jeudi 19 avril 2012

La langue du diable

«Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?» se désolait, avec une éloquence qui se fait rare à notre époque du langage SMS, un Don Diègue fort marri de ne pas avoir su infliger une bonne correction à son ancien ami Don Gomès qui l’avait gourmé et insulté. Euh, pardon, je reprends : Don Dièg’ était trooooo dég’ de la life paskil a pas pu marave sa gueule à se conar de Gonesse qui l’avait grave embrouiller. Cé mieux comme sa ?

Dans mon cas, l’outrage des ans ne se traduit pas encore par mon incapacité à tenir en respect les fâcheux et à rabattre leur caquet aux impudents, au contraire, mais plutôt par la perte indéniable de vivacité de mon cerveau, sa lenteur de plus en plus manifeste, qui l’empêche de mobiliser à temps le vocabulaire, les règles de grammaire et la prononciation à peu près convenable de la langue teutonne, et d’en faire bon usage avant que les mots ne sortent de ma bouched. Dès lors que je prononce plus de deux phrases en allemand, je me sens dans la peau d’un Jean-Claue Van Damme livré à lui-même devant les caméras, qui parle bien plus vite qu’il ne pense (et, tout comme JCVD, mon problème n’est pas que je parle trop vite, entendons-nous bien).

Et je n’y peux rien. En théorie, je suis tout à fait capable de m’exprimer dans un allemand passable, voire presque correct les jours de grande forme. Mais en fait, dès que je parle, ma bouche forme des sons discordants et aléatoires, enchaîne les mots et les phrases au petit bonheur, et mon cerveau tente de suivre derrière, haletant, clopin-clopant, et comme la cavalerie, arrive trop tard, bien trop tard, et le mal est déjà fait : «Aïe ! Non, fallait pas mettre un accusatif là, voyons, mais un datif !» «Mais non enfin ! C’est der Ball, pas “die Ball”, tu le sais bien pourtant, ô Bouche rétive, ô abîme de stupidité !» «Oh là-là-là-là, c’est comme ça que tu conjugues “laufen” maintenant ? Chapeau l’artiste !» «Allons, allons, et ton verbe en fin de phrase, hein ? Tu l’as avalé lui aussi, espèce de vulgaire orifice vorace ?» Frivole, insoumise, volubile, ma bouche continue à produire avec insouciance un plaisant galimatias décomplexé, un joyeux charabia sans foi ni loi, et mon cerveau, scandalisé par l’indigence de ce «petit-nègre» libéré des chaînes de la grammaire, s’évertue vaillamment à sauver ce qui peut l’être de mon propos, non sans m’agonir au passage de reproches acerbes et moralisateurs.

On n'est jamais trahi que par les siens
Oui, tout cela se passe vraiment dans ma tête quand je parle allemand, même si je n’en laisse rien paraître, sauf quand parfois je me corrige, tentant ainsi de rattraper les énormités les plus déshonorantes, à défaut de les faire oublier. Mes interlocuteurs teutons ne perçoivent rien, du moins je l’espère, de ces tortueux dialogues intérieurs à la Gollum. Ce qu’ils perçoivent avant tout, c’est ça :

“Puerto Rico ist nicht so chaotisch, oder?
– Nee, ist gar nicht chaotisch. Das Land wird von den USA vergewaltigt.”

Et voilà comment, au lieu de dire que Porto Rico n’est pas un pays excessivement bordélique car il est administré (“wird verwaltet”) par les États-Unis, j’assène avec un tranquille aplomb que la petite nation caribéenne se fait violer (“wird vergewaltigt”) par l’Oncle Sam. Une telle affirmation a de quoi en étonner plus d’un, sauf peut-être les plus farouches indépendantistes portoricains pour qui la métaphore, quoiqu’involontaire, est tout à fait appropriée pour dénoncer le joug yankee sous lequel ploient et dépérissent, créatures opprimées, leurs compatriotes depuis un siècle. Malheureusement, il n’y avait aucun partisan de la souveraineté portoricaine dans mon auditoire ce soir-là, dans un bar de la capitale teutonne pour acquiescer à mon propos, et ma réponse n’a donc pas été accueillie par des “¡Viva la independencia!” enthousiastes, mais par une bordée de rires moqueurs et de regards condescendants. Bien sûr, je connais ces deux verbes et, en théorie, je ne les confonds plus. Dans la pratique, dès lors que j’ouvre la bouche, aucune absurdité n’est à exclure. Et plus c’est ridicule, mieux c’est.

