lundi 23 avril 2012

Comme un bulletin dans l’urne

Après mon expédition héroïque vers l’ambassade de France à Berlin et mon inscription à l’arraché sur les listes électorales consulaires, à la toute dernière seconde avant que la clepsydre ne laisse choir son ultime goutte de précieux liquide bleu et que Félindra la dompteresse, à ce signal fatidique, ne fasse sortir, en deux claquements de fouet lancés avec autorité, les tigres féroces qui interdisent l’entrée du service consulaire en-dehors des heures d’ouverture au public, c’eût été un comble que le jour du scrutin je ne me présentasse pas en personne pour accomplir mon devoir civique, et que je n’exerçasse pas le privilège de citoyen pour la jouissance duquel je me suis battu contre vents et marées en décembre dernier.

Une seconde s’il vous plaît, le temps de reprendre mon souffle et de boire une lampée de Spreequell légèrement gazéifiée. Euh pardon, je voulais dire, une gorgée de Saint-Yorre, évidemment. Achetons made in France. Ah, ça désaltère !

Voilà, je suis à vous. Difficile, pour nous autres membres de la communauté habituellement désignée sous le plaisant vocable de traîtres à la patrie suppôts de l’anti-France déserteurs exilés fiscaux «principaux vecteurs du rayonnement de la France à l’étranger», d’ignorer l’échéance électorale de ce dimanche 22 avril, tant nos adresses e-mail, que nous avions été obligés de communiquer aux services consulaires lors de notre inscription, ont été bombardées de courriels, de harangues, de promesses, d’exhortations, de sollicitations, de clins d’œil et d’appel du pied ces dernières semaines. Sur les dix candidats, sept ont goûté avec un gai abandon aux joies de la cyber-drague, y compris le candidat qui veut taxer à 100% «nos millions» de richissimes expatriés nous la coulons douce sous des cieux cléments, loin des griffes crochues du fisc. Y compris le tenant d’une France «qu’on aime ou qu’on quitte», et qui a bouté hors de France, avec une remarquable diligence, des milliers de diplômés étrangers très qualifiés à qui l’on reprochait de manger le pain des Français. Y compris la pasionaria de la desouchitude, qui dans la même phrase, promettait de supprimer d’un trait de plume le droit du sol et de bouffer du binational, tout en rappelant à ses lecteurs effarés, sur un ton maternel et rassurant, que «les Français expatriés seront bien entendu libres d’accepter la nationalité de leur pays d’accueil s’ils l’estiment nécessaire». Ouf, pendant un instant on a failli croire que la politicienne droite dans ses bottes allait faire preuve de cohérence sur ses principes, mais en fait non. Après tout, une voix est une voix.

Vous avez envie de vous fâcher avec vos amis ?
Avec Nicolas Sarkozy, 3 clics, et finis les soucis !

Rien qu’au cours des quatres dernières semaines, sur le grand Meetic électoral qu’est devenue ma boîte électronique, je compte pas moins de neuf courriels de l’équipe de François Hollande, huit de Nicolas Sarkozy, trois de François Bayrou, deux d’Eva Joly et de Marine Le Pen... Et après la petite interruption de ce weekend, rien ne permet de douter que le bombardement ne reprendra pas de plus belle dans la quinzaine à venir. D’ailleurs, l’équipe de Francois Hollande m’a déjà écrit à nouveau cet après-midi. Ah, comme je me sens important et courtisé !

Pourtant, malgré le zèle des équipes de communication, j’ai fait mon choix au tout dernier moment, dans l’isoloir (en carton), derrière le rideau (de douche en plastique orange), après avoir patienté pendant 45 minutes dans les couloirs de l’ambassade.

