Au cœur de Berlin-Est, sur les rivages de la Spree du quartier d’Alt-Treptow, une friche urbaine abandonnée, où la nature reprend progressivement ses droits, surprend le visiteur par ses airs de ville fantôme qui se serait vidée soudainement de ses habitants, un environnement de solitude et de décrépitude post-humaine qui rappelle le New York déserté et rendu à la vie sauvage dans lequel vivote un Will Smith solitaire et traqué dans I am Legend. Heureusement, au milieu de cette prolifération végétale chaotique et de cette anarchie de structures corrodées, il n’y a ni fauves, ni bêtes humaines à craindre. Du moins, pour l’instant. Mais qui sait vraiment quelles créatures sauvages y rôdent? J’ai aperçu un renard détalant devant moi, sur la Karl-Marx-Allee la semaine dernière, alors dans les recoins profonds du Treptower Park, mieux vaut ne pas trop fantasmer sur la faune sauvage qui se tapit sous les plaques de métal rouillé...
Le Spreepark a une histoire longue et mouvementée, comme chaque mètre carré de territoire berlinois évidemment. Fondé à l’époque de la RDA, à la fin des années 1960, sous le nom nettement plus socialiste de «Kulturpark Plänterwald», le site a été privatisé à la réunification sous le nom de Spreepark, par lequel on le désigne encore aujourd’hui. Après une faillite retentissante en 2001, de spectaculaires saisies de cocaïne dissimulée dans la structure d’un manège, une fuite rocambolesque vers le Pérou, l’emprisonnement de l’ancien propriétaire et l’échec de tous les plans de reprise présentés pendant la décennie, le parc est toujours à l’abandon. La grande roue ne tourne plus depuis 2001, mais elle est toujours là, à rouiller à l’air libre. On l’aperçoit de loin au-dessus de la cime des arbres, à Friedrichshain ou à Treptow.
Pourtant, bien que l’herbe folle ait envahi tous les manèges dont la peinture continue de s’écailler dans l’indifférence générale, le parc d’attraction est encore ouvert au public. Par exemple, il se visite plusieurs fois par semaine, pour un tour de deux heures en compagnie d’un guide expérimenté, contre paiement de 15€ par personne, soit quasiment le prix d’un billet d’entrée lors de la dernière année d’activité (29 DM). Gloups, c’est pas donné. Vous pouvez aussi y pénétrer en resquillant, à la faveur des nombreuses brèches dans la clôture, à vos risques et périls bien sûr! Ou alors, vous pouvez profiter des quelques événements à vocation festive ou culturelle organisés par le collectif du Spreepark pendant la belle saison, une occasion qui permet en général de faire la fête en plein air dans un cadre insolite et relativement inaccessible, malgré son étendue et sa localisation, proche du centre de la capitale. À essayer absolument!
J’ai adoré l’endroit mais il ne m’inspire rien de particulièrement original ou drôle à raconter. J’ai vraiment essayé, pourtant. Alors on se contentera d’images cette fois, histoire de faire une pause au milieu de toute l’actualité brûlante de ce mois d’août. Merci à Janne et à Brigitte pour les photos de cette belle soirée!
Le Spreepark a une histoire longue et mouvementée, comme chaque mètre carré de territoire berlinois évidemment. Fondé à l’époque de la RDA, à la fin des années 1960, sous le nom nettement plus socialiste de «Kulturpark Plänterwald», le site a été privatisé à la réunification sous le nom de Spreepark, par lequel on le désigne encore aujourd’hui. Après une faillite retentissante en 2001, de spectaculaires saisies de cocaïne dissimulée dans la structure d’un manège, une fuite rocambolesque vers le Pérou, l’emprisonnement de l’ancien propriétaire et l’échec de tous les plans de reprise présentés pendant la décennie, le parc est toujours à l’abandon. La grande roue ne tourne plus depuis 2001, mais elle est toujours là, à rouiller à l’air libre. On l’aperçoit de loin au-dessus de la cime des arbres, à Friedrichshain ou à Treptow.
Pourtant, bien que l’herbe folle ait envahi tous les manèges dont la peinture continue de s’écailler dans l’indifférence générale, le parc d’attraction est encore ouvert au public. Par exemple, il se visite plusieurs fois par semaine, pour un tour de deux heures en compagnie d’un guide expérimenté, contre paiement de 15€ par personne, soit quasiment le prix d’un billet d’entrée lors de la dernière année d’activité (29 DM). Gloups, c’est pas donné. Vous pouvez aussi y pénétrer en resquillant, à la faveur des nombreuses brèches dans la clôture, à vos risques et périls bien sûr! Ou alors, vous pouvez profiter des quelques événements à vocation festive ou culturelle organisés par le collectif du Spreepark pendant la belle saison, une occasion qui permet en général de faire la fête en plein air dans un cadre insolite et relativement inaccessible, malgré son étendue et sa localisation, proche du centre de la capitale. À essayer absolument!
J’ai adoré l’endroit mais il ne m’inspire rien de particulièrement original ou drôle à raconter. J’ai vraiment essayé, pourtant. Alors on se contentera d’images cette fois, histoire de faire une pause au milieu de toute l’actualité brûlante de ce mois d’août. Merci à Janne et à Brigitte pour les photos de cette belle soirée!
arte avait consacré pendant une semaine le mois dernier des reportages spéciales fêtes insolites à Berlin et il me semble qu'il y en avait eu un sur ledit parc.
RépondreSupprimerEux aussi ils brûlent des vavals?
Sympa de remercier les photographes! comme quoi...