“Mmmh! Deine Suppe sieht superlecker aus. Darf ich mal kotzen?
«Mmmh ! Elle a l’air super bonne ta soupe. Je peux gerber ?»

Ach, je pourrais blâmer la gutturale cruauté de la langue allemande, à cause de laquelle deux mots recouvrant des réalités aussi opposées que “kosten” («goûter») et “kotzen” («dégueuler», «gerber») peuvent avoir des sonorités si proches à l’oreille. Mais la réalité est que ma bouche, cet organe malfaisant agissant en toute autonomie du reste de mon corps, s’est donné pour mission d’anéantir complètement ma crédibilité en terre teutonne, et est en passe de réussir. Elle attend son heure, j’en suis sûr, pour me faire dire “koksen” («prendre de la coke») à mon corps défendant, bien sûr au moment le plus opportun. À une garden-party de la police peut-être ? Cela me pend au nez. Une vigilance de chaque instant s’impose.

En attendant cette apothéose, le démon qui habite ma cavité buccale lui a tout récemment inspiré un diabolique“Darf ich deine Haarbrüste benutzen?” («Je peux emprunter tes seins velus ?») alors que je demandais juste la permission d’utiliser une brosse à cheveux (“Haarbürste”, BÜÜÜR-ste, mais oui quoi, ce n’est pourtant pas sorcier, verdammt!). Bonjour le moment de solitude. De quoi vous décourager de parler de cheveux et de brosses pour le restant de vos jours.

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Voilà mon histoire. Navrante, hein ? Oui, ma bouche agit de son propre chef, indépendamment de ma volonté, et mon pauvre cerveau, ramolli par les ans, est trop lent pour réaffirmer son autorité : ce sont assurément les symptômes du début de la fin, de cet âge où les neurones ne sont plus remplacés, et se sentent de plus en plus seuls dans la boîte crânienne. Évidemment, on a vu pire, comme manifestations de la décrépitude, et je touche du bois pour que les symptômes ne s’aggravent pas. Une chose est sûre, c’est que mes amis teutons n’ont pas fini de s’amuser à mes dépens. Vous aussi, chers lecteurs, si vous avez envie d’une bonne tranche de rigolade, venez parler allemand avec moi et m’entendre crucifier involontairement la langue de Goethe à chaque phrase. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle mérite largement le sort que je lui fais subir, car enfin, cette proximité suspecte entre kosten et kotzen est clairement l’œuvre de Satan. Oui, je l’affirme. Il fallait que quelqu’un se décide enfin à dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas !


PS: Mais dites donc, malgré la baisse indéniable de mes facultés intellectuelles, je sais encore compter à peu près... 44+120+36 : n’est-ce pas là le 200ème billet des Chroniques Berliniquaises ? 200! Ça commence à faire un sacré paquet... Merci à vous de continuer à lire depuis tout ce temps !

32 commentaires:

  1. Quelle drôle d'idée de vouloir parler Allemand. Une idée qui ne m'effleure même pas.

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    1. C'est vrai que c'est une idée complètement saugrenue, un peu débile sur les bords même, mais en République Fédérale d'Allemagne, bizarrement, il y a comme une sorte de pression collective et implicite pour se mettre à parler cette langue impossible :-)

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  2. en effet, c'est navrant,cher chroniqueur. Mais est-ce pire que cela : figure-toi qu'un bon copain, hautement malfaisant et souhaitant mon humiliation la plus totale, m'a affirmé quand je partais découvrir Berlin en novembre, que pour dire aux gens qu'on voulait faire connaissance, il fallait dire "Ich möchte Sie lutschen"... ! Le scélérat...! Que de hontes je me suis tapé (sans vieux jeu de mot n'est-ce pas).

