin, la bichonne, et m'assure qu'elle résiste aux fortes gelées nocturnes. Mais elle en veut, cette vaillante ciboulette. Rien ne semble l'arrêter, pas même la terre complètement gelée et dure comme du béton dans la jardinière dont elle émerge.

Alors pousse hardiment, ô ciboulette sans peur et sans reproche. L'hiver aux abois refuse de l'admettre, mais il est condamné, il a perdu la bataille, il se meurt, et toi tu nous annonces courageusement le retour prochain du printemps et de la belle saison !

4 commentaires:

  1. Hahah, moi aussi je m'extasie devant ma ciboulette, j'en ai même sacrifié un brin que j'ai fait goûter à ma fille (genre "goûte, ma fille, c'est la nature qui te l'offre, ça sent le printemps, hein!"). Mes fraisiers aussi font de jolies petites pousses, c'est la moindre des choses vu qu'en réalité ça fait des années qu'ils font de belles feuilles, mais ne donnent pas de fraises!
    Pff, dans les réactions il n'y a pas de case à cocher "optimiste".

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  2. C'est une idée ca, la case "optimiste" :-)
    Mes fraisiers aussi ont supporté l'hiver on dirait, mais je n'en suis pas encore tout à fait sûr. En tout cas y z'ont intérêt à porter du fruit, sinon je les déracine !!!

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  3. J'ai l'impression que ça fait 200 ans que je n'ai pas été commenter chez les autres. Toutes mes excuses! Bon, tu vois, je me rattrape: je commence par toi;). Et j'apprécie le post sur la vaillante cibou qui me paraît en effet bien courageuse. Elle doit encore se battre jusqu'à jeudi avec ténacité, après, ça ira certainement beaucoup mieux. On l'encourage très fort. Moi, qui suis sans cibou et sans balcon, je mate les étalages de fleurs depuis un petit moment: que des primevères partout! Donc les conclusions sont les mêmes: à nous le printemps! à nous le retour à la vie! (*et là, tout le monde pousse des cris de joie^^*).

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  4. Pas de problème voyons, faut pas se forcer. Moi aussi il y a les moments où j'ai pas le temps. La "cibou" te remercie pour tes encouragements. Là elle tire un peu la tronche, par -10°C ! J'espère qu'elle va tenir le coup :-)

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Un petit bonjour ?

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