Pour reprendre une des citations préférées de ma prof de Français de classe de seconde, latiniste acharnée (une cause perdue pour moi qui ai eu la bonne intuition de faire LV3 allemand à la place...): Errare humanum est, sed diabolicum perseverare
RépondreSupprimerElle avait une manière un peu démente de dire ce SED...
Pour ta question sur le Vaval en feu, j'avais la réponse sur un site internet, j'ai pas le temps de chercher là tout de suite mais je vais retrouver ça ce soir...
ouaip..bizarre quand même ce goldorak en feu ..culte et culture alternatifs!
RépondreSupprimerTant mieux si tu tires des enseignements de tes erreurs avec certaines personnes et dommage de répéter les mêmes avec les mêmes personnes.
Tout ce que j'ai trouvé dit: "construction puis immolation rituelle par le feu de la poupée vaudou géante BURN OUT MAN"... tout un programme.
RépondreSupprimerdie Errichtung sowie die rituelle Verbrennung der Riesen-Voodoopuppe BURN OUT MAN.
http://www.berliner-spreepark.de/events_lunapark.php
Pour la suite de ta remarque, je m'abstiendrai de répondre ici car cela ne me semble pas approprié, et te prie de d'avoir la courtoisie d'en faire de même à l'avenir. Merci d'avance.
merci pour le lien; drôle de démarche artistique mais elle ne manque pas d'intérêt.je pense qu'il s'agit d'une démarche artistico-ludique, rien n'est moins sûr...ça t'intrigue ou je suis la seule intriguée?
RépondreSupprimerquant à ma remarque, bien évidemment, elle n'appelait pas de réponse et je la trouve de la même teneur que ton adage latin (elle y répondait 'softement' certes)
je préfère loler donc!
tchuss
Oui ça m'intrigue énormément, moi aussi! J'ai renoncé à tout comprendre dans l'art berlinois, je me contente d'éprouver les impressions que cela me suggère, et de me référer à l' "analyse" fournie par les artistes à titre purement informatif!
RépondreSupprimerBon weekend
J'ai peut-être une piste pour l'interprétation: à Zürich au printemps ils faisaient bruler sur un bucher un mannequin de paille, le "Bögg" (http://www.youtube.com/watch?v=a-q7nFz9wos&feature=related) Le temps mis pour que la tete finisse par exploser est considéré comme un annonciateur de si l'été sera beau ou pas ! C'est peut-être une vision post-moderne de ça que de faire bruler un Goldorak en "été":-)
RépondreSupprimerAh, en effet, cela pourrait tout à fait être ça, chère Christine! Merci pour ce début d'explication. Et comme c'est Berlin, ils ont préféré nommer le mannequin "poupée vaudou géante", ça fait tout de même plus cool et plus multikulti que le folklore médiéval suisse... et dommage qu'on n'ait pas eu la possibilité de consulter une échelle du "Bögg" pendant le spectacle, on aurait ainsi compris qu'il fallait faire une croix sur l'été à Berlin pour cette année...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis étudiante en tourisme et dans le cadre de mes cours je dois réaliser un travail sur Berlin. En fait, cela consiste à créer un city trips pour 20 personnes désireuses de voir Berlin sous l'aspect "ostalgie" donc nostalgie du communisme et de la RDA. Je me demandais si cette activité (càd la visite guidée du parc) pouvait correspondre au sujet et si c'était possible de l'avoir en frçs ou en anglais ?
Pensez-vous à d'autres choses que je puisse trouver à faire sur ce thème ? P-e des choses un peu plus "insolites" car je suis en concurrence avec d'autres groupes et nous recherchons le petit + qui fera que...
Merci d'avance en tout cas!
https://www.facebook.com/#!/profile.php?id=827459203
Bonjour... euh je suis un peu perdu par votre demande. Bien sûr il y a un héritage "RDA" au Spreepark mais vu qu'il a été privatisé à la réunification, pour moi c'est difficile de dire si c'est très typique de l'époque socialiste. Ça reste un parc d'attraction, quoi, et en ruine en plus. La visite en français me semble improbable, en anglais c'est déjà faisable mais je n'en suis pas certain.
SupprimerJe ne suis pas très porté par l'aspect "ostalgie" de Berlin mais peut-être auriez-vous l'idée de creuser le "Trabi Safari" (cherchez cela sur google, c'est une visite guidée d'une heure au volant d'une Trabant, option décapotable en été).
Il y a aussi le Sowjetisches Ehrenmal (mausolée à la mémoire des soldats soviétiques) dans le Treptower Park. Cherchez cela dans google, vous verrez ce que c'est. C'est assez saisissant.
À part cela, je ne vois pas particulièrement. Il y a plein de choses à visiter en mettant l'accent sur l'histoire de la ville, mais typiquement "ostalgie", là je cale.
Bon courage !
Est ce qu'il est possible de visiter ce park ?
RépondreSupprimerEuh bah oui, comme je disais dans le post, le parc se visite encore, les horaires sont ici:
Supprimerhttp://www.berliner-spreepark.de/events_fuehrung.php
deux fois que je vais berlin deux fois que les horaires ne correspondent pas ... pensez vous que resquillez serais très grave ? (pas envie de finir moi et mon appareil je ne sais ou )
RépondreSupprimerJe crois que cela se tente... j'ai ouï-dire que certains l'ont déjà fait. C'est interdit en principe mais au pire du pire on vous demandera gentiment de vous en aller, si vous vous faites pincer. On n'embastille pas encore les gens pour si peu à Berlin, sinon la moitié de la population serait sous les verrous...
Supprimer:-)
L'ennui c'est qu'il faut trouver une brèche dans la clôture, et ça, je ne saurais vous dire où chercher...