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    1. Argh ! L'horreur ! Et les gens ils réagissaient comment à tes formules de "politesse" ? Ça devait se voir un peu : ils devaient se marrer ou alors être un peu surpris, non ? Sympa la réputation que tu t'es faite à Berlin !!! :-)

      Et ce triste sire, tu le qualifies encore de "bon copain" à ce que je vois ? T'es pas du genre rancunier, mon cher Gab...

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    2. Eh bien globalement ça s'est vite vu, mais la première personne à qui j'ai dit ça a voulu que la honte perdure, et ne m'a rien dit si ce n'est "Du bist sehr nett" ! Puis, m'a laissé le répéter à d'autres sous d'autres formes, du genre "j'ai [rencontré] untel à tel endroit", avec toujours "lutschen" pour "rencontrer".... Finalement une bonne âme m'a dit en anglais "Humm...this is not what you meant" ...!

      Bon, ça n'a duré qu'un jour et demi, je n'aurais pas pu aller bien loin de toutes les façons comme ça...!

      Mais bon l'Allemand est bien une langue diabolique, tu as raison !

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    3. Alors certes, même si je suis d'accord sur le fait qu'il y ait dans la langue allemande des inventions indéniablement diaboliques (comme "kotzen"/"kosten"), là malheureusement dans ton anecdote, ce qu'il y a de diabolique, ce sont surtout les "bonnes blagues" que tes "amis" t'ont faites :-)

      Heureusement qu'il s'en est trouvé un, au bout d'un jour et demi pour te tirer de cet embarras :-)

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  3. Fillls c'est extraordinaire, tu viens d'inventer la coprophonie germanique spontanée... Toutes ces années de dur labeur dans la langue de Molière pour faire couler de manière fluide un substrat de qualité sont aujourd'hui récompensée dans la langue de Goethe... Personnellement je ne comlprends pas la complainte et n'ai qu'une chose à dire: "Chapeau bas l'artiste".

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    1. Rhaaaa, quel enthousiasme ! Mes chevilles, mes chevilles ! Je ne me rendais pas compte de la portée du propos ! Merci pour ces paroles pleines de réconfort, filsss :-)

      Je m'en souviendrai lors de ma prochaine humiliation linguistique...

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    2. En tout cas quelque soit la langue tu as fais honneur à ta réputation de maître gaffeur, expert en lapsus révélateurs!
      Celle de la brosse est excellente! ...d'ailleurs c'est assez intime comme objet une brosse;-)...

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  4. Une fois, à la boucherie, je voulais de la bavette et j'ai commandé un lätzchen (un bavoir...). Et j'ai insisté avec aplomb, m'étonnant que ce professionnel de la viande ne connaisse pas cette partie du boeuf...

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    1. Ouh là, la confusion est énorme ! J'imagine bien le boucher teuton mobilisant tout le tact dont il est capable pour répondre au client sans le froisser :-)

      Et pourtant, tu parles de mots dont je n'ai pas la moindre idée de la traduction allemande, ce qui laisse supposer que tu commences à bien maîtriser ! "Lätzchen", j'avais jamais entendu. C'est un joli mot d'ailleurs :-)

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  5. Je crois que le pire que j'ai fait dans le genre c'était quand je vivais tchéquie, et que donc je parlais un tchèque des fois approximatif, au lieu de dire que je reviendrais de France avec 3 bouteilles dans ma valise, j'ai dis 3 têtes.... ^^ Les 2 mots se ressemblent plus ou moins et lorsque qu'on ajoute déclinaison et pluriel y'a 1 lettre qui change...

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    1. Elle n'est pas mal du tout celle-là ! Tuée par une déclinaison traîtresse... Tu as eu de la chance, dans ton malheur, que ce soient des douaniers tchèques plutôt que des fonctionnaires de l'immigration américaine, là ils auraient sûrement pris ta remarque très très au sérieux et Dieu sait comment cela se serait fini pour toi :-)

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  6. Je sais que je l'ai déjà dit mais au lieu de demander une allumette à un serveur en Allemagne, je lui ai demandé de me caresser...humhum...ces françaises!
    Félicitation pour le 200ème billets youhou!!