Quelle étrange après-midi. Je voulais venir de bonne heure, dès le matin (pourquoi pas directement en sortant de boîte de nuit d’ailleurs ?) pour éviter l’affluence, mais les choses ne se sont pas déroulées comme je le souhaitais. Par conséquent, lorsque je suis arrivé, à 14 heures, une file d’attente, longue et compacte, s’étirait depuis les profondeurs de l’ambassade jusqu’à l’entrée du bâtiment. On sentait que la situation commençait à échapper au service d’ordre, qui jusque là avait réussi à canaliser bon an mal an le flot de visiteurs et à les répartir entre quatre files d’attente correctement délimitées. Dans la confusion qui s’installait, j’ai entendu distinctement plusieurs électeurs râler en allemand. Ceux qui ne protestaient pas contre cette typische französische Unordnung étaient occupés à lire leurs journaux teutons ou passaient le temps à bouquiner dans la langue de Goethe. J’étais loin d’imaginer que l’électorat français de Berlin était à ce point germanisé. Ah, Marine, si tu voyais ce ramassis de bobos cosmopolites franco-teutons à l’ambassade, tu en mangerais l’œil de verre de papa ! Mais l’indiscipline dont faisaient preuve certains dans la file d’attente a dissipé mes craintes : assurément, nous étions bien entre Français après tout.



Pendant la longue attente, un jeune type chapeauté, arrivé à ma hauteur après avoir brûlé la politesse à une douzaine d’électeurs offusqués qui se sont contentés de faire de gros yeux, m’a susurré à l’oreille que si je cherchais du boulot à Berlin, il avait un job en call-center à me proposer, une offre en or avec «une prime de 400€» à la clé. J’ai sorti mon stylo et signé un contrat sur-le-champ. Euh, non, j’ai répondu que j’allais y réfléchir. Puis, une demie-heure plus tard, après avoir tergiversé si longtemps dans l’isoloir que je commençais à redouter qu’on vienne me demander si tout allait bien, j’ai déposé mon bulletin dans l’urne et émargé dans l’espace prévu à cet effet. «A voté ! Et je vous félicite pour votre lecture, c’est un très beau livre», s’émeut la préposée qui me couve d’un regard affectueux et désigne du doigt le roman de Marie NDiaye que j’ai à la main. Je lui réponds timidement. Est-ce la même fonctionnaire qui avait déjà fait l’éloge de la «beauté» de mon acte de naissance de la mairie de Fort-de-France ? Cela se pourrait, mais je n’en ai aucune idée. Une chose est sûre, c’est que je vais finir par y prendre goût, à tous ces compliments que je reçois dès que je mets les pieds à l’ambassade...



14h55 : je sors enfin du bâtiment. La file d’attente a triplé de longueur et la queue s’étire désormais sur tout le trottoir de la Wilhelmstrasse, jusqu’à l’angle avec Unter den Linden ! Nombre d’électeurs, écœurés par cette incurie, ont préféré renoncer et sont partis grossir le lot des abstentionnistes. Selon les chiffres de l’ambassade, le taux d’abstention s’est élevé à 55% des inscrits à Berlin, un chiffre fort élevé mais sensiblement plus bas que dans les bureaux de votes ouverts dans cinq autres villes allemandes. Combien d’entre eux auraient voté si l’attente n’avait pas été si longue ? Plusieurs centaines, sans doute. Les acharnés de l’après-midi, eux, ont probablement patienté deux bonnes heures avant d’accomplir leur devoir de citoyens.



Pour le second tour, pensez à venir voter avant votre brunch dominical ! Sinon il ne vous restera plus qu’à apporter un petit tabouret, vos deux tomes de Guerre et Paix et un jeu de cartes, et tout se passera très bien, comme une lettre à la poste.

Voici les résultats donnés par l’ambassade. Je me suis amusé à calculer l’abstention ainsi que les pourcentages, qui n’étaient pas donnés. Hollande est assez loin en tête globalement, mais Sarkozy l’a largement emporté dans les bastions du Kapitalisme que sont Düsseldorf et Francfort, ainsi qu’à Sarrebruck. Et Allemagne oblige, la candidate écologiste a réalisé un très bon résultat. La blogueuse Fab a publié sur son site les résultats globaux de tous les Français à l’étranger. Manifestement, ce n’est pas du tout le même profil qu’en Allemagne.


En Martinique, François Hollande s’est imposé dès le premier tour, avec presque 52% des voix ! Il devance Nicolas Sarkozy, laissé loin derrière, à 26%, et le «troisième homme», Bayrou, est à 6%...

