Vivre à l'étranger, c'est prendre tout un tas de risques, calculés ou non. Mais de tous ces pièges sournois qui ne demandent qu'à happer l'émigré étourdi, le plus dangereux, et le plus inattendu aussi, est sans aucun doute le risque de louper la fête des Mères, qui bien sûr ne tombe pas le même jour en Allemagne et en France. Cette année, le Muttertag a été bruyamment célébré le 8 mai, sans doute pour avoir quelque chose à fêter en cette date qui sinon passe entièrement inaperçue dans le calendrier teuton, alors que le reste de l'Europe est en liesse (allez savoir pourquoi). Alors bien sûr, quand toute l'Allemagne fête ses mamans, l'espace d'une seconde j'angoisse et je me dis que je dois appeler en toute urgence ma mère adorée, qui n'est pas du genre à pardonner ce genre d'oublis, preuve suprême de l'ingratitude de sa progéniture. Et puis non, bien sûr, je me rappelle que la fête des Mères ne pourrait pas se télescoper avec la fête de l'armistice. Alors, l'alerte étant passée, je pousse un soupir de soulagement et vaque à nouveau à mes occupations.
Ce dimanche soir, horreur, je finis par me rendre compte que cet étrange logo Google qui était affiché à longueur de journée avait rapport avec la fête des Mères, qui tombe bel et bien aujourd'hui ! Enfer et damnation, j'ai encore failli oublier !
Par bonheur, grâce aux six heures de décalage horaire entre la Martinique et l'Europe, il était encore une heure tout à fait décente pour appeler la maison en catastrophe, au moment où chez nous les douze coups de minuit changeaient les carrosses en citrouilles et les princesses en souillons. D'ailleurs, après douze ans loin de la Martinique, je peux dire que ce décalage horaire a bien plus souvent été un avantage plutôt qu'un inconvénient. Verdict maternel : « Eh bien, je commençais à croire que tu t'étais trouvé une autre maman ». Et après que j'ai bafouillé confusément, comme chaque année, que je ne subis pas ce matraquage médiatique et publicitaire au même moment qu'elle, et que par conséquent, se souvenir de la fête des Mères à la bonne date est un exploit que seuls peuvent accomplir les enfants les plus dévoués et qui n'ont pour leur mère qu'amour et vénération : « Ah bon ? D'accord tu as une circonstance atténuante alors ». Ouf, une fois de plus je m'en tire à bon compte et avec seulement un demi-reproche fait en plaisantant.
Bonne fête Maman chérie !
Ce dimanche soir, horreur, je finis par me rendre compte que cet étrange logo Google qui était affiché à longueur de journée avait rapport avec la fête des Mères, qui tombe bel et bien aujourd'hui ! Enfer et damnation, j'ai encore failli oublier !
Mon vieux Google, on peut te reprocher tout ce qu'on veut, mais cette année tu m'as bien sauvé la mise ! |
Par bonheur, grâce aux six heures de décalage horaire entre la Martinique et l'Europe, il était encore une heure tout à fait décente pour appeler la maison en catastrophe, au moment où chez nous les douze coups de minuit changeaient les carrosses en citrouilles et les princesses en souillons. D'ailleurs, après douze ans loin de la Martinique, je peux dire que ce décalage horaire a bien plus souvent été un avantage plutôt qu'un inconvénient. Verdict maternel : « Eh bien, je commençais à croire que tu t'étais trouvé une autre maman ». Et après que j'ai bafouillé confusément, comme chaque année, que je ne subis pas ce matraquage médiatique et publicitaire au même moment qu'elle, et que par conséquent, se souvenir de la fête des Mères à la bonne date est un exploit que seuls peuvent accomplir les enfants les plus dévoués et qui n'ont pour leur mère qu'amour et vénération : « Ah bon ? D'accord tu as une circonstance atténuante alors ». Ouf, une fois de plus je m'en tire à bon compte et avec seulement un demi-reproche fait en plaisantant.
Bonne fête Maman chérie !
Ma maman a reçu une carte le 7 mai, elle s'est un peu demandé pourquoi.
RépondreSupprimerJe devrais essayer ça tiens, une année : envoyer une carte à la date du pays où je vis, pour anticiper un éventuel oubli à la "bonne" date :-)
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