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    1. Ah oui je vois bien, Streichholz vs. streicheln. L'erreur est tout à fait compréhensible! Il a bien dû se marrer le serveur. S'est-il exécuté sans discuter? Trop fort :-)

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    2. En fait...il a sourit et il m'a demandé si j'étais francaise....hum hum...je crois qu'à nous tous on va aggraver la réputation des francais à l'etranger...ou l'améliorer, ca dépend de quel point de vue on we place...la honte quand même huhuhu ;)

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  7. J'aurais des tonnes d'exemples, mais l'un des plus drôles, c'est le jour où j'ai suscité l'hilarité générale et conforté la réputation d'allumeuses des Françaises en disant à mes amis allemands que je devais passer un "Oralprüfung". Ce qui a apparemment et immédiatement évoqué une série de fantasmes lubriques, les Françaises, c'est bien connu, étant expertes dans le maniement de la langue. Évidemment, sur le coup, je n'ai absolument rien compris. Hum...Pour info, donc, on dit mündliche Prüfung.

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    1. Très marrant cet exemple! Encore pire que Nat plus haut dans le genre "femme câline et pas très farouche"!! Eh bien tu vois, dans une situation comme celle-là, j'aurais tout de suite compris ma gaffe, mais seulement après coup... et je serais bien capable de la refaire malgré tout, c'est ça le plus tragique en fait!

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  8. Cher Chroniqueur,
    si cela peut te rassurer (juste au cas où tu en aurais besoin), ton ramollissement cérébral n'apparaît pas du tout sur ce blog et je le suspecte fortement d'être tout relatif voire une allégorie...
    Concernant les idées te traversant l'esprit dès que tu parles allemand, je pense que tout Français parlant un tant soit peu ce magnifique idiome, se reconnaîtra. Pour les autres je ne sais pas.
    En tout cas, dès que, en parlant, je mets spontanément le verbe de la subordonnée à la fin, je hurle un hourrah intérieur qui résonne longtemps dans ma tête! Oui on se fait plaisir comme on peut... :))
    Bon week end!

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    1. Merci pour ce commentaire tout à fait rassurant, et oui sans exagération c'est bon à savoir que les autres sont confrontés au même problème. Moi aussi je jubile intérieurement lorsque je construit une phrase dont la syntaxe tient la route. Ca fait un bien fou ! Là non plus mes interlocuteurs ne se rendent pas forcément compte de ce qui se passe dans ma tête... mais peut-être perçoivent-ils un très léger sourire et se demandent-ils pourquoi je me mets à sourire sans raison apparente !

      Bon weekend à toi aussi Elsa !

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  9. Si ça peut te consoler, les teutons, ainsi que tous leurs cousins, ont les mêmes aventures avec la langue de Molière!! Juste retour des choses! Moi aussi j'ai souvent provoqué l'hilarité chez les français. Quand on y ajoute l'accent "chermanik" le bonheur est complet....les français ont instantanément des images de "La grande vadrouille" en tête!
    Pour étoffer ta liste, ma fille a demandé à son copain berlinois : "Stricht Deine Grossmutter manchmal?"
    Très bon week-end à toi

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    1. Évidemment je supposais que les situations pouvaient être inversées pour les germanophones en immersion en terre française ! Je connais beaucoup d'Allemands qui parlent un bon français ici, et je l'avoue, moi aussi, parfois j'ai des images de la Grande Vadrouille qui me viennent en tête. Et pourtant ce film n'est pas vraiment de ma génération !!!

      Auweia, elle a fait fort ta fille !!! J'ai dû me faire expliquer le malentendu, car je ne connaissais pas "strichen"... maintenant c'est clair! Ouh la honte! Ca n'a pas dû être facile pour elle juste après :-)

      Bon weekend à toi aussi Sonja !