17 commentaires:

  1. Apparemment on y étais à peu près en même temps ^^

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    1. Est-ce que les dames de l'ambassade t'ont félicitée pour ta manucure impeccable, ou c'est juste moi qui me fait abreuver de compliments pour tout et n'importe quoi à chaque fois que j'y vais ?

      :-)

      Bien joué d'avoir fait le déplacement pour accomplir ton devoiren tout cas, citoyenne Cécile !

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  2. Je comprends pas pourquoi les français à l'étranger votent si massivement pour Sarko. Est-ce que ça veut dire qu'ils sont donc bien super riches?? Mais s'ils l'aiment tant, pourquoi avoir quitté la France?

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    1. Dans l'absolu, vois-tu, Dr. CaSo, je ne comprends pas pourquoi on peut encore voter Sarko en avril 2012, après 5 ans de mensonges, de nullités, d'affaire de l'Epad, de circulaires Guéant, etc... En fait, j'arrive plus facilement à comprendre les gens qui votent Marine Le Pen que ceux qui votent Sarko. Voter Sarko en 2012, c'est le degré zéro de tout. Et je te parle en qualité d'électeur qui a failli voter Sarkozy en 2007, car j'y avais cru, moi, à ses promesses de "République irréprochable", de réformes, d'aller "chercher la croissance avec les dents", de réhabilitation de la valeur du travail pour "la France qui se lève tôt", et toutes ces foutaises... oui, j'étais jeune, c'était seulement ma deuxième élection présidentielle où je pouvais voter, et j'y croyais. Qui peut vraiment croire à ce baratin encore aujourd'hui ? C'est à pleurer de désespoir que tant de gens votent encore pour lui et qu'il ait une vraie chance d'être réélu, tant par les Français expatriés que par ceux qui vivent dans l'Hexagone à l'année.

      Après, pour répondre à ta question, bah je sais pas... manifestement c'est une certaine catégorie sociologique qui est surreprésentée parmi nous, qu'on le veuille ou non (pas à Berlin en tout cas, où l'on a voté Hollande à 38%).

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    2. Moi je ne comprends toujours pas comment ce mec a pu être président...comment avec un tel passif en tant que ministre de l'intérieur, il a pu berner la majorité des français? Comment des français ont pu accorder du crédit à un homme qui avait été capable de dire qu'il allait karcheriser d'autres semblables? Il a eu la présidence qu'il annonçait;si autant de personnes se reconnaissent encore dans son discours et sont prêtes à lui redonner leur voix, le mot crise recoupe alors une acception bien plus large que celle qui figure dans le dictionnaire...

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    3. Son adversaire n'était malheureusement pas très convaincante, il faut bien le reconnaître... c'est ça la démocratie. Ce ne sont pas des "semblables" qu'il a promis de passer au Kärcher, mais des cités des banlieues pour les débarrasser de leurs racailles, qui, pour beaucoup d'électeurs, ne sont pas vraiment leurs "semblables"... Ce n'est pas sur ce genre d'arguments qu'il a gagné en 2007 (même si ça a dû aider un peu), mais sur "travailler plus pour gagner plus", "la France qui se lève tôt", etc... Ce sont des promesses dans lesquelles le plus grand nombre a voulu croire et pour lesquelles beaucoup ont voulu lui pardonner le Kärcher. C'est comme ça avec la politique non ?

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  3. Par semblables j'entendais d'autres êtres humains...qqun qui est capable de déshumaniser d'autres citoyens,de les traiter comme des bêtes n'est pas digne de représenter un nation. Et rien ne pouvait pardonner ça..surtout pas des promesses qui sentaient fortement l'entourloupe! Quant à savoir si son adversaire de l'époque était ou pas convaincante, il faut remercier les médias de l'avoir présenter comme une pimbêche écervelée...une nana qui a pourtant un parcours que son concurrent n'aurait même pas pu espérer, même en rêve. D'ailleurs, jamais la notion de misogynie n'a eu autant de sens qu'il y cinq ans; pour info presque 50% des français lui avait fait confiance et sa présidence n'aurait jamais atteint les caniveaux que nous avons connu et connaissons encore (pour qques jours seulement je l'espère). Non c'est pas comme ça la politique, et je crois que les médias contribuent fortement et de plus en plus à déformer l'opinion publique...et cette campagne, plus que tout autre, le démontre de manière vraiment significative. L'élection se fait là: dans les rédactions et dans le traitement journalistique des promesses; celles -ci à elles seules ne sont qu'un leurre. C'est juste un instrument de séduction et elles arrivent à convaincre selon l'interprétation donnée par la presse. Et en ce moment je me pose vraiment des questions sur la notion de neutralité du journaliste, tant le candidat PS (qui a pourtant toute mes faveurs) est soutenu.C'est en tout cas ma perception des choses,citoyenne qui a pas mal éplucher la presse ces derniers mois, y compris la presse étrangère (je te recommande vivement de lire la tribune du Wall street journal d'hier...et aussi le buzz de l'éditorial du Monde d'hier, que tu as sû lire)

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    1. Bonjour Anonyme et merci pour cette opinion si abondamment étayée. Je vois que l'histoire du Kärcher te tient énormément à cœur et je comprends ton point de vue, mais je ne le partage pas... J'ai plutôt compris le "nettoyage au Kärcher" non pas comme une déshumanisation des jeunes "sauvageons" de banlieue mais plus comme une expression qui insiste bien sur la difficulté de la tâche et surtout sur le résultat après l'opération... C'est ainsi que j'ai compris la chose, mais bien sûr je pourrais très bien me tromper, et dans le fond il sera très difficile de savoir exactement quelle est la bonne interprétation à donner à ce propos. N'oublions pas que Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur a aboli la "double-peine" pour les délinquants étrangers, l'une de ses rares mesures humanistes et qu'il n'aurait sans doute pas adoptée si pour lui tout criminel un peu bronzé méritait d'être traité comme une "bête" (les temps ont bien changé depuis...). Marine Le Pen avait promis de revenir sur cette abrogation. Quoi qu'il en soit, le fait de parler de Kärcher est bien moins déshumanisant que "les Japonais travaillent comme des sortes de fourmis jaunes" (Édith Cresson).

      Donc pour moi, Sarkozy en 2007 n'était pas un si mauvais choix, j'ai failli voter pour lui et ce qui m'a retenu à la dernière minute c'était un certain scepticisme quant à certaines de ses promesses (notamment, comment incarner la "rupture" quand on est au gouvernement depuis 5 ans???) et aussi je le trouvais bien trop encensé par la presse, cela a fini par me rebuter, donc j'ai voté Ségo mais un peu en me pinçant le nez, pour ne pas ajouter ma voix au plébiscite qui s’annonçait. Il est vrai que la presse a été dure avec Ségo, mais est-ce vraiment par misogynie ? Les médias français sont tout de même un secteur assez féminisé, le lectorat féminin représente 50% de la population, donc ce genre de choses passent difficilement inaperçu. En tout cas, d'après mes vagues souvenirs de 2007, Ségolène Royal avait bénéficié, pendant les primaires socialistes, d'une couverture médiatique qui me semblait bienveillante et positive par rapport à Fabius et à DSK (mon Dieu, à quoi on a échappé, avec le recul) ; les choses se sont gâtées seulement quand elle s'est retrouvée face à Sarko, qui a mis les médias dans sa poche, en tout cas ça c'est mon sentiment de spectateur.

      Toujours est-il que je suis d'accord avec toi sur un point: c'est bien dommage que la presse française ait tant de mal à être impartiale, c'est pourquoi lire la presse étrangère (notamment allemande) est une vraie bouffée d'oxygène, vraiment! Dès mon arrivée en Allemagne, j'ai ressenti un saut qualitatif considérable dans le traitement de l'actualité politique française et il n'a fait que se confirmer depuis.

      Bonne soirée !

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  4. Le glossaire des méprises est long et il n'a pas attendu Sarkozy pour être constitué; si tu n'as pas compris le mot Karcher comme moi, il n'en reste pas moins que ce mot est d'une violence extrême qui ne pouvait être utilisé et sortir de la bouche d'un homme politique.Quant à Ségo, je ne parlais pas de sa couverture pdt les primaires socialistes, mais bien pendant la campagne présidentielle, et notamment pendant les deux derniers mois. Et oui, il s'agit bien de misogynie et je te renvoie à toutes les analyses (journalistiques et autres qui ont succédé à sa défaite)...même les éléphants du partis qui l'avaient lâchée l'ont reconnu. Cette élection a montré que les français n'étaient pas prête à mettre au pouvoir une femme...socialiste en tout cas (car les résultats de la semaine dernière laisse présager qu'ils seraient prêts à en mettre une toute autre).
    Enfin, bonne soirée, espérant que la France retrouvera un peu de dignité bientôt (oui il a qques trucs acceptables, quand même, dans le quinquennat de S)

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    1. Je suis d'accord avec toi sur le fait que les médias ont fait preuve d'une surprenante partialité en 2007, comme je l'ai dit plus haut... Je m'en rends moins compte maintenant s'ils sont toujours aussi biaisés car je ne vis plus en France et ne suis plus autant immergé dans les médias nationaux, ce qui est tant mieux.

      Si tu as vraiment raison sur ce point que les Français ne sont pas prêts à être dirigés par une femme président, c'est bien triste... les Anglais y ont bien goûté il y a déjà 30 ans et bien d'autres pays aussi. Je souhaite à la France de renouer très vite avec la dignité, j'espère que l'article de Villepin publié dans Le Monde en réveillera quelques uns. Bon weekend.

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  5. Je découvre ce blog : ma fille résidant en Bavière a voté à Fürth et non à München. Elle a fait une centaine de kilomètres pour ça et en quinze minutes c'était réglé. L'abstention des Français de l'étranger est peut-être aussi due à des problèmes de distance, et encore je ne pense pas que l'Allemagne ait été le pays le plus concerné vu la relative petitesse du territoire.

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    1. Bonjour Angereine et merci pour ce commentaire très instructif! Je ne savais pas du tout qu'on votait en-dehors des principales villes... Il n'y a pas de consulat à Fürth pourtant je suppose ? C'est très intéressant et intrigant car les résidents de toute l'Allemagne de l'est n'avaient pas d'autre choix que de venir jusqu'à la capitale, à 200 km ou plus parfois... Et dans leur cas je comprends aisément je problème de l'abstention...

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  6. C'est plus un blog, c'est Sciences Po.

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    1. L'un n'empêche pas l'autre, Alain! Mais je prends cette remarque comme un compliment... Bon weekend à vous :-)

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  7. Il semblerait qu'à Fürth il y ait un consulat honoraire : le vote avait lieu dans un hôtel. Mais il n'y avait pas qu'en Bavière qu'il y avait plusieurs bureaux de vote.
    Dans le Land du Bade-Würtenberg, il y avait par exemple 4 villes où voter, Stuttgart, Freiburg, Karlsruhe, Tübingen, dont les résultats sont rattachés à ceux de München apparemment.
    Je suis ravie d'avoir découvert ce blog que j'ai mis dans mes favoris.

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    1. C'est fou ça ! Même dans de grandes villes de l'est comme Leipzig et Dresde, il n'y avait rien... assurément il y a bien plus de Français à Stuttgart qu'à Leipzig, sans doute, mais tout de même c'est assez étonnant cette différence. Et malgré cela, l'abstention a été bien plus élevée à Munich et dans les bureaux de votes rattachés (63%) qu'à Berlin (54%)... comme quoi, cela n'a pas découragé les électeurs.

      Pour ma part je suis ravi d'avoir une nouvelle lectrice :-) À bientôt !

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    2. Ah tiens, je viens de tomber par hasard sur l'information comme quoi il y avait aussi des bureaux de vote à Hanovre et Brême...

      http://www.botschaft-frankreich.de/konsulate/spip.php?article1197#procu2

      comme quoi ce sont vraiment les Länder de l'est qui ont été oubliés dans cette histoire. C'est dommage pour les personnes qui y résident tout de même...

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Un petit bonjour ?

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