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  10. Alors pour ma part systématiquement quand j'arrive dans un resto ou chez es gens je demande "wo kann ich meine Haare waschen" au lieu de "meine Hande". Incompréhensible et ridicule, non? :)
    Félicitations pour le 200è message, et surtout les commentaires!

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    1. Si même une personne qui maîtrise aussi bien la langue allemande fait ce genre d'erreurs, alors cela m'aide à relativiser :-)

      Tu sais très bien que c'est Hände, pas Haare... je vois que je ne suis pas le seul à être affligé par ce mal. En tout cas les serveurs doivent en faire une tête quand tu leur fais une demande si inhabituelle ! :-)

      Merci d'être passée et bon weekend !

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  11. Les linguistes (dont je fais partie) parlent de la différence entre "compétence" (connaître la règle, le mot) et "performance" (arriver à l'utiliser correctenent tout le temps. C'est TRES différent et ABSOLUMENT normal que ça prenne beaucoup de temps pour y arriver :) Ca fait partie du processus de l'apprentissage des langues étrangères donc je peux t'assurer que ton cerveau va très bien :)

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    1. Eh bien le voilà, l'argument scientifique qu'il nous manquait ! Merci d'élever considérablement le débat, chère Dr. CaSo, et au passage de nous rassurer sur nos facultés intellectuelles ;-)

      Plutôt bien ces résultats hein ? Bon dimanche et bonne semaine !

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  12. Hahah, moi je me souviens encore de la tête de ma sage-femme quand je lui ai demandé si elle était une "belegte Hebamme" (sage-femme "garnie", belegte c'est ce qu'on dit pour un sandwich) au lieu de "beleghebamme" (sage-femme approuvée par l'hôpital). C'était mon lapsus le plus mémorable... je suis sûre que j'en fais continuellement, mais on ne me les fait pas tous remarquer.
    Et sinon un jour j'ai cru que j'avais fait un lapsus, mais non: quand on passe un examen, on parle de "Durchfallquote" pour parler du taux d'échec, alors que Durchfall veut (aussi) dire diarrhée! Beurk!

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    1. Et bah là tu m'as appris deux trucs... tu vois, moi aussi tout comme toi je retournerais 7 fois ma langue dans ma bouche avant d'employer "Durchfall", je ne connaissais ce mot que dans le contexte de diarrhée et je ne pourrais pas imaginer qu'un terme aussi, comment dire, chargé, serait employé pour autre chose. Comme quoi, du coup ça t'autorise à te planter sur "belegte Hebamme" parce que franchement "belegt" c'est autrement plus anodin comme terme !

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  13. Ha, combien de fois ai-je déclaré avoir oublié ma Zahnbrüste...

    Dans le genre très fort, une amie parlait lors de la dernière WM de ce vilain Paul le "Tittenfisch". Hilarité garantie chez les teutons, déjà bien remplis de bière, match de foot oblige...

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    1. Les grands esprits se rencontrent ! Zahnbrüste, c'est un terme troublant, limite flippant. Mais on n'y peut rien, "Brüste", c'est tellement plus fluide en bouche que "Bürste". Fou, ca, hein?

      Sinon Tittenfisch c'est vraiment à mourir de rire! Tellement visuel et tout :-) Chapeau à ta pote pour cette trouvaille exceptionnelle!!! Rien que d'y penser, sans avoir assisté à la scène, je me marre tout seul devant mon écran (heureusement que je ne suis pas au bureau). Heureusement qu'il y a quelques Français en Allemagne pour faire rigoler les teutons chez eux :-)

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  14. Ah, l'autre jour je me suis souvenue d'une autre jolie erreur: j'ai sorti à ma belle-mère "es ist so schwul heute", alors que je voulais dire "schwül"... un tréma qui fait tout un monde de différence! :)

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    1. Classique ! Et très joli ! J'entends d'ici le bruit de la fourchette qui retombe sur la nappe dans un claquement d'argenterie et un silence de mort autour de la table :-)

      Le mot "schwül", je l'évite soigneusement, tout simplement ! D'ailleurs, on n'en a pas très souvent besoin il faut dire...

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Un petit bonjour